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Prise en charge des rhinites chroniques

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mp ORL 87 22/06/05 9:17 Page 47<br />

Recommandation pour la pratique clinique “ <strong>Prise</strong> <strong>en</strong> <strong>charge</strong> <strong>des</strong> <strong>rhinites</strong> <strong>chroniques</strong> ”<br />

2.1.3. Rhinite professionnelle non allergique<br />

C’est une rhinite induite par l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t professionnel,<br />

sans preuve de mécanismes IgE-dép<strong>en</strong>dants<br />

(grade C). L’épidémiologie est pauvre car aucune<br />

étude spécifique n’est disponible dans la littérature<br />

consultée. Les substances responsables sont nombreuses<br />

(plus de 450 sont à ce jour rec<strong>en</strong>sées),<br />

Base de données <strong>des</strong> tableaux <strong>des</strong> maladies professionnelles<br />

: http://inrs.dev.optimedia.fr/mp3 sur le site<br />

de l’Institut National de Recherche et de Sécurité<br />

(www.inrs.fr).<br />

2.1.4. Rhinite et <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t<br />

C’est une rhinite décl<strong>en</strong>chée par <strong>des</strong> conditions <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales<br />

particulières, professionnelles ou non<br />

(climatisation, irritants, pression positive continue <strong>des</strong><br />

voies aéri<strong>en</strong>nes (CPAP), tabagisme, stress…)<br />

Leur incid<strong>en</strong>ce n’est pas connue. La physiopathologie<br />

est très diverse (grade C) : modification <strong>des</strong> conditions<br />

de l’air respiré : hygrométrie, température, empoussièrem<strong>en</strong>t<br />

(inerte ou dynamique), variations pressionnelles.<br />

2.2. Rhinite d’origine intrinsèque<br />

2.2.1. Rhinite hormonale<br />

C’est une rhinite liée aux modifications hormonales<br />

physiologiques ou pathologiques.<br />

Il semble que 20 à 30% <strong>des</strong> femmes <strong>en</strong>ceintes rapport<strong>en</strong>t<br />

<strong>des</strong> symptômes rhinologiques au cours de la grossesse<br />

(grade C). Les mécanismes physiopathologiques<br />

sont controversés : modifications hormonales, stress<br />

ou facteurs psychosomatiques, augm<strong>en</strong>tation du volume<br />

sanguin, tabac (grade C). Cette rhinite serait due à<br />

un mécanisme non inflammatoire.<br />

2.2.2. Rhinite liée au vieillissem<strong>en</strong>t<br />

Il s’agit d’une rhinite liée à l’âge et se manifestant par<br />

une rhinorrhée discontinue, <strong>des</strong> troubles de la sécrétion<br />

ou une sécheresse nasale. Il semble que moins de<br />

trois individus de plus de 65 ans sur mille soi<strong>en</strong>t<br />

atteints (grade C).<br />

Une dysrégulation neuro-végétative est <strong>en</strong>visagée,<br />

mais peu d’étu<strong>des</strong> sont disponibles.<br />

2.2.3. Rhinite positionnelle<br />

Elle se traduit par une modifi c ation de la perm é ab i l i t é<br />

nasale liée à <strong>des</strong> phénomènes posturaux (ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t<br />

le décubitus). L’incid<strong>en</strong>ce est inconnu e. Elle sembl e<br />

ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t observée chez l’adulte (grade C).<br />

On considère qu’elle est la conséqu<strong>en</strong>ce de l’intrication<br />

de deux facteurs : un trouble de l’adaptation de la<br />

résistance nasale à la position couchée et une anomalie<br />

septale ou <strong>des</strong> cornets.<br />

2.2.4. Rhinite atrophique<br />

La rhinite atrophique se traduit par une large vacuité<br />

de la cavité nasale, due à une atrophie de la muqueuse<br />

nasale recouverte de croûtes malodorantes, d’origine<br />

inconnue.<br />

Elle est primitive (ozène) ou secondaire (radiothérapie,<br />

chirurgie, …). La fréqu<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> <strong>rhinites</strong> atrophiques<br />

secondaires n’est pas docum<strong>en</strong>tée.<br />

L’étiologie et le mécanisme de l’ozène demeur<strong>en</strong>t très<br />

mal compris, la prés<strong>en</strong>ce de Klebsiella ozonae n’étant<br />

peut-être qu’une conséqu<strong>en</strong>ce et non pas la cause<br />

(grade C).<br />

Pour les formes secondaires, le mécanisme précis<br />

demeure inconnu.<br />

2.2.5. Rhinite vasomotrice primitive<br />

On désigne sous ce terme un groupe de <strong>rhinites</strong>, probablem<strong>en</strong>t<br />

hétérogènes qui ne peut être actuellem<strong>en</strong>t<br />

rattaché aux <strong>en</strong>tités précédemm<strong>en</strong>t décrites. Elle est<br />

classiquem<strong>en</strong>t perannuelle, non allergique. La littérature<br />

les id<strong>en</strong>tifie sous le nom de <strong>rhinites</strong> idiopathiques.<br />

Il semblerait exister une prédominance féminine<br />

(grade C) et ces <strong>rhinites</strong> apparaîtrai<strong>en</strong>t plus<br />

volontiers après l’âge de 20 ans. Sa physiopathologie<br />

est mal connue, cep<strong>en</strong>dant, une dysrégulation neurovégétative<br />

est mise <strong>en</strong> avant avec une hypotonie sympathique<br />

et une hypertonie parasympathique.<br />

C. Rhinite intriquée (mixte)<br />

C’est une rhinite dont les manifestations sont dues à<br />

l ’ a s s o c i ation de plusieurs mécanismes: allergi q u e<br />

(IgE-dép<strong>en</strong>dante) inflammatoire non spécifique, provoquée,<br />

révélée ou aggravée par la chaleur, le froid,<br />

l’hygrométrie, les facteurs climatiques, les variations<br />

de luminosité, le stress, la pollution…<br />

Fr ORL - 2005 ; 87 : 47

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