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accueils et coproduction - Centre Dramatique National d'Orléans

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du 12 au 16 décembre 2006 (salle Antoine Vitez)<br />

Avec<br />

Guillaume Allardi<br />

Michel Baudinat<br />

Hugues Dangréaux<br />

Sophie Daull<br />

Philippe Fauconnier<br />

Eric Feldman<br />

Frédéric Hulné<br />

Sylvie Jobert<br />

Jean-Jacques Simonian<br />

Aurélie Saraf (harpiste)<br />

Assistante à la mise en scène<br />

Nathalie Kiniecik<br />

Costumes<br />

Aline Froux<br />

Son<br />

Fabien Oliviero<br />

Lumière<br />

Luis Ferreira<br />

Régie générale<br />

Franck Tortay<br />

Editeur du texte<br />

L’Arche<br />

108 > saison 2006-2007<br />

L’Instruction<br />

de P<strong>et</strong>er Weiss - texte français de Jean Baudrillard<br />

adaptation <strong>et</strong> mise en scène Jean-Michel Rivinoff<br />

<strong>coproduction</strong> CDN Orléans<br />

Production<br />

Compagnie La Lune blanche<br />

CDN/Orléans-Loir<strong>et</strong>-<strong>Centre</strong><br />

Halle aux Grains, Scène <strong>National</strong>e de Blois<br />

<strong>Centre</strong> <strong>Dramatique</strong> Régional de Tours<br />

Avec l'aide à la production de<br />

la DRAC <strong>Centre</strong><br />

Remerciements<br />

Cercil<br />

compagnie Laena<br />

MJ Diffusion<br />

« En 1964, P<strong>et</strong>er Weiss suit attentivement un procès qui a<br />

lieu à Francfort. Plusieurs responsables du camp<br />

d’extermination d’Auschwitz doivent répondre de leurs<br />

actes. Un grand journal allemand, le Frankfurter<br />

Allgemeine Zeitung reproduit in extenso les débats… Weiss<br />

lui-même prend des notes pendant le procès <strong>et</strong> élabore<br />

ainsi son “oratorio en onze chants”.<br />

Ni journalisme, ni documentaire, ni fable, ni fiction c’est un<br />

récit qui se frotte au réel, résolument théâtral par son<br />

architecture, sa musicalité <strong>et</strong> les rapports de tensions qu’il<br />

crée entre les paroles <strong>et</strong> les personnages…<br />

L’Instruction est avant tout un texte singulier <strong>et</strong><br />

fondamental du théâtre occidental du XX e siècle… Un poème<br />

au service de l’intelligence <strong>et</strong> de la réflexion. Il ne s’agit pas<br />

d’un devoir de mémoire mais d’un débat sans cesse ouvert<br />

grâce à la force de la parole. L’acte de témoigner est ici un<br />

acte politique qui nous invite à la vigilance permanente. »<br />

Jean-Michel Rivinoff<br />

« J’ai d’abord écrit L’instruction pour moi, parce<br />

que j’avais besoin de comprendre le complexe<br />

des camps <strong>et</strong> comment on avait pu en arriver là.<br />

Je n’aurais pas pu le faire il y a dix ans parce<br />

que je n’avais pas alors c<strong>et</strong>te ouverture sur le<br />

monde que je possède aujourd’hui. Je n’aurai<br />

pu l’écrire que dans la ligne du monde de<br />

Kafka, le cauchemar subjectif. Je me serais<br />

identifié aux prisonniers. Aujourd’hui, je peux<br />

avoir une vue objective…<br />

Il ne s’agissait pas de représenter les débats<br />

d’un procès, mais il fallait que la pièce puisse<br />

à son niveau, sa classe, être comparable à<br />

une tragédie antique.<br />

Accusés <strong>et</strong> témoins sont conçus comme des<br />

chœurs, les voix isolées sont comme les<br />

coryphées d’un drame antique. J’ai voulu<br />

m’éloigner du réalisme pur. »<br />

P<strong>et</strong>er Weiss<br />

« Qui répondrait en ce monde à la terrible<br />

obstination du crime, si ce n’est l’obstination<br />

du témoignage. »<br />

Albert Camus<br />

les 31 janvier, 1 er , 2 <strong>et</strong> 3 février 2007 (salle Antoine Vitez)<br />

Avec<br />

Olivier Balazuc<br />

Damien Bigourdan<br />

Bruno Blair<strong>et</strong><br />

Thibault Lacroix<br />

« Elle »<br />

Acte de Jean Gen<strong>et</strong> (1955)<br />

mise en scène Olivier Balazuc <strong>et</strong> Damien Bigourdan<br />

<strong>coproduction</strong> CDN Orléans<br />

Lumière<br />

Olivier Balazuc <strong>et</strong> Damien Bigourdan<br />

Collaboration à la scénographie<br />

Pierre-André Weitz<br />

Régie générale <strong>et</strong> lumière<br />

Alexandre Jarlégant<br />

Costumes<br />

Valérie Montagu <strong>et</strong> Chantal Bachelier<br />

Construction décors<br />

Daniel Bachelier (Ateliers de l’Espace des<br />

Arts – Chalon-sur-Saône)<br />

Production<br />

La Jolie Pourpoise<br />

Création en résidence à l’Espace des Arts<br />

(Scène <strong>National</strong>e de Chalon-sur-Saône)<br />

Avec le partenariat du<br />

Jeune Théâtre <strong>National</strong><br />

« Sur une scène presque semblable aux nôtres, sur une<br />

estrade, il s’agissait de reconstituer la fin d’un repas. À<br />

partir de c<strong>et</strong>te seule donnée qu’on y r<strong>et</strong>rouve à peine,<br />

le plus haut drame moderne s’est exprimé pendant deux<br />

mille ans <strong>et</strong> tous les jours dans le sacrifice de la messe.<br />

Le point de départ disparaît sous la profusion des<br />

ornements <strong>et</strong> des symboles qui nous bouleversent<br />

encore. Sous les apparences les plus familières – une<br />

croûte de pain – on y dévore un dieu. Théâtralement je<br />

ne sais rien de plus efficace de l’élévation. »<br />

Jean Gen<strong>et</strong> - L<strong>et</strong>tre à Jean-Jacques Pauvert<br />

«Qu’est-ce que le Pape ? C’est la question troublante que<br />

se pose le souverain pontife imaginé par Gen<strong>et</strong> dans<br />

« Elle ». Pour les fidèles, cela ne fait aucun doute, ni pour<br />

le photographe venu prendre un cliché destiné à inonder la<br />

planète. Or, sous c<strong>et</strong>te image, enluminée par la pompe <strong>et</strong> le<br />

cérémonial, qu’y a-t-il ? Un "pantin désarticulé" chargé de<br />

l’incarner. Pape pour tous, excepté pour lui-même, ce<br />

dernier s’imagine être un morceau de sucre soluble,<br />

nouvelle hostie de l’ère de la grande consommation.<br />

Gen<strong>et</strong> affirme qu’il n’est pas de réalité hors de sa<br />

représentation. Le rite, c’est le théâtre, c’est-à-dire du "faux"<br />

susceptible de signifier le vrai, l’invisible. Qu’importe si le<br />

cérémonial est truqué – il l’est nécessairement. Qu’importe si<br />

l’on voit que le Pape est monté sur roul<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> que sa<br />

personne est tenue par "d’invisibles filins". En dénonçant la<br />

nécessaire théâtralité des images, Gen<strong>et</strong> n’entend pas les<br />

annuler ou les frapper d’impuissance. Il rend tout son pouvoir<br />

au Théâtre lui-même : le simulacre, parce qu’il comble le grand<br />

vide, n’est-il pas à même de révéler la présence? »<br />

Olivier Balazuc<br />

« L'affaire culmine avec le chant des sanglots du<br />

pape, décliné en plusieurs épisodes, où l'être<br />

suprême en plein délire s'imagine incarné par un<br />

mégot ou plutôt un morceau de sucre plus propre,<br />

plus blanc <strong>et</strong> surtout ingérable, telle une nouvelle<br />

hostie. Au-delà de la charge iconoclaste, Gen<strong>et</strong><br />

brise moins les images qu'il ne s'en nourrit,<br />

l'auteur affirme, bien avant l'ère du tout<br />

médiatique, qu'il n'est point de réalité hors de sa<br />

représentation. "Image toujours image ! se<br />

lamente le pape interrogeant sa propre réalité.<br />

J'en ai assez !" Aujourd'hui, qui le contredirait ? »<br />

Maïa Bouteill<strong>et</strong><br />

Libération - avril 2007<br />

109 > saison 2006-2007

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