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Stratégie pour un développement durable du tourisme au Sahara ...

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De vastes formations d<strong>un</strong>aires sillonnent ces<br />

deux zones. Les régions alluvionnaires de la val-<br />

lée <strong>du</strong> Sénégal et ses rares affluents occupent le<br />

sud <strong>du</strong> pays. Cette région <strong>du</strong> sud, irriguée par<br />

les pluies et les crues <strong>du</strong> fleuve Sénégal, est la<br />

seule région propice <strong>au</strong>x cultures et à la survie<br />

d’<strong>un</strong>e végétation permanente et diversifiée. En<br />

effet, sur les deux-tiers arides de la superficie, la<br />

végétation est discontinue, sous forme de<br />

quelques oasis <strong>au</strong>tour des gueltu (sources résur-<br />

gentes des anciens oueds). En revanche, en<br />

moyenne et basse M<strong>au</strong>ritanie, le tapis végétal<br />

devient plus régulier : savane faiblement arborée<br />

associant graminées et arbustes épineux.<br />

Le climat de la M<strong>au</strong>ritanie est de type saha-<br />

rien occidental, dont la rigueur s’atténue pro-<br />

gressivement en descendant vers le sud. Relief et<br />

climat conditionnent la distribution dans l’espace<br />

des hommes et des types d’activités <strong>au</strong>xquels ils<br />

s’adonnent. La population compte 2 450 000<br />

habitants en 1998 et vit groupée <strong>pour</strong> plus<br />

de 90 % sur 1/5 <strong>du</strong> territoire, situé <strong>au</strong> sud <strong>du</strong><br />

18” parallèle. Cette répartition de la population<br />

a été perturbée par les périodes de sécheresse pro-<br />

longées ces trente dernières années, qui ont<br />

entraîné <strong>un</strong>e poussée de désertification vers le<br />

sud. Outre la désertification, be<strong>au</strong>coup de villes,<br />

notamment <strong>au</strong> nord, sont menacées d’ensable-<br />

ment et de disparition irrémédiable. C’est cette<br />

nouvelle menace qui a amené la comm<strong>un</strong><strong>au</strong>té<br />

internationale à tenter de s<strong>au</strong>ver les anciens Ksour<br />

de Ouadane, Chinguetti, Tichitt et Oualata, en<br />

les déclarant sites <strong>du</strong> patrimoine mondial. Ces<br />

ksour ponctuent, <strong>au</strong>jourd’hui, les circuits touris-<br />

tiques et les méharées de plus en plus nombreux<br />

qui s’organisent dans la région saharienne de<br />

1’Adrar. Un <strong>au</strong>tre site fut déclaré site <strong>du</strong> patri-<br />

moine mondial, c’est la Réserve naturelle <strong>du</strong> Banc<br />

d’Arguin.<br />

pro<strong>du</strong>it de la pêche), n’a pas permis <strong>au</strong> sec-<br />

teur <strong>du</strong> <strong>tourisme</strong> d’apparaître comme source<br />

d’entrées de devises prioritaire.<br />

- Peu de tours-opérateurs se sont véritablement<br />

intéressés <strong>au</strong>x potentialités touristiques de ce<br />

pays. La M<strong>au</strong>ritanie reste, à l’instar <strong>du</strong> rallye<br />

<strong>du</strong> Paris-Dakar, <strong>un</strong>e étape de passage avant<br />

de <strong>pour</strong>suivre vers le Sénégal.<br />

Néanmoins, quelques groupes touristiques<br />

choisissent des méharée et des circuits touris-<br />

tiques dans la région saharienne. Ces circuits<br />

incluent dans leurs programmes certains des<br />

ksour en péril comme Chinguetti ou Ouadane.<br />

Quelques équipements touristiques modestes<br />

(gîtes, petits rest<strong>au</strong>rants), ont été établis dans ces<br />

ksour (notamment à Chinguetti) et ont permis la<br />

création d’emplois touristiques : ch<strong>au</strong>ffeurs,<br />

guides, chameliers de méharée, agents de voyages,<br />

fabricants d’objets d’artisanat.<br />

Du point de vue administratif, le secteur <strong>du</strong> tou-<br />

risme est géré par l’<strong>un</strong>e des directions <strong>du</strong> minis-<br />

tère <strong>du</strong> commerce. Cette direction dispose de peu<br />

de moyens financiers et humains et encore moins<br />

de données statistiques. En fait, il semble que le<br />

secteur <strong>du</strong> <strong>tourisme</strong> soit totalement soumis <strong>au</strong>x<br />

conditions de l’offre et de la demande sans qu’il<br />

y ait ingérence de la part des pouvoirs publics.<br />

Cette non ingérence n’est qu’apparente car l’É-<br />

tat est, en vérité, impliqué commercialement en<br />

tant qu’opérateur touristique à travers la Société<br />

nationale in<strong>du</strong>strielle minière (SNIM). Celle-ci<br />

opère dans le secteur grâce à la Société m<strong>au</strong>rita-<br />

nienne de service et de <strong>tourisme</strong> (SOMASERT). c!<br />

2<br />

1.2.2 Le rôle de la SNIM dans l’activité 2<br />

touristique m<strong>au</strong>ritanienne 2<br />

La société nationale in<strong>du</strong>strielle minière est le 3<br />

plus grand groupe in<strong>du</strong>striel <strong>du</strong> pays. Depuis ‘8<br />

1963, ce groupe exploite le minerai de fer <strong>du</strong> nord z<br />

1.2 Place <strong>du</strong> <strong>tourisme</strong> saharien dans <strong>du</strong> pays et emploie 4000 salariés. A ce titre, il est<br />

l’activité économique m<strong>au</strong>ritanienne le deuxième employeur <strong>du</strong> pays après l’État et sa<br />

1.2.1 Un <strong>tourisme</strong> peu développé et<br />

peu encadré<br />

Il ne semble pas que le <strong>tourisme</strong> ait figuré parmi<br />

contribution à la balance commerciale est de<br />

50 %. Exportant 11 millions de tonnes de minerai<br />

de fer, il contrôle <strong>un</strong>e usine d’enrichissement<br />

<strong>du</strong> minerai, <strong>un</strong>e voie ferrée longue de 700 km et<br />

4<br />

$<br />

&<br />

0<br />

les secteurs prioritaires à développer en <strong>un</strong> port minéralier en e<strong>au</strong>x profondes. La SNIM 3<br />

M<strong>au</strong>ritanie. Plusieurs facteurs peuvent expliquer contrôle également cinq filiales qui opèrent dans ”<br />

cette situation :<br />

plusieurs secteurs de l’économie nationale dont 2<br />

- La société m<strong>au</strong>ritanienne est composée la SOMASERT.<br />

fz<br />

surtout de musulmans pratiquants (40 % de Opérant en tant que réceptif touristique, la .%<br />

M<strong>au</strong>res, 30 % de Noirs, 30 % de Harratines) SOMASERT s’est taillée la part <strong>du</strong> lion dans ce ‘$<br />

et reste réticente vis-à-vis d’<strong>un</strong> secteur qu’elle secteur. Aussi, en 1998, sur les 7 ou 8 000 per- G<br />

associe <strong>au</strong> relâchement des moeurs.<br />

sonnes ayant visité le pays, la SOMARSET en a<br />

- Le fait que les exportations se basent à 99,7 % accueilli 4 500. Ses groupes, qui atterrissaient à<br />

sur deux pro<strong>du</strong>its, (le minerai de fer, et le Atar, capitale de l’Adrar, arrivaient par charter 45

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