PREFACE DU MAIRE

Des traces d'éboulements anciens sont visibles entre l'ancienne PLACE
D'ARMES et le Foyer des Jeunes Travailleurs. Un mur et une dalle sont partiellement
détruits, le terrain s'étant dérobé sous les fondations.
Le Casino de GRANVILLE et sa place sont situés à l'aplomb d'une petite
falaise qui a été sécurisé par du grillage plaqué et des clouages de blocs instables.
Le massif rocheux étant susceptible d'évoluer dans le temps, ces protections
pourraient s'avérer un jour ou l'autre insuffisantes (apparition de nouvelles zones
instables, rupture d'ancrage, etc.).
Les falaises et les remparts de la face sud de la VIEILLE VILLE ne sont pas
en reste en terme d'instabilités de terrain. Outre la chute du rempart de l'église
NOTRE-DAME et de l'éboulement de la rue des JUIFS qui a partiellement détruit
une maison, des cicatrices de terrain indiquent que des mouvements de terrain se
sont auparavant déjà produits, et plusieurs indices laissent penser que de nouveaux
phénomènes sont possibles. Les murs dominant directement les arrières cours des
bâtiments de la rue des JUIFS et de la rue du PORT sont pour certains en mauvais
état et semblent localement très sollicités (poussée du terrain et probables mises en
charge hydrauliques). De plus le rocher, lorsqu'il affleure, est très fracturé, et les
rapports d'études disponibles (voir bibliographie) font état d'une certaine vétusté des
remparts. On peut donc considéré que toute la façade sud de la VIEILLE VILLE est
concernée par un degré fort à moyen de mouvements de terrain.
La voie du CAP LIHOU située dans le prolongement de la rue du PORT gravit
l'extrémité ouest de la POINTE DU ROC pour desservir la HAUTE VILLE. Elle est
bordée par deux talus rocheux d'où se détachent régulièrement des petits blocs qui
peuvent se propager jusqu'aux accotements de la route.
On reviendra sur l'éboulement du rempart de l'église NOTRE-DAME. Le mur
reconstruit à l'identique a été renforcé en conséquence (ancrages, injections de
coulis de ciment, drainages, barbacanes etc.). Des concrétions sont toutefois visibles
sur certains joints. Elles pourraient correspondre à des suintements liés à des mises
en charge hydrauliques.
Le massif étant de nature schisteuse, il ne peut que s'agir de précipitations lié
aux injections de coulis faites au cours du chantier. Une analyse plus approfondie de
ces traces, et éventuellement la création de barbacanes supplémentaires, seraient
souhaitables.
Deux affleurements rocheux sont à signaler dans la partie de ville plus
récente.
La rue CHARLES GUILLEBOT est bordée par un talus rocheux haut de
plusieurs mètres qui constitue l'assise du parking de l'église SAINT-PAUL. C'est
dans cette rue qu'une voiture a été fortement endommagée par une chute de blocs
en 1995. Depuis, une étude technique a été réalisée (voire § 3.3.3. étude Fondouest
de 1996) et la paroi a fait l'objet d'un traitement local (grillage plaqué et ancrages). Le
rapport de Fondouest conclut à de nouveaux risques de chutes de blocs le long de
cet affleurement. Cette menace est confirmée, plusieurs masses potentiellement
instables étant visibles. La zone d'impact des blocs est actuellement un trottoir en
gravillons. Le stationnement de véhicule est théoriquement interdit.
Un second affleurement rocheux est à signaler à l'arrière de la rue des
MOULINS et du boulevard DIOR. Très localisé il domine un petit ensemble de
garages (type « box »). Des blocs issus de cet affleurement pourraient atteindre les
garages.
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