AUTEURS LATINS - latin, grec, juxta

40 georgica. liber ii.
Laxant arva sinus ; superat tener omnibus humor ;
Inque novos soles audent se gramina tuto
Credere, nec metuit surgentes pampinus Austros,
Aut aum cælo magnis Aquilonibus imbrem ;
Sed trudit gemmas, et frondes explicat omnes.
Non alios prima crescentis origine mundi
Illuxisse dies, aliumve habuisse tenorem
Crediderim : ver illud erat ; ver magnus agebat
Orbis, et hibernis parcebant flatibus Euri,
Quum primæ lucem pecudes hausere, virumque
Ferrea progenies duris caput extulit arvis,
Immissæque feræ silvis, et sidera cælo.
Nec res hunc teneræ possent perferre laborem,
Si non tanta quies iret frigusque caloremque
Inter, et exciperet cæli indulgentia terras.
Quod superest, quæcumque premes virgulta per agros,
Sparge fimo pingui, et multa memor occule terra ;
Aut lapidem bibulum, aut squalentes infode conchas¹.
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molles vapeurs de la fécondité. Déjà les jeunes plantes se confient sans
crainte à ces premiers soleils, et sans redouter ni les vents orageux du
midi, ni les froides pluies que pousse devant lui l’impétueux Aquilon,
la vigne fait sortir ses tendres bourgeons et commence à déployer tout
son feuillage.
Tels furent sans doute les jours qui éclairèrent le naissant univers,
jours non interrompus d’un éternel printemps. Le printemps faisait
alors les délices du monde. Oui, l’Eurus retenait encore les souffles
d’hiver lorsque les premiers animaux virent la lumière, de la race de
fer des humains se dressa dans le champ pierreux qui pouvait produite,
que les bêtes sauvages furent lancées dans les forêts et les astres dans
les cieux. Et maintenant encore, les délicates produions de la terre
ne supporteraient pas les épreuves contraires des hivers et des étés, si,
dans sa bonté, le ciel n’avait placé entre le froid et la chaleur un doux
intervalle de repos, et ménagé un peu la terre.
Quels que soient enfin les rejetons que tu plantes, ne leur épargne pas
le gras fumier ; recouvre-les d’une couche épaisse de terre et n’oublie
pas d’enfouir à leurs pieds des pierres ongieuses ou
arva laxant sinus ;
humor tener
superat omnibus,
graminaque
audent tuto se credere
in novos soles ;
nec pampinus metuit
Austros surgentes,
aut imbrem aum cælo
magnis Aquilonibus ;
sed trudit gemmas,
et explicat omnes frondes.
Crediderim
dies non alios illuxisse
prima origine
mundi crescentis,
habuisseve
alium tenorem :
illud erat ver ;
magnus orbis
agebat ver,
et Euri
parcebant flatibus hibernis,
quum primæ pecudes
hausere lucem,
progeniesque ferrea virum
extulit caput arvis duris,
feræque
immissæ silvis,
et sidera cælo.
Nec res teneræ
possent perferre
hunc laborem,
si tanta quies
non iret
inter frigusque caloremque,
et indulgentia cæli
exciperet
terras.
Quod superest,
quæcumque virgulta
premes per agros,
arge fimo pingui,
et memor
occule multa terra ;
aut infode
lapidem bibulum,
géorgiques. livre 2. 41
les campagnes ouvrent leur sein ;
une humidité tendre (qui amollit)
est-en-abondance à tous,
et les grains
osent en-sûreté se confier
à de nouveaux soleils ;
et le pampre ne craint pas
les Austers qui-se-lèvent,
ou la pluie poussée dans le ciel
par les grands (violents) Aquilons ;
mais il fait-sortir des bourgeons,
et déploie toutes ses feuilles.
Je croirais volontiers
des jours non autres avoir lui
à la première origine
du monde croissant (naissant),
ou (et) n’avoir pas eu
une autre continuité de température :
c’était un printemps ;
le grand univers
passait un printemps perpétuel,
et les Eurus
s’abstenaient de souffles d’-hiver,
alors-que les premiers animaux
puisèrent (virent) la lumière,
et que la race de-fer des hommes
dressa la tête dans les champs durs,
et que les bêtes
furent lancées dans les forêts,
et les astres dans le ciel.
Et les choses (plantes) délicates
ne pourraient pas supporter-jusqu’au-bout
ce travail de la croissance, douce)
si un si-grand repos (une température si
n’allait (ne se trouvait) pas
entre et le froid et la chaleur,
et si la douceur du ciel
n’accueillait (ne se faisait sentir) ensuite
les (aux) terres.
Quant à ce-qui reste,
quelques rejetons que
tu enfonces (plantes) dans les champs,
couvre-les de fumier gras,
et te-souvenant de mon précepte
cache-les avec beaucoup-de terre ;
ou-bien enfouis
une pierre qui-boit (ongieuse),