06.10.2015 Views

LE MARCHÉ DE L’art

xth6er

xth6er

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Jones Bergamin & Sophie Su<br />

Bolsa de Arte, Brésil<br />

Lygia Clark tout comme Mira Schendel sont des<br />

artistes solidement assises au niveau national et<br />

reconnues internationalement. Cependant, leurs<br />

rétrospectives respectives à la Tate Modern de<br />

Londres pour Mira en 2013 et au MoMA de New<br />

York pour Lygia en 2004, ont littéralement propulsé<br />

leur marché ce qui a entraîné des changements<br />

au niveau de leur cote et de leur représentation<br />

internationale.<br />

Les œuvres de Lygia Clark à sa mort en 1988,<br />

valaient aux alentours de 30 000 $. C’est en 1994,<br />

lors de sa première rétrospective internationale<br />

que ses créations commencent à être valorisées. En<br />

2001, l’association O Mundo da Lygia Clark est<br />

créée afin de délivrer des certificats d’authenticité<br />

et le marché se divise alors entre œuvres certifiées<br />

et œuvres non certifiées. En 2008, l’œuvre de Lygia<br />

Clark commence à être représenté par des galeries<br />

internationales et leur cotation évolue grâce à des<br />

commissariats d’exposition consacrés à l’artiste, lors<br />

des foires de Basel en Suisse et de Frieze London en<br />

2010. L’officialisation de la rétrospective de Lygia<br />

au MoMA en 2012 a pour conséquence l’apparition<br />

fréquente d’œuvres de l’artiste lors de ventes nationales<br />

et internationales. L’année 2013 est une année<br />

record pour l’artiste : en mai, Phillips New York<br />

vend un Contra-Relevo de 1959 pour 2 225 000 $ ; en<br />

août 2013, la Bolsa de Arte, maison de ventes aux<br />

enchères implantée à Rio de Janeiro et à São Paulo,<br />

établit le record mondial pour un artiste brésilien<br />

aux enchères, en adjugeant la Superficie Moldulada<br />

nº4 de Lygia Clark pour 5,3 mR$. Cependant,<br />

la cote de l’artiste connaît une stagnation en cette<br />

année 2015. En effet, suite aux querelles familiales<br />

portées devant la justice, le Mundo da Lygia Clark<br />

décide de suspendre la délivrance des certificats<br />

d’authenticité, créant un climat d’insécurité autour<br />

de l’œuvre de l’artiste et un marché en attente de<br />

réponses. Malgré ces difficultés, principalement<br />

d’ordre familial, les œuvres sur le marché ne perdent<br />

pas de valeur.<br />

D’importantes expositions internationales furent<br />

consacrées à Mira Schendel ces dernières années,<br />

comme ce fut le cas à la Tate de Londres en 2013,<br />

ainsi qu’à la Fondation Serralves de Lisbonne et à<br />

la Pinacothèque de São Paulo en 2014. Cela suscita<br />

une forte hausse de la demande internationale<br />

pour l’artiste tout en confirmant l’importance et la<br />

puissance de ces collectionneurs nationaux. Même<br />

si on relève d’importants prix d’adjudications, tel<br />

que l’Objeto Gráfico de 1960 vendu pour 845 000 $<br />

à Sotheby’s New York en mai 2014, les œuvres les<br />

plus recherchées restent entre les mains de collectionneurs<br />

privés et s’échangent plutôt sur le marché<br />

de gré à gré. Il est important de noter que Mira<br />

Schendel est représentée depuis peu par l’une des<br />

très puissantes galeries internationales Houser &<br />

Wirth. La galerie de Zurich possédant un espace à<br />

New-York ainsi qu’à Londres a déjà organisé deux<br />

expositions individuelles de l’artiste ont rencontré<br />

un vive succès.<br />

Nous pensons que le marché de ces deux artistes<br />

incroyablement talentueuses, va continuer à se<br />

développer considérablement dans les années à<br />

venir.<br />

52

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!