accueils et coproduction - Centre Dramatique National d'Orléans
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les 11 <strong>et</strong> 12 février 2003 (salle Jean-Louis Barrault)<br />
Avec<br />
Olivier Angèle<br />
Anne Benoit<br />
Valérie Blanchon<br />
Rémy Carpentier<br />
Philippe Crubézy<br />
Xuan Dao<br />
Jean-Charles Dumay<br />
Michèle Foucher<br />
Eric Frey<br />
Pierre Gondard<br />
Flore Lefebvre des Noëttes<br />
Alexandre Le Nours<br />
Guillaume Lévêque<br />
Lucien Marchal<br />
Charlotte Maury-Sentier<br />
Alain Rimoux<br />
Nadège Taravellier<br />
Dramaturgie<br />
Bernard Chartreux<br />
Décor<br />
Jean-Paul Chambas<br />
Costumes<br />
Patrice Cauch<strong>et</strong>ier<br />
Lumière<br />
Alain Poisson<br />
Maquillage<br />
Suzanne Pisteur<br />
Assistants mise en scène<br />
Alexandra Tobelaim <strong>et</strong> Yannick Etienne<br />
Assistante décor<br />
Carole M<strong>et</strong>zner<br />
Assistante aux costumes<br />
Isabelle Flosi<br />
Editeur du texte<br />
Les Solitaires intempestifs<br />
88 > saison 2002-2003<br />
Les Prétendants<br />
de Jean-Luc Lagarce<br />
mise en scène Jean-Pierre Vincent<br />
Production<br />
Théâtre <strong>National</strong> de la Colline<br />
Studio Libre<br />
<strong>Centre</strong> <strong>Dramatique</strong> <strong>National</strong> de Savoie<br />
la compagnie Studio Libre est subventionnée<br />
par le ministère de la Culture <strong>et</strong> de la<br />
Communication (DMDTS)<br />
« A l’époque où il écrivait Les Prétendants, en<br />
1985, Jean-Luc Lagarce qui tenait son journal<br />
mentionne la lecture de La Cagnotte d’Eugène<br />
Labiche… “C’est bête <strong>et</strong> c’est drôle. Non en fait<br />
c’est remarquablement bien fait.” On peut<br />
appliquer texto c<strong>et</strong>te appréciation de Jean-Luc<br />
Lagarce à ses Prétendants. »<br />
Jean-Pierre Thibaudat<br />
Libération – 10.01.2003<br />
« Nous voici dans un coin de France assez loin de Paris,<br />
là où Lagarce vivait encore le plus souvent. Il avait son<br />
suj<strong>et</strong> sous le nez. Ni la France d’en bas, ni celle d’en<br />
haut: en plein milieu, dans le mille. Chose curieuse<br />
voici une pièce véridique sur un morceau <strong>et</strong> un moment<br />
de société française contemporaine où l’on ne parle ni<br />
de l’opposition gauche-droite, ni d’immigration, ni de<br />
questions religieuses, ni de chômage… On y parle par<br />
contre du match Paris-province, de fracture entre<br />
générations, de bricolage municipal, d’un basculement en<br />
cours entre femmes <strong>et</strong> hommes...<br />
Ceci posé l’intérêt des “Prétendants” est aussi ailleurs : dans l’écriture, la langue, dans<br />
la saisie d’un monde par son parler. Au commencement de la pièce est le verbe avec<br />
un p<strong>et</strong>it “v”. C’est avec lui que chaque personnage va s’escrimer, tenter de survivre,<br />
aider ou enfoncer son prochain; d’où des cascades de bévues, dérapages, rattrapages,<br />
numéros d’équilibrisme, croche-pattes. Comme un théâtre où la balistique physique<br />
de Jacques Tati se serait emparée des mots, de chaque énoncé. Et dire que tout cela<br />
est puisé à la fontaine de la réalité la plus pure… Le premier titre de la pièce était<br />
L’Exercice de la raison: c’est ce dont nous nous sommes toujours souvenus. »<br />
Jean-Pierre Vincent<br />
Programme du Théâtre de la Colline<br />
«A propos de L’Exercice de la raison : il faudrait construire ça comme une longue série<br />
d’entr<strong>et</strong>iens, d’interviews. Eviter au maximum les digressions. C<strong>et</strong>te façon “si<br />
remarquable” de m<strong>et</strong>tre des points de suspension partout. Aller droit au but. “Technique.”<br />
Faire, de fait, des énumérations, énoncés, exposés. Présentation en tout genre: premier<br />
point, deuxième point… Notes, introduction, préface, première partie, deuxième partie.<br />
Conclusion. Additifs. Commentaires divers. “Entre guillem<strong>et</strong>s.” Parenthèses. »<br />
«Parler d’amour aussi <strong>et</strong> aussi de c<strong>et</strong>te chose-là en ce moment : les gens ont bientôt trente<br />
ans <strong>et</strong> ils ne font pas ce qu’ils avaient décidé de faire (d’être) quand ils en avaient quinze.<br />
Le suj<strong>et</strong> c’est cela. »<br />
Jean-Luc Lagarce<br />
Journal - Cahier 10 – Décembre 1984<br />
les 17 <strong>et</strong> 18 octobre 2003 (salle Jean-Louis Barrault)<br />
Avec<br />
Gilles David<br />
Stéphanie Farison<br />
Nasser Gheraïeb<br />
Pierre-Félix Gravière<br />
Johanna Korthals-Altes<br />
Émilien Tessier<br />
Philippe Vieux<br />
Jacques Vincey<br />
Algérie 54-62<br />
de Jean Magnan<br />
mise en scène Robert Cantarella<br />
Dramaturgie<br />
Marie-Pia Bureau, Marion Stouffl<strong>et</strong><br />
Scénographie<br />
Claudine Brahem<br />
Lumière<br />
Victor Dos Santos, Christian Dub<strong>et</strong><br />
Musique<br />
Les Trois 8 : Fred Costa, Alexandre Meyer<br />
<strong>et</strong> Frédéric Minière<br />
Costumes<br />
Cécile Feilchenfeldt, Corina Chiesi<br />
Direction technique<br />
Christophe Bernard<br />
Assistantes<br />
Isabelle Angotti, Geneviève Verseau<br />
Editeur du texte<br />
Editions Théâtrales<br />
Production<br />
Théâtre Dijon Bourgogne – CDN<br />
Théâtre <strong>National</strong> de la Colline<br />
« 20 après, se rappeler la guerre d’Algérie. Se la<br />
rappeler parce qu’elle est tout à fait inscrite dans nos<br />
corps, dans nos pensées, autant comme le fait<br />
historique concernant notre présent politique.<br />
Raconter la guerre d’Algérie, sur une scène, dans un<br />
théâtre, cela va de soi, n’a pas de sens.<br />
Est déplacé à l’extrême. C’est ce déplacement-là qui sera<br />
recherché, celui, constitutif du fait de mémoire. »<br />
Jean Magnan - 1983<br />
« Il n’y a pas une journée où je ne pense à c<strong>et</strong>te guerre<br />
d’Algérie. Elle m’encombre la mémoire ; <strong>et</strong> donc, pour m’en<br />
désencombrer, je me sens obligé d’en parler aux autres,<br />
parce que c’était vraiment une guerre <strong>et</strong> l’on n’a jamais, en<br />
France, oser l’avouer. »<br />
Robert Gironès -1991<br />
« L’influence de Gen<strong>et</strong> est visible à l’œil nu… C’est<br />
flagrant dans le ton, insolent, irrespectueux,<br />
anti-cocardier. On peut mesurer combien c<strong>et</strong>te<br />
façon crue de dire son fait à l’histoire coloniale<br />
française, résonne étrangement de nos jours, si<br />
oublieux d’un passé de relative fraîche date. »<br />
Jean-Pierre Léonardini<br />
L’Humanité - 28.04.2003<br />
« Magnan se remémore. Suit le fil des souvenirs<br />
<strong>et</strong> organise le périple. (Et, comme s’organise la<br />
mémoire, il organise sa partition.) Et les figures<br />
nécessaires remplissent leur rôle de coryphées.<br />
Reconstitution affective ou précisions<br />
historiques, la pièce invente une épopée<br />
moderne, fragmentaire <strong>et</strong> rapide. Cependant,<br />
la guerre n’est pas, à proprement parler,<br />
“représentée”. Seuls les lieux proposés la<br />
suggèrent. C’est le guide-témoin qui<br />
fabrique le poème (bribes de mémoire,<br />
sensations passées), d’où la diversité des<br />
genres : lyrisme <strong>et</strong> néoréalisme alternent de<br />
bout en bout.<br />
Apparemment modeste, c<strong>et</strong>te pièce fait<br />
œuvre, parce que sans dogme, sans<br />
théorie, sans principes, sans entraves<br />
donc, elle laisse libre cours aux moyens<br />
personnels <strong>et</strong> singuliers de l’auteur qui<br />
s’empare du réel <strong>et</strong> le fortifie en<br />
l’organisant selon des lois secrètes qui<br />
lui sont propres. »<br />
Philippe Minyana - 2002<br />
89 > saison 2003-2004