PHOTOGRAPHIE "COLLECTION PAUL BENARROCHE" - Tajan
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246 ROBERT DOISNEAU (1912-1994)<br />
CAFÉ « A LA TARTINE », PORTE DE LA VILLETTE, PARIS<br />
XIXE , 1953<br />
Tirage postérieur sur papier argentique, signé à<br />
l’encre dans la marge.<br />
24,5 x 34,5 cm<br />
2 000 / 2 200 €<br />
247 ROBERT DOISNEAU (1912-1994)<br />
JEUNES ENFANTS JOUANT AUX CARTES DANS UN<br />
CLOÎTRE, VERS 1950<br />
Tirage d’époque sur papier argentique, tampon au<br />
dos.<br />
23,8 x 17,8 cm<br />
600 / 900 €<br />
248 ROYE<br />
ÉTUDE DE NU, VERS 1940<br />
Tirage couleur d’époque sur papier argentique,<br />
monté sur carton.<br />
31,8 x 24,1 cm<br />
1 000 / 1 200 €<br />
249 MARCEL DE RENZIS, MARCEL COEN<br />
CONSTRUCTION DE LA « CITÉ RADIEUSE » DE L’ARCHITECTE LE<br />
CORBUSIER, MARSEILLE 1947 / 1949<br />
38 tirages d’époque sur papier argentique, la plupart avec<br />
tampons des photographes au dos.<br />
Formats divers, en majorité : 18 x 24 cm ou l’inverse<br />
6 000 / 8 000 €<br />
Exceptionnel reportage : première pierre, inauguration, états avant<br />
travaux, interview de Le Corbusier par la presse et l’acteur Jean-Pierre<br />
Aumont, Le Corbusier buvant un « Ricard », intérieurs et extérieurs de<br />
l’unité d’habitation…<br />
« Blanche, rectangulaire, quadrillée, une tranche géante de béton : 468<br />
fenêtres, 18 rangées horizontales sur 135 mètres de long. Pourtant<br />
cette façade a incontestablement un rythme : aux deux tiers environ de<br />
sa longueur deux panneaux verticaux en brisent la continuité (le<br />
rapport des surfaces est celui du module d’or cher à Le Corbusier :<br />
113-183-226). Et plus tard il y aura les superstructures qui donneront<br />
au toit une ligne plus accidentée, plus vivante.<br />
Tout de même s’il n’y avait pas les pilotis… Les pilotis sauvent tout,<br />
évidemment. Ils ont un profil en trapèze courtaud, aucune arête vive,<br />
une surface coudée légèrement galbée, absolument des pattes de<br />
monstre. Mais qui donnent au monstre une assez étonnante légèreté,<br />
malgré ses 53 mètres de hauteur totale. On admire que ces 45 000<br />
tonnes reposent si tranquillement sans les écrabouiller sur ces 36<br />
petits pieds. Et ces coulées de vues qui, sous le bâtiment, glissent vers<br />
ces masses d’arbres… Joli ? Certainement non. Beau ? Peut-être.<br />
Curieusement captivant ? C’est sûr. De plus, une vague impression de<br />
confort, de sécurité, s’en dégage.<br />
Le Corbusier parle à la presse. A dix-neuf ans, dans une chartreuse<br />
près de Florence, il a eu un choc : il a découvert l’harmonie entre les<br />
libertés individuelles et la discipline collective. D’où, quarante ans plus<br />
tard, cette « unité d’habitation » de Marseille, élément prototype d’une<br />
« cité radieuse » verticale et verte où les automobilistes ne<br />
rencontreront jamais les piétons et qui apportera un correctif<br />
d’harmonie à une utilisation machiniste. »<br />
Camille Anvert - « Le Monde » - 6 décembre 1949<br />
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