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Stratégie pour un développement durable du tourisme au Sahara ...

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1.2 Le patrimoine culturel libyen<br />

La Libye possède des potentialités touristiques<br />

exceptionnelles : des sites archéologiques<br />

romains, avec les célèbres Sabratha et Leptis<br />

Magna, sur la côte méditerranéenne <strong>au</strong> nord, des<br />

cités anciennes arabo-musulmanes <strong>au</strong> tissu archi-<br />

tectural intacte telle Ghadames, ou de fabuleux<br />

paysages sahariens tels que celui de Tadrar<br />

Acacus, <strong>du</strong> Fezzan <strong>au</strong> sud-ouest, avec ses mil-<br />

liers de peintures rupestres, parmi les plus riches<br />

<strong>du</strong> monde. Ces trois types de sites, figurant sur<br />

la Liste <strong>du</strong> patrimoine mondial, se rajoutent à de<br />

nombreux <strong>au</strong>tres lieux, témoins des différentes<br />

époques et des différentes civilisations qui ont<br />

jalonné le territoire libyen : Phéniciens, Romains,<br />

Byzantins, Arabo-Musulmans. Méditerranéenne<br />

dans sa façade maritime, la Libye est cependant<br />

très fière de ses racines sahariennes et africaines.<br />

1.3 La stratégie <strong>du</strong> <strong>développement</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>tourisme</strong> libyen<br />

Malgré ce patrimoine exceptionnel, le <strong>tourisme</strong><br />

libyen est très embryonnaire. L’isolement de la<br />

Libye de la scène internationale à c<strong>au</strong>se <strong>du</strong> long<br />

embargo qui l’a frappé jusqu’en mars 1999, fut<br />

l’<strong>un</strong> des princip<strong>au</strong>x facteurs de cette situation.<br />

Un <strong>au</strong>tre facteur est lié <strong>au</strong> manque de réelle<br />

volonté politique <strong>pour</strong> développer ce secteur,<br />

jugé, avant l’embargo de 1986, comme étant<br />

secondaire. Dix ans plus tard, on observe <strong>un</strong><br />

changement dans la politique économique<br />

libyenne, qui opte <strong>pour</strong> <strong>un</strong>e stratégie de déve-<br />

loppement <strong>du</strong> <strong>tourisme</strong>. Deux facteurs peuvent<br />

expliquer ce virement : faire face à la crise<br />

économique grâce à la manne touristique ; chan-<br />

ger l’image de la Libye à l’étranger grâce à son<br />

patrimoine touristique.<br />

Dès lors, des moyens conséquents furent mis<br />

en place <strong>pour</strong> développer le <strong>tourisme</strong> dans le<br />

pays. Durant ces dernières années, bien que<br />

subissant les restrictions de l’embargo, la Libye<br />

avait tout de même pu drainer des centaines de<br />

groupes touristiques vers ses sites historiques et<br />

ses contrées sahariennes notamment. Ces<br />

groupes, <strong>pour</strong> la plupart européens, transitaient<br />

à travers la T<strong>un</strong>isie, après avoir débarqué à l’aé-<br />

roport de l’île de Jerba. C’est <strong>au</strong> printemps de<br />

l’année 1996 que les <strong>au</strong>torités libyennes annon-<br />

cèrent leur intention d’investir 1 700 millions de<br />

dollars dans le secteur <strong>du</strong> <strong>tourisme</strong>. Couvrant la<br />

période qui sépare l’an 2000, ces investissements<br />

devraient être destinés <strong>au</strong>x infrastructures et à la<br />

promotion. Un plan quinquennal, dressé <strong>pour</strong> le<br />

<strong>développement</strong> touristique prévoit notamment :<br />

- La création d’<strong>un</strong>e société spécifiquement<br />

chargée des investissements.<br />

La création d’<strong>un</strong>e banque, d’<strong>un</strong>e société res-<br />

ponsable de l’achat des équipements et <strong>au</strong>tres<br />

fournitures.<br />

La création d’<strong>un</strong>e société de transports et<br />

d’<strong>un</strong>e agence de marketing.<br />

La formation <strong>du</strong> personnel hôtelier.<br />

L’organisation des festivals<br />

La participation <strong>au</strong>x foires nationales et<br />

internationales.<br />

La création de bure<strong>au</strong>x de promotion à<br />

l’étranger.<br />

La Jamahiriya arabe libyenne s’employa à consul-<br />

ter plusieurs sources compétentes afin d’organi-<br />

ser efficacement son in<strong>du</strong>strie touristique :<br />

- Rapport d’expertise d’<strong>un</strong> bure<strong>au</strong> de consul-<br />

tants anglais en 1997.<br />

- Rapport d’expertise de l’UNESCO sur la<br />

vieille ville de Ghadames.<br />

- Déplacement sur place de responsables de<br />

I’OMT.<br />

- Invitation d’<strong>un</strong>e délégation t<strong>un</strong>isienne dirigée<br />

par le Ministre <strong>du</strong> <strong>tourisme</strong> t<strong>un</strong>isien en sep-<br />

tembre 1997. Des projets de coopération<br />

furent définis, avec notamment, la constitu-<br />

tion d’<strong>un</strong>e compagnie libyo-t<strong>un</strong>isienne d’in-<br />

vestissement et de jumelage des sites.<br />

D’<strong>au</strong>tre part, les <strong>au</strong>torités libyennes ont créé par<br />

le décret 2.2.1998, l’Office <strong>du</strong> <strong>développement</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>tourisme</strong> et des investissements (ODTI). Ce nouvel<br />

organisme est attaché directement <strong>au</strong> Comité<br />

populaire général <strong>du</strong> <strong>tourisme</strong>, avec <strong>pour</strong> princi- 4<br />

pale tâche : la promotion des richesses nationales $<br />

(sites archéologiques, expositions diverses, etc...)<br />

et la mise en place, à partir des recettes, d’infrastructures<br />

adéquates. Par ailleurs, la participation<br />

libyenne, dans des salons mondi<strong>au</strong>x <strong>du</strong> <strong>tourisme</strong>,<br />

s’intensifia ces derniers mois. Déjà, en 1996, <strong>un</strong>e<br />

délégation libyenne avait participé <strong>au</strong> colloque<br />

Ë .‘”<br />

2<br />

z<br />

organisé à Hammamet, sous l’égide de d<br />

l’UNESCO, sur les interactions entre <strong>tourisme</strong> et i<br />

culture. Précisément, en 1996, les <strong>au</strong>torités<br />

libyennes annonçaient que 85 000 touristes<br />

K<br />

0<br />

avaient visité la Libye. Majoritairement euro- 7<br />

péens, ceux-ci étaient surtout Français, Italiens ;<br />

et Allemands. En mars 1999, la Jarmahiriya arabe<br />

libyenne a obtenu la levée de l’embargo international<br />

qui la sanctionnait. Une nouvelle ère s’est<br />

ouverte qui permettra de développer sur <strong>un</strong> ter-<br />

2<br />

a<br />

rain pratiquement vierge, dans son extension<br />

saharienne notamment, <strong>un</strong> <strong>tourisme</strong> harmonieux<br />

et respectueux, espérons le, des principes de l’environnement<br />

et <strong>du</strong> <strong>développement</strong> <strong><strong>du</strong>rable</strong>.

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