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Les modes de transmission des virus ... - Remy Froissart

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taxonomique, la résultante globale <strong>de</strong> tous ces paramètres se ressemble. On<br />

observera alors <strong>de</strong>s convergences au niveau <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong> <strong>transmission</strong> virale<br />

adoptée. Le nombre <strong>de</strong> groupes <strong>de</strong> vecteurs, <strong>de</strong> plantes hôtes et <strong>de</strong> <strong>virus</strong> est très<br />

largement supérieur à celui <strong>de</strong>s <strong>mo<strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> <strong>transmission</strong> connus. C’est ainsi que<br />

différents <strong>virus</strong>, infectant <strong>de</strong>s hôtes différents, sont transmis par <strong>de</strong>s vecteurs<br />

différents suivant <strong>de</strong>s mécanismes globalement similaires.<br />

Etablir une classification <strong>de</strong>s différentes stratégies <strong>de</strong> <strong>transmission</strong> est un<br />

problème complexe, justement du fait <strong>de</strong> la multitu<strong>de</strong> et <strong>de</strong> la diversité <strong>de</strong>s tryptiques<br />

plante/<strong>virus</strong>/vecteur existants. La clef <strong>de</strong> l’établissement d’un système <strong>de</strong><br />

classification simple et extrapolable à tous les <strong>virus</strong> <strong>de</strong> plantes repose sur le choix<br />

<strong>de</strong>s critères définissant chaque catégorie. Ces critères doivent être simples et assez<br />

généraux et surtout, ils ne doivent pas tenir compte <strong>de</strong> variations quantitatives ou liées<br />

à la nature et au comportement du vecteur. C’est pour cela que nous proposons<br />

d’abandonner les termes <strong>de</strong> <strong>transmission</strong> non-persistante, semi-persistante et<br />

persistante dans cette revue. Nous pensons que cette terminologie est <strong>de</strong> nature à<br />

limiter l’extrapolation <strong>de</strong> la classification à l’ensemble <strong>de</strong>s <strong>virus</strong> <strong>de</strong> plantes, définie<br />

pour la <strong>transmission</strong> par pucerons (puis étendue aux autres homoptères), elle ne<br />

semble applicable sensu stricto qu’à ce type <strong>de</strong> vecteurs.<br />

<strong>Les</strong> critères <strong>de</strong> classification <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong> <strong>transmission</strong> virales que nous<br />

proposons dans le tableau I repose sur <strong>de</strong>s caractères qualitatifs discréminants. Nous<br />

avons essayer ici d’extrapoler la classification <strong>de</strong>s <strong>mo<strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> <strong>transmission</strong> à tous les<br />

<strong>virus</strong> <strong>de</strong> plantes, quel que soit le vecteur (tableau II). <strong>Les</strong> tableaux I et II ne reflètent<br />

pas la taxonomie <strong>de</strong>s <strong>virus</strong>, ils visent simplement à i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s stratégies,<br />

globalement similaires, ayant été adoptées par <strong>de</strong>s <strong>virus</strong> qui peuvent être très éloignés<br />

phylogénétiquement.<br />

<strong>Les</strong> <strong>transmission</strong>s propagative et circulante correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s catégories<br />

préexistantes (pour revue [7]). Rien n’est donc changé dans ces catégories pour les<br />

<strong>virus</strong> transmis par homoptères, mais les critères simples que nous utilisons<br />

permettent d’y adjoindre certains <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> <strong>transmission</strong> par d’autres groupes <strong>de</strong><br />

vecteurs tels que les champignons et les acariens. La <strong>transmission</strong> non-circulante est<br />

généralement scindée en <strong>de</strong>ux catégories : non-persistante et semi-persistante. Pour<br />

les raisons discutées ci-<strong>de</strong>ssus, nous avons préféré à ces <strong>de</strong>ux catégories les<br />

stratégies <strong>de</strong> <strong>transmission</strong> « capsi<strong>de</strong> » et « FAT ». <strong>Les</strong> mécanismes moléculaires mis<br />

en jeu par les <strong>virus</strong> concernés par chacune <strong>de</strong> ces stratégies sont significativement<br />

différents et seule la stratégie FAT permet le phénomène <strong>de</strong> l’hétéro-assistance. De<br />

cette modification résulte une redistribution <strong>de</strong> certains genres viraux à l’intérieur <strong>de</strong><br />

la <strong>transmission</strong> non-circulante ainsi que l’intégration <strong>de</strong> genres transmis par<br />

champignons et némato<strong>de</strong>s.<br />

La plupart <strong>de</strong>s <strong>virus</strong> connus s’intègre d’ores et déjà à ce système <strong>de</strong><br />

classification (tableau II). Cependant, il est facile d’imaginer que <strong>de</strong>s stratégies<br />

originales puissent être découvertes. Il faudra alors probablement créer <strong>de</strong>s<br />

catégories, ou plus vraisemblablement <strong>de</strong>s sous-catégories, nouvelles.<br />

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