PLAN WALLON NuTRiTiON SANTÉ ET BiEN-êTRE DES AÎNÉS
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LES <strong>AÎNÉS</strong><br />
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10<br />
leS aÎnÉS en maiSon de rePoS<br />
Voilà bien des points critiques auxquels les soignants<br />
devront être attentifs afin de préserver le statut nutritionnel<br />
des personnes âgées.<br />
L’entrée de la personne âgée<br />
en maison de repos : une étape<br />
importante dans la vie de la<br />
personne<br />
la perte d’autonomie (physique, mentale ou sociale)<br />
et le besoin de soins sont les principales raisons qui<br />
entraînent l’entrée des personnes âgées en maison<br />
de repos.<br />
Plus rarement, il arrive que des personnes en bonne<br />
santé et n’ayant pas encore besoin d’aide pour les<br />
tâches quotidiennes, désirent entrer en maison de<br />
repos pour d’autres raisons (perte du logement,<br />
solitude, allègement des tâches quotidiennes…).<br />
Quoi qu’il en soit, l’entrée des personnes âgées en<br />
maison de repos est un moment difficile pour bon<br />
nombre d’entre elles… rien ne sera plus jamais<br />
comme avant : la personne est amenée à faire le<br />
deuil de son autonomie d’une manière générale, et en<br />
particulier en ce qui concerne son alimentation et ses<br />
choix alimentaires.<br />
S’approprier l’alimentation offerte est une manière<br />
de s’intégrer dans cette nouvelle étape de vie.<br />
les efforts du personnel à cet égard seront les<br />
bienvenus.<br />
les rythmes alimentaires<br />
de la personne âgée<br />
idéalement, la mr/mrS doit pouvoir proposer des<br />
horaires de repas à la meilleure convenance des<br />
résidents. il faut en tout cas s’assurer un nombre<br />
suffisant de prises alimentaires et que le jeûne<br />
nocturne ne dépasse pas 12 heures : le patient âgé<br />
dont les fonctions physiologiques sont ralenties<br />
ne peut absorber une ration alimentaire suffisante<br />
sur une période courte, et ce, d’autant plus qu’il est<br />
dénutri ou à risque de le devenir; il devrait donc avoir<br />
une consommation augmentée. de plus, un jeûne<br />
prolongé peut s’accompagner de déshydratation et/<br />
ou d’hypoglycémie au petit matin, sources d’angoisse<br />
et de chutes et donc de travail supplémentaire pour le<br />
personnel. or, l’organisation interne des mr/mrS n’est<br />
pas toujours conçue de manière à réduire cette période de<br />
jeûne. le soir, le personnel est réduit, ce qui amène certains<br />
établissements à proposer le repas du soir avant la fin des<br />
heures de service du personnel de jour… et donc parfois<br />
bien trop tôt, dès la fin de l’après-midi. dans tous les cas,<br />
même si le repas du soir est servi à des heures raisonnables,<br />
il faut pouvoir proposer une collation en soirée afin de<br />
diminuer la durée du jeûne nocturne. Par ailleurs, il est<br />
important de laisser à la personne un temps suffisant pour<br />
manger, surtout si elle présente des troubles cognitifs ou un<br />
état de fatigue important.<br />
Selon l’étude « dépistage et évaluation de l’état nutritionnel<br />
des résidents des mrPa – mrS », le petit déjeuner débute<br />
généralement entre 7 et 9 heures et se termine entre 8 et<br />
10 heures. une collation est proposée entre 10h et 11h30.<br />
le dîner commence entre 11h et 12h30, et se termine entre<br />
11h30 et 13h30. un goûter est servi entre 13h et 16h. le<br />
souper débute entre 16h30 et 18h et se termine entre 17h et<br />
19h. Certains établissements proposent un souper tardif, pris<br />
entre 19h et 22h. les résidents disposent en moyenne de 40<br />
minutes pour manger, ce temps pouvant varier entre 15 et 60<br />
minutes.<br />
Il est important de veiller à ce que le jeûne nocturne<br />
ne dépasse pas 12 heures car il augmente entre<br />
autres le risque de chute. pour cela, le repas du soir<br />
ne sera pas servi trop tôt ni le petit déjeuner trop<br />
tard. on peut également proposer une collation en<br />
soirée afin de limiter la durée du jeûne.<br />
Quand la perception des saveurs<br />
change<br />
la perception des saveurs des aliments est liée au goût<br />
et à l’odorat. le goût s’exprime sur la langue, qui permet<br />
de reconnaître les saveurs sucrée, salée, acide, amère<br />
et de l’umami (ou le goût caractéristique du glutamate).<br />
l’odorat permet la perception de toutes les molécules<br />
odorantes et volatiles présentes dans les aliments,<br />
car la bouche et le nez communiquent, et l’on peut<br />
dire que l’on goûte surtout avec son nez ! le goût et<br />
surtout l’odorat sont des sens très fragiles et s’ils sont<br />
détériorés, la perception des arômes des aliments sera