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Revue celtique - National Library of Scotland

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Araok marv he genta pried.<br />

Bibliographie.<br />

Ken gwir ha'm eus marv da dremen.<br />

Dans les deux premiers vers en prononçant marv au lieu de maro, o<br />

peut sans augmenter le nombre des pieds rétablir une syllabe indisper^<br />

sable que M. Luzel a dû supprimer ; dans le troisième il faut prononct<br />

marv si l'on ne veut pas avoir une syllabe de trop. On pourrait signal*<br />

aussi le distique suivant :<br />

Re iaouank ez e da varo<br />

D' lakad ann-on-me d'ar maro.<br />

Le second vers devrait, ce me semble, être restitué en rétablissant<br />

voyelle de la proposition initiale :<br />

Da lakad ann-on-me d'ar marv ;<br />

et le premier en donnant une syllabe de plus au verbe substantif :<br />

Re iaouank ez edi da varv.<br />

Mais on trouve, p. 334, m^ro rimant avec garo, 3^ personne du sir'<br />

gulier du futur où l'o final est fort ancien ; ailleurs on voit souvent mail<br />

rimant avec des pluriels dans lesquels les Trécorois prononcent<br />

finale ou des Léonards. Ils prononçaient ainsi dès l'époque où Grégoii<br />

de Rostrenen publia la première édition de sa Grammaire, qui est datd<br />

de 1738 (voir p. : 36) mais cette prononciation ne devait pas remont(<br />

beaucoup plus haut, comme le prouvent les titres de l'abbaye de Bégai<br />

aux archives des Côtes-du-Nord, où la finale du pluriel est encore a<br />

xviiie siècle écrite ou comme dans les autres diocèses. Cet ou fin;<br />

était prononcé soit oou, soit aou comme le semblent établir les dérive<br />

des pluriels, par exemple kouiniaoua, « aller chercher des gâteaux ><br />

deliaoui, « ramasser des feuilles », et l'orthographe aou, pour la désinem<br />

du pluriel, dans plusieurs des variantes fournies au dernier éditeur d<br />

Grand mystère de Jésus (p. 69, 1 17, 124, 147, 162) par l'édition de 162:<br />

Aujourd'hui maro rime avec rebecho (p. 1 12), avec kanvo (p. 560); ma<br />

marv n'a pu rimer ni même assonner avec rebechou et canvou. De mèm<br />

dishunvo, 3e p. s. du futur, rime avec alc'houeo (p. 64) mais n'a pu rime<br />

avec alcViouezou '<br />

; tandis que la rime de destou avec daou (p. 96), qi<br />

nous donne un exemple du pluriel en ou (prononcez aou), remonte pli<br />

haut que la séparation des dialectes de Tréguier et de Léon. Une pièc<br />

évidemment ancienne, puisque le système de réclusion appliqué au<br />

I. Nous pourrions encore citer la rime d'otro avec Uiro p. 100. Otro « Seigneu<br />

Monsieur, » écrit auîrou, dans le Catholicon, se prononçait ûûtrooii, aotraou de dei<br />

syllabes. On prononce encore ao la première syllabe en Léonard; et la seconde e<br />

écrite aou dans le livre intitulé Doctrin an Christenicn, publié à Morlaix en 1622 (voir<br />

titre et la page 13), et dans l'édition du Grand Mystère de Jésus qui a paru à la mêm<br />

date (voir l'édition de M. de La Villemarqué, p. 4, 49).<br />

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