10.06.2013 Views

accueils et coproduction - Centre Dramatique National d'Orléans

accueils et coproduction - Centre Dramatique National d'Orléans

accueils et coproduction - Centre Dramatique National d'Orléans

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

du 17 au 20 janvier 2001 (salle Pierre-Aimé Touchard)<br />

Avec<br />

Mohamad Al Rachi<br />

Marianne Amy<br />

Fred Condom<br />

Victor Gautier-Martin<br />

Gilles Groppo<br />

Pierre Leblanc<br />

Abi Lev<br />

Christophe Lichtenauer<br />

Kate Moran<br />

Hala Omran<br />

Pascal Rambert<br />

Céline Pitavy<br />

Joana Preiss<br />

Visuel <strong>et</strong> textiles<br />

Fred Condom<br />

Lumière<br />

Pierre Leblanc<br />

76 > saison 2000-2001<br />

Gilgamesh<br />

d’après le scribe Sîn-Leque-Unninni - spectacle trilingue surtitré en français<br />

adaptation, conception <strong>et</strong> réalisation Pascal Rambert<br />

<strong>coproduction</strong> CDN Orléans<br />

Le spectacle Gilgamesh est tiré de la version<br />

ninivite du scribe Sîn-Leque-Unninni<br />

Traduit de l’akkadien<br />

Traduction en français<br />

Raymond Jacques Tournay <strong>et</strong> Aaron Shaffer<br />

Traduction en arabe<br />

Firas Sawwa’h<br />

Traduction en anglais<br />

John Gardner <strong>et</strong> John Maier<br />

Coproduction<br />

Cie Side One Posthume<br />

CDN/Orléans-Loir<strong>et</strong>-<strong>Centre</strong><br />

Festival d’Avignon<br />

Avec le soutien de<br />

AFAA, service culturel de l’Ambassade de<br />

France aux Etats-Unis (New York)<br />

<strong>Centre</strong> Culturel Français de Damas (Syrie)<br />

ANPE Spectacle<br />

Ecole Régionale des Acteurs de Cannes<br />

ODACE<br />

Urvan L<strong>et</strong>roiga<br />

’ADAMI<br />

Remerciements<br />

Thierry Sebban<br />

« Gilgamesh est le plus ancien texte littéraire connu à<br />

ce jour. Il a été écrit par les anciens Mésopotamiens,<br />

les Sumériens, trois mille ans avant Jésus-Christ. Une<br />

version remaniée est due aux Akkadiens <strong>et</strong> aurait été<br />

écrite 1500 ans avant Jésus-Christ.<br />

C<strong>et</strong>te épopée conte l’aventure de Gilgamesh, roi de la<br />

ville d’Uruk, partant à la recherche de l’immortalité. En<br />

compagnie de son ami Endiku, qui mourra au cours du<br />

voyage, il affronte une succession d’épreuves, tue le<br />

monstre Humbaba, rencontre le dieu Utan-pishtim, en<br />

obtient le secr<strong>et</strong> de l’immortalité, mais ne peut en<br />

bénéficier. Rentré dans sa ville, transformé par la sagesse,<br />

il redevient le monarque d’Uruk, dont il avait été le<br />

bâtisseur furieux.<br />

Quête de soi, érotisme, naissance, besoin de l’autre,<br />

amitié, quête du monde, épreuves qui nous feront nous<br />

perdre puis nous r<strong>et</strong>rouver, proj<strong>et</strong> où l’on bâtit sa vie,<br />

bataille pour celle-ci, folie d’une vie sans fin, passage,<br />

relais, paroles, corps dansants, tout ici renvoie à l’homme,<br />

à la vie. À l’envie de vie, sans fin, immense. Tout renvoie ici,<br />

par métaphore, à l’envie d’art, notre seule vie sans fin,<br />

immense, à nous, mortels. Rassemblant ainsi l’origine, c’est<br />

là-bas, dans le sol irakien, syrien que nous, occidentaux,<br />

sommes, songeant. »<br />

Pascal Rambert<br />

« Je voudrais m’attaquer aux bases mêmes du théâtre, à c<strong>et</strong>te<br />

idée qu’il faudrait “faire croire” à quelque chose. Mon but serait<br />

d’arriver à ce que les acteurs soient en mesure d’inventer le texte<br />

<strong>et</strong> le jeu. Je suis obsédé par la suppression des sas entre coulisses,<br />

scènes <strong>et</strong> salle. Ces pistes sont depuis longtemps explorées<br />

ailleurs, en Belgique ou aux Etats-Unis par exemple, mais très peu<br />

en France, où l’essentiel passe par la langue <strong>et</strong> son respect. »<br />

Pascal Rambert<br />

Interview René Solis – Libération - 09.01.2001<br />

« Les acteurs de Pascal Rambert disent, comme<br />

du fond calme de leur cœur, tous les vers de<br />

Gilgamesh, annonçant chaque fois les blancs,<br />

les lacunes. Ils creusent, comme tout<br />

archéologue. Avec des pinceaux fins, ils<br />

épouss<strong>et</strong>tent l’argile, à moins que ce ne soit<br />

le fragment de lapis-lazuli sur quoi<br />

Gilgamesh aurait raconté sa vie. Ils se<br />

dévêtent, se baignent, s’endorment. Deux<br />

ou trois fois, subitement, ils quittent les<br />

bords de l’Euphrate pour les plages de Long<br />

Island, dansent <strong>et</strong> chantent des choses<br />

d’aujourd’hui… C<strong>et</strong>te poésie de théâtre est,<br />

par chaque spectateur rêvée, bien plutôt<br />

que vue <strong>et</strong> entendue. C’est une illusion,<br />

une vision. Un stupéfiant. Tous les acteurs<br />

sont, sans exception, d’un geste <strong>et</strong> d’une<br />

voix, clairs, épurés, parfaits. »<br />

Michel Cournot<br />

Le Monde – Juill<strong>et</strong> 2000<br />

du 10 au 12 mai 2001 (salle Jean-Louis Barrault)<br />

Avec<br />

John Arnold<br />

Luc-Antoine Diquéro<br />

Claude Duparfait<br />

Jean-Marc Eder<br />

Philippe Girard<br />

Hélène Lausseur<br />

Marie-Christine Orry<br />

Jean-Baptiste Verquin<br />

L’Exaltation du labyrinthe<br />

de Olivier Py<br />

spectacle de la troupe du TNS - mise en scène Stéphane Braunschweig<br />

Scénographie<br />

Stéphane Braunschweig<br />

Costumes<br />

Thibault Vancraenenbroeck<br />

Lumière<br />

Marion Hewl<strong>et</strong>t<br />

Musique<br />

Ouverture de Tannhaüser de Richard Wagner<br />

(Philharmonia Orchestra dirigé par G. Sinopoli)<br />

Collaboration artistique<br />

Anne-Françoise Benhamou<br />

Assistant à la mise en scène<br />

Georges Gagneré<br />

Assistant à la scénographie<br />

Alexandre de Dardel<br />

Régie générale<br />

Bruno Bléger<br />

Réalisation décors <strong>et</strong> costumes<br />

Ateliers du TNS<br />

Editeur du texte<br />

Actes Sud-Papiers<br />

Production<br />

Théâtre <strong>National</strong> de Strasbourg<br />

« La guerre d’Algérie n’est pas le suj<strong>et</strong> de la pièce<br />

mais elle ne pourrait pas raconter un autre conflit<br />

que celui-là. C’est une pièce propre à une<br />

génération. Mes parents sont pieds-noirs. Mon<br />

père n’a pas fait la guerre d’Algérie : il avait 18 ans<br />

en 1962. Mais toute mon enfance j’ai entendu<br />

parler de l’Algérie – sans que le mot guerre soit<br />

jamais prononcé – de façon obsessionnelle. C<strong>et</strong><br />

héritage de souffrance <strong>et</strong> de culpabilité, je me suis<br />

demandé ce que ça pouvait produire.<br />

Depuis que j’ai écrit la pièce j’ai été rattrapé par les<br />

événements. C<strong>et</strong>te espèce de besoin de faire la<br />

vérité, la confession publique de certains militaires –<br />

je ne m’attendais pas à tout cela. J’avais au contraire<br />

l’impression à l’époque que les rares récits qui se<br />

faisaient n’avaient aucune répercussion...<br />

Quand le dilemme est trop fort entre oubli <strong>et</strong> mémoire,<br />

j’opte toujours pour la vie, de la manière la plus<br />

scandaleuse qui soit. Je crois que le premier devoir,<br />

c’est la vie, qu’il est plus grand que le devoir de<br />

mémoire. J’avais écrit dans mon journal: “N’oublie pas<br />

que les oiseaux chantent par oubli”. S’il n’y a pas oubli,<br />

il ne peut pas y avoir de chant…<br />

Comment se réconcilier avec un père coupable sans<br />

continuer son crime, en le cachant ? Et à travers ça :<br />

comment pouvons nous faire, nous, pour nous réconcilier<br />

avec une idée de l’Occident ? »<br />

« L’idée plut à Olivier Py d’écrire une pièce<br />

"pour moi" à la manière dont souvent il écrit<br />

des personnages "pour" les acteurs qui vont les<br />

jouer. Ainsi naquit L’Exaltation du labyrinthe, à<br />

la fois comme un défi d’un homme de théâtre<br />

à un autre <strong>et</strong> le décor où nous pourrions faire<br />

joute de nos oppositions. Et je découvrai ainsi<br />

à la première lecture qu’Olivier avait refondu<br />

à sa façon certains des thèmes <strong>et</strong> des<br />

situations des dernières pièces que j’avais<br />

montées: le pacte faustien, les pièges de la<br />

d<strong>et</strong>te, l’héritage de la culpabilité…<br />

Mais loin d’un pot-pourri maniériste, cela<br />

formait une véritable pièce d’Olivier Py,<br />

funambule obsessionnel de l’impudeur<br />

autobiographique, rem<strong>et</strong>tant inlassablement<br />

sur le métier ses thèmes <strong>et</strong> ses<br />

contradictions bien à lui. Il y allait encore<br />

une fois de l’amour impossible d’un père<br />

<strong>et</strong> d’un fils, <strong>et</strong> de l’espoir désespéré de<br />

leur réconciliation. »<br />

Stéphane Braunschweig<br />

« Ce qui me semble à moi incroyablement déraisonnable, condamnable, c’est le<br />

conformisme de mes contemporains, leur façon de s’intégrer dans une société qui<br />

n’a aucun sens, de s’immoler à la société marchande – ce qu’on appelait à une autre<br />

époque l’embourgeoisement. On voit sans arrêt des gens qui viennent apporter leur<br />

pierre à ce grand temple de la folie. Vraiment j’ai peine à croire qu’il y ait eu une<br />

époque <strong>et</strong> une civilisation plus éloignées de la recherche de sens que les nôtres. »<br />

Olivier Py<br />

Extraits d’interview par Anne-Françoise Benhamou<br />

77 > saison 2000-2001

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!