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purebred arabIan

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la Grande IntervIeW the frenCh <strong>purebred</strong> <strong>arabIan</strong> #38 - novembre 2016 - 28<br />

>> la nouvelle vIe de jean-pIerre totaIn<br />

Avec Mushrae<br />

Au cours de ma carrière, j’ai gagné plus de 1 500<br />

courses en France et environ 2 000 si l'on inclut<br />

l’étranger. Pour gagner des courses, il faut courir. La<br />

réussite actuelle des entraîneurs de province, c’est<br />

aussi cela. Jean-Claude Rouget a toujours été un<br />

modèle. J’ai toujours eu de bons rapports avec lui.<br />

Avec François Rohaut, il a été l’un des premiers à<br />

croire en moi. Sa réussite n’est pas le fruit du hasard.<br />

Il a une mémoire exceptionnelle. Il connaît le programme<br />

et ses chevaux par cœur. Les jeunes entraîneurs qui<br />

s’installent vont devoir inventer un nouveau métier,<br />

en créant des écuries de groupe par exemple. La<br />

situation actuelle n’est pas facile. »<br />

La passion de l’élevage<br />

« Depuis le départ, c’est la passion du cheval, plus que<br />

celle de l’entraînement, qui me motive. Pour moi,<br />

avoir un élevage, c’est un accomplissement, un rêve.<br />

Vivre avec mes chevaux, c’est ce que j’ai toujours<br />

voulu. Désormais, je n’entraînerai plus que quelques<br />

chevaux personnels. À 57 ans, j’ai en quelque sorte<br />

atteint mon but ultime, le rêve que je chéris depuis<br />

mon enfance. Mon élevage compte actuellement une<br />

vingtaine de juments. Elles ne sont pas saillies tous les<br />

ans. Je produis des pur-sang arabes, des pur-sang<br />

anglais et quelques anglo-arabes. Les poulains passent<br />

en vente. Mes enfants ne sont pas dans le métier. J’ai<br />

un fils banquier, une fille ingénieur agronome et le<br />

dernier est en classe préparatoire. Si l’un d’entre eux<br />

avait voulu faire sa vie dans les chevaux, j’aurais certainement<br />

continué à entraîner plus longtemps. »<br />

L’endurance<br />

« Si vous avez un pur-sang arabe<br />

de course qui n’a pas trop couru et qui est<br />

sain, il peut devenir un très bon cheval<br />

d’endurance. »<br />

« Le cheval d’endurance est généalogiquement moins<br />

fixé que le cheval de course. Il existe une sélection<br />

pour cette discipline, mais elle est moins approfondie.<br />

Si vous avez un pur-sang arabe de course qui n’a pas<br />

trop couru et qui est sain, il peut devenir un très bon<br />

cheval d’endurance. On en voit régulièrement à haut<br />

niveau. Ma femme [Cécile Totain est vétérinaire et cavalière<br />

internationale, ndlr] a beaucoup gagné avec ce type de<br />

chevaux. »<br />

Une aventure humaine<br />

« Une écurie de course, c’est comme un gros navire. Il<br />

faut que tout le monde rame dans le même sens. Le<br />

métier est dur et cela implique donc de la rigueur. Mais<br />

je suis très lié affectivement à mon personnel.<br />

Ma plus grande satisfaction, ce sont les liens d’amitié<br />

que j’ai gardés avec la plupart d’entre eux. Au moment<br />

de l’annonce de la fin de mon activité d’entraîneur, j’ai<br />

reçu un très grand nombre de messages d’amitié de mes<br />

anciens employés. Denis Desoutter est à mes côtés<br />

depuis 30 ans. Il a décidé de me suivre dans ma nouvelle<br />

aventure. Il vient travailler au sein du haras. »

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