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102<br />
Vocabulaire<br />
Bilan hydrique<br />
État des ressources en eau compte<br />
tenu des gains et des pertes.<br />
Aquifère<br />
Couche rocheuse (strate) perméable,<br />
le plus souvent composée de calcaire,<br />
de grès ou de sable, fortement<br />
imprégnée d’eau et constituant une<br />
réserve d’eau potentielle ou exploitée.<br />
Cours<br />
1 L’eau : une ressource inégalement disponible<br />
OCÉAN<br />
PACIFIQUE<br />
AMÉRIQUE<br />
DU<br />
NORD<br />
AMÉRIQUE<br />
DU<br />
SUD<br />
2 500 km<br />
échelle à l'Équateur<br />
L’eau douce, vitale pour l’homme, symbole de vie, est une ressource renouvelable<br />
inégalement répartie et inégalement accessible selon les niveaux de développement.<br />
Groenland<br />
OCÉAN<br />
ATLANTIQUE<br />
EUROPE<br />
Sahara<br />
AFRIQUE<br />
Asie<br />
centrale<br />
Arabie<br />
OCÉAN<br />
INDIEN<br />
Précipitations (en mm par an)<br />
200 500 1 000 2 000 3 000<br />
Les précipitations annuelles<br />
dans le monde<br />
Doc. 1 p. 94<br />
ASIE<br />
Asie du<br />
Sud-Est<br />
OCÉAN<br />
PACIFIQUE<br />
AUSTRALIE<br />
1 L’eau est une ressource essentielle<br />
L’histoire de l’eau et de l’humanité se confondent (doc. 1 p. 96) : des sociétés<br />
ont divinisé des fl euves (Gange) parce qu’ils apportaient la prospérité (Nil). Mais<br />
l’eau douce a pu et peut encore aussi être responsable de graves épidémies dans<br />
les pays en développement et de terribles inondations.<br />
L’eau douce appartient à la catégorie des ressources renouvelables, c’est-àdire<br />
une ressource reproductible. Toutefois, les nappes fossiles dépendent d’un<br />
stock fi ni, au moins à une échelle du temps historique. Le stock d’eau planétaire<br />
est faible par rapport à la masse d’eau présente dans l’atmosphère et sur les continents.<br />
L’hydrosphère se caractérise par la place prépondérante de l’eau salée. Sur<br />
un stock de 36 millions de km3 , soit seulement 2,60 % du volume global, environ<br />
28 millions de km3 sont stockés sous forme de glace. L’humanité en consomme<br />
environ 4 000 km3 par an. L’eau ne devrait pas manquer au XXIe siècle, y compris si<br />
la demande continue à croître (+2 % par an entre 1960 et 2000).<br />
Les ressources se renouvellent en un cycle fermé qu’on appelle le cycle de<br />
l’eau, alimenté par l’évaporation, principalement sur les océans (doc. 2 p. 94).<br />
2 L’eau est inégalement répartie<br />
À l’échelle mondiale, les ressources sont largement fonction de la répartition<br />
des précipitations à la surface de la planète, donc des climats. Les<br />
bilans hydriques sont donc variables, certaines régions ont un bilan annuel défi citaire<br />
(zones arides), d’autres régions ont des bilans positifs (zones humides).<br />
L’inégalité existe aussi entre continents, entre pays (douze géants mondiaux<br />
contrôlent les trois-quarts de l’écoulement terrestre : Brésil, Russie, Canada, Chine,<br />
etc.), et à l’échelle même d’un pays (Espagne).<br />
Les variations saisonnières s’ajoutent aux disparités géographiques. Elles<br />
existent dans toutes les zones climatiques mais sont très caractéristiques des<br />
régions méditerranéennes et intertropicales.<br />
3 L’accès à l’eau est lié au développement<br />
développement<br />
L’accès aux ressources se fait surtout à partir des eaux de surface : fl euves<br />
(Amazone, Yangzi, Nil, Gange) et lacs (Baïkal – un quart de l’eau douce lacustre<br />
mondiale –, Grands Lacs nord-américains). On dispose aussi des eaux des nappes :<br />
nappes phréatiques, nappes alluviales, grands aquifères d’eau fossile comme ceux<br />
du Sahara.<br />
Disposer d’une eau abondante ne suffi t pas. Il convient surtout de posséder les<br />
capacités fi nancières pour maîtriser les techniques de mobilisation. La population<br />
d’un pays riche en eau peut manquer d’eau potable (doc. 5 p. 95).<br />
▶ L’accès à l’eau dépend essentiellement du niveau de développement<br />
économique des sociétés.