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104<br />

Vocabulaire<br />

Prélèvements<br />

Volumes d’eau consommée<br />

offi ciellement comptabilisés.<br />

Confl it d’usage<br />

Rivalité entre différents acteurs<br />

économiques à propos de l’utilisation<br />

d’une ressource (ici l’eau).<br />

Stress hydrique<br />

Situation dans laquelle la demande<br />

en eau est supérieure à la quantité<br />

disponible.<br />

Cours<br />

3 Gérer une ressource convoitée et parfois menacée ?<br />

Prélèvements et consommation d’eaux douces ont sextuplé à l’échelle mondiale en un siècle.<br />

Les menaces sur la ressource conduisent à s’interroger sur une gestion durable de la ressource.<br />

Les prélèvements<br />

Eau<br />

industrielle<br />

20 %<br />

Eau<br />

domestique<br />

10 %<br />

et les usages<br />

Eau<br />

agricole<br />

70 %<br />

Consommation moyenne<br />

par habitant (m3 /an/hab.)<br />

États-Unis 1611<br />

Australie 1218<br />

France 668<br />

Chine 487<br />

Brésil 331<br />

Burkina Faso 64<br />

1 Un accroissement diversifié de la demande<br />

Au plan global, l’ensemble des prélèvements représentent environ 9 % des<br />

ressources renouvelables (doc. 1 p. 98). Ils varient considérablement d’un usage<br />

à l’autre. C’est aussi l’agriculture qui consomme le plus d’eau à travers l’irrigation.<br />

Une partie de l’eau prélevée retourne au milieu, seule l’eau non restituée, essentiellement<br />

dans l’agriculture qui puise dans des aquifères fossiles par exemple,<br />

est considérée comme consommée. Toutefois, l’eau prélevée qui retourne dans le<br />

milieu est souvent de qualité dégradée...<br />

D’autres échelles d’analyse révèlent des disparités : certains États utilisent<br />

plus d’eau que la part renouvelable car ils utilisent des aquifères fossiles. Le poids<br />

respectif des différents usages varie en fonction de l’inégal développement : les<br />

usages industriels sont concentrés à 60 % dans les pays du Nord tandis que la<br />

faiblesse des usages domestiques est un indicateur de la pauvreté.<br />

Les confl its d’usages surgissent au niveau local et régional : concurrences pour<br />

l’utilisation, notamment entre agriculture et tourisme, entre agriculture et alimentation<br />

urbaine. Les tensions géopolitiques naissent quand un bassin-versant d’un<br />

fl euve traverse plusieurs États. Les tensions peuvent concerner un État quand les<br />

usages dépendent d’un fl euve qui traverse plusieurs régions (doc. 7 p. 90).<br />

2 La ressource en eau est est-elle elle menacée ?<br />

La menace est quantitative pour certains États déjà en stress hydrique. Elle<br />

est aussi qualitative par suite des pollutions diverses liées aux rejets agricoles et<br />

industriels alors que beaucoup de pays du Sud n’ont pas d’usines de retraitement<br />

des eaux, ni de réseaux d’assainissement. Les conséquences de ces pollutions sur<br />

la santé humaine sont importantes : trois millions de personnes dans le monde<br />

meurent chaque année à cause d’une eau insalubre (doc. 4 p. 98).<br />

3 Comment gérer durablement la ressource ?<br />

Économiser l’eau, moins gaspiller et recycler sont des solutions déjà mises en<br />

œuvre dans l’agriculture (goutte à goutte, contrôle de l’irrigation par ordinateur) et<br />

dans l’industrie (réduction des prélèvements nécessaires à la fabrication des produits,<br />

recyclage des eaux). On peut aussi mieux contrôler les fuites dans les réseaux<br />

d’adduction des villes notamment dans celles du Sud (40 % du débit perdus au Caire).<br />

Il faut aussi préserver la qualité en évitant les pollutions liées aux divers rejets. Les<br />

villes du Sud sont très souvent dépourvues de réseau de collecte des eaux usées. On<br />

peut enfi n proposer des politiques de l’eau dont les fondements à l’échelle mondiale ont<br />

été élaborés lors de la conférence de Mar del Plata (1977) et inscrits dans les « objectifs<br />

du Millénaire » (doc. 5 p. 99) : l’eau est un bien commun de l’humanité qu’il faut préserver<br />

car c’est une ressource limitée et vulnérable. La mise en œuvre se fait au niveau<br />

des États, voire des communes, très souvent en partenariat avec des entreprises<br />

privées. Faut-il accepter par conséquent que l’eau devienne « un bien marchand » ?<br />

▶ Les politiques pour assurer la durabilité de la ressource sont pensées à<br />

partir d’un modèle théorique mondial. Peut-il s’appliquer aux pays pauvres alors<br />

qu’une grande partie de la population n’a pas accès à de l’eau potable ?

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