poursuivre notre tâche." Daniel Ouezzin COULIBALY

Les droits civils et politiques qui visent à protéger l’individu ou le groupe contre l’arbitraire
des détenteurs du pouvoir politique, d’où leur appellation. Ce sont le droit à la vie, le droit au
respect du corps humain, le droit à l’égalité, le droit à la sûreté, le droit au suffrage, le droit de
propriété, la liberté d’opinion, la liberté de presse, la liberté d’association, la liberté syndicale,
etc.
Les droits économiques et sociaux indiquent les actions positives que l’Etat doit
entreprendre pour garantir la jouissance et l’exercice de ces droits qui comprennent le droit à
l’emploi, le droit à l’éducation, le droit à la santé, la liberté d’entreprendre, la liberté du
commerce et de l’industrie, etc.
Les droits de solidarité sont des « droits collectifs » qui se défendent et s’exercent au sein
d’un groupe spécifique ; ils comprennent le droit à la paix, le droit au développement, le droit à
un environnement sain, etc.
Le renforcement de nos institutions qui découlera de la nouvelle constitution, vise surtout à garantir
l’universalité de la loi et à assurer l’égalité des citoyens dans son application.
2.3 Consolidons la liberté d’expression et de presse
La liberté d’opinion et la liberté de presse sont classées, comme nous venons de le voir, dans les droits
civils et politiques, c’est-à-dire des droits négatifs, que les détenteurs du pouvoir politique doivent se
garder de restreindre pour quelque motif que ce soit. En effet, si la presse est souvent considérée
comme le « quatrième pouvoir », à côté des pouvoirs exécutif, judiciaire et législatif, c’est parce qu’elle
joue un rôle fondamental dans l’éducation des citoyens. La presse est d’une contribution inestimable
pour le renforcement de la démocratie et la promotion de la bonne gouvernance, puisque qu’elle joue
un rôle de veille politique et d’alerte de l’opinion qui oblige les dirigeants à la droiture et à la retenue.
Nous travaillerons donc à garantir et à consolider la liberté d’expression et de presse, puisque comme
le soutenait Spinoza, « dans un Etat bien gouverné, il est loisible à chacun de penser ce qu’il veut
et de dire ce qu’il pense ».
Il importe cependant que cette liberté s’exerce dans les normes acceptables et en toute responsabilité,
car « trop de liberté tue la liberté », et la condition substantielle de la citoyenneté consiste dans
l’exercice effectif des droits et devoirs.
Nous consacrerons la dépénalisation du délit de presse. Nos hommes de média méritent
un minimum de couverture dans l’exercice de leur profession à l’instar des avocats notamment,
KANAZOE PRESIDENT "Développer le Burkina Faso avec sa jeunesse" 16