PREFACE DU MAIRE

Si certaines grandeurs sont relativement aisées à mesurer régulièrement (le
débit des cours d'eau par exemple), d'autres le sont beaucoup moins, soit du fait de
leur nature même (surpressions occasionnées par une coulée boueuse), soit du fait
du caractère très aléatoire et/ou de la rareté relative du phénomène (chute de blocs).
La probabilité du phénomène sera donc généralement appréciée à partir des
informations historiques et des observations du chargé d'études.
Les zones littorales sont soumises à un recul généralisé « du trait de côte »
qui s’apparente, selon le cas, à un glissement de terrain ou à un effondrement, dans
le cas des falaises normandes. Ces écroulements et chutes de blocs résultent d’une
déstabilisation des falaises sous l’effet de l’érosion.
La côte ouest du Cotentin est soumise à l’assaut de tempêtes dévastatrices
pour l’urbanisation côtière. Ce phénomène a été particulièrement observé depuis
1960. Mais, même avant cette période, des dommages ont été régulièrement
signalés sur ce littoral. Les ouvrages de protection réalisés souvent au coup par coup
ont permis de stabiliser les secteurs de côte les plus aménagés. Cependant, bien
souvent un abaissement des plages se substitue au recul dunaire. Cette évolution
constatée sur plusieurs sites de la Manche, peut, à terme, mettre en péril les
ouvrages de protection réalisés.
Les enjeux exposés aux mouvements de terrain
Plusieurs zones habitées se situent dans l'emprise de l'aléa fort moyen et
faible de mouvements de terrain lié à la présence de falaises. C'est notamment le
cas d'une partie d'un immeuble de la POINTE GAUTIER, de plusieurs maisons situés
entre LA POINTE GAUTIER et LE FOURNEAU (Sud de GRANVILLE), de quasiment
tout le pourtour de LA HAUTE VILLE et du front de mer le long de la promenade de
PLAT GOUSSET. La majeure partie de cet habitat est concernée par un risque de
régression des falaises. Les flancs Sud et Est de LA HAUTE VILLE, sont en plus
exposés aux chutes de blocs (rues des JUIFS et du PORT, promenade du CASINO),
tout comme l'immeuble de LA POINTE GAUTIER. On ajoutera également à cette
liste les garages de la rue des MOULINS et du boulevard DIOR implantés à l'aplomb
d'un affleurement rocheux.
Une partie du bâti situé sur les deux flancs de la vallée du BOSQ (bordure
Sud-est de la gare SNCF en rive gauche et quartier des CÔTEAUX en rive droite)
est concerné par de l'aléa moyen et faible de glissement de terrain (aléa concernant
les deux versants de la vallée).
Une grande partie du centre ville et la zone portuaire sont concernées par des
phénomènes de tassements différentiels liés à la présence de remblais.
La partie ouest du village de SAINT-NICOLAS, construite en bord de mer sur
des terrains sableux, est potentiellement exposée à l'érosion maritime et éolienne, en
particulier en cas de disparition des aménagements (murs de propriété et
enrochements) et de la végétation fixant le trait de côte.
Plusieurs voies de communication traversent des zones d'aléa de
mouvements de terrain. La plus vulnérable d'entre elles est la RD911 qui est
aménagée en tête de falaise, entre les lieux-dits LA CRÊTE et LE FOURNEAU.
Parmi les enjeux touristiques, on indiquera que les plages situées entre la rue
des DOUANES (commune de DONVILLE-LES-BAINS) et la POINTE DU ROC
(commune de GRANVILLE) et celles s'étirant entre LA POINTE GAUTIER et LE
FOURNEAU (Sud de GRANVILLE) sont exposées à des chutes de blocs voire à des
éboulements. Toutefois, compte tenu des faibles propagations des blocs vers l'aval,
cette exposition concerne qu'une bande étroite de plage au pied des falaises
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