Info'Barque No 23 - La Barque des Enfants

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A l’extrémité, la barque pivote sur son gouvernail et ses voiles déployées prennent le petit
vauderon matinal qui va les emporter.
Jusqu’en 1954 (construction du pont aval), les barques déchargent le sable à l’emplacement
actuel de la station Shell. D’abord, ce sable a été ramassé manuellement « au pochet », sorte
d’énorme pelle formée d’une étire (perche) à laquelle on fixe un gros godet, avec lequel les
hommes raclent le fond du lac pour charger barque ou cochère.
Ce système très pénible est remplacé par les dragues mécaniques à godets. Chaque barque a
la sienne. Six d’entre elles travaillent en permanence pour Le Courbet à Grangier, La Ville de
La Tour à Titi Mamin, La Violette à Eloi Giroud, etc… Mais la Rhona est créée, les premiers
chalands arrivent et la concurrence se fait insoutenable pour les barques. L’Eau Froide devient
lieu de démolition : l’ancienne Vaudoise, La Victoire, Le Courbet y sont démontés et le bois est
vendu pour le chauffage
La Victoire dont il ne reste que les fonds et la rode rompt ses amarres et coule dans le creux
juste devant la digue de la rive gauche. Des cochères, nombreuses (ces bateaux à fond plat
sont particulièrement bien adaptés à la navigation en eaux peu profondes et donc dans les
marais du delta du Rhône), il ne reste que La Sainte-Barbe au père Ruchet, dit Sala: remplie
de sable, elle est sabordée devant une plage des Grangettes. Une seule barque échappe au
triste sort commun: La Violette à Eloi Giroud, qui vendue à la Confrérie des Pirates d’Ouchy en
1948 devient célèbre
sous son nouveau nom de Vaudoise.
Il ne reste, sur cette digue, que les anneaux où s’amarraient les barques, pour en perpétuer le
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