confirmer les différences de sensibilité des 3 cépages à E. lata, un préalable nécessaire pourpouvoir effectuer les analyses prévues dans les actions 2 et 3. La mesure du contenu en pigmentdes feuilles (chlorophylle et flavonoïdes, ces derniers étant un indicateur de stress), ainsique les mesures de photosynthèse n’ont pas permis pour l’instant de distinguer les cépagessensibles du Merlot, cépage tolérant. Ce résultat doit être confirmé par une troisième campagnede mesures, prévue 2012. Parallèlement à ces mesures physiologiques, une premièreanalyse exploratoire de la réponse moléculaire globale de chacun des trois cépages a été effectuéefin 2010/début 2011, à l’aide de « puce à ADN » représentant l’ensemble des 30 000gènes de la vigne. Les résultats de cette première campagne, prometteurs, ont permis (1) demontrer que les cépages choisis pour l’étude ont bien des réponses moléculaires globales différenciées(celle du Merlot se distinguant de celles du Cabernet-Sauvignon et de l’Ugni blanc)et (ii) de fixer le choix des temps post-inoculation qui seront analysés en détail lors de la campagne2011 (ces analyses sont en cours actuellement). Les perspectives de ce travail sont pourla dernière année du projet de valider une dizaine de gènes marqueurs potentiel de tolérance àE. lata, issus des analyses en cours. A plus long terme, ces gènes pourront éventuellement servirde marqueurs potentiels pour guider les choix de sélection dans des collections de clonesexistantes, ou bien parmi des populations issues de croisements pour l’obtention de nouveauxcépages.Le second projet, complémentaire du premier et financé par la CNIV, vise à étudier les réponsesmoléculaires globales de deux cépages (le Cabernet-Sauvignon et le Merlot) au niveaudes feuilles de boutures cultivées en serre, et inoculées ou non par E. lata. L’objectif ici est decomprendre l’effet des toxines émises par le champignon depuis le bois et qui vont conduireà l’apparition de symptômes foliaires. Les résultats obtenus, en cours d’analyse, indiquentque les réponses d’expression géniques détectées dans les feuilles de Merlot et de Cabernet-Sauvignon diffèrent. En particulier, le nombre de transcrits induits par la présence d’E. lata etliés aux réponses de stress ou aux réactions de défense de la plante vis-à-vis des agents pathogènes,est plus important chez le Merlot que chez le Cabernet-Sauvignon.Partenaires techniques impliqués(1)UMR INRA/Université de Bordeaux/ENITAB 1287 Ecophysiologie et Génomique Fonctionnellede la Vigne – Bordeaux – A. Destrac, E. Gomès, JP. Goutouly, C. Leon, I. Merlin, T. Robert.(2)UMR INRA/ENITAB 1065 Santé et Agroécologie du Vignoble – Bordeaux – G. Caumont,MF. Corio-Costé, MC. Dufour, S. Gambier, P. Lecomte, JM. Liminana(3)FRE CNRS/Université de Poitiers 3091 PhyMoTS – Poitiers – P. Coutos-Thévenot, S. Lacaméra,A. Legras(4)Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC) – Cognac – V. Dumot, G. Ferrari14Colloque Maladies du bois - 9 décembre 2011
actions de coopération au plan international<strong>LA</strong>RIGNON PhilippeInstitut Français de la Vigne et du Vin, Pôle Rhône-Méditerranée, Domaine deDonadille - 30230 Rodilhan.philippe.larignon@vignevin.comLa sensibilisation de plusieurs chercheurs – Ian Pascoe (Australie), Laura Mugnai (Italie), LucieMorton (Virginie), Lisa van de Walter (USA), Luigi Chiarappa (Californie), Philippe Larignon(France) - aux maladies de dépérissement (plus particulièrement la maladie de Petri) a permisde créer lors d’une visite du vignoble californien en 1998 un groupe international sur lesmaladies du bois de la vigne appelé ICGTD (International Council Grapevine Trunk Disease)qui s’est réuni pour la première fois en 1999 à Sienne et se réunit actuellement tous les deuxans : Lisbonne (2001), Christchurch (2003), Stellenbosch (2005), Davis (2006), Florence (2008),Santa Cruz du Chili (2010), Valence en Espagne (2012). Il regroupe maintenant une centainede chercheurs venant de tous les pays viticoles. Les congrès ont pour but de partager lesconnaissances acquises lors des différentes recherches menées et de réfléchir sur les futuresétudes à conduire, bien sûr dans l’objectif de trouver une méthode de lutte efficace à l’égarddes maladies du bois. Ne traitant tout d’abord que le problème de l’Esca, il s’est élargi sur lesautres maladies du bois de la vigne (Eutypiose, Botryosphaerioses, Hoja de Malvon, Pied noir,Maladie de Petri...).Les thèmes de recherches touchent les différents aspects de la pathologie. Ils concernent1) la détermination des causes responsables des dépérissements observés dans le vignoble,et l’identification de l’agent pathogène par des méthodes de biologie moléculaire et par la descriptionmorphologique (taxinomie), 2) l’épidémiologie, 3) l’identification des facteurs environnementaux,4) les interactions entre la plante et l’agent pathogène (toxines, enzymes) et 5) lesméthodes de lutte (lutte chimique, lutte biologique, pratiques culturales).Colloque Maladies du bois - 9 décembre 2011 15