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autour du temple d'Isis, dame des pyramides - Giza Archives Project

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DEVELOPPEMENT DU CULTE D'ISIS AU NOUVEL EMPIRE 21<br />

2. DOCUMENTS MENTIONNANT ISIS, TROUVES HORS<br />

DU TEMPLE D'ISIS<br />

A. STELE DU PRINCE AMENEMIPET<br />

Le document le plus ancien qui comporte non seulement une mention mais une belle<br />

représentation <strong>d'Isis</strong> est la stèle <strong>du</strong> prince royal Amenemipet, trouvée par S. Hassan non<br />

loin <strong>du</strong> Sphinx, sans autre précision, malheureusement 75 . Fâcheusement, depuis sa<br />

trouvaille, on en a per<strong>du</strong> la trace, ce qui a interdit une étude <strong>du</strong> document lui-même qui,<br />

pourtant, aurait été fort utile pour lever certaines incertitu<strong>des</strong>. Sa datation a suscité<br />

quelques controverses 76 ; néanmoins, même en l'absence de cartouches royaux qui devaient<br />

accompagner la statue placée entre les pattes avant <strong>du</strong> Sphinx et qui ont disparu par<br />

suite <strong>des</strong> cassures de la stèle, on peut admettre que ce document est très proche par son<br />

style et ses caractéristiques, de deux autres stèles, appartenant aux princes anonymes, A<br />

et B, comme les a nommés S. Hassan; ces dernières sont datées par les cartouches<br />

d'Aménophis II. Les princes A, B et Amenemipet seraient <strong>des</strong> fils de ce pharaon 77 .<br />

La stèle rectangulaire, à corniche à gorge et panneau en léger retrait par rapport à<br />

l'encadrement, est divisée en deux registres, de hauteur sensiblement égale, sous lesquels<br />

courent deux lignes de texte. En haut, le Sphinx ( ), couchant, sur un pié<strong>des</strong>tal, selon son<br />

iconographie habituelle, reçoit l'encens et peut-être un bouquet <strong>des</strong> mains <strong>du</strong> prince, qui<br />

porte la boucle caractéristique de l'enfance, et est suivi d'un deuxième personnage,<br />

tenant de grands bouquets montés. En <strong>des</strong>sous, exactement sous le Sphinx, Isis est assise<br />

sur un siège à dossier bas, tenant le sceptre ouas et le signe ankh. Elle est vêtue d'une<br />

longue tunique collante à bretelles et coiffée d'une perruque tombant sur les épaules avec<br />

un uraeus et <strong>des</strong> cornes hathoriques, enserrant le disque solaire. Cette représentation est<br />

enfermée dans un naos ou chapelle dont le toit plat, décoré de fleurs de lotus<br />

alternativement ouvertes et en boutons, est supporté par deux colonnes lotiformes,<br />

surmontées d'abaques hathoriques. L'ensemble de la construction s'apparente beaucoup<br />

aux kiosques contemporains, <strong>des</strong>tinés surtout au roi 78 mais abritant parfois un dieu 79 ,<br />

dont on connaît un certain nombre de représentations; à une différence notable près,<br />

cependant, en matière d'architecture. Ce sont précisément ces abaques hathoriques 80 qui<br />

sont connus dans les <strong>temple</strong>s de l'Epoque Ptolémaïque, au mammisi de Philae par<br />

exemple ou au <strong>temple</strong> d'Opet à Karnak 81 . Leur présence souligne sans aucun doute la<br />

75. C.M.Z., <strong>Giza</strong>, p.104-10; S. Hassan, Le Sphinx, fig.41 (<strong>des</strong>sin); The Great Sphinx, fig.69, p.88<br />

(photographie).<br />

76. Voir à ce propos B. Schmitz, Untersuchungen zum Titel si-njswt "Königsohn", Bonn 1976, p.302-5, qui<br />

repousse à l'Epoque Ramesside la stèle <strong>du</strong> prince Amenemipet, comme le faisait déjà A. Badawi, Memphis,<br />

p.105.<br />

77. B. Schmitz, ibid., p.302-5, met en doute le fait que les personnages A et B soient <strong>des</strong> princes. Voir aussi à<br />

ce sujet C. Cannuyer, VA 1, 1985, p.85-6; et B. Bryan, The reign of Tuthmosis IV, Yale 1980, p.81 sq.<br />

78. On se reportera à J. Vandier, Manuel IV, p.544-9, et W. Helck, LdÄ III/3, 1978, 441-2.<br />

79. Par exemple Osiris dont le kiosque ou chapelle est d'une architecture très proche de celle de l'édifice<br />

<strong>d'Isis</strong> sur la stèle: T.G.H. James, Hieroglyphic Texts from Egyptian Stelae, etc., 9, Londres 1970, pl.29, N°158;<br />

Ptah: James, ibid., pl.31, N°589; Osiris encore: E. Bresciani, Le Stele Egiziane del Museo Civico Archeologico<br />

di Bologna, Bologne 1985, p.148 et pl.20: cat. N°17; S. Bosticco, Le Stele egiziane del Nuovo Regno (Museo<br />

Archeologico di Firenze), Rome 1965, pl.22 et 29.<br />

80. On peut cependant la rapprocher d'une figuration d'un kiosque royal dans la tombe de Kenamon où on<br />

voit quatre têtes de félins entre le chapiteau et l'abaque: J. Vandier, o.c, p.545 et fig. 296, p.548.<br />

81. Sur l'abaque hathorique dans l'architecture: cf. G. Jéquier, Manuel d'archéologie égyptienne, Paris<br />

1924, p.191-3. Il semble que dans l'architecture réelle, la figure d'Hathor ait été utilisée seulement comme

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