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Stratégie pour un développement durable du tourisme au Sahara ...

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Depuis <strong>un</strong>e cinquantaine d’années, on assiste à<br />

<strong>un</strong> changement d’attitude des exploitants agri-<br />

coles et des pasteurs des zones sahariennes.<br />

Ceux-ci, par l’effet de multiples contraintes<br />

nouvelles <strong>au</strong>tres que climatiques, se préoccupent<br />

en priorité de répondre à leurs besoins immé-<br />

diats, alimentaires particulièrement, <strong>au</strong>x dépens<br />

d u patrimoine ressource naturelle de leur<br />

exploitation.<br />

La disparition de la fonction conservation <strong>du</strong><br />

patrimoine ressource, devenue impossible <strong>du</strong> fait<br />

de l’incapacité de l’exploitant de dégager <strong>un</strong> sur-<br />

plus, est à l’origine de la dégradation des res-<br />

sources naturelles et de la rupture des équilibres<br />

écologiques. Ces derniers sont très souvent mis<br />

à l’épreuve par <strong>un</strong>e trop forte action anthropique<br />

engendrée par la pression démographique et les<br />

effets de la sécheresse. Parmi ces actions c<strong>au</strong>sant<br />

directement ou indirectement la dégradation des<br />

terres et des milieux arides, on peut citer : la m<strong>au</strong>-<br />

vaise gestion des ressources d’e<strong>au</strong>, la surexploi-<br />

tation agricole, le surpâturage et l’<strong>au</strong>gmentation<br />

des prélèvements de pro<strong>du</strong>its ligneux.<br />

2.1 La gestion des ressources en e<strong>au</strong><br />

2.1 .l Les e<strong>au</strong>x de surfaces<br />

Les ressources en e<strong>au</strong> des régions arides ou semi-<br />

arides proviennent des e<strong>au</strong>x de surface ou des<br />

e<strong>au</strong>x souterraines. Le déficit hydrique qui règne<br />

dans ces régions la majeure partie de l’année, fait<br />

que les e<strong>au</strong>x de surface y sont rares, souvent de<br />

qualité variable et très influencées par l’ampleur<br />

<strong>du</strong> ruissellement. L’écoulement de base des oueds,<br />

interconnecté <strong>au</strong>x nappes souterraines, se carac-<br />

térise par des e<strong>au</strong>x de qualité médiocre ainsi que<br />

par des apports de petites crues à e<strong>au</strong> s<strong>au</strong>mâtre.<br />

Les gueltas constituaient jadis des étapes de repos<br />

<strong>pour</strong> les caravanes.<br />

2.1.2 Les e<strong>au</strong>x souterraines sont soit<br />

renouvelables soit fossiles<br />

Les nappes souterraines à ressources renouve-<br />

lables sont celles qui reçoivent <strong>un</strong>e certaine ali-<br />

II Les enjeux de la gestion<br />

0 des ressources naturelles<br />

et de la lutte contre<br />

la désertification<br />

mentation d’e<strong>au</strong> à l’échelle saisonnière annuelle<br />

ou pluriannuelle. Elles se distinguent par <strong>un</strong>e<br />

dynamique piézométrique, résultante conjuguée<br />

de cette alimentation et de l’exploitation qui en<br />

est faite. Les nappes sont le plus souvent des aquifères<br />

à faible emmagasinement. L’essentiel des<br />

nappes à ressources renouvelables provient <strong>du</strong><br />

ruissellement suite à des pluies dépassant les<br />

20 mm, ou suite à de grandes averses. Cependant,<br />

l’e<strong>au</strong> qui s’infiltre à la suite de petites averses, est<br />

souvent piégée par le sol <strong>pour</strong> être reprise par<br />

l’évaporation. C’est ce qui entraîne la concentration<br />

des sels dissous. Ces sels sont ensuite lessivés<br />

par l’e<strong>au</strong> de pluie qui s’infiltre dans le sol et<br />

sont entraînés jusqu’à la nappe souterraine. Suite<br />

à <strong>un</strong>e surexploitation de la nappe, surtout en<br />

période de sécheresse, parallèlement à <strong>un</strong>e<br />

absence de son alimentation, on observe <strong>un</strong>e<br />

variation chimique de ses e<strong>au</strong>x qui deviennent<br />

très chargées en sel.<br />

L’exploitation de ces nappes se fait souvent à<br />

l’aide de puits de surface ou de forages. Les e<strong>au</strong>x<br />

souterraines fossiles alimentent des nappes profondes<br />

des régions arides et semi-arides. Souvent<br />

captives, elles se caractérisent par <strong>un</strong>e géométrie 3<br />

complexe d’aquifères multicouches et réagissent<br />

à l’exploitation par décompression.<br />

Ainsi, l’exploitation de ces ressources doit<br />

$<br />

m<br />

,9 Ë<br />

se faire en tenant compte <strong>du</strong> caractère non<br />

renouvelable de ces e<strong>au</strong>x et des changements de<br />

2<br />

5<br />

qualité qui peuvent résulter de leur surexploi- 2<br />

tation. L’e<strong>au</strong> des nappes fossiles est souvent 2<br />

exploitée dans les oasis où les cultures irriguées<br />

constituent la principale activité consommatrice<br />

d’e<strong>au</strong>. Un surplus d’irrigation est à l’origine de<br />

2<br />

E<br />

Ë p,<br />

la salification des terres, d’où la nécessité d’avoir $<br />

recours <strong>au</strong> drainage. Pourtant, la création de ><br />

nouvelles superficies gagnées sur les d<strong>un</strong>es et<br />

irriguées convenablement constitue <strong>un</strong>e SO~U-<br />

’<br />

2<br />

;<br />

tion contre l’avancée <strong>du</strong> désert. (L’exemple de &<br />

la nouvelle exploitation agricole de R’Jim .s<br />

Maâtoug dans l’extrême sud T<strong>un</strong>isien est à ce ‘i<br />

propos édifiant). LF<br />

15

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