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COURS APOPTOSE X. Caubit

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Mécanismes de mort cellulaire<br />

Mort par apoptose: processus physiologique qui inclue des signaux<br />

spécifiques induisant le suicide et la mort cellulaire.<br />

Les études effectuées chez le nématode, la drosophile et les mammifères montrent<br />

que l’apoptose est un programme génétiquement contrôlé impliquant de multiples<br />

effecteurs en réponse à de nombreux stimuli.<br />

L’apoptose est une des modalités de mort cellulaire programmée


DEFINITIONS<br />

La mort cellulaire programmée désigne une mort cellulaire physiologique impliquant un<br />

processus actif et sous le contrôle d’un programme codé génétiquement par la cellule<br />

elle-même.<br />

L’apoptose est un cas de mort cellulaire programmée suivant une séquence d’évènements<br />

cellulaires, cytologiques, bien précis, décrits en 1972 par Kerr, Wyllie et Currie (tissus humains et<br />

de rongeurs).<br />

Elle concerne les animaux et constitue le cas le mieux connu de mort cellulaire programmée.<br />

Apoptose vient d’un terme grec qui désigne la chute des feuilles d’un arbre ou des pétales d’une fleur.<br />

De nombreuses évidences montrent qu’il existe des cas de mort cellulaire programmée chez les végétaux (au<br />

cours du développement ou en réponse à des pathogènes) mais les évènements cellulaires et cytologiques<br />

associés ne sont pas comparables à ceux mis en jeu dans l’apoptose. D’autre part, il ne semble pas que les<br />

programmes génétiques impliqués soient conservés.<br />

La mort cellulaire programmée s’oppose à la nécrose, qui constitue un cas de mort «<br />

accidentelle. La nécrose est un processus dégénératif qui intervient dans des cellules ayant<br />

subi<br />

des dommages physiques, chimiques ou osmotiques. Initialement considéré comme un<br />

processus accidentel et non contrôlé, cependant il y a de plus en plus d’évidence montrant que<br />

les morts par nécrose et apoptose présentent des similarités, la nécrose serait donc également<br />

un mode de mort cellulaire régulée<br />

La sénescence correspond à un arrêt de la prolifération irréversible. Des cellules normales en<br />

culture ne peuvent se multiplier qu’un nombre limité de fois puis entre en sénescence. Elle peut<br />

être induite prématurément par des signaux oncogéniques, des dommages dans l’ADN ou des<br />

conditions de culture inappropriées.


Classification of cell death<br />

Kroemer et al., 2008<br />

L’apoptose : une modalité de mort cellulaire programmée


Mort cellulaire par apoptose classique– caractérisée par une marginalisation de<br />

la chromatine et la fragmentation de la cellule et du noyau avant que des<br />

modifications morphologiques soient observées dans les organites<br />

intracellulaires<br />

Nature Immunology 4, 416 - 423 (2003)


Autophagic cell death : mort cellulaire par<br />

autophagie<br />

(Sandu et al., 2005)<br />

L’autophagie est le processus par lequel les organites et les autres constituants<br />

cellulaires sont séquestrés et dégradés par les lysosomes. Le cytoplasme est<br />

activement détruit bien avant que des changements soient observables dans le<br />

noyau. Morphologiquement elle se caractérise par une vacuolisation du<br />

cytoplasme et la formation de vésicules autophagiques.<br />

C’est un mode de résistance au stress, permettant à la fois la survie au cours de<br />

carences nutritionnelles et la mort des cellules endommagées au carencées<br />

en facteurs de survie.


Différents types de morts<br />

cellulaires<br />

(Lockshin & Zakeri (2004). Int. J. Biochem. Cell Biol. 36: 2405)


La nécrose est une forme rapide et violente de populations<br />

cellulaires étendues, caractérisée par un gonflement du<br />

cytoplasme, la destruction de tout les organites et la rupture de la<br />

membrane plasmique<br />

A la différence de la nécrose, l'apoptose affecte en général des cellules<br />

isolées, aboutissant à un processus de condensation et de fragmentation.<br />

Induction intrinsèque de l’apoptose<br />

Induit en réponse à des stimulation de mort<br />

(activation d’oncogène, ADN dégradée)<br />

Caractérisée par l’engagement des<br />

mitochondries (et caspase-dépendante)<br />

Apoptose/nécrose<br />

Induction extrinsèque de l’Apoptose<br />

Initiaté par la fixation d’un ligand de mort<br />

”death ligand” (e.g. FasL) à un récepteur de<br />

mort ”death receptor” (e.g. Fas).<br />

Apoptose médiée par récepteur, apoptose<br />

Caspase-Dependante.


Induction de l’apoptose<br />

• Mort cellulaire programmée impliquée<br />

dans l’élimination de cellules qui sont<br />

produites en excès (lymphocytes,<br />

neurones, ..)<br />

• stimulus toxique (virus, produit chimique,<br />

radiation ionisante)<br />

• Signaux extracellulaires (Fas, p75 NGF-R,<br />

TNF)<br />

• ADN endommagée (p53)


Description cytologique de l’apoptose<br />

<strong>APOPTOSE</strong> et NECROSE<br />

L’apoptose a été décrite grâce à des observations en microscopie électronique<br />

à transmission.<br />

Elle se déroule en deux phases:<br />

1. formation des corps apoptotiques<br />

2. phagocytose de ces corps<br />

La formation des corps apoptotiques est précédée de plusieurs évènements:<br />

-La cellule se détache de ses voisines<br />

-La chromatine se condense et s’accole à l’enveloppe nucléaire<br />

-Le noyau et le cytoplasme se condense<br />

-Les organites s’agglomèrent<br />

-Le noyau se fragmente<br />

-Enfin la cellule se condense<br />

Ceci aboutit à la formation de protubérances à la surface des cellules qui<br />

lorsqu’elles se détachent donnent les corps apoptotiques.<br />

Ceux ci sont phagocytés.<br />

Les modifications de la chromatine sont le résultat d’une fragmentation internucléosomique<br />

réalisé par une DNAse.


L’apoptose se caractérise par une<br />

fragmentation de l’ADN<br />

Clivage de l’ADN au niveau des liens<br />

internucléosomiques<br />

DNA Laddering: fragmentation en<br />

multiple de 180 bp


Nucléofilament<br />

ADN de haut<br />

poids moléculaire<br />

ADN « fragmentée»<br />

Faible poids moléculaire<br />

ADN ladder<br />

Après electrophorèse


Les premières manifestations morphologiques se caractérisent<br />

par une compaction et une marginalisation de la chromatine<br />

nucléaire, une convolution des membranes nucléaires et<br />

cytoplasmique, une condensation du cytoplasme.<br />

Le noyau se fragmente ensuite, chaque fragment est entouré<br />

d'une double enveloppe.<br />

Des corps apoptotiques<br />

(éléments cytoplasmiques<br />

et nucléaires) sont ensuite<br />

relargués, et vont être phagocytés<br />

par les cellules voisines,<br />

sans aucune réaction inflammatoire.<br />

On distingue très nettement l'apoptose<br />

de la nécrose, qui détruit<br />

immédiatement tous les organites<br />

cellulaires, avec une conservation de<br />

la forme générale (fantômes de cellules).


Nécrose Apoptose<br />

L’apoptose


<strong>APOPTOSE</strong> et NECROSE<br />

Différences apoptose/nécrose<br />

Nécrose Apoptose<br />

Déclenchée par des traumatismes,<br />

des infections, des poisons, une<br />

ischémie (embolie).<br />

-concerne des groupes de cellules voisines<br />

-pas d’activité endonucléasique observée<br />

-dilatation de certains organites et compartiments<br />

-dilatation cytoplasmique<br />

-rupture des membranes<br />

-réaction inflammatoire<br />

Déclenchée par des infections,<br />

des maladies, le vieillissement,<br />

au cours du développement,…<br />

-intervient dans des cellules isolées<br />

-activité endonucléasique<br />

-les organelles restent en général intacts<br />

-condensation nucléaire et cytoplasmique<br />

-formation de corps apoptotiques<br />

-pas de réaction inflammatoire<br />

La nécrose est considérée comme une mort cellulaire « passive » par opposition à l’apoptose,<br />

Processus dans lequel la cellule joue un rôle actif.


Lors de l’apoptose l’élimination des cellules se fait par phagocytose<br />

Phagocytosis tags and receptors


L’apoptose : un phénomène contrôlé et ordonné qui comprend de multiples étapes<br />

1) Libération du cytochrome c, perte du potentiel de membrane de la mitochondrie<br />

2) Activation des caspases<br />

3) Inversion du positionnement de la phosphatidyl sérine<br />

4) Condensation, marginalisation de la chromatine et dégradation de l’ADN par<br />

des DNAses<br />

5) Formation de corps apoptotiques phagocytés pas les macrophages


Généralités sur les rôles de l’apoptose<br />

Longtemps, la mort cellulaire a été considérée comme le résultat d’une situation pathologique<br />

même si dès le 19ième siècle certains scientifiques avaient déjà observé que la mort cellulaire<br />

était une constante au cours du développement.<br />

Il faut attendre la seconde moitié du 20ième siècle pour que l’idée selon laquelle la mort<br />

cellulaire, notamment la mort cellulaire programmée comme l’apoptose, peut être, dans<br />

certains cas, la réponse d’une situation non pathologique s’impose et devienne un sujet<br />

d’intérêt.<br />

Ainsi l’apoptose est impliquée dans:<br />

-Le développement embryonnaire et post-natal (exemples: formation des doigts par destruction<br />

des tissus interdigitaux, différentiation des organes sexuels, métamorphose chez les<br />

amphibiens, les insectes….)<br />

- Trois modalités de mort cellulaire<br />

- phylogénétique: régression d’organes vestigiaux<br />

- morphogénétique: fusion, repliement, mise en forme d’organes<br />

- Histogénétique: ajustement d’un nombre de cellules à la fonction


Rôle de l'apoptose (suite)<br />

• Au cours du développement<br />

Le développement normal d'un organe s'effectue non<br />

par modelage, mais par sculpture : les cellules sont<br />

produites en grand excès puis certaines meurent, en<br />

fonction des critères particuliers requis.<br />

• A l'âge adulte<br />

Dans le tissu normal, il existe un équilibre entre mitose<br />

et apoptose. Les cellules nécessitent en permanence<br />

certains 'facteurs de croissance' pour survivre.<br />

Homéostasie: Renouvellement de la peau,<br />

des cellules intestinales,…..


Métamorphose<br />

Rôles de la mort cellulaire programmée dans le<br />

développement embryonnaire et la morphogenèse<br />

Les tubes de Muller important pour les<br />

femelles sont éliminés chez les males<br />

Formation de structures : Espaces interdigitaux<br />

Elimination de structures : différenciation sexuelle, métamorphose,<br />

Organogenèse : tube digestif, reins, tube neural, remodelage des os…<br />

Contrôle du nombre de cellules: neurones dans le système nerveux central


Apoptose et développement<br />

• Développement du système nerveux au cours duquel on<br />

estime que 50% des neurones meurent par apoptose). Dans le<br />

système nerveux les neurones sont produits en excès, ceux qui<br />

survivent reçoivent des signaux de leurs cellules cibles<br />

. Régulation/ajustement du nombre des neurones<br />

• Le développement du système immunitaire (exemple:<br />

constitution du répertoire T par sélection clonale dans le<br />

thymus)<br />

l'apoptose est responsable de la délétion des cellules T autoréactives<br />

(permettant la tolérance du soi), et la sélection des<br />

lymphocytes B responsables de la réponse immunitaire


Quelques exemples pour le système nerveux<br />

Mort phylogénétique dans le système nerveux:<br />

Suppression de cellules qui ont une fonction transitoire:<br />

chez la sauterelle, deux neurones pionniers envoient leurs axones du SNC au<br />

bourgeon de membre, puis meurent une fois que ces axones ont permis le<br />

guidage des axones des autres neurones et ont formé le nerf principal de la<br />

patte<br />

Suppression de cellules qui ne sont plus nécessaires:<br />

Chez les vertébrés: mort des neurones dans la partie caudale de la moelle<br />

épinière permettant de ne laisser que des cellules gliales<br />

Mort histogénétique dans le système nerveux:<br />

- Très fréquent : correction des erreurs de connexion.<br />

- Plasticité dans le cerveau adulte<br />

- Mort des neurones impliqués dans la production du chant saisonnier du<br />

canari


Apoptose et système immunitaire)<br />

• Dans le système immunitaire, l'apoptose est responsable de<br />

la délétion des cellules T auto-réactives (constitution du<br />

répertoire T par sélection clonale dans le thymus, permettant la<br />

tolérance du soi), et la sélection des lymphocytes B<br />

responsables de la réponse immunitaire.<br />

• Apoptose chez les organismes adultes<br />

La réponse immunitaire: élimination de cellules infectées, élimination<br />

en fin de réponse d’un certain nombre de cellules de l’immunité<br />

ayant participé à cette réponse (à l’exception des lymphocytes T<br />

ou B mémoire), élimination de cellules tumorales ou de cellules<br />

infectées (virus, élimination des cellules anormales (Lésions de l’<br />

ADN).<br />

« Privilège immun » dans certains tissus (chambre antérieure de<br />

l’oeil, le cerveau, les testicules, des antigènes ne déclenchent pas<br />

de réponse immunitaire. Les cellules de ces tissus produisent un<br />

fort niveau de FasL, les cellules T qui expriment Fas seraient<br />

tuées si elles entraient dans ces tissus.<br />

• Les lymphocytes cytotoxiques sont tueurs par induction de<br />

l'apoptose de la cellule cible


• Elimination de cellules « dangereuses »<br />

Cellules ayant de l’ADN endommagée<br />

Cellules présentant un « signaling mitogénique » inapproprié qui est en conflit<br />

avec l’environnement cellulaire<br />

Élimination des cellules autoréactive du système immunitaire<br />

Élimination des cellules infectées (virus, …) par le lymphocytes Tcytotoxiques.<br />

Cellule cible<br />

Lymphocyte T cytotoxique<br />

Défense contre le cancer,<br />

les agents infectieux :<br />

Élimination des cellules tumorales<br />

et des cellules infectées


Maladies associées à un dérèglement du processus apoptotique<br />

Apoptose et pathologie<br />

→ maladies neurodégénératives, maladies auto-immunes, Cancers


Mécanismes biochimiques<br />

• De nombreux facteurs interviennent pour susciter l’apoptose, mais<br />

tous aboutissent à une voie commune passant par la<br />

mitochondrie, la protéine Bcl-2 et les caspases (voir plus loin).<br />

• Les principaux mécanismes mettant en route le mécanisme de<br />

mort cellulaire programmée sont :<br />

– Le traitement des cellules par des substances cytotoxiques<br />

– L’atteinte de l’ADN par des radiations ionisantes (protéine P53)<br />

– L’hypoxie<br />

– Une infection par des virus<br />

– La transmission d’un signal de mort provenant de l’extérieur de<br />

la cellule (récepteur Fas des lymphocytes cytotoxiques, des<br />

natural killer, du facteur de nécrose TNFa )<br />

– La privation de facteurs de croissance


C elegans un modèle pour étudier<br />

les mécanismes d’apoptose<br />

• L’identification des gènes impliqués dans l’apoptose<br />

au cours du développement chez C. elegans<br />

• La nature hautement reproductible du programme de<br />

mort cellulaire et en particulier la reproduction des<br />

patrons spécifiques de division/mort dans des mutants<br />

suggère fortement une détermination génétiques.<br />

• La mort cellulaire n’est pas une détérioration<br />

passive comme on l’avait souvent cru<br />

jusqu’alors, mais une fonction active, une voie<br />

de différenciation terminale de la cellule,<br />

nécessitant l’intervention de molécules<br />

spécialisées.


Caenorhabditis elegans


Caenorhabditis elegans<br />

(nématode)<br />

Identification des gènes contrôlant l’apoptose


Le développement de C elegans<br />

Sur 1090 cellules<br />

générées, 131 meurent<br />

Un animal adulte contient 959 cellules qui proviennent de 1090 cellules produites au<br />

cours du développement embryonnaire.<br />

Exactement 131 cellules somatiques subissent le programme de mort cellulaire (dans un<br />

vers « sauvage »)<br />

Parmi les 1090 cellules, 302 sont des neurones et de nombreuses morts cellulaire<br />

programmée se produisent dans le lignage neuronal.


Le contrôle du développement à lieu lors de divisions asymétriques qui<br />

produisent deux cellules filles qui adopteront des comportements différents.<br />

Des mutations (mutants lin: pour «lineage » (lignage) altèrent le programme<br />

de développement de différentes façons.<br />

Exemple: mutants à lignage heterochronique, lin14, altération du « timing »<br />

du changement d’états, une cellule adopte un programme de division<br />

normalement destiné à une cellule plus jeune.<br />

X indique une mort par mort cellulaire programmée


La mort peut être étudier à la résolution d’une<br />

cellule<br />

X<br />

X<br />

P11<br />

P11aap<br />

Adapter de Sulston and Horvitz,<br />

Dev. Biology 56, 110-150, 1977


En 1983, E. Hedgecock a isolé deux mutants (ced-1 and ced-2)<br />

impliqué dans la mort cellulaire, la découverte des ces mutants a été<br />

très importante.<br />

Dans le mutant ced-1, des cellules meurent mais ne sont pas<br />

éliminées par phagocytose. Il y a persistance de corpuscules<br />

cellulaire<br />

(ced = Cænorhabditis elegans death genes)<br />

sauvage<br />

Mutant ced-1


Ellis et Horvitz ont recherché des mutations suppresseurs de ced-1<br />

Ils ont isolé deux mutations ced-3 et ced-4<br />

Dans ces mutants aucune cellules ne meurt d’apoptose, il s’agit de l’identification<br />

des deux premiers gènes « tueurs de cellules »<br />

Découverte du mutant ced-9, dans lequel toutes les cellules meurent


Les gènes impliqués dans la C.<br />

elegans:<br />

• egl-1, egg laying defective.<br />

premier gène découvert impliqué dans le<br />

processus de mort cellulaire programmé.<br />

Une mutation gain de fonction provoque la mort<br />

de deux neurones innervant la vulve, ce qui<br />

conduit défaut de ponte des œufs.<br />

• ced-4, cell death determining<br />

caractérisé comme un suppresseur d’un gain de<br />

fonction egl-1.


Gènes impliqués dans le processus de mort cellulaire<br />

programmée (suite)<br />

• ced-3<br />

supprime la persistance de corpuscules cellulaire dans<br />

des animaux défectifs pour la phagocytose. Dans le<br />

double mutant ced-3/ced-1, il n’y a pas de mort par<br />

apoptose.<br />

• ced-9<br />

Favorise la survie ou agit comme un régulateur négatif de<br />

la mort cellulaire.<br />

. Ced-1,-2,-5,-6,-7,-10<br />

gènes impliqués dans la phagocytose (ou gène de<br />

nettoyage). Ils n’agissent pas directement dans le<br />

« système » de décision.


Identification des gènes contrôlant l’apoptose (suite)<br />

Ced-9::Bcl-2<br />

Ced-4::Apaf-1<br />

Ced-3::protéase à cystéine active


Gènes impliqués dans la mort cellulaire chez C. elegans<br />

(suite):<br />

• L’analyse des phénotypes des doubles mutants<br />

et des mutants gains de fonction<br />

(surexpression/ou expression ectopique) indique<br />

les relations entre les différents gènes.


Régulation moléculaire de l’apoptose:<br />

C. Elegans:<br />

Se fixe et inhibe Ced-9<br />

Se fixe et inhibe<br />

Ced-4<br />

Se fixe sur et active Ced-3<br />

Par oligomérisation<br />

Caspase<br />

Coupures de substrats<br />

et mort


L’équivalent de Ced-3 chez les mammifères est l’enzyme de conversion<br />

initialement connue comme ICE et rebaptisée Caspase 1 (Cys catalytic Asp<br />

targeting protease).<br />

Ced-4 agit comme adaptateur pour l’activation de caspases (Yang et al,<br />

1998); l’équivalent chez les mammifères est Apaf-1.<br />

Ced-9 a pour équivalent Bcl-2, considéré initialement comme un oncogène<br />

découvert dans un lymphome humain, mais aujourd’hui considéré comme associé avec<br />

un contrôle négative (protecteur) de l’apoptose. Les protéines Bcl-2 et ced-9 présentent<br />

23% identité, et bcl-2 peut remplacer ced-9 chez C. elegans. Chez les animaux<br />

supérieurs, Bcl-2 est un membre d’une grande famille de protéines dont certaines<br />

favorisent la survie, d’autre la mort (voir plus loin).<br />

Le gène egl1 code pour une protéine de cette famille qui contient un<br />

domaine BH3 qui favorise la mort.<br />

Les gènes ced représentent tous des composants communs à<br />

toutes les morts cellulaires programmées.


Conservation des différentes familles de protéines impliquées dans l’apoptose


Inactivation de caspase 9<br />

+/+<br />

+/+<br />

Diminution de la mort cellulaire programmée dans le cerveau des embryons Casp9-/-<br />

-/-<br />

-/-<br />

-/-<br />

Hakem et al, 98


L’apoptose un évènement bénéfique !<br />

Apoptose dans les neurons au cours du développement du cerveau<br />

Embryon sauvage E18.5. Embryon mutant Caspase 9-knockout E18,5<br />

(From Kuida et al. (1998).<br />

94: 325-37).


Inactivation de apaf chez la souris<br />

-/-<br />

Yoshida et al, 1998


L’équivalent de ced-9 chez les<br />

mammifères est Bcl-2<br />

• 1986: le gène Bcl-2 est cloné à<br />

partir d’un évènement de<br />

translocation (14/18)<br />

responsable d’un lymphome.<br />

• Bcl2 = B cell lymphoma<br />

• Dans cette translocation, le<br />

gène Bcl-2 est juxtaposé à<br />

coté du locus qui code pour les<br />

chaînes lourdes<br />

d’immunoglobulines. Dans ce<br />

locus Bcl-2 est surexprimé et<br />

empêche la mort


Les travaux menés chez C elegans, la drosophile et les mammifères ont permis<br />

de définir trois phases dans le déroulement du processus :<br />

une phase de décision, une phase d’exécution et une phase d’élimination des<br />

débris cellulaires.<br />

La phase de décision peut dépendre de facteurs externes, sous la forme de signaux<br />

de survie ou de mort émis par certaines cellules de l’organisme.<br />

Elle peut aussi dépendre de facteurs internes, qui activent souvent, mais pas<br />

toujours, la protéine P53.


Identification des gènes contrôlant l’apoptose<br />

Prix Nobel de Physiologie ou de Médecine 2002<br />

pour leur travaux sur l’organogenèse et la mort cellulaire programmée<br />

Sydney Brenner<br />

(britannique)<br />

H. Robert Horvitz<br />

(américain)<br />

John E. Sulston<br />

(britannique)


Qu’est ce qu’une caspase?<br />

• Ced-3 et les caspases de mammifères : « les<br />

exécuteurs » .<br />

• Ced-3 code pour une cystéine protéase de 503 résidus<br />

(55 kDa), qui est fortement apparenté à la caspase 1 de<br />

mammifères.<br />

• Cys catalytic Asp targeting protease, Caspase : Cystéine<br />

protéase qui clive après un acide aspartique.<br />

• Initialement identifié comme l’enzyme qui convertit (active)<br />

l’interleukine 1β (ICE).<br />

• Elles sont activées par protéolyse (après Asp).<br />

• Elles peuvent s’auto activées et elles peuvent aussi<br />

activées d’autres caspases. Elles peuvent donc réalisées<br />

des cascades d’amplifications dans les cellules.<br />

• • Les substrats « apoptotiques » des Caspases sont<br />

nombreux (~40/nombre en augmentation).


CASPASES<br />

Les caspases sont nécessaires et suffisantes pour induire l’apoptose<br />

Mise en évidence du rôle des caspases en 1993 par la découverte de l’homologie<br />

entre ced-3 et l’enzyme ICE (interleukin-1b processing enzyme) renommée depuis<br />

caspase-1 et par la démonstration que la surexpression de la caspase-1 dans des<br />

cellules de mammifères est suffisante pour induire l’apoptose.<br />

surexpression de caspases<br />

apoptose<br />

Signaux inducteurs de l’apoptose<br />

caspases<br />

apoptose<br />

Inhibiteur de caspases


Les caspases<br />

Caspase-1, enzyme initialement identifiée comme ICE (Interleukin 1ß Converting Enzyme).<br />

Elle se forme à partir d’une proenzyme de 45 kD, qui est activé par clivage protéolytique<br />

en une forme « large » (p20) et « petite » (p10). La forme fonctionnelle (caspase active)<br />

correspond à une forme homodimérique (p20:p10)2.


Mécanisme d’activation des caspases


Structure et régulation des Caspases<br />

• Leur activité nécessite le clivage en deux sites.<br />

• Elles contiennent un site actif conservé (Cystéine) dans le « Large<br />

domaine »<br />

• Elles possèdent un prodomaine qui contient des domaines<br />

d’interactions avec d’autres protéines. Ces domaines permettent<br />

l’activation des caspases<br />

– CARD domain (domaine de recrutement des caspases)<br />

– DED (Death Effector Domain)


CASPASES<br />

Activation post-traductionnelle des caspases-8, 9<br />

La pro-caspase 9 se trouve en majorité sous forme monomérique dans le cytoplasme et<br />

le clivage n’est ni nécessaire ni suffisant pour l’activation.<br />

Le changement de conformation permettant l’activation se produit lors de la dimérisation.<br />

La dimérisation est stimulée par la liaison de la pro-caspase aux facteurs Apaf-1 et au<br />

cytochrome c.<br />

Grande ss-u Petite ss-u<br />

Apaf-1<br />

Cytochrome c<br />

Activation par<br />

régulation allostérique<br />

Apoptosome<br />

[caspase-9/Apaf-1/cyto c]<br />

L’activation de la caspase-8 procèderait d’un mécanisme impliquant clivage et<br />

régulation allostérique. La liaison à des protéines adaptatrices (voir plus loin) entraîne<br />

la multimérisation et un changement de conformation qui constituerait une première<br />

étape d’activation. Puis, le clivage permettrait alors d’obtenir une forme pleinement<br />

active.


L’apoptosome<br />

Complexe protéique de 1,7 Mda composé les<br />

Protéines Apaf1, procaspase9 et cytochrome c<br />

Ce complexe se forme (en présence d’ATP ) en deux<br />

étapes, il favorise l’activation de la procaspase 9.


Autres niveaux de régulation des caspases<br />

LES CASPASES<br />

Bien que les caspases soient exprimées de façon constitutive par de multiples types<br />

cellulaires et que les processus d’activation post-traductionnels sont de loin les plus<br />

importants, d’autres mécanismes de régulation ont été identifiés.<br />

1. Régulations transcriptionnelles<br />

2. Phosphorylation<br />

3. Dégradation (régulation de la demi-vie des caspases)


Les substrats cellulaires des caspases<br />

CASPASES<br />

Les caspases ne dégradent pas massivement les protéines cellulaires car leur<br />

spécificité de coupure est trop étroite. Elles clivent en un ou quelques sites seulement<br />

certaines protéines clés impliquées dans la structuration ou le fonctionnement de la<br />

cellule. Une centaine de substrats ont été identifiés à ce jour, substrats qui peuvent être<br />

classés en 6 catégories:<br />

1. Protéines impliquées dans l’apoptose<br />

2. Protéines kinases<br />

3. Protéines de structure et protéines essentielles<br />

4. Protéines impliquées dans des mécanismes de réparation cellulaire<br />

5. Protéines de régulation du cycle cellulaire<br />

6. Protéines impliquées dans des pathologies<br />

Il est à noter que les modifications introduites par les caspases (clivage) et leurs<br />

conséquences ont un caractère IRREVERSIBLE: notion de POINT DE NON RETOUR<br />

(correspond au moment ou l’arrêt du stimulus apoptotique ne peut plus arrêter le<br />

processus, coïncide avec l’activation des caspase effectrices) .


Les substrats cellulaires des caspases<br />

CASPASES<br />

1/ Caspases<br />

Bid, Bcl-2, Bcl-xL (voir plus loin)<br />

IAPs (inhibitor of apoptosis; voir plus loin)<br />

DFF45/ICAD (DNA fragmentation factor 45 kDa; son inactivation permet le clivage<br />

internucléosomique de la chromatine)<br />

2/ Akt, FAK (kinases impliquées dans des signaux de survie)<br />

PAK2 (kinase pro-apoptotique impliquée dans la formation des corps apoptotiques)<br />

ROCK1 (membrane blebbing)<br />

3/ gelsoline (entraîne la coupure des microfilaments d’actine et contribuerait ainsi à<br />

l’arrondissement des cellules et à leur détachement de la matrice extracellulaire)<br />

kératines, vimentine<br />

lamines A, B, C<br />

b-caténine, g-caténine (destruction des interactions cellule-cellule)<br />

topoisomérase I et II, RNA pol I


Fragmentation de l’ADN par CAD lors de<br />

l’apoptose<br />

Lorsque ICAD est présente, elle inhibe CAD (caspase activated DNAse),<br />

Lorsque ICAD est coupé par la caspase 3, elle n’exerce plus d’activité inhibitrice<br />

sur CAD, celle-ci rentre dans le noyau et coupe l’ADN au niveau des liens<br />

internucléosomiques.


Les substrats cellulaires des caspases<br />

CASPASES<br />

4/ DNA-dependent protein kinase (DNA-PK; active les mécanismes de réparation de<br />

l’ADN en cas de cassures double-brin)<br />

ATM (Ataxia Telangectasia Mutated; active les mécanismes de réparation de l’ADN<br />

suite à certains dommages)<br />

PARP (Poly ADP-Ribose Polymerase; mécanisme de réparation de l’ADN)<br />

5/ Wee1 (inhibition de Cdks; augmente la quantité de certains facteurs proapoptotiques)<br />

p27 KIP1 (idem)<br />

p21 CIP1 (idem)<br />

Rb (inhition de E2Fs; augmente le niveau de synthèse des pro-caspases)<br />

6/ certaines caspases clivent, par exemple, l’huntingtine et la protéine APP (amyloid<br />

precursor protein), protéines impliquées respectivement dans la maladie de<br />

Huntington et la maladie d’Alzheimer. Ce clivage favorise l’apparition des formes<br />

pathogènes de ces protéines qui entraînent la mort de certains neurones.


L’initiation de l’apoptose implique une cascade<br />

auto activée de protéase<br />

il est essential d’avoir des régulateurs négatifs<br />

très fort pour empêcher la mort par inadvertance,<br />

ainsi qu’un mécanisme pro apoptotique bien<br />

contrôlé pour initier le processus quand cela<br />

est nécessaire.


Deux voies peuvent initier<br />

Voie intrinsèque ou voie de la<br />

mitochondrie<br />

- Régulée par la mitochondrie<br />

- Relargage du cytochrome c<br />

Induction intrinseque de l’apoptose<br />

Induit en reponse à des stimulation de mort<br />

(activation d’oncogène, ADN dégradée)<br />

Médiée via les mitochondries (et caspase<br />

dépendante)<br />

l’apoptose<br />

Voie extrinsèque, via un récepteur de mort<br />

-Activée par un ligand<br />

- Fas, TNF alpha<br />

Ces deux voies sont interconnectées, notemment au niveau des effecteurs (caspases)<br />

Induction extrinsèque de l’apoptose<br />

Initiaté par la fixation d’un ”ligand de mort”<br />

(e.g. FasL) à un ”récepteur de mort”<br />

(e.g. Fas).<br />

Apoptose Caspase-Dependante liée à<br />

l’activation de récepteur


L’apoptose dans les cellules matures<br />

dépends de signaux soient internes<br />

soient externes.<br />

• Les cellules répondent à des conditions internes<br />

non favorables ou des signaux provenant en<br />

général des points de contrôle du cycle cellulaire<br />

• Les cellules peuvent recevoir des signaux de mort<br />

venant de l’extérieur<br />

- Privation de facteur de croissance<br />

- Élimination de l’auto-immunité par apoptose des<br />

lymphocytes reconnaissant les auto déterminants<br />

- Effets tueurs des lymphocytes T sur d’autres<br />

cellules


La mort cellulaire et sa regulation<br />

SURVIVAL<br />

”Composants” de la survie et de l’apoptose<br />

Extracellaires: Neurotrophic Factors and ”Death Receptor Ligands”<br />

Membrane plasmique: Neurotrophic Receptors and ”Death Receptors”<br />

Reguleurs cytoplasmiques: Bcl-2 family proteins, adaptor proteins<br />

Effectors cytoplasmiques: Caspases<br />

Regulation/Signalisation<br />

"Survival Signal" "Death Signal"<br />

YES<br />

NO<br />

YES<br />

APOPTOSIS


Voie de survie : PKB/Akt


Voies d’activation des caspases et régulations<br />

La voie intrinsèque: engagement de la mitochondrie<br />

Cette voie est encore appelé voie du stress. Elle est activée en réponse à des signaux intracellulaires<br />

(dommages à l’ADN), des signaux de stress (hypoxie, privation en facteurs sériques et<br />

cytokines) ou par la dérégulation de la transduction de signaux contrôlant la prolifération<br />

cellulaire (stimuli oncogéniques).<br />

L’activation de cette voie converge vers la mitochondrie pour entraîner le relargage d’un certain<br />

nombre de facteurs pro-apoptotiques contenus dans cet organite suite à la perméabilisation de la<br />

membrane mitochondriale externe (nous nous limiterons à cet aspect).<br />

Dommages ADN Stress Oncogènes<br />

mitochondrie<br />

Cytochrome-c Smac/Diablo<br />

<strong>APOPTOSE</strong>


La mitochondrie : le forum de la mort<br />

Mitochondrie et apoptose<br />

- La mitochondrie est l’usine énergétique de la cellule<br />

- Contient les moyens de sa destruction, elle séquestre un certain<br />

nombre de protéines pro-apoptotiques, comme le cytochrome c<br />

(transporteur d’électron).<br />

Le cytochrome c à un rôle central avec la protéine Apaf-1, dans l’activation de la<br />

caspase-9, dans le cytoplasme. Il doit traverser la membrane mitochondriale<br />

externe<br />

La régulation de ce processus est sous la dépendance des protéines de la famille<br />

Bcl2.


Le Cytochrome c est une protéine abondante de la membrane interne de la mitochondrie,<br />

elle agit comme un intermédiaire dans le transport des électrons. cytochrome c est<br />

monomérique, et peut diffusé librement dans la membrane interne (contraire aux autres<br />

cytochrome).<br />

Les évènement de l’activation apoptotique conduisent à l’altération de la perméabilité des<br />

protéines « pores » de la membrane mitochondriale. Il a été montré que le relargage initiale du<br />

cytochrome c à lieu suite à un processus hautement spécifique impliquant les protéines de la<br />

famille Bcl-2. (Adrain and Martin, 2001).


Voies d’activation des caspases et régulations<br />

La voie intrinsèque: rôle des facteurs pro-apoptotiques libérés par la mitochondrie<br />

Cas du cytochrome-c:<br />

Cyt-c Apaf-1 Caspase-9 (initiatrice) Casp-3, 6, 7<br />

Interaction et<br />

Changement<br />

de conformation<br />

pour Apaf-1<br />

Recrutement via<br />

domaines CARD<br />

Interactions<br />

homophiliques<br />

Apaf-1: Apoptosis Protease Activating Factor-1<br />

Cas de Smac/Diablo et Htra2/omi:<br />

Smac/Diablo<br />

IAPs (Inhibitors of Apoptosis) Caspases activées<br />

Htra2/Omi<br />

Interactions<br />

protéine-protéine


Voies d’activation des caspases et régulations<br />

Les protéines de la famille bcl-2 contrôle la perméabilisation de la membrane mitochondriale<br />

externe<br />

Il existe au moins une vingtaine de protéines dans cette famille. Elles peuvent être classées<br />

en trois groupes en tenant compte de leurs caractéristiques structurelles et fonctionnelles.<br />

BH: Bcl-2 Homology domain<br />

Le domaine trans-membranaire (TM) est important dans le ciblage des protéines Bcl-2 vers les membranes<br />

internes. Dans des cellules saines, Bcl-2 est localisé au niveau de l’enveloppe nucléaire, du réticulum<br />

endoplasmique (RE) et de la membrane externe mitochondriale (Bcl-x L et Bcl-w se localisent dans la<br />

membrane externe mitochondriale de façon prépondérante).


Voies d’activation des caspases et régulations<br />

Les protéines de la famille bcl-2 contrôle la perméabilisation de la membrane mitochondriale<br />

externe<br />

Bax et Bak sont nécessaires<br />

pour l’apoptose. Ils pourraient<br />

jouer un rôle dans le processus<br />

de perméabilisation.<br />

Bak est membranaire<br />

(mitochondrie et RE).<br />

Bax est cytoplasmique.<br />

Les protéines BH3-only<br />

fonctionnent en amont comme<br />

capteurs des signaux proapoptotiques.<br />

BH3<br />

Bcl-2


Les protéines de la famille bcl-2 contrôlent la perméabilisation de la<br />

membrane mitochondriale externe<br />

membrane<br />

externe<br />

mitochondriale<br />

Signal pro-apoptotique<br />

BH3<br />

?<br />

Bcl-2 Bak<br />

Bax<br />

?<br />

Bax<br />

Bak Bax<br />

oligomérisation<br />

?<br />

Cytochrome-c<br />

Changements de conformation de Bax et Bak en réponse aux signaux proapoptotiques<br />

permettent homo-oligomérisation


Bcl2 interagit avec les domaines BH3 des protéines tueuses BH3 (Bad, Bid, et NoxA)<br />

Une manière d’empêcher l’inhibition par Bcl-2 est d’activer la transcription des<br />

genes Bad, Bid, et NoxA, ces protéines empêcheraient l’action de Bcl2 et activeraient Bax<br />

et/ou Bak<br />

• Bax et Bak formeraient alors des multimères, s’insereraient dans la membrane externe de la<br />

Mitochondrie. Cela conduirait à la perte du potentiel de membrane, l’ouverture de pore et la<br />

libération du cytochrome c, et la multimerization de Apaf-1, ……etc


Voies d’activation des caspases et régulations<br />

La voie extrinsèque: engagement des récepteurs de mort (vertébrés)<br />

Induction extrinséque de l’apoptoses<br />

Apoptose caspase dependante induite par des récepteurs<br />

Composants:<br />

• Recepteurs aux ligands de mort<br />

• Ligands de ”mort”<br />

• Proteines adaptatrices<br />

• Caspases


Voie de mort par récepteur/ voie<br />

extrinsèque


Voies d’activation des caspases et régulations<br />

La voie extrinsèque: engagement des récepteurs de mort (vertébrés)<br />

Les récepteurs de mort sont des protéines transmembranaires. Ils induisent l’apoptose suite à<br />

leur activation par des ligands spécifiques. L’apoptose est donc ici déclenchée par des signaux<br />

provenant de l’environnement de la cellule. Cette voie est importante, par exemple, dans le cadre<br />

de l’immunité (développement du système immunitaire mais aussi réponse immunitaire).<br />

Ligands et récepteurs de mort<br />

(Shakibaei et al. (2005). Antioxid. Redox. Signal. 7: 482).


Ligands et recepteurs de morts<br />

(Curtin & Cotter (2003). Cell. Signalling. 15: 983).


Famille des récepteurs TNF<br />

Cysteine-Rich Domains<br />

(CRD)<br />

Death Domains (DD)<br />

Se fixent sur DDs d’autres<br />

protéines (e.g. FADD)…<br />

…ce qui provoque leur<br />

recrutement à la membrane<br />

plasmique


Structure des récepteurs de mort<br />

extracellulaire<br />

intracellulaire<br />

Voies d’activation des caspases et régulations<br />

CD95<br />

DD<br />

CRD<br />

CRD<br />

CRD<br />

CRD: Cystein-Rich Domain<br />

(le nombre de domaines CRD est variable selon les récepteurs)<br />

DD: Death Domain (80 acides aminés)<br />

domaine d’interaction protéine-protéine


Voies d’activation des caspases et régulations<br />

Transduction du signal par les récepteurs de mort: cas de CD95<br />

DISC<br />

(3, 6, 7)<br />

FADD: Fas Associated Death Domain<br />

Protéine adaptatrice<br />

DED: Death Effector Domain<br />

domaine d’interaction protéine-protéine<br />

DISC: Death Inducing Signalling Complex<br />

la caspase-8 contient un DED dans son<br />

prodomaine


Activation de l’apoptose par le<br />

ligand Fas (FasL)


Voies d’activation des caspases et régulations<br />

Interactions entre les voies intrinsèque et extrinsèque<br />

Type cellulaire I<br />

Voie extrinsèque seule<br />

Type cellulaire II<br />

Amplification par voie intrinsèque<br />

Notion démontrée pour des lignées<br />

et certains types cellulaires in vivo<br />

mais la réalité physiologique de cette<br />

dichotomie n’est pas clairement<br />

établie


Lymphocyte T cytotoxique<br />

Cellule tumorale<br />

La voie perforine/ granzyne<br />

Young et al., Sci. Am., 1988.


Voie perforine/granzyme


1. Augmentation de Ca2+ intracellulaire<br />

2. Induction d’une exocytose<br />

3. Libération de perforine dans l’espace inter-cellulaire<br />

4. Insertion dans la membrane de la cellule cible<br />

5. Polymérisation des monomères de perforine<br />

6. Formation de pores cylindriques


Mécanismes de survie en aval du cytochrome c<br />

Sequestration by heat shock proteins<br />

La protéine Apaf1 interagit avec les protéines heat shock hsp70 et hsp90, qui sont<br />

des "holdase" de type chaperones. Hsp70 séquestre directement le domaine<br />

CARD<br />

et bloque le recrutement de la caspase-9 (Beere et al, 2000). Hsp90 s’ associe aussi<br />

avec le monomère Apaf1, et contribue probablement à l’inhibition de la caspase.<br />

Hsp90 pourrait entrer en compétition avec le cytochrome c (Pandey et al., 2000).<br />

Inhibition directe de la catalyse des caspases:<br />

les inhibiteurs des protéines apoptotique (IAPs)<br />

Les IAPs représentent la dernière ligne de défense contre l’apoptose et agissent<br />

en se fixant directement sur le site substrat des caspases.


Voies d’activation des caspases et régulations<br />

Les IAPs: protéines inhibitrices de l’apoptose<br />

Les premiers IAPs ont été identifiés chez les baculovirus et depuis ont été trouvés chez la drosophile et les<br />

vertébrés.<br />

Le domaine BIR est un caractère essentiel des IAPs mais n’est pas suffisant pour assigner un rôle antiapoptotique<br />

à une protéine.<br />

NAIP: Neuronal apoptosis inhibitory protein<br />

c-IAP: Cellular IAP<br />

XIAP: X-chromosome-linked IAP<br />

Ts-IAP: testis-specific IAP<br />

BIR: Baculoviral IAP repeat


Mécanismes de l’inhibition des caspases par les IAP<br />

A. Situation non-apoptotique : Les domaines BIR des protéines IAP se lient aux formes clivées<br />

dimériques des caspases-9, -3 et -7. Cette inhibition compétitive empêche l’association des<br />

hétérodimères de caspases et leur activation.<br />

B. Situation apoptotique : La protéine Smac/Diablo est libérée de l’espace inter-membranaire<br />

mitochondrial et se lie avec les protéines IAPs. La formation de complexes entre IAP et<br />

Smac/Diablo autorise l’association des hétérodimères de caspases. Celles-ci peuvent dès lors<br />

induire la mort cellulaire (d’après Goyal, 2001).


Interactions entre les voies intrinsèque et extrinsèque<br />

Schéma (simplifié) intégré des « voies de mort » par apoptose


Schéma général représentant<br />

les deux voies principales<br />

de déclenchement de la mort<br />

cellulaire


Rôle primordial de la protéine p53 dans la régulation du cycle cellulaire.<br />

En cas de prolifération cellulaire, en présence de c-myc, la protéine p53 va<br />

contrôler la division cellulaire en vérifiant l’intégrité du DNA.<br />

Si le DNA n’est pas correct ou si Bcl-2 est absent ou inhibé, on observe<br />

une stimulation de la voie de l’apoptose. Si, au contraire, le DNA a pu être<br />

réparé, le cycle cellulaire se poursuit.


Voies d’activation des caspases et régulations<br />

Rôle de p53 dans l’apoptose<br />

p53 découvert en 1979. Depuis 1985, identification d’isoformes<br />

p53 est une protéine suppresseur de tumeurs; p53 est un facteur de transcription.<br />

Dommages ADN<br />

(UV, rayons X, Agents chimiques)<br />

Hypoxie Oncogènes<br />

Points de contrôle du cycle<br />

Arrêt de la prolifération<br />

Réparation de l’ADN<br />

p53<br />

?<br />

Apoptose<br />

Sénescence<br />

?: régulations transcriptionnelles et non transcriptionnelles de gènes impliqués dans l’apoptose


Vérification de l’état de l’ADN par la protéine p53<br />

certaines mutations entrainent une réelle instabilité génétique (par exemple perte de<br />

fonction de la protéine nucléaire p53). Cette instabilité augment la fréquence de<br />

mutations. D’autres mutations préviennent l’arrêt du cycle cellulaire nécessaire<br />

Indispensable à l’examen et à la réparation d’ADN (par exemple la perte-de-fonction de<br />

la protéine Rb).


Les porteurs de mutations de la protéine p53 transmises par les cellules<br />

germinales, développent des cancers précoces


Rôle de p53 dans l’apoptose<br />

Voies d’activation des caspases et régulations<br />

Régulations transcriptionnelles de gènes de la famille Bcl-2<br />

p53<br />

Bax<br />

Noxa (BH3)<br />

Puma (BH3)<br />

Régulations transcriptionnelles de gènes de la machinerie apoptotique<br />

p53<br />

Apaf-1<br />

Caspase-6<br />

Ces régulations peuvent initier l’apoptose<br />

Ces régulations ne permettent pas,<br />

probablement, l’initiation de l’apoptose mais<br />

contribuent à potentialiser la réponse<br />

apoptotique dans le contexte d’une libération<br />

de cytochrome-c


Rôle de p53 dans l’apoptose<br />

Voies d’activation des caspases et régulations<br />

Régulations transcriptionnelles de gènes qui inhibent les voies anti-apoptotiques<br />

p53<br />

PTEN<br />

Régulations transcriptionnelles de gènes codant des IAPs<br />

p53<br />

Répression<br />

transcriptionnelle<br />

RTK<br />

PI3K<br />

Akt/PKB<br />

Survie<br />

Survivine (IAP)<br />

Bcl-2<br />

L’importance de cette régulation<br />

Dépend des types cellulaires


Exécution de l’apoptose dans les cellules<br />

des mammifères.<br />

La protéine P53 et plusieurs autres facteurs pro-apoptotiques<br />

ont comme cible la protéine Bax. Ils stimulent l’activité de celleci,<br />

soit par l’intermédiaire des protéines antagonistes Puma et<br />

BCL2, soit par l’intermédiaire du facteur Bid. La protéine P53<br />

stimule également la synthèse de la protéine Bax. Celle-ci fait<br />

apparaître des pores dans la membrane mitochondriale externe,<br />

par où s’échappent divers promoteurs d’apoptose (Diablo,<br />

cytochrome c, AIF), qui contrôlent l’assemblage et le<br />

fonctionnement de l’apoptosome, ainsi que la dégradation de<br />

l’ADN nucléaire. Ce dernier phénomène peut être déclenché<br />

plus directement par la protéine Parp1, qui contraint les<br />

mitochondries à libérer le facteur AIF. Cette voie apoptotique ne<br />

fait donc pas intervenir la chaîne des caspases.


Rôle de p53 dans l’apoptose<br />

Contrôle non transcriptionnel de l’apoptose<br />

Voies d’activation des caspases et régulations<br />

Des données récentes tendent à montrer qu’en réponses à certaines signaux pro-apoptotiques, p53<br />

s’accumule dans la mitochondrie. Cette accumulation provoquerait, selon un mécanisme non élucidé, la<br />

libération du cytochrome-c et l’activation des caspases.


Voies d’activation des caspases et régulations<br />

Régulation de l’apoptose dépendante de p53<br />

Points de contrôle du cycle<br />

Arrêt de la prolifération<br />

Réparation de l’ADN<br />

p53<br />

Apoptose<br />

Sénescence<br />

Comment s’effectue le choix d’une réponse versus une autre réponse?<br />

-pourrait dépendre du type cellulaire considéré<br />

-pourrait dépendre du signal pro-apoptotique ou de son intensité<br />

-pourrait dépendre de l’état d’activation d’autres voies ayant un impact sur les<br />

voies apoptotiques par exemple (importance du microenvironnement)


Voies d’activation des caspases et régulations<br />

Régulation de l’apoptose dépendante de p53<br />

Un modèle postule que c’est l’amplitude et/ou la durée de la « réponse p53 » qui<br />

sera déterminante dans la destinée de la cellule, c’est-à-dire la quantité de forme<br />

active de p53 et la durée de vie de cette forme.<br />

Quantité de<br />

p53 active<br />

q2<br />

q1<br />

arrêt<br />

prolifération<br />

apoptose<br />

dt1 dt2<br />

q1 < q2<br />

(dt1; q1) = f (Intensité signal; durée signal)<br />

(dt2; q2) = f (Intensité signal; durée signal)<br />

p53<br />

p53<br />

Sites de haute affinité<br />

p53<br />

p53<br />

Sites de faible affinité<br />

p21<br />

arrêt prolifération<br />

Noxa<br />

Apaf-1<br />

apoptose<br />

…………..<br />

…………..


Voies d’activation des caspases et régulations<br />

Régulation de l’apoptose dépendante de p53<br />

Zhao et al. ont utilisé une lignée cellulaire p53-/- dans laquelle ils peuvent<br />

contrôler le niveau d’expression de p53 produit à partir d’un transgène inductible<br />

introduit dans ces cellules (appelées EB-1). L’induction est réalisée en utilisant<br />

des traitements au ZnCl2 à différentes concentrations.<br />

50mM: pas de mort cellulaire les premières 24H<br />

Induction de l’expression de p53<br />

après 8h de traitement au ZnCl2<br />

100mM: Idem<br />

200mM: mort cellulaire massive les premières 24H<br />

Cinétique d’expression de groupes de gènes après un traitement au ZnCl2 (100mM)<br />

Cluster 2: on retrouve des gènes de réponse à p53 qui contrôlent l’arrêt du cycle cellu<br />

Cluster 3 et 4: on retrouve des gènes de réponse à p53 qui contrôlent l’apoptose


Voies d’activation des caspases et régulations<br />

Régulation de l’apoptose dépendante de p53<br />

Un second modèle intègre le fait que des modifications post-traductionnelles de<br />

p53 peuvent modifier l’activité transcriptionnelle du facteur.<br />

Les modifications les mieux étudiées de p53 sont les phosphorylations.<br />

p53 P<br />

p53 P<br />

Signal 1 Signal 2<br />

p53 P<br />

P<br />

p53<br />

P<br />

p21<br />

p53<br />

Noxa<br />

…………..<br />

P<br />

P<br />

P<br />

P<br />

p53<br />

arrêt prolifération apoptose<br />

Apaf-1<br />

…………..


Voies d’activation des caspases et régulations<br />

Régulation de l’apoptose dépendante de p53<br />

Zhao et al. ont traité plusieurs lignées<br />

cellulaires avec différents types de<br />

rayonnements entraînant des<br />

dommages dans l’ADN de différents<br />

types et pouvant induire un arrêt du<br />

cycle ou l’apoptose en fonction des<br />

types cellulaires considérés.<br />

UV Rayons g ZnCl2<br />

Lignées 1, 2, 3 et 4 EB-1<br />

Profil 1 Profil 2 Profil 3<br />

Profil: ensemble des gènes induits ou réprimés par p53


La voie PKB/Akt<br />

(Molecular Biology of the Cell (4. Ed;<br />

2002 by Alberts, Johnson, Lewis, Raff, Roberts, and Walter).<br />

(Cancer Medicine 6 (Holland, Frei) 2003 BC Decker Inc.)


Des facteurs trophiques inhibent l’apoptose<br />

Les récepteurs à dépendance


La voie PI3K/Akt<br />

Voies d’activation des caspases et régulations<br />

P<br />

Akt P<br />

P<br />

p53 Bad (BH3) GSK3<br />

expression de NF-kB<br />

<strong>APOPTOSE</strong><br />

certains gènes proapoptotiques<br />

expression de<br />

gènes de survie<br />

Bcl-X L<br />

IAPs


Signalisation dans les cellules non<br />

Signalisation via les récepteurs de survie,<br />

tyrosine Kinase (en général les récepteurs<br />

aux neurotrophines)<br />

Stimulation de la PI-3 kinase<br />

Stimulation de Akt<br />

Phosphorylation de Bad<br />

14-3-3 se fixe sur et inactivate Bad.<br />

Famille Bcl-2 :<br />

apoptotiques<br />

Bax est de façon prédominante dans le<br />

cytoplasme et une partie des protéines Bax est<br />

fixée à la membrane de la mitochondrie et<br />

intéragit avec Bcl-XL<br />

Bax ne forme pas des canaux ioniques.<br />

Pas de sortie du cytochrome c.<br />

Apaf-1 se fixe sur Bcl- XL et n’interagit avec<br />

la caspase-9<br />

(Pettmann & Henderson (1998). Neuron 20: 633).


Signalisation dans les cellules en<br />

apoptose<br />

Pas de signalisation par les récepyeurs de survie<br />

Pas de phosphorylation de Bad<br />

Bad interagit avec Bcl- XL<br />

Bad empèche l’action anti-apoptotique de Bcl- XL.<br />

Famille Bcl-2 :<br />

Bax est localisé de façon prédominante<br />

fixé à la membrane et forment des<br />

cannaux ioniques<br />

Passage d’ion (entrée) à travers la<br />

membrane la mitochondriale.<br />

Sortie du cytochrome c dans le<br />

cytoplasme.<br />

Le cytochrome c se fixe sur Apaf-1.<br />

L’ATP se fixe sur Apaf-1.<br />

Caspase-9 se fixe sur Apaf-1.<br />

Activation de la caspase-9.<br />

Activation de la caspase-3.<br />

On peut ajouter dans certain cas une<br />

voie de mort extrinséque via les récepteurs<br />

de mort ”death recepteur” (Pettmann & Henderson (1998). Neuron 20: 633).


Apport de la drosophile<br />

Le potentiel des antagonistes des IAP antagonists semble plus important<br />

chez la drosophile que chez les vertébrés, ce qui indique que les IAPs<br />

peuvent avoir une importance relative chez différents organismes


Chez la drosophile on trouve 7 caspases (DCP-1, drICE, Dredd, DECAY, STRICA, et<br />

DAMM, don’t un équivalent fonctionel de la caspase 9, DRONC),<br />

- Une protéine homologue de Apaf-1 (Dark/Dapaf-1/HAC-1),<br />

- Deux protéines de la famille Bcl-2 (Drob-1/Debcl/dBorg-1/dBok and Buffy/dBorg-2)<br />

- quatre IAPs, DIAP1, DIAP2, Deterin, and dBruce<br />

Diap1contient deux motifs BIR motifs et en position C-terminal un domaine<br />

RING, qui possède une activité E3-ubiquitin ligase.


cytological region 75C<br />

RHG genes: reaper, hid, grim, sickle<br />

Les petites protéines HID, GRIM, REAPER, et SICKLE contiennent chacune un petit<br />

motif hydrophobe qui se fixe au domaine BIR des IAPs


Les Caspases, Rpr, Grim, Hid and Jafrac2 ont une affinité différentielle et sélective de<br />

fixation sur les domaines BIR des DIAP1. les antagonistes des IAP entrent en compétition<br />

avec les caspases pour la fixation des IAPs. L’affinité relative de chaque “IAP-antagonists”<br />

pour les domaines BIR est indiquée par des +.


Mécanisme d’action des protéines Grim, Reaper, Sickle et Hid<br />

Model du mécanisme d’action de Grim, Reaper, Sickle, et Hid.<br />

Le domaine N-terminal de Grim, Reaper, Sickle, et Hid se fixe aux IAPs, bloque leur capacité à<br />

inhiber les caspases, et favorise l’autoubiquitination et la dégradation des IAPs par le proteasome.<br />

Le domain GH3 de Grim (et peut de Reaper and Sickle), induit l’apoptose par la voie mitochondrial.<br />

Les deux voies cooperent pour induire l’apoptose dans les cellules induites à mourir de façon Grimdependante.


La protéine Reaper a comme cible le facteur Diap1+. Elle agit de deux<br />

manières:<br />

1) elle ralentit la production de Diap1 en inhibant la synthèse protéique.<br />

2) elle entraîne la dégradation de Diap1, en la contraignant à fonctionner<br />

comme ubiquitine ligase et à fixer sur elle-même un signal de destruction<br />

par le protéasome


Diap1 inhibe les caspases Dronc et Drice, en déclenchant la dégradation de<br />

Dronc par le protéasome, et en empêchant Drice de fonctionner :<br />

La protéine Diap1 a donc une double fonction en tant qu’ubiquitine ligase, car<br />

elle peut déclencher sa propre destruction mais aussi celle de la caspase Dronc.<br />

Dans les cellules où Reaper est actif, la protéine DRP1 provoque la<br />

fragmentation des mitochondries<br />

La protéine Reaper active donc les procaspases Dronc et Drice de deux<br />

manières : soit en réduisant la concentration intracellulaire de la protéine<br />

Diap1 soit en activant le facteur DRP1.


Dégradation des caspases<br />

DIAP auto ubiquitination<br />

et dégradation


Méthodes de détection de l’apoptose dans les cellules<br />

Essai TUNEL colorimétrique (TdT-mediated dUTP nick end-labeling)<br />

TdT: Terminal-deoxynucleotidyl-Transferase<br />

Principe: la TdT permet l’ajout de dUTP biotinylé aux extrémités 3’OH de l’ADN fragmenté des cellules<br />

en apoptose. On utilise ensuite de la streptavidine couplée à la peroxydase et on révèle en utilisant un<br />

substrat de cette enzyme (DAB [diaminobenzidine], donne un précipité de couleur brune). Ainsi, les<br />

noyaux des cellules apoptotiques apparaissent bruns ou noirs après le marquage qui peut être réalisé<br />

sur des cultures de cellules ou des sections de tissus.


Essai TUNEL fluorescent<br />

Techniques d’analyse<br />

Principe: le dUTP est couplé cette fois-ci à la fluorescéine. Le marquage peut être réalisé sur des<br />

cellules en culture même si ce sont des cellules non adhérentes et sur des sections de tissus. Ici, on<br />

pourra analyser les résultats par la cytométrie de flux également ce qui permet dans certains cas des<br />

quantifications plus fines du nombre de cellules apoptotiques.


Anticorps dirigés contre les caspases activées<br />

Techniques d’analyse<br />

anti-caspase 3 activée: anticorps polyclonal développé chez le lapin. Le peptide utilisé pour immuniser le<br />

lapin est identique chez l’Homme, la souris, le rat et le hamster ce qui lui confère une réactivité croisée<br />

importante. Il est particulièrement indiqué pour l’immunohistochimie (immuno sur sections de tissus et sur<br />

cultures cellulaires adhérentes)


Coloration de l’ADN


Marquage annexin V


Méthodes de détection de<br />

l’apoptose dans les cellules<br />

Activité des Caspases : mesure de l’activité des caspases<br />

Anticorps contre les formes actives des caspases<br />

Cytochrome c Détection et relarguage du cytochrome c de la mitochondrie vers le cytoplasme<br />

Mitochondrie Détecter des changements du potentiel transmembranaire de la Mitochondrie<br />

Fragmentation d’ADN TUNEL (Terminal deoxynucleotidyl Transferase-dUTP Nick End Labeling).<br />

Caspase Activity TUNEL-staining<br />

Red = active caspases Bright Green = DNA fragmentation<br />

(http://www.b-bridge.com/eng/products/apop/cdk.htm)<br />

Mitochondrial Transmembrane Potential<br />

Apoptotic cell Normal cell<br />

(J. Biol. Chem. 276: 35891-9, 2001).


Fin

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