Dorothée EISENBEIS - Fondation Yves Rocher
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« Mon projet repose sur l’amélioration notable de l’utilisation des terres par les<br />
agriculteurs kichwas et la gestion raisonnée des ressources forestières. Pour répondre<br />
aux besoins écologiques et économiques, nous créons des pépinières où seront<br />
produits des plants d’espèces utiles à l'homme ou ayant une forte valeur économique.<br />
Ces plants seront utilisés pour réaliser des parcelles agroforestières chez les<br />
agriculteurs. Dans ces parcelles seront plantés des arbres d’une vingtaine d’espèces,<br />
utiles pour le bois d’œuvre ou de chauffe, la médecine traditionnelle, l’alimentation<br />
et l’artisanat, associés aux cultures vivrières. Nous souhaitons ensuite valoriser les<br />
produits obtenus par le regroupement des agriculteurs en coopératives ».<br />
« Convaincre et sensibiliser les plus jeunes »<br />
Ce projet ne peut réussir sans l’adhésion des populations locales. Avec toute sa force de<br />
conviction, Flore tente de sensibiliser les indiens aux dangers de la déforestation : « Vous<br />
savez, ils ont toujours connu la forêt autour d’eux et ne se rendent pas encore<br />
compte de l’urgence d’arrêter l’abattage des arbres. La forêt leur appartient. Et la<br />
difficulté de vivre est telle que pour payer une noce ou la scolarisation d’un enfant,<br />
ils n’ont pas d’autre solution que de couper un arbre pour le vendre ».<br />
L’approche utilisée se doit donc d’être participative et formatrice. Les différents travaux<br />
de pépinières et de reforestation se font en partenariat avec les agriculteurs et leur<br />
famille ainsi qu’avec les élèves du lycée du canton.<br />
Face aux difficultés rencontrées sur le terrain, on ne peut s’empêcher de demander à<br />
Flore où elle trouve toute cette énergie pour ne pas baisser les bras. Mais là encore, Flore<br />
a la réponse : « Parfois, j’ai l’impression d’être Don Quichotte se battant contre des<br />
moulins à vent mais lorsque j’ai appris que des élèves du lycée que nous avions<br />
formés, recréaient des pépinières chez eux et tentaient de convaincre leurs parents<br />
de la nécessité de travailler autrement en protégeant la forêt, cela m’a convaincu<br />
que nous étions sur la bonne voie ! ».<br />
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