monographie de la commune de abomey calavi - Association ...

faire comprendre à ceux-ci pourquoi ils doivent cotiser, à quoi les recettes servent,
les réalisations faites, ce qui est prévu les écarts constatés etc.
Aucune confiance n’existe entre les élus et les contribuables. Or la décentralisation
est une forme d’expérimentation de la bonne gouvernance. Les approches et
processus d’élaboration, de suivi et d’exécution des budgets communaux doivent
permettre de créer cette confiance.
Par ailleurs l’approche actuelle d’élaboration des budgets actuels n’est pas durable.
En effet, d’après les discussions avec les autorités communales, l’approche consiste
à regrouper les structures déconcentrées et projets en exercice dans la commune et
d’énumérer leurs actions pour l’année en vue. Les actions qui entrent dans le
programme de la commune sont alors recensées comme actions à réaliser dans la
commune. C’est comme si la commune n’est pas responsable ou est incapable de
réaliser ce qu’elle s’est fixée comme objectifs. Que deviendra une telle approche si
les structures déconcentrées n’ont pas d’actions à engager ? Cette stratégie est
dictée par le manque de moyens propres à la commune qui ne cherche pas à en
créer. Quelles sont alors les recettes de la commune depuis un certain nombre
d’années ? Quelles en sont les utilisations faites ?
6.2 Evolution des différents postes budgétaires sur les cinq dernières années .
les recettes de la commune
Les méthodes d’analyse de ces budgets sont d’abord les comparaisons des recettes et
dépenses par rapport aux prévisions et ceci de façon séparée par le calcul des ratios.
Dans un second temps nous avons examiné si ces recettes couvrent les dépenses et
quelles sont les réserves constituées ?
D’après les données recueillies auprès des structures administratives de la
commune, les recettes de Calavi sont essentiellement fiscales (annexe 2 et tableau
5). Le tableau retrace le taux de réalisation des recettes par ligne budgétaire. Il
montre du coup les incertitudes dans les prévisions, les postes qui ne rapportent
rien à la commune mais qui se reportent tous les ans, les prévisions non faites mais
qui en fin d’année donnent des recettes et des espoirs qu’on a de certaines lignes
mais qui en fin d’année ne produisent rien, etc.
Les ratios sont déterminés ici en faisant le rapport des recouvrements de chaque
poste de recettes par ses prévisions que multiplie 100. Globalement les taux de
recouvrement excèdent les 50% tous les ans et sont très bas en 2001 et 2002. C’est
en 2004 que les taux de recouvrement se sont beaucoup améliorés pour avoisiner
73%. Les recettes ordinaires sont bien prévues et leurs taux de recouvrement sont
nettement meilleurs. Mais les recettes extraordinaires ne se réalisent comme
prévues et leur taux sont restés faibles au cours de la période. Au cours de la
période, le produit des services à caractère industriel et commercial et les produits
Monographie de Abomey-Calavi, AFRIQUE CONSEIL, Mars 2006 24