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Dorothée EISENBEIS - Fondation Yves Rocher

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Flore MOSER (4 ème prix) : 6 000 euros<br />

Son action : « Mettre en place un modèle de<br />

développement durable afin de contribuer à<br />

l’amélioration du niveau de vie des populations<br />

indigènes en sauvegardant les ressources de la<br />

forêt amazonienne »<br />

« La valeur n’attend pas le nombre des années »… Flore Moser en est l'exemple vivant. A<br />

seulement 26 ans, elle a déjà une tête bien faite et bien pleine. En 2005, « cette<br />

bosseuse » décroche un D.E.S.S en gestion des systèmes agro-sylvo-pasteraux en zones<br />

tropicales. Intitulé savant et obscur pour les néophytes mais qui recèle une grande<br />

connaissance de la complexité du monde végétal. Pourtant, ces années d’études et ces<br />

milliers d’heures de recherches sont avant tout le résultat d’un choc culturel et<br />

émotionnel vécu à l’adolescence.<br />

« L’électrochoc »<br />

Flore n’a que 13 ans lorsqu’elle part rejoindre au Sahel, une tante par alliance, chef d’une<br />

tribu Peul Borobo. L’espace d’un été, l’adolescente partage la vie des enfants de la<br />

tribu et participe aux corvées. « Il fallait une journée de marche pour rapporter de<br />

l’eau. J’ai su très vite combien l’eau était précieuse et si rare sur certains continents.<br />

En rentrant, j’ai annoncé à mes parents que je voulais étudier pour aider ceux qui<br />

n’avaient pas accès à ces ressources vitales et si possible vivre avec eux pour les<br />

aider ». Une vocation est née. Flore précise : « Au début, je voulais être hydrologue<br />

mais peu à peu, je me suis intéressée aux plantes… Le monde des plantes est un<br />

monde extraordinaire. Une plante vit là où elle est bien... Vous savez, toute<br />

l’humanité dépend du monde végétal ! ». Le ton est donné. De stages en stages, Flore<br />

parfait ses connaissances et profite de toutes les occasions pour voyager à l’autre bout du<br />

monde et se confronter à la réalité du terrain.<br />

L’engagement<br />

Un stage de 6 mois en Equateur lui fait découvrir le drame écologique de la déforestation<br />

et les difficultés à survivre des populations locales. De retour en France, elle décide de<br />

continuer son action au sein de l’association Ishpingo qu’elle fonde avec un de ses amis.<br />

Le projet<br />

L’idée est de mettre en place un modèle de développement durable permettant<br />

l’amélioration du niveau de vie des populations indigènes tout en préservant les ressources<br />

de la forêt amazonienne.<br />

La zone d’intervention est située dans la province du Napo en Amazonie équatorienne. Le<br />

canton de Talag est habité par deux mille cinq cents indiens Kichwas répartis sur dix-huit<br />

petits villages. Traditionnellement, les agriculteurs kichwas cultivaient selon un modèle<br />

agroforestier durable (association de cultures vivrières et d’arbres). En raison de besoins<br />

financiers accrus par la croissance démographique, l’autoconsommation s’est peu à peu<br />

transformée en culture de rente avec apparition de la monoculture et la mise en place de<br />

pâturages.<br />

Ces changements ont provoqué la surexploitation des ressources naturelles, la<br />

déforestation, l’érosion et l’appauvrissement des sols ayant pour conséquences la<br />

détérioration des conditions de vie des Kichwas.<br />

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