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PLAN WALLON NuTRiTiON SANTÉ ET BiEN-êTRE DES AÎNÉS

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DÉNutritioN<br />

2<br />

20<br />

la dÉnutrition, un dÉFi majeur<br />

et parfois accompagnées de lésions à l’estomac qui<br />

occasionnent des douleurs plus ou moins importantes,<br />

voire même une anorexie.<br />

6. dépression et autres troubles<br />

psychiatriques<br />

la dépression est fréquente chez la personne<br />

âgée. même si elle peut présenter les mêmes<br />

caractéristiques cliniques que chez le sujet plus jeune,<br />

elle est souvent ignorée du fait de modifications<br />

associées au vieillissement (comme la diminution<br />

du sommeil ou du désir ou plus simplement de<br />

la possibilité de communiquer) et de l’intrication<br />

fréquente avec des affections somatiques. Parfois,<br />

plutôt que d’une véritable maladie, il peut s’agir<br />

d’une réaction dépressive à un événement: perte<br />

d’un proche ou d’un animal familier, arrêt progressif<br />

des contacts avec l’extérieur, déménagement, perte<br />

d’autonomie, etc..<br />

la dépression et ses troubles associés (moins<br />

de goût pour la nourriture, moins de motivation à<br />

manger, voire un refus de s’alimenter) ont un impact<br />

sur le processus alimentaire en réduisant l’apport<br />

nutritionnel ou en modifiant le comportement<br />

alimentaire (anorexie, grignotage, boulimie,<br />

consommation d’alcool, etc.). les personnes âgées<br />

qui en souffrent présentent un risque accru de<br />

dénutrition.<br />

les traitements médicamenteux contre la dépression<br />

sont eux-mêmes susceptibles de modifier la prise<br />

alimentaire. ainsi, l’anorexie, qui peut aller jusqu’au<br />

refus complet de manger, n’est pas toujours liée à un<br />

état dépressif ; elle peut aussi être la conséquence<br />

du traitement.<br />

7. troubles cognitifs<br />

les démences comme la maladie d’alzheimer<br />

sont à l’origine de troubles et de modifications<br />

du comportement alimentaire ainsi que d’un<br />

amaigrissement significatif du patient. Cela peut<br />

survenir à un stade quelconque de la maladie. dès la<br />

phase précoce de la maladie, la personne manifeste<br />

un stress qui permet de compenser la perte de<br />

mémoire par augmentation de la vigilance (coping).<br />

la majorité des études montre que la perte de<br />

poids s’amplifie au cours de la maladie, lentement<br />

et régulièrement, surtout en l’absence d’une prise<br />

en charge spécifique. Parfois, cette perte de poids<br />

précède la découverte de la maladie. la pratique<br />

clinique montre que la perte de poids s’accompagne<br />

d’un ensemble de complications (altération du<br />

système immunitaire, atrophie musculaire, chutes,<br />

fractures et perte d’autonomie) qui à leur tour<br />

alourdissent le tableau nutritionnel.<br />

toutefois, de telles complications peuvent être<br />

retardées si la perte de poids est dépistée et corrigée<br />

rapidement. il est donc indispensable de préserver<br />

le statut nutritionnel du patient et de veiller à une<br />

alimentation suffisante et variée, pendant toute<br />

l’évolution de la maladie, depuis le diagnostic jusqu’à<br />

la fin de vie, en adaptant les mesures proposées à la<br />

situation clinique du patient… et de l’aidant.<br />

les personnes souffrant de la maladie d’alzheimer<br />

peuvent réduire leur consommation alimentaire par<br />

manque d’appétit, par perte du goût et de l’odorat<br />

mais aussi suite à des troubles de l’orientation<br />

temporelle (oubli de l’heure des repas) ou encore en<br />

raison d’une utilisation inappropriée des ustensiles<br />

et de l’oubli des gestes nécessaires pour s’alimenter.<br />

Souvent aussi, elles omettent tout simplement de<br />

manger. or, elles ont justement besoin de manger<br />

davantage, car elles utilisent parfois plus d’énergie par<br />

le stress, des gestes répétitifs ou des comportements<br />

de déambulation. a cause de cette augmentation des<br />

dépenses énergétiques, les personnes concernées<br />

ont rapidement faim, même lorsqu’elles viennent de<br />

manger. et cette faim doit être satisfaite même si<br />

elle survient en-dehors des heures des repas, ce qui<br />

demande de la flexibilité au personnel soignant des<br />

maisons de repos où le rythme des repas est bien<br />

défini. notons également que le plaisir de manger<br />

persiste tardivement dans la maladie. une épouse<br />

témoigne à propos de son mari qui ne la reconnaît<br />

plus depuis bien longtemps : « je porte chaque jour<br />

des fraises à Pierre, il aime tant cela ».

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