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L'Opinion Indépendante, hebdomadaire d'annonces légales.
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L'OPINION INDÉPENDANTE • ACTUALITÉ LOCALE
Pénurie de carburants : la préfecture de Haute-Garonne
met en place des restrictions
La grève des salariés chez TotalEnergies et Esso est reconduite ce mardi encore. Face à la possible pénurie, la préfecture de la Haute-Garonne
réagit.
© Camélia Balistrou/L'Opinion Indépendante
Les restrictions tombent. Ce
mardi 11 octobre 2022, la préfecture
de la Haute-Garonne
prend un nouvel arrêté, des
moins surprenant. La remise
de TotalEnergies et la grève des salariés
des raffineries crée la crainte
d’une potentielle pénurie. Et après les
ruées d’automobilistes vers les stations-services,
les stocks s’épuisent.
La pénurie de carburants se fait sentir
dans certains départements en
France, comme en Haute-Garonne.
Remplir les bidons de carburant est
interdit
"Dans le département, un niveau important
de surconsommation de carburant
est observé par rapport aux
niveaux habituels", explique la préfecture
de Haute-Garonne. Face à la ruée
vers les stations-services, les services
de l'État du département prennent un
arrêté préfectoral qui prend effet dès
ce mercredi 11 octobre et ce jusqu’au
vendredi 14 octobre inclus. Ce dernier
a pour objectif de "limiter ce phénomène
de stockage de carburant et de
permettre au plus grand nombre d’automobilistes
de se ravitailler".
Ainsi la vente et l’achat de carburant
conditionné en bidon est interdit par
le préfet de la Haute-Garonne. Deux
mesures sont imposées :
• La vente et l’achat de carburants
(essence, éthanol, gazole, GPL) dans
des récipients transportables manuellement
sont interdits sur l’ensemble
du territoire du département de la
Haute-Garonne.
• Les détaillants, gérants et exploitants
des stations-service, notamment
celles qui disposent d’appareils automatisés
permettant la distribution de
carburant, prennent les dispositions
nécessaires pour faire respecter cette
interdiction. Ils se chargent d’afficher
sur leurs pompes l’interdiction afin
d’en informer les usagers.
Plus d’informations sur le site des services
de l’État.
Gala Jacquin
Pollution au plomb : à Toulouse, 12.000 personnes
placées sous surveillance
Autour du site de Fondeyre à Toulouse, un périmètre est désormais sous dispositif de surveillance en raison de la présence de plomb. 12.000 personnes sont concernées.
Après le départ de la société
STCM de Fondeyre en 2020,
le site est sous surveillance
en raison d’une pollution au plomb.
Dans la lignée des recommandations
formulées par le Haut conseil pour la
santé publique (HSCP), le préfet de
Haute-Garonne et l’Agence Régionale
de Santé (ARS) ont décidé la mise
en place d’une surveillance sanitaire
dans un périmètre concernant plus de
12.000 personnes dans cette zone au
nord de Toulouse.
L'exposition au plomb
responsable de saturnisme
En effet, si les poussières de plomb
ne sont pas détectées dans l’air et
dans l’eau, elles sont encore détectables
dans les sols "exposant ainsi
les personnes manipulant ces sols
autour du site", indique la préfecture.
Rappelons que l’exposition
au plomb peut être responsable
de saturnisme chez les enfants de
moins de 7 ans, se traduisant par
des retards de développement et
des atteintes du système nerveux.
Dans la zone délimitée par les services
de l'État se trouvent plusieurs
établissements accueillant des enfants
: six établissements scolaires
pour un total de 1.526 élèves, trois
crèches et un institut médico-éducatif,
soit 75 enfants supplémentaires.
Un dépistage de saturnisme (intoxication
au plomb) sera réalisé auprès
des personnes concernées par le
périmètre de surveillance. Ce test
s’effectue à partir d’une prise de
sang afin de doser le taux de plomb
par litre de sang. Le dépistage sera
proposé en priorité aux personnes
vulnérables, à savoir les enfants
de moins de 7 ans et les femmes
enceintes ou projetant de tomber
enceinte.
Une prise de sang pour analyser
la présence de plomb
Un courrier de l’assurance maladie
sera transmis aux foyers dont l’un des
membres fait partie de cette population
jugée sensible. Il sera ensuite
nécessaire de se rapprocher d’un médecin
afin d’obtenir une prescription
pour une prise de sang. Les résultats
seront transmis au médecin, chargé
d’informé l’ARS en cas de plombémie
élevée.
Pour rappel, l’activité de la société
STCM portait sur le recyclage de batteries.
Dans ce cadre, la fonderie de
© Google Street View
plomb a été exploitée entre 1952 et
2011, après quoi seules les installations
de réception et de broyage des batteries
se sont poursuivies jusqu’en 2020.
Le site a ensuite été fermé.
Depuis les effets des émissions de
plomb ont été surveillés. Selon la préfecture,
les contrôles ont montré "le
respect de la norme de plomb et une
diminution progressive de sa concentration
dans l’atmosphère jusqu’à sa
quasi-disparition à la suite de l’arrêt
de la fonderie en 2011". En ce qui
concerne l’alimentation, l’analyse
de salades cultivées à proximité de
Fondeyre "n’a pas révélé de risque
sanitaire".
Des travaux de dépollution
entamés
C’est après des investigations sur la
qualité des sols ordonnées à la société
STCM en 2016 qu’une représentation
géographique des concentrations de
plombs dans le sol a pu être établie.
"Les données communiquées aux
services de l’État début 2022 caractérisent
une distance pouvant aller
jusqu’à 700 m en fonction des vents
dominants autour du site, où les
concentrations peuvent dépasser les
300 mg de plomb par kg de sol", précise
la préfecture. C’est sur la base de
ces informations qu’a été déterminé
le périmètre sous surveillance autour
de Fondeyre, toutefois étendu au-delà
du seuil défini par le HSCP par mesure
de précaution. Pour l’heure, aucun cas
de saturnisme n’a été recensé. Le site
autrefois exploité par la STCM subit
quant à lui des travaux de dépollution,
à savoir le traitement des sols,
l’excavation des terres et des lavages.
Par ailleurs, un plan mensuel des retombées
atmosphériques est réalisé
durant le chantier.
Marion Bernard
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Vendredi 14 octobre 2022 - N° 3576