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L'OPINION INDÉPENDANTE • ACTUALITÉ LOCALE
Top 5 des plus belles chapelles
de Toulouse
Toulouse en compte une dizaine dans son centre-ville. Découvrez notre classement des plus belles chapelles de Toulouse.
Souvent dans l’ombre des
églises et cathédrales,
les chapelles sont un
trésor du patrimoine de
Toulouse. Au-delà des
croyances et des religions, ces édifices,
prouesses architecturales, ne
demandent qu’à être admirés. Gothiques,
humbles ou sophistiquées,
ces bâtisses possèdent leur propre
charme et gagnent à être connu.
Afin de les mettre en lumière, La
rédaction de L’Opinion Indépendante
vous dévoile son top 5 des
plus belles chapelles de Toulouse,
photo à l’appui !
© wikimedia.org
Top 5 des plus belles chapelles
de Toulouse
Chapelle des Carmélites
Trop peu connue des Toulousains,
la Chapelle des Carmélites mérite
son coup de projecteur. Située
à deux pas de la basilique
Saint-Sernin, elle se niche dans
l’étroite rue Périgord. La première
pierre est posée le 1er juillet 1622
par le roi Louis XIII et son épouse
Anne d'Autriche. Si le roi s’était
engagé à financer la suite de sa
construction, il n’en sera rien. C’est
au président des enquêtes du parlement
de Toulouse, dont les cinq
filles étaient carmélites, que l'on
doit la suite des travaux. D’où le
nom de la chapelle. Au premier
abord, la bâtisse paraît quelque
peu austère, notamment le porche
qui précède l’entrée de l’édifice.
Le site dispose également d’une
petite cour, qui ne paye pas de
mine. Mais gare aux apparences,
car derrière cette première impression,
une belle surprise attend
les visiteurs. Pour cause, la bâtisse
tire son épingle du jeu par son
charme singulier. Arborant des airs
de la Chapelle Sixtine, la Chapelle
des Carmélites à Toulouse se distingue
par le décor peint sur ses
magnifiques plafonds à la fin du
XVIIe siècle. Inspirées de l'œuvre
de Michel Ange, ses fresques sont
signées par Jean-Pierre Rivals, l’un
des peintres les plus connus de la
période dans la ville rose. Un travail
perpétué par son successeur
Jean-Baptiste Despax. Les Toulousaines
peuvent s’y rendre gratuitement
du mercredi au dimanche
de 10h à 19h jusqu’au 31 octobre
pour se recueillir ou encore pour
se détendre. En effet, à l'extérieur
de la Chapelle, le café-terrasse du
torréfacteur artisanal "Hayuco" accueillent
les visiteurs.
Chapelle de Saint-Joseph-de-la-
Grave
Nous ne pouvons pas ne pas mentionner
la Chapelle de Saint-Joseph-de-la-Grave.
Pour cause, c'est
un véritable symbole à Toulouse.
Muses des photographes et star
des cartes postales, elle est caractérisée
par son dôme turquoise.
La chapelle de la Grave a été bâtie
au XVIIIe siècle sur un banc de
gravier laissé par la Garonne, qui
lui a donné son nom. Elle fait partie
de l'hôpital éponyme érigé en 1197
pour soigner les pestiférés. Consacrée
à saint Joseph, patron des
charpentiers, la chapelle rappelle
le rôle qu’a eu l'hôpital au XVIIe
siècle pendant la période du Grand
Renfermement des pauvres.
Elle a ouvert ses portes gratuitement
et pour la première fois lors
des journées du patrimoine du 17
et 18 septembre 2022. L’occasion
pour les visiteurs d’enfin découvrir
les entailles du mystérieux
dôme Turquoise de Toulouse. Les
amoureux du patrimoine peuvent
toujours s'y rendre le vendredi,
samedi et dimanche de 11 heures
à 18 heures jusqu’au 21 octobre
2022 et tous les jours de 11 heures
à 18 heures du 22 octobre au 6
novembre prochains. L’entrée est
à 4 euros par adulte avec un tarif
réduit à 2 euros.
Chapelle Saint-Antonin
Les amoureux du Couvent des Jacobins
la connaissent. Pour cause,
la Chapelle Saint-Antonin se situe
dans ce bâtiment emblématique
de Toulouse. L’édifice fut construit
entre 1335 et 1341 à l’initiative de
Dominique Grima, prieur du couvent
et évêque de Pamiers. Ce
dernier souhaitait doter le couvent
des Jacobins d'un lieu de sépulture
pour les Frères prêcheurs et
les chanoines de Pamiers. Ainsi,
vingt-quatre tombes furent disposées
dans la nef pour accueillir
les Frères prêcheurs après leur
mort et six autres pour recevoir
les dépouilles des chanoines de
Pamiers. À sa mort, le corps de
Dominique Grima fut placé dans
un sarcophage de pierre situé dans
le sanctuaire de cette chapelle.
La Chapelle Saint-Antonin de Toulouse
se distingue par son décor
peint, véritable bande dessinée
du XIVe siècle. En effet, dans un
contexte où la majorité des fidèles
ne savait pas lire, le dessin
permettait la compréhension des
textes sacrés comme une bande
dessinée. Une partie des fresques
fut endommagée au XIXe siècle,
alors que l'armée française a fait
de cette chapelle une infirmerie
pour chevaux. Les scènes encore
visibles sur les murs de la chapelle
Saint-Antonin racontent la vie de
prédication, de tourments et de
miracles de Saint-Antonin.
Chapelle Notre-Dame-de-Nazareth
Située dans le centre historique de
Toulouse, dans le centre historique
de la ville, rue Philippe-Féral, la
Chapelle Notre-Dame-de-Nazareth
est localisée au cœur d'un
quartier où résidaient la plupart
des magistrats municipaux, les
fameux capitouls, et beaucoup
de parlementaires. C’est d’ailleurs
à eux que la chapelle doit
sa construction au 15e siècle. Elle
a d’ailleurs donné son nom à la
rue voisine, Grande-rue Nazareth.
Sous la Révolution, son clocher
fut détruit et la bâtisse due fermer,
avant d’être rendue au culte
en 1800. Aujourd’hui, elle dépend
de la paroisse de Notre-Dame de
la Dalbade. De l'extérieur, s'insérant
parmi les autres constructions
de la rue, on ne remarque de la
chapelle que son portail voûté
en plein cintre que surmonte une
accolade gothique. Le tympan est
par ailleurs orné d'un culot où figure
un cep de vigne, un oiseau et
une grappe de raisin que surmonte
une Vierge à l'enfant. À l’intérieur,
la chapelle se démarque par sa
jolie voûte nervurée ainsi que ses
ornements dorés sur fond bleu
marine, qui évoque des airs de ciel
étoilé.
La chapelle Saint-Jean-Baptiste
Les amoureux du centre-ville de
Toulouse n’ont pas pu passer à
côté. La Chapelle Saint-Jean-Baptiste
est située au cœur du vieux
Toulouse, caché au détour de la
rue d’Alsace-Lorraine. La chapelle
Saint-Jean-Baptiste était celle
de la "Confrérie toulousaine des
Pénitents gris". À la Révolution,
conformément au décret, le 18
août 1792, la confrérie fut dissoute
et la chapelle fut détruite. Il faudra
attendre 1825 pour que d’autres
membres de la confrérie fassent
l’acquisition d’un vieil hôtel particulier
construit à la fin du XVIe
siècle pour y construire un lieu de
culte. La chapelle fut bénite le 7
août 1827. Mais voilà qu’en 1848, la
confrérie des Pénitents gris fut de
nouveau dissoute par une assemblée
générale de cette association
pieuse. La chapelle est propriété
du diocèse de Toulouse, 18 novembre
1852. Vu de l'extérieur, sa
façade ne paye pas de mine, mais
elle en vaut le détour. Souvent
fermée au public, les plus curieux
peuvent tout de même tenter d’y
jeter un coup d’œil en passant
dans la rue Mercier.
Kenza Gros Desormeaux
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Vendredi 14 octobre 2022 - N° 3576