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Agritaine Bio n°3 - Chambre Régionale d'Agriculture Aquitaine

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agritaine<br />

Bulletin d’informations bio des <strong>Chambre</strong>s d’agriculture d’<strong>Aquitaine</strong><br />

NUMÉRO 3 FEVRIER 2010<br />

Sommaire<br />

RESULTAT DES ESSAIS<br />

• Comportement agronomique et qualité<br />

des blés biologiques destinés à la<br />

production de farine<br />

• Premiers résultats d’expérimentation<br />

du CREAB<br />

• Bilan des expérimentations sur des<br />

solutions alternatives en viticulture<br />

biologique 2009<br />

• Journée Prune d’Ente du CIREA<br />

JOURNEES TECHNIQUES<br />

REGIONALES<br />

• Grandes cultures : La caravane bio<br />

• Conduite du pommier en agriculture<br />

biologique au CIREA<br />

• Produire du lait de chèvre en bio<br />

• Démonstration matériel entretien<br />

du sol 2009<br />

NOUVELLES DE LA FILIERE BIO<br />

• Un programme régional d’introduction<br />

de produits bio en restauration collective<br />

• La filière lait biologique : Zoom sur<br />

l’<strong>Aquitaine</strong><br />

• La filière bovin lait bio dans les<br />

Pyrénées-Atlantiques<br />

INFOS PRATIQUES<br />

• Bilan de santé de la PAC 2010 :<br />

une redistribution des aides favorables<br />

à l’agriculture biologique<br />

• L’<strong>Aquitaine</strong> à Tech & <strong>Bio</strong><br />

• SIAD - Salon International du <strong>Bio</strong><br />

et de l’Agri-Durable à Agen<br />

• Agenda<br />

• Contacts<br />

<strong>Bio</strong><br />

Dordogne • Gironde • Landes • Lot-et-Garonne • Pyrénées-Atlantiques<br />

L’Agriculture <strong>Bio</strong>logique :<br />

une chance pour nos filières !<br />

Aujourd’hui, nous ne<br />

pouvons plus ignorer<br />

la progression régulière<br />

de la demande<br />

de produits bio, mais<br />

aussi les objectifs fixés par le Grenelle<br />

de l’Environnement, ainsi que les attentes<br />

croissantes de consommateurs en mal de<br />

réassurances.<br />

Depuis déjà plusieurs années, nos <strong>Chambre</strong>s<br />

d’Agriculture se sont engagées<br />

auprès de nos filières agricoles pour les<br />

aider à se structurer, leur permettre de<br />

s’adapter à ces nouvelles contraintes de<br />

marchés, afin de répondre aux attentes<br />

sociétales d’une population, marquée par<br />

des préoccupations environnementales<br />

de plus en plus avérées.<br />

Face aux difficultés rencontrées dans de<br />

nombreux secteurs de productions, à la<br />

concurrence violente qui désorganise<br />

de nombreux marchés et à la chute brutale<br />

des revenus agricoles, la <strong>Bio</strong> est un<br />

secteur d’activité porteur d’espérance et<br />

de développement économique, qui est<br />

régulièrement pris en considération, par<br />

nos équipes que je tiens à remercier à<br />

l’occasion de cet éditorial.<br />

Que ce soit à travers les projets d’expérimentations<br />

animés par nos équipes locales<br />

(voir le premier numéro d’<strong>Agritaine</strong><br />

<strong>Bio</strong>), mais aussi les différents projets<br />

PRODUIRE BIO EN AQUITAINE<br />

menés en collaboration avec ARBIO (journées<br />

filières, démarche de structuration<br />

de la production lait en Périgord, etc.) les<br />

<strong>Chambre</strong>s s’engagent plus que jamais<br />

auprès de leurs ressortissants, pour les<br />

aider à répondre aux attentes d’un marché<br />

en pleine expansion.<br />

Tout au long des prochains mois, notre<br />

<strong>Chambre</strong> <strong>Régionale</strong> s’engagera aussi sur<br />

plusieurs opérations de communications<br />

fortes, telles que le Salon de l’Agriculture<br />

de Bordeaux, les prochaines journées<br />

« <strong>Aquitaine</strong> Nature » et surtout le SIAD<br />

(Salon International de l’Agriculture <strong>Bio</strong>-<br />

Durable), qui se déroulera pour la première<br />

fois à Agen, en juin prochain.<br />

Toutes ces actions constituent autant de<br />

signes forts et manifestes envers l’ensemble<br />

de notre monde agricole, pour<br />

l’encourager à s’engager dans le sens<br />

d’une agriculture plus respectueuse de<br />

notre environnement. Car en intégrant<br />

les enjeux d’un développement durable,<br />

de plus en plus pris en compte par<br />

l’ensemble de nos partenaires politiques<br />

et sociaux, l’Agriculture <strong>Bio</strong>logique peut<br />

réellement devenir une chance pour l’ensemble<br />

de nos filières !<br />

Bernard Lafon,<br />

Président de la commission bio<br />

de la <strong>Chambre</strong> d’agriculture d’<strong>Aquitaine</strong>


Résultats des essais<br />

agritaine NUMERO 1 FEVRIER 2010 PAGE 2<br />

<strong>Bio</strong><br />

Comportement agronomique et<br />

qualité des blés biologiques destinés<br />

à la production de farine<br />

Optimiser le rendement des variétés destinées à la production de farine,<br />

évaluer leur comportement face au développement des adventices,<br />

associer les farines issues de différentes variétés pour obtenir le profil de<br />

panification souhaité, définir un coût de production, voici un échantillon<br />

des questions que se posent les agriculteurs bio souhaitant valoriser<br />

leur production de blés biologiques à la ferme. En 2008, la <strong>Chambre</strong><br />

d’agriculture de la Gironde a souhaité répondre à quelques unes de<br />

ces questions et a donc installé un essai blé avec la collaboration d’une<br />

agricultrice bio du Médoc engagée dans une démarche de valorisation<br />

de sa production à la ferme.<br />

Dans ce suivi, nous nous sommes volontairement limités au suivi de sept<br />

variétés de blé meunier et un seigle meunier.<br />

Dans un premier temps, notre attention s’est focalisée sur la connaissance<br />

des variétés notamment par rapport à leur comportement en situation de<br />

concurrence avec les adventices.<br />

Itinéraire cultural :<br />

Rdt en<br />

Qx/ha<br />

PS H% Protéines<br />

APACHE Blé meunier 39,7 76,3 14,2 11,5<br />

ATARO Blé meunier 51,6 79,5 15,2 12,4<br />

ATLASS Blé meunier 43,0 72,0 15,4 11,5<br />

PALLADIO Blé meunier 25,5 74,7 14,9 13,3<br />

AEROBIC Blé meunier 38,7 77,9 13,4 14,5<br />

PIRENEO Blé meunier 44,0 78,6 15,1 14,5<br />

TRISO Témoin<br />

Blé meunier 45,6 77,4 14,9 11,6<br />

CAROASS Seigle meunier 34,4 73,5 14,8 10,4<br />

Moyenne 40,3 76,25 14,74<br />

Blé tendre <strong>Bio</strong> St Vivien Médoc RDT et % de Protéines<br />

Lieu St Vivien du Médoc Agriculteur Elodie AUBERT<br />

Sol<br />

Argileux limoneux profond<br />

Précédent prairie<br />

Préparation Labour, semis combiné rotative<br />

Semis Le 28 novembre 2007 Récolte 20 juillet<br />

Densité de semis 350 grains/m² Fertilisation 1 apport de 1 T de 9-12-0<br />

Désherbage Aucune intervention Protocole Témoin adjacent<br />

PRODUIRE BIO EN AQUITAINE<br />

Observations :<br />

La variété Triso confirme son intérêt<br />

dans ce type de sol, notamment grâce<br />

à une bonne vigueur au départ. Elle<br />

possède une bonne capacité à couvrir<br />

le sol et sa taille lui confère un atout<br />

par rapport aux risques fusarioses.<br />

Sa teneur en protéines est par contre<br />

en deçà de nos attentes. ATARO et<br />

PIRENEO présentent quant à elles un<br />

bon compromis qualité rendement. En<br />

terme de couverture du sol, elles sont<br />

par contre moins concurrentes que<br />

Triso dans notre situation. Cependant<br />

ces données sont à relativiser compte<br />

tenu de la faible concurrence d’adventices<br />

dans notre expérimentation due<br />

en partie à un semi tardif.<br />

La réalisation des analyses de teneurs<br />

en protéines est déterminante pour<br />

un agriculteur boulanger. La teneur<br />

en protéines influe notamment sur la<br />

« résistance » de la pâte (tenacité et<br />

élasticité). Les teneurs observées dans<br />

notre essai vont être mises à profit pour<br />

réaliser des panifications séparées<br />

dans un premier temps. Ensuite nous<br />

pourrons associer ces différents profils<br />

de farine bio. L’objectif est par exemple<br />

de trouver un équilibre favorable<br />

a leur utilisation dans des machines<br />

à pain domestiques dont la vente est<br />

en plein développement actuellement.<br />

Cette expérimentation sur les farines


agritaine NUMERO 1 FEVRIER 2010 PAGE 3<br />

<strong>Bio</strong><br />

se poursuivra en 2010 par des tests<br />

de panification sur des échantillons<br />

conservés.<br />

Côté coût de production, une approche<br />

des intrants , des coûts de mécanisation<br />

et des charges financières nous<br />

amènent à un montant de 326 €/T environ.<br />

Bien entendu, il s’agit d’un chiffre<br />

moyen pouvant varier dans des proportions<br />

importantes selon l’exploitation.<br />

Coût de production<br />

approché<br />

en €/ha<br />

pour<br />

3T/ha<br />

Intrants 483 161<br />

Mécanisation 375 125<br />

Charges financières et<br />

rémunération<br />

450 150<br />

Aides -330 -110<br />

TOTAL 978 326 €/T<br />

Pour terminer notre étude sur les coûts<br />

de production de la farine et donc disposer<br />

d’un coût plancher de vente de<br />

la farine à la ferme, nous ne disposons<br />

pas à l’heure actuelle des informations<br />

concernant l’étape de la meunerie. Une<br />

prochaine communication fera le point<br />

sur le calcul des charges relatives à<br />

cette étape.<br />

Philippe Mouquot<br />

Conseiller agriculture biologique<br />

(CA Gironde)<br />

Résultat BTH 2009 - Non fertilisé<br />

Le taux de protéine ;<br />

pourquoi ?<br />

La vente pour la panification<br />

est conditionnée<br />

entre autre par<br />

le taux de protéine,<br />

même si le taux de<br />

protéine n’est pas le<br />

seul critère de qualité<br />

pour un blé panifiable,<br />

il n’en reste pas<br />

moins qu’en dessous<br />

de 10 % voire 10,5 % les professionnels de la boulangerie de l’achète pas.<br />

Idéalement il le faudrait entre 11 et 12 %, d’après les résultats du CREAB, il<br />

apparaît que le choix variétal et l’apport de fertilisation est indispensable à<br />

la commercialisation en blé panifiable.<br />

PRODUIRE BIO EN AQUITAINE<br />

Premiers résultats<br />

d’expérimentation<br />

du CREAB<br />

Les conditions climatiques ont été particulièrement défavorables sur<br />

la campagne avec des températures plutôt fraîches d’octobre 2008<br />

à mars 2009, suivies d’un printemps plutôt chaud en particulier en<br />

mai et juin. De plus, l’automne 2008 et l’hiver 2009 ont été marqués<br />

par de fortes précipitations. Ceci a eu des conséquences sur les<br />

cultures d’hiver, en particulier, le retard des semis (tous courant janvier<br />

2009), une faible disponibilité en azote due à la lixiviation des sols, un<br />

développement des adventices dû à la faible concurrence des blés.<br />

Essai variétal blé tendre<br />

Semis sur précédent féverole à 400 grains/m² le 8 janvier 2009.<br />

Cet essai a été conduit selon deux modalités : une première sans fertilisant,<br />

et une seconde avec un apport de 80kg/ha le 24 avril après un passage de<br />

herse étrille le 27 mars.<br />

Les composantes de rendements sont faibles avec par exemple 171 épis/m²<br />

(optimum à 400 épis /m²). Parallèlement compte-tenu de la faible disponibilité<br />

d’azote (de l’ordre de 20 kg/ha à la mi-mars), l’engrais a été très bien valorisé<br />

avec un gain de 38% de rendement (+6,5q/ha) et de 1 point de protéine.<br />

Comme le montre le graphique ci-dessous RENAN s’est bien comporté malgré<br />

son semis tardif, PIRENEO confirme son potentiel. NOGAL et PALLADIO<br />

se sont bien comportés. SATURNUS est décevant en particulier aux vues<br />

de son faible rendement :<br />

Essai variétal orge d’hiver et triticale<br />

Semis le 7 janvier 2009, sur précédent pois protéagineux. Les cultures ont<br />

reçu 40 kg d’azote/ha après un passage de herse étrille le 25 mars.<br />

Les orges plus précoces présentent une plus forte densité d’épis au m², en<br />

moyenne 331 épis/m². En revanche la carence azotée a entraîné un faible<br />

nombre de grains par épis (en moyenne 9,9 grains par épis). Le rendement<br />

moyen s’élève tout de même à 33,3 q/ha. L’analyse n’a pas permis de démontrer<br />

une différence de rendement significative entre les variétés testées.<br />

En ce qui concerne les triticales, le nombre moyen d’épis par m² est quant<br />

à lui relativement faible avec 231 épis/m², ce qui donne un rendement .../...<br />

Résultats des essais


Résultats des essais<br />

agritaine NUMERO 1 FEVRIER 2010 PAGE 4<br />

<strong>Bio</strong><br />

moyen de 36,3 q/ha. Les variétés WIEL-<br />

FRIED et TREMPLIN se distinguent des<br />

autres variétés testées de par leur plus<br />

fort rendement, talonnées par DUBLET,<br />

alors que les autres décrochent, comme<br />

le montre le graphique ci-après.<br />

Résultat triticale 2009<br />

Essai variétal pois protéagineux<br />

Les conditions climatiques ont été<br />

tellement mauvaises, que les semis<br />

d’automne (fin 2008) n’ont pu être réalisés.<br />

Le semis réalisé le 5 janvier n’a<br />

pu être récolté car entièrement couché<br />

sous l’effet des précipitations et de<br />

l’antrachnose. Seul le semis du<br />

17 février a été récolté avec des rendements<br />

extrêmement faibles. Sur<br />

les variétés testées, PANACHE n’a pu<br />

être récoltée, ALEZAN et ATTIKA ont<br />

donné de meilleurs résultats que LIVIA<br />

et ENDURO pour cette année peu significative..<br />

Pour en savoir plus :<br />

Vous pouvez contacter le CREAB par<br />

téléphone au<br />

05.62.61.71.29<br />

ou par mèl :<br />

auch.creab@voila.fr<br />

L’ensemble des résultats est<br />

disponible sur le site de<br />

l’ITAB : www.itab.asso.fr<br />

Bilan des expérimentations<br />

sur des solutions<br />

alternatives en viticulture<br />

biologique 2009<br />

Ces expérimentations ont été financées par le Contrat Plan Etat<br />

Région, <strong>Chambre</strong> d’Agriculture, les sociétés Cerexagri, Ithec, Vivagro et<br />

Agronutrition.<br />

Introduction<br />

La protection phytosanitaire en viticulture biologique repose exclusivement sur l’utilisation<br />

du cuivre et du soufre dans la lutte contre le mildiou et l’oïdium permettant<br />

d’assurer une protection optimale de la production. Aujourd’hui, le cuivre est utilisable,<br />

selon la réglementation en vigueur, à des apports maximaux de 6 kg/ha/an,<br />

ces apports pouvant être raisonnés sur 5 ans avec un maximum de 30 kg/ha.<br />

Le grand débat sur le cuivre relève d’une étude réalisée par L’AFSSA (Agence Française<br />

de Sécurité Sanitaire des Aliments) concluant sur le risque sérieux pour les<br />

oiseaux, mammifères, organismes du sol et aquatiques. La proposition de l’AFSSA<br />

serait d’utiliser le cuivre à des apports ne dépassant pas 4 kg/ha/an. Aussi, la question<br />

qui se pose est de savoir si cette dose est suffisante dans toutes les situations<br />

agrobiologiques pour solutionner la problématique mildiou.<br />

Il est donc important de pouvoir anticiper et développer des expérimentations sur<br />

les doses réduites de cuivre et sur les solutions alternatives (SDN*, lutte biologique,<br />

PNPP*) .<br />

SDN* : Stimulateur des Défenses Naturelles de la plante.<br />

PNPP* : Produits Naturels Peu Préoccupants.<br />

Expérimentation<br />

Dans le cadre de programmes régionaux, la <strong>Chambre</strong> d’Agriculture de la Gironde<br />

développe des expérimentations sur des thématiques visant à réduire l’utilisation<br />

des produits phytopharmaceutiques au vignoble. Les résultats des essais menés<br />

en 2009 vous sont présentés ci-dessous.<br />

Etude d’efficacité de doses réduites de cuivre<br />

et de stratégies intégrant des produits alternatifs<br />

contre le mildiou de la vigne.<br />

Objectifs<br />

• Tester différentes préparations cupriques<br />

à des doses réduites soit 300 g Cu<br />

par traitement.<br />

• Evaluer l’efficacité de produits alternatifs<br />

en conditions agrobiologiques<br />

associés à des doses très réduites de<br />

cuivre soit 200 g Cu par traitement.<br />

PRODUIRE BIO EN AQUITAINE<br />

NB : Les produits testés ne possèdent<br />

pas d’AMM (Autorisation<br />

de Mise sur le Marché) en tant que<br />

produit phytopharmaceutique.<br />

Selon la réglementation, une utilisation<br />

contre un pathogène requiert<br />

une homologation phytosanitaire<br />

(directive CE 91/414).


agritaine NUMERO 1 FEVRIER 2010 PAGE 5<br />

<strong>Bio</strong><br />

Produits testés<br />

Produit Dosage en Cu<br />

de la spécialité<br />

Quantité de<br />

produit apporté<br />

par traitement<br />

Quantité de<br />

Cu apporté<br />

par traitement<br />

PRODUIRE BIO EN AQUITAINE<br />

Cu métal<br />

total<br />

Formulation<br />

Témoin non traité<br />

Héliocuivre 400 g/L 0.75 L/ha 0.3 kg/ha 3 kg/ha Hydroxyde de cuivre<br />

BB RSR® 200 g/kg 1.5 kg/ha 0.3 kg/ha 3 kg/ha Sulfate de cuivre<br />

Expe 1 400 g/kg 0.75 kg/ha 0.3 kg/ha 3 kg/ha Sulfate de cuivre<br />

Expe 2 750 g/kg 0.4 kg/ha 0.3 kg/ha 3 kg/ha Oxyde de cuivre<br />

ABE IT 56<br />

1.5 g/L de bouillie Produit alternatif<br />

BBRSR 200 g/kg 1 kg/ha 0.2 kg/ha 2 kg/ha Sulfate de cuivre<br />

Enzymes purifiées<br />

extraites de<br />

4 L/ha Produit alternatif<br />

Trichoderma<br />

BBRSR<br />

200 g/kg 1 kg/ha 0.2 kg/ha 2 kg/ha Sulfate de cuivre<br />

Prev-am<br />

1 L/ha Produit alternatif<br />

BBRSR 200 g/kg 1 kg/ha 0.2 kg/ha 2 kg/ha Sulfate de cuivre<br />

BBRSR 200 g/kg 0.2 kg/ha 2 kg/ha Sulfate de cuivre<br />

Les modalités faisant intervenir les produits alternatifs sont comparées à des témoins de vraisemblance qui reproduisent<br />

ces stratégies à l’identique mais sans l’apport des produits alternatifs. Ainsi, il est possible d’évaluer l’effet positif<br />

ou non du produit au sein de la stratégie de traitement.<br />

Les produits sont associés à une dose réduite de cuivre de 200 g/ha apportée à chaque application. Cette dose faible<br />

de cuivre a été volontairement choisie pour mettre en évidence l’efficacité du produit alternatif associé.<br />

Caractéristiques parcellaires<br />

L’essai a été mis en place sur une parcelle<br />

de Merlot d’une forte vigueur sur<br />

l’appellation Lussac-St Emilion.<br />

La parcelle de vigne est plantée à 1,80 m<br />

entre les rangs et 1 m entre les ceps soit<br />

une densité de 5555 ceps/ha<br />

Dispositif expérimental<br />

L’essai est mené en blocs de Fisher à<br />

4 répétitions. Chaque parcelle élémentaire<br />

est constituée de 10 souches sur<br />

la ligne du rang.<br />

La parcelle comprends 4 rangs d’essai<br />

et 6 rangs de garde permettant de<br />

protéger les modalités de toute dérive.<br />

Des témoins non traités adjacents sont<br />

imbriqués dans le dispositif mais exclus<br />

de l’analyse statistique.<br />

Conditions générales<br />

Pluviométrie<br />

35<br />

30<br />

25<br />

20<br />

15<br />

10<br />

5<br />

0<br />

Données climatiques de la<br />

station de Montagne<br />

Selon les données de l’IFV, le risque<br />

mildiou était important sur l’ensemble du<br />

vignoble Girondin à partir de début mai.<br />

Le modèle indiquait les premières contaminations<br />

épidémiques sur le week-end<br />

du 1er mai selon la pluviométrie. Ces<br />

contaminations étaient plus probables<br />

sur la semaine 19 dans le cas où la pluviométrie<br />

restait modérée sur la semaine<br />

18. Au 27 avril, le modèle n’indiquait<br />

pas un démarrage épidémique explosif<br />

comme il a pu l’être en 2008.<br />

Pluviométrie<br />

Températures moyennes<br />

T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9 T10 T11<br />

01/04/2009<br />

05/04/2009<br />

09/04/2009<br />

13/04/2009<br />

17/04/2009<br />

21/04/2009<br />

25/04/2009<br />

29/04/2009<br />

03/05/2009<br />

07/05/2009<br />

11/05/2009<br />

15/05/2009<br />

19/05/2009<br />

23/05/2009<br />

27/05/2009<br />

31/05/2009<br />

04/06/2009<br />

08/06/2009<br />

12/06/2009<br />

16/06/2009<br />

20/06/2009<br />

24/06/2009<br />

28/06/2009<br />

02/07/2009<br />

06/07/2009<br />

10/07/2009<br />

14/07/2009<br />

18/07/2009<br />

22/07/2009<br />

26/07/2009<br />

35<br />

30<br />

20<br />

15<br />

10<br />

5<br />

0<br />

25<br />

T°C<br />

Au 4 mai, l’EPI diminue et le risque<br />

mildiou stagne. A ce jour, le modèle<br />

n’a pas encore enregistré de contaminations<br />

épidémiques. Les premières<br />

sont annoncées pour la semaine<br />

20. Le 11 mai, le modèle indique les<br />

premières contaminations épidémiques<br />

sur les dernières pluies et<br />

simule d’autres contaminations sur<br />

les prochains jours.<br />

Au 18 mai, l’EPI progresse pour atteindre<br />

le niveau de risque maximal.<br />

Le niveau de risque est équivalent à<br />

celui de 2008 à la même date. .../...<br />

Résultats des essais


Résultats des essais<br />

agritaine NUMERO 1 FEVRIER 2010 PAGE 6<br />

<strong>Bio</strong><br />

Alors que très peu de symptômes<br />

sont observés au vignoble, le modèle<br />

indique un fort taux de contaminations<br />

en cours d’incubation de l’ordre<br />

de 50 %.<br />

Au 25 mai, le risque reste au niveau<br />

maximal mais le modèle n’indique<br />

qu’une progression modérée des<br />

contaminations pouvant atteindre<br />

un maximum simulé de l’ordre de<br />

16 à 20 %.<br />

Sur le mois de juin, le modèle indique<br />

une progression des symptômes<br />

exprimés qui devraient s’extérioriser<br />

au cours du mois de juin avec une<br />

expression plus importante sur les<br />

semaines 25 et 26. Sur la dernière<br />

semaine de juin, l’EPI est en diminution<br />

progressive et le modèle indique<br />

une progression moyenne de la FTA<br />

(Fréquence Théorique d’Attaque).<br />

Au mois de juillet, l’EPI progresse<br />

et le risque se maintient à un niveau<br />

fort. Le modèle enregistre une forte<br />

augmentation des contaminations<br />

secondaires et une forte évolution<br />

des symptômes exprimés.<br />

Les résultats<br />

Les notations :<br />

Suite à la prévision d’un risque<br />

de contamination épidémique<br />

(modélisation IFV) annoncé sur le<br />

début du mois de mai, le premier<br />

traitement a été réalisé le 30 avril<br />

en préventif de ces contaminations.<br />

Le 18 mai, les premiers symptômes<br />

sur feuilles sont observés<br />

dans les témoins non traités.<br />

Les conditions climatiques sur le<br />

secteur de Lussac n’ont pas été<br />

favorables au développement du<br />

rot gris et les témoins non traités<br />

ne présentent que de très rares<br />

dégâts sur inflorescences.<br />

Les pluies cumulées de la première<br />

quinzaine de juin ont entraîné<br />

une sortie de rot brun<br />

vers le 1er juillet. Par la suite, les<br />

observations effectuées les 6 et<br />

23 juillet montrent une évolution<br />

significative du rot brun.<br />

La pression parasitaire sur l’essai<br />

mené en conditions naturelles est<br />

d’un niveau faible sur feuillage<br />

avec 10 % d’intensité d’attaques<br />

et d’un niveau modéré sur grappes<br />

avec 44,1 % d’intensité d’attaques<br />

sur le témoin non traité.<br />

Tableau 1 : Fréquences et intensités d’attaques de mildiou sur feuilles au 23 juillet 2009<br />

(test de Newman & Keuls au seuil de 5 %)<br />

Tableau 2 : Fréquences et intensités d’attaques de mildiou sur grappes au 23 juillet 2009<br />

(test de Newman & Keuls au seuil de 5 %)<br />

Modalités<br />

Fréquence Intensité<br />

Moyennes<br />

en %<br />

Efficacités<br />

en %<br />

Moyennes<br />

en %<br />

Efficacités<br />

en %<br />

Groupes<br />

homogènes<br />

M1 : Héliocuivre (0,75 L/hA) 44.5 55.5 9.9 90.1 ns<br />

M2 : BBRSR (1,5 kg/ha) 44.0 56.0 9.1 90.9 ns<br />

M3 : Exp 1 (0,75 kg/ha) 60.5 39.5 18.2 81.8 ns<br />

M4 : Exp 2 (0,4 kg/ha) 61.5 38.5 15.3 84.7 ns<br />

M5 : ABE IT56+BBRSR à 1 kg/ha 58.0 42.0 13.4 86.6 ns<br />

M6 : Enzymes Trichoderma BBRSR à 1 kg/ha 63.0 37.0 21.3 78.7 ns<br />

M7 : Prev-Am+BBRSR à 1 kg/ha 49.3 50.7 9.8 90.2 ns<br />

M8 : BBRSR à 1 kg/ha 61.3 38.7 12.2 87.8 ns<br />

Graphique 1 : Fréquences et intensités d’attaques sur feuilles au 23 juillet 2009<br />

100.0<br />

90.0<br />

80.0<br />

70.0<br />

60.0<br />

50.0<br />

40.0<br />

30.0<br />

20.0<br />

10.0<br />

0.0<br />

100.0<br />

90.0<br />

80.0<br />

70.0<br />

60.0<br />

50.0<br />

40.0<br />

30.0<br />

20.0<br />

10.0<br />

0.0<br />

Modalités<br />

TNT Heliocuivre<br />

(0,75 L/ha)<br />

TNT Heliocuivre<br />

(0,75 L/ha)<br />

BBRSR (1,5<br />

kg/ha)<br />

BBRSR (1,5<br />

kg/ha)<br />

Moyennes<br />

en %<br />

Exp 1<br />

(Sulfate<br />

cuivre)<br />

Exp 1<br />

(Sulfate<br />

cuivre)<br />

Fréquence Intensité<br />

Exp2(Oxyde<br />

cuivre)<br />

Exp 2 (Oxyde<br />

cuivre)<br />

Efficacités<br />

en %<br />

ABEIT56 +<br />

BBRSR à 1<br />

kg/ha<br />

Fréquence Intensité<br />

ABE IT56 +<br />

BBRSR à 1<br />

kg/ha<br />

Moyennes<br />

en %<br />

Enzymes<br />

Trichoderma<br />

+BBRSRà<br />

1kg/ha<br />

Enzymes<br />

Trichoderma<br />

+ BBRSR à<br />

1kg/ha<br />

PRODUIRE BIO EN AQUITAINE<br />

Efficacités<br />

en %<br />

Prev-Am +<br />

BBRSR à<br />

1kg/ha<br />

Prev-Am +<br />

BBRSR à<br />

1kg/ha<br />

BBRSR (1<br />

kg/ha)<br />

Graphique 2 : Fréquences et intensités d’attaques sur grappes au 23 juillet 2009<br />

Fréquence Intensité<br />

Groupes<br />

homogènes<br />

M1 : Héliocuivre (0,75 L/hA) 28.3 71.7 2.3 97.7 ns<br />

M2 : BBRSR (1,5 kg/ha) 29.8 70.2 2.7 97.3 ns<br />

M3 : Exp 1 (0,75 kg/ha) 38.3 61.7 3.7 96.3 ns<br />

M4 : Exp 2 (0,4 kg/ha) 38.3 61.7 4.2 95.8 ns<br />

M5 : ABE IT56+BBRSR à 1 kg/ha 40.8 59.2 5.7 94.3 ns<br />

M6 : Enzymes Trichoderma BBRSR à 1 kg/ha 36.3 63.7 3.6 96.4 ns<br />

M7 : Prev-Am+BBRSR à 1 kg/ha 42.0 58.0 5.2 94.8 ns<br />

M8 : BBRSR à 1 kg/ha 45.5 54.5 5.5 94.5 ns<br />

BBRSR (1<br />

kg/ha)


agritaine NUMERO 1 FEVRIER 2010 PAGE 7<br />

<strong>Bio</strong><br />

Une analyse statistique<br />

a été réalisée uniquement<br />

entre les modalités<br />

cupriques seules qui<br />

comprennent différentes<br />

spécialités (sulfate,<br />

hydroxyde et oxyde). .<br />

Modalités<br />

Tableau 4 : Fréquences d’attaques de mildiou sur feuilles<br />

au 23 juillet 2009 (test de Newman & Keuls au seuil de 5 %)<br />

Modalités<br />

Moyennes<br />

en %<br />

Tableau 3 : Fréquences et intensités d’attaques de mildiou sur feuilles au 23 juillet 2009<br />

(test de Newman & Keuls au seuil de 5 %)<br />

Moyennes<br />

en %<br />

PRODUIRE BIO EN AQUITAINE<br />

Fréquence Intensité<br />

Efficacités<br />

en %<br />

Groupes<br />

homogènes<br />

Moyennes<br />

en %<br />

Efficacités<br />

en %<br />

Groupes<br />

homogènes<br />

M8 : BBRSR à 1 kg/ha 45.5 54.5 ns 5.5 94.5 A<br />

M3 : Exp 1 (0,75 kg/ha) 38.3 61.7 ns 3.7 96.3 B<br />

M2 : BBRSR (1,5 kg/ha) 29.8 70.2 ns 2.7 97.3 B<br />

M1 : Héliocuivre (0,75 L/ha) 28.3 71.7 ns 2.3 97.7 B<br />

Fréquence<br />

Efficacités<br />

en %<br />

M8 : BBRSR à 1 kg/ha 61.3 38.7 A<br />

M3 : Exp 1 (0,75 kg/ha) 60.5 39.5 A<br />

Groupes<br />

homogènes<br />

M2 : BBRSR (1,5 kg/ha) 51.0 49.0 B<br />

M1 : Héliocuivre (0,75 L/ha) 44.5 55.5 B<br />

Les conclusions :<br />

La pression parasitaire moyenne sur la<br />

parcelle d’essai a été modérée sur les<br />

témoins non traités avec près de 45 %<br />

de destruction de récolte en moyenne.<br />

Nous avons pu constater un gradient<br />

de la maladie du haut de la parcelle<br />

vers le bas marqué par une variation de<br />

20 % sur les fréquences et intensités d’attaques<br />

dans les témoins non traités.<br />

Les résultats obtenus dans cet essai<br />

montrent que quelque soit le produit alternatif<br />

utilisé en association à une dose<br />

réduite de cuivre soit 200 g/ha, aucun<br />

gain d’efficacité significatif n’est mis en<br />

évidence. Seul le Prev-Am montrerait<br />

une tendance à améliorer l’efficacité<br />

sur la fréquence (50,7 % d’efficacité<br />

par rapport au témoin de vraisem-<br />

Tableau 5 : Intensités d’attaques de mildiou sur grappes<br />

au 23 juillet 2009 (test de Newman & Keuls au seuil de 5 %)<br />

Modalités<br />

blance présentant 38,7 % d’efficacité)<br />

et intensité d’attaques sur grappes<br />

(90,2 % d’efficacité par rapport au témoin<br />

de vraisemblance présentant 87,8 %<br />

d’efficacité).<br />

Il serait intéressant de poursuivre des<br />

études sur les produits alternatifs dans<br />

le but d’améliorer leur utilisation dans<br />

des programmes de traitements :<br />

quand et comment les positionner ?<br />

En ce qui concerne les modalités de<br />

doses réduites de cuivre (300 g/ha/<br />

traitement), les 2 spécialités les plus<br />

utilisées ( hydroxyde et sulfate) se comportent<br />

de manière identique et présentent<br />

des efficacités similaires sur feuilles<br />

et sur grappes de l’ordre de 97 % sur<br />

les intensités d’attaques sur feuilles et<br />

90 % sur grappes.<br />

Etude de stratégies intégrant des produits alternatifs<br />

contre la pourriture grise de la vigne.<br />

L’essai présenté ci-dessous concerne<br />

un des produits homologué contre le<br />

botrytis Cinerea : le Sérénade.<br />

Dispositif expérimental<br />

Le dispositif expérimental est en blocs de<br />

Fisher à 5 répétitions. Chaque parcelle<br />

élémentaire est constituée de 10 souches<br />

selon la ligne des rangs, 1 témoin non<br />

traité est inclus dans le dispositif.<br />

L’essai a été mis en place sur une parcelle<br />

de Merlot d’une forte vigueur sur<br />

l’appellation Montagne-St Emilion.<br />

Produits testés<br />

Moyennes<br />

en %<br />

Intensité<br />

Efficacités<br />

en %<br />

Groupes<br />

homogènes<br />

M3 : Exp 1 (0,75 kg/ha) 18.2 81.8 A<br />

M8 : BBRSR à 1 kg/ha 12.2 87.8 B<br />

M1 : Héliocuivre (0,75 L/ha) 9.9 90.1 B<br />

M2 : BBRSR (1,5 kg/ha) 9.1 90.9 B<br />

Dans les conditions d’une pression<br />

mildiou modérée (millésime<br />

2009), la modalité cuprique à<br />

200 g/ha/traitement présente une<br />

efficacité intéressante sur grappes.<br />

Qu’en serait-il sur une pression<br />

plus forte ? L’essai mené<br />

en 2008 sur la même parcelle a<br />

montré qu’en pression mildiou<br />

plus forte les 300 g/ha/traitement<br />

ne suffisaient pas à assurer une<br />

protection optimale.<br />

Pour 2010, des expérimentations<br />

seront reconduites sur l’utilisation<br />

de doses réduites de cuivre ainsi<br />

que sur l’utilisation de produits<br />

alternatifs.<br />

Produits Stade A Stade B Stade C Stade D<br />

Témoin non traité Effeuillage mécanique<br />

1 Teldor Effeuillage mécanique Scala<br />

2<br />

Teldor<br />

+<br />

Prev-am<br />

3 Sérénade<br />

4<br />

Sérénade<br />

+<br />

Héliosol<br />

Effeuillage mécanique<br />

Effeuillage mécanique<br />

+<br />

Sérénade<br />

Effeuillage mécanique<br />

Sérénade<br />

+<br />

Héliosol<br />

Scala<br />

+<br />

Prev-am<br />

Sérénade Sérénade<br />

Sérénade<br />

+<br />

Héliosol<br />

Sérénade<br />

+<br />

Héliosol<br />

Résultats des essais


Résultats des essais<br />

agritaine NUMERO 1 FEVRIER 2010 PAGE 8<br />

<strong>Bio</strong><br />

Caractéristiques de l’année<br />

Le millésime 2009 est caractérisé par une très faible pression botrytis.<br />

Les conditions climatiques n’ont pas été favorables au développement du champignon<br />

(conditions sèches).<br />

Très peu de dégâts sont donc observés sur la parcelle d’essai avec moins de<br />

10 % d’intensité d’attaques dans les témoins non traités.<br />

Résultats<br />

Le tableau ci-dessous exprime les dégâts de botrytis observés sur les grappes en %<br />

de destruction.<br />

Modalités TNT M1 M2 M3 M4<br />

Témoin<br />

non traité<br />

Teldor A<br />

Scala C<br />

Teldor+Prev-am A<br />

Scala+Prev-am C<br />

Sérénade<br />

A,B,C et D<br />

Sérénade +<br />

Héliosol<br />

A,B,C et D<br />

Fréquence<br />

d’attaque en %<br />

75.1 46 39 68.8 71.6<br />

Groupes homogènes A B B A A<br />

Intensité<br />

d’attaques en %<br />

8.8 1.8 1.2 6.4 6.1<br />

Groupes homogènes A B B A A<br />

Le programme « référence chimique » appliqué seul ou associé au Prev-am présente<br />

les meilleures efficacités. Le Prev-am ne montre pas de gain d’efficacité significatif. La<br />

modalité intégrant les 4 applications Sérénade est significativement moins efficace<br />

que la référence et ne se distingue pas du témoin non traité.<br />

Aujourd’hui, la prophylaxie joue un rôle prépondérant dans la lutte contre le botrytis<br />

cinérea et devient l’un des critères les plus importants à mettre en œuvre avant toute<br />

application d’un programme de traitements.<br />

Perspectives d’utilisation<br />

des Produits Alternatifs au vignoble<br />

Aujourd’hui, la plupart de ces produits ne sont pas<br />

homologués pour lutter contre les maladies de lavigne.<br />

Les Produits Alternatifs ne suffisent pas à assurer une<br />

protection de la récolte appliqués seuls.<br />

Selon les conditions agronomiques (millésimes),<br />

les résultats obtenus avec les Produits Alternatifs sont<br />

très variables.<br />

Le pôle viti-vinicole de Blanquefort développe des expérimentations<br />

sur l’utilisation de ces produits au vignoble<br />

en conditions agrobiologiques et conventionnelles.<br />

Ludivine Davidou<br />

Responsable Expérimentation Protection du Vignoble<br />

Service Vigne et Vin (CA 33)<br />

Tél. 05.56.35.00.00<br />

mail : l.davidou@gironde.chambagri.fr<br />

PRODUIRE BIO EN AQUITAINE


agritaine<br />

<strong>Bio</strong><br />

Stratégie de lutte contre le<br />

puceron vert<br />

Objectif de l’essai<br />

La protection contre le puceron vert est<br />

réalisée à partir d’huile blanche qui ne<br />

donne pas entière satisfaction. Aussi<br />

différentes modalités ont été étudiées en<br />

2008 afin d’en déterminer leur efficacité :<br />

huile blanche, huile de neem (sous<br />

forme d’engrais folière), argile calcinée<br />

+ lithotame.<br />

Produits utilisés<br />

OVIPHYT : 817 g/L d’huile minérale<br />

NEEMAZAL T/S : azadiractine 10 g/L<br />

SOLITHE : Lithotame de Maerl<br />

ARGICAL PROTECT : 85 % koalite calcinée<br />

Programme de traitement<br />

Stade C<br />

29/02/08<br />

NUMERO 1 FEVRIER 2010 PAGE 9<br />

Journée Prune d’Ente<br />

du CIREA<br />

Lors de la journée Prune d’Ente au CIREA, le 2 juillet dernier, un point a été réalisé sur les expérimentations<br />

menées sur le verger Prune d’Ente en agriculture biologique et les résultats obtenus en 2008.<br />

Stade C3<br />

06/03/08<br />

Témoin - -<br />

Huile blanche 15 L/ha 15 L/ha<br />

Huile de neem 2 L/ha 2 L/ha<br />

Argile Calcinée 15 kg/ha + 15 kg/ha +<br />

+ litothame<br />

15 kg/ha 15 kg/ha<br />

Après la première application, une chute<br />

de température nette dans les 24 heures<br />

suivantes a été observée. La première<br />

application n’a donc pas pu avoir l’effet<br />

escompté. En revanche, après la<br />

deuxième application les températures<br />

augmentent ce qui nous place dans une<br />

configuration optimale d’application.<br />

Comptage du nombre de foyers<br />

par arbre<br />

08/04/08 16/04/08 Stat.<br />

Témoin 0.75 27.56 ns<br />

Huile blanche 1.94 29.38 ns<br />

Huile de neem 1.94 20.94 ns<br />

Argile Calcinée<br />

+ litothame<br />

2.17 23.67 ns<br />

Conclusion<br />

Quelles que soient les modalités, aucune<br />

n’a pu limiter le développement du puceron<br />

vert.<br />

Le CIREA souhaite tester à nouveau<br />

la modalité argile calcinée + lithotame<br />

dans une stratégie plus en amont, c’est<br />

à dire en application automnale pour<br />

lutter contre le retour des fondatrices. Un<br />

nouvel essai sera conduit en 2009.<br />

Stratégie de lutte contre Monilia<br />

Laxa<br />

Objectif de l’essai<br />

Il s’agit de comparer différentes modalités<br />

de lutte à base de formulations<br />

cupriques contre le Monilia Laxa. Quatre<br />

stratégies ont été étudiées : le témoin,<br />

une stratégie mixte (cuivre, souffre et<br />

litothame), une stratégie hydroxyde +<br />

soufre et une stratégie basée sur l’utilisation<br />

du cuivrol.<br />

Produits utilisés<br />

CUIVROL : (bore 0,92 %, cuivre 18 %, molybdène<br />

0,04 %, zinc 1,15 %)<br />

KOCIDE 2000 : hydroxyde de cuivre contenant<br />

35 % de cuivre métal<br />

MICROTHIOL : 80 % de soufre micronisé<br />

SOLITHE : CaO 54 %, MgO 5 %, oligo-éléments<br />

Programme de traitement<br />

06/03/08<br />

Témoin -<br />

T1 Mixte<br />

Solithe 4 kg/ha<br />

+Cuivrol 1,2 kg/ha<br />

Microthiol 4 kg/ha<br />

T2 Cuivre hydroxyde<br />

1,2 kg de Kocide 2000<br />

+ Microthiol 5 kg/ha<br />

T3 Cuivrol Cuivrol 3 kg/ha<br />

Comptage du nombre de pousses<br />

infestées par arbre<br />

16/04/08<br />

Nb de foyer<br />

*moyenne<br />

Stat.<br />

Témoin 5,17 ns<br />

T1 Mixte 6,25 ns<br />

T2 Cuivre hydroxyde 5,42 ns<br />

T3 Cuivrol 3,92 ns<br />

Conclusion<br />

Seule la modalité T3 (Cuivrol à 3 kg/ha)<br />

a permis de limiter le développement<br />

du Monilia sur fleur. Les deux autres<br />

modalités n’ont pas permis de lutter<br />

efficacement contre ce champignon<br />

pathogène. Notons que les conditions<br />

climatiques ont été favorables au développement<br />

de la maladie.<br />

Dans la lutte contre Monilia Laxa, il<br />

semble que le cuivrol à 3kg/ha offre une<br />

piste intéressante de travail qu’il faudra<br />

encore approfondir.<br />

PRODUIRE BIO EN AQUITAINE<br />

Stratégie de lutte contre Monilia<br />

Fructigena<br />

Objectif de l’essai<br />

Un essai a été mené afin de comparer<br />

différentes stratégies de lutte à base<br />

de formulations cupriques. Trois<br />

stratégies ont été étudiées en plus<br />

du témoin, une mixte (Solithol+Cui<br />

vrol+Microthiol), et les deux suivantes<br />

à base de cuivrol à deux doses<br />

d’application différentes (1 kg/ha et<br />

2 kg/ha).<br />

Programme de traitement<br />

Témoin<br />

18/07/08 rien<br />

05/08/08 rien<br />

12/08/08 rien-<br />

T1<br />

Mixte<br />

Solithe 4 kg/ha<br />

+Cuivrol 0,5 kg/ha<br />

+ Microthiol 2 kg/ha<br />

Solithe 4 kg/ha<br />

+Cuivrol 0,5 kg/ha<br />

+ Microthiol 2 kg/ha<br />

Solithe 4 kg/ha<br />

+Cuivrol 0,5 kg/ha<br />

+ Microthiol 2 kg/ha<br />

T2<br />

Cuivrol<br />

T3<br />

Cuivrol<br />

1 kg/ha 2 kg/ha<br />

1 kg/ha 2 kg/ha<br />

1 kg/ha 2 kg/ha<br />

Fruits prélevés le 18 août 2008<br />

21/08/08<br />

28/08/08<br />

%<br />

monilia<br />

%<br />

pénicillium<br />

%<br />

monilia<br />

%<br />

pénicillium<br />

Conclusion<br />

Témoin<br />

T1<br />

Mixte<br />

T2 T3l<br />

0 0 0 0<br />

0 0 0 0<br />

0,83 0 1,67 0<br />

0,83 1,67 0 0,83<br />

Les résultats n’ont pas permis de déterminer<br />

qu’une des modalités se distinguait<br />

des autres. D’autant plus que<br />

les conditions météorologiques ont été<br />

très favorables et ont contribué a un bon<br />

état sanitaire des vergers. Aucun effet de<br />

phytotoxicité n’a été observé malgré les<br />

risques possibles avec le cuivrol.<br />

Le CIREA a poursuivi ses travaux de<br />

recherches en 2009. Le cahier de traitements<br />

réalisés pour la campagne<br />

2009 nous a été fourni lors de la journée<br />

technique, nous pouvons vous le<br />

transmettre à titre indicatif.<br />

Pour en savoir plus :<br />

contacter le CIREA de Frégimont<br />

Tél. 05 53 95 21 13<br />

Résultats des essais


Journées techniques régionales<br />

agritaine NUMERO 1 FEVRIER 2010 PAGE 10<br />

<strong>Bio</strong><br />

Journée filière : Grandes cultures<br />

La caravane bio, initiative Lot-et-Garonnaise est organisée en partenariat avec la <strong>Chambre</strong><br />

d’Agriculture de la Dordogne. Cette journée a pour objectif de présenter la filière biologique et des techniques<br />

utilisées dans ce mode de production. Elle vise également à faire échanger ensemble producteurs bio et<br />

conventionnels.<br />

Pour cette première édition la Caravane bio était consacrée à la filière Grandes Cultures.<br />

Près de 60 exploitants en agriculture biologique et conventionnelle y ont participé le 18 juin dernier.<br />

Le matin, Magali Baine, chargée de<br />

mission à ARBIO (Association <strong>Régionale</strong><br />

des Opérateurs <strong>Bio</strong>logiques<br />

d’<strong>Aquitaine</strong>), a présenté le marché<br />

des produits biologiques en France en<br />

insistant particulièrement sur la filière<br />

Grandes Cultures (résultats de campagne<br />

de l’ONIGC). Nicolas Lecat,<br />

directeur de la coopérative AGRIBIO<br />

UNION a présenté la structuration de<br />

la filière Grandes Cultures et quelques<br />

variations de prix suivant les<br />

céréales.<br />

M. Lollivier a présenté son exploitation<br />

situé à Saint-Innocence (24) avec le<br />

matériel, ses cultures, ses rotations,<br />

ses itinéraires techniques. De nombreuses<br />

questions ont été posées.<br />

Les cultures ont été visualisées directement<br />

sur les parcelles avec des<br />

démonstrations de bineuse et herse<br />

étrille.<br />

Bineuse avant chez M. Lollivier sur tournesol<br />

Herse étrille chez M. Lollivier sur soja<br />

L’après midi les agriculteurs ont pu<br />

visiter 2 exploitations en agriculture<br />

biologique, celle de M. Marboutin<br />

à Lavergne (parcelle de blé tendre) et<br />

celle de M. De Lamarlière à Montignac<br />

de Lauzun (parcelle de soja).<br />

Parcelle de blé RENAN chez M. Marboutin<br />

Une démonstration de herse étrille et de<br />

houe rotative a également été réalisée,<br />

PRODUIRE BIO EN AQUITAINE<br />

permettant ainsi aux exploitants de visualiser<br />

concrètement le désherbage<br />

mécanique. Beaucoup d’échanges ont<br />

eu lieu entre agriculteurs sur le matériel<br />

ainsi que les choix des itinéraires<br />

techniques (choix de variétés, dates<br />

de semis, déchaumage, passage de<br />

matériels mécaniques, rotation,…).<br />

Houe rotative chez M. De Lamarlière sur<br />

soja<br />

A partir des visites des exploitations, quelques éléments concernant<br />

les itinéraires techniques :<br />

Tournesol (Alisson) Blé (Renan) Soja (Paoki)<br />

Précédent Céréale à paille Tournesol Soja<br />

Déchaumage<br />

Sitôt après récolte au déchaumeur à<br />

disques indépendants<br />

Fin juillet au déchaumeur à patte d’oie<br />

Fin août et fin sept.<br />

2 déchaumages au<br />

covercrop<br />

Sans objet<br />

Labour Tardif en nov. / dec. En octobre En nov. / dec.<br />

Reprise En février au vibroflex et herse magnum<br />

Début novembre à la herse<br />

alternative<br />

Faux semis Avril au vibroculteur Sans objet<br />

Semis Fin avril en combiné<br />

Début nov. possibilité en<br />

combiné avec la herse<br />

En février au vibroflex<br />

2 à 3 passages de vibroflex<br />

de fev. à mai<br />

Tardif après le 15 mai<br />

Amendement Aucun<br />

800 kg/ha de Fertibio<br />

(9N/12P)<br />

Aucun<br />

Antilimace Ferramol sur les tours de parcelle Aucun Aucun<br />

Lutte contre les adventices<br />

1 à 2 passages de rotario<br />

1 à 2 passages de bineuse Sans objet<br />

Herse étrille<br />

1 passage avant levée<br />

1 passage à 10 cm<br />

1 à 2 passages jusqu’à 25<br />

cm de haut<br />

Rendements moyens 25 quintaux/ha 30 quintaux/ha 25-30 quintaux/ha<br />

Nombre de passages 10 à 12 5 à 6 8 à 10<br />

Pour en savoir plus :<br />

Les fiches présentant les exploitations sont disponibles<br />

auprès de la <strong>Chambre</strong> d’Agriculture de Lot-et-Garonne<br />

et sur son site Internet : http://lot-et-garonne.chambagri.fr.


agritaine<br />

<strong>Bio</strong><br />

NUMERO 1 FEVRIER 2010 PAGE 11<br />

Journée filière : Pommes bio<br />

Conduite du pommier en agriculture biologique<br />

au CIREA. Le 1er octobre dernier, près de 60 personnes dont plus d’un tiers de producteurs<br />

majoritairement conventionnels, étaient présentes au CIREA pour assister à une réunion technique<br />

concernant la conduite du pommier en agriculture biologique. Cette journée était co-organisée par la<br />

<strong>Chambre</strong> d’Agriculture de Lot-et-Garonne et le CIREA. L’objectif de cette journée était de faire le point<br />

sur la filière bio, sur la conversion à l’agriculture biologique ainsi que sur les expérimentations menées<br />

au CIREA sur le verger de pommiers en bio depuis 1993.<br />

Ainsi, les interventions de Magali Baine, chargée de mission au sein d’ARBIO,<br />

de l’OP Sud-Ouest <strong>Bio</strong> expéditeur en frais de pommes bio, Vitamont et Danival<br />

entreprises transformatrices en<br />

jus et compotes de pommes bio<br />

ont permis d’avoir une vue globale<br />

de la filière et du marché.<br />

La présentation de l’OP Sud-<br />

Ouest <strong>Bio</strong> est en téléchargement<br />

sur notre site.<br />

Le prix payé aux producteurs est<br />

très variable suivant les variétés<br />

pouvant aller du simple au double<br />

avec une moyenne de 1,20 à<br />

1,25 €/kg sortie de station.<br />

Trois producteurs, Monsieur<br />

Guibert qui a converti son verger<br />

existant, Monsieur Jouffrain qui<br />

a planté un verger de Juliet et<br />

Monsieur Reigne qui a planté<br />

un verger de goldrush en bio<br />

ont témoigné de leur passage<br />

en bio, et de leur période de<br />

conversion.<br />

Enfin, Didier Pouzoulet, responsable<br />

du CIREA a explicité<br />

l’itinéraire technique en mode<br />

biologique du verger de pomme<br />

du CIREA en s’appuyant sur<br />

les expérimentations menées<br />

depuis 1993.<br />

Crédit photo : Michel BRU - Revue Réussir Fruits et Légumes<br />

Crédit photo : Michel BRU - Revue Réussir Fruits et Légumes<br />

Une soixantaine de personnes attentives aux<br />

différentes interventions<br />

Présentation des plateaux de variétés de<br />

pommes bio du CIREA<br />

Les fiches « Synthèse des observations variétales » , « La nutrition par la<br />

technique du double apport » et « L’entretien de la ligne de plantation » sont<br />

en téléchargement sur le site Internet de la <strong>Chambre</strong> d’Agriculture de Lot-et-<br />

Garonne, Espace Productions Végétales, rubrique Agriculture <strong>Bio</strong>logique<br />

La <strong>Chambre</strong> d’Agriculture de Lot-et-Garonne et le CIREA vont poursuivre la<br />

rédaction de ces fiches techniques qui permettront aux producteurs souhaitant<br />

se convertir à l’agriculture biologique d’avoir les bases d’un itinéraire<br />

technique de conduite du pommier en bio complet.<br />

Pour en savoir plus, contacter :<br />

Nathalie Rivière, conseillère Arboriculture - Tél. 05 53 77 83 45<br />

Séverine Chastaing, conseillère bio à la CDA 47- Tél. 05 53 77 83 12<br />

Didier Pouzoulet, du CIREA - Tél. 05 53 95 21 13<br />

PRODUIRE BIO EN AQUITAINE<br />

Journées techniques régionales


Journées techniques régionales<br />

agritaine NUMERO 1 FEVRIER 2010 PAGE 12<br />

<strong>Bio</strong><br />

Journée filière :<br />

Produire du lait de chèvre en bio<br />

Ce jeudi 26 novembre 2009, à l’initiative de la<br />

Fromagerie de la Lémance et en partenariat avec ARBIO<br />

(Association <strong>Régionale</strong> des Opérateurs <strong>Bio</strong> d’<strong>Aquitaine</strong>) et ASSELDOR (Association<br />

des Eleveurs de Dordogne), les <strong>Chambre</strong>s d’agriculture de la Dordogne et de<br />

Lot-et-Garonne ont organisé une journée « Produire du lait de chèvre en bio .<br />

Cette journée a rassemblé plus de<br />

60 personnes, dont plus de la moitié<br />

d’éleveurs en conventionnel, en cours<br />

de conversion ou bio, des techniciens<br />

ainsi que des étudiants du Lycée agricole<br />

de Nérac.<br />

Au cours de la matinée, trois groupes<br />

ont été constitués pour visiter la fromagerie,<br />

avoir une information sur le marché<br />

et les filières bio et enfin connaître<br />

les principes de la réglementation et des<br />

aides à la conversion disponibles.<br />

Lors de la visite de sa Fromagerie,<br />

son directeur et créateur Monsieur<br />

Inquimbert et son personnel, nous ont<br />

fait découvrir tout le cheminement du lait<br />

pour obtenir des fromages : la concentration<br />

du lait, le caillage, l’affinage et<br />

l’emballage. La fromagerie est très présente<br />

sur le secteur bio, même si elle<br />

garde une petite part en conventionnelle<br />

(2 %). Elle a une croissance de 30 % par<br />

an depuis trois ans, essentiellement due<br />

à l’augmentation des ventes en fromages<br />

de chèvres bio. 1,2 millions de litres de<br />

lait de chèvre bio sont actuellement transformés<br />

et Monsieur Inquimbert estime<br />

qu’à horizon 2010, se sont 2 millions de<br />

litres qui seront transformés.<br />

La Fromagerie de la Lémance commercialise<br />

ses produits sous sa propre<br />

marque auprès de magasins spécialisés<br />

bio mais aussi sous marque distributeur<br />

pour le réseau des magasins spécialisés<br />

et pour la grande distribution.<br />

Aujourd’hui seule la moitié du lait de<br />

chèvre bio transformé à la fromagerie<br />

est produit localement. Monsieur<br />

Inquimbert souhaite à l’avenir augmenter<br />

ses approvisionnements bio locaux et<br />

espère que des producteurs de sud Dordogne<br />

et du Lot-et-Garonne se convertiront<br />

ou s’installeront en bio. Monsieur<br />

Inquimbert rétribue ses éleveurs à partir<br />

d’un prix de base réévalué en fonction<br />

des taux de protéines et de matières<br />

grasses, pour arriver en moyenne à<br />

20 % plus cher qu’en conventionnel.<br />

Visite d’une des salles d’affinage<br />

Magali Baine présente le marché<br />

des produits bio<br />

Jacques Tournade présente<br />

les principes de la bio<br />

Visite du bâtiment d’élevage caprin<br />

Magali Baine, chargée de mission à<br />

ARBIO a, quant à elle, présenté le marché<br />

bio en France et la place importante<br />

des produits laitiers qui sont le 2ème produit<br />

le plus consommé après les fruits et<br />

légumes bio. 56 % de ces consommateurs<br />

n’achètent leur produits laitiers que<br />

sous le label « Agriculture <strong>Bio</strong>logique ».<br />

Cette filière offre un bon potentiel de<br />

progression.<br />

Jacques Tournade et Séverine Chastaing<br />

ont présenté la réglementation bio en<br />

matière d’élevage caprin :<br />

- une alimentation 100 % bio<br />

- une ration composée à 60 % de fourrages<br />

grossiers<br />

- un mode d’alimentation basée sur les<br />

pâturages<br />

- 13,3 chèvres par ha maximum<br />

- 1,5 m² par chèvre et 0,35m² par chevreaux<br />

d’espace dans le bâtiment.<br />

Après un repas gracieusement offert par<br />

la Fromagerie de la Lémance, le groupe<br />

s’est rendu chez Monsieur Sottoriva à<br />

Saint-Beauzeil qui nous a présenté son<br />

élevage caprin de 200 têtes avec son<br />

associé Benjamin Bonifay. Cet élevage<br />

de 220 chèvres qui vient de démarrer, a<br />

basé son système fourrager sur l’utilisation<br />

du pâturage (mélange dactyle, trèfle<br />

blanc), la mise en place de luzerne (20 ha<br />

ont été mis en culture) et un concentré<br />

fermier constitué d’un mélange céréales/pois/vesce<br />

cultivé en méteil. Cette<br />

année, un complément azoté sous forme<br />

de tourteau de soja bio (720 € tonnes)<br />

a également été apporté. Ce ne devrait<br />

plus être le cas à l’avenir, avec le développement<br />

de la luzerne. La productivité<br />

par chèvre en primipare était de l’ordre<br />

de 550 litres par chèvre.<br />

Vous pouvez télécharger<br />

sur le site internet de la CDA 40 :<br />

- la fiche présentant l’exploitation de<br />

l’EARL DEMETER<br />

- la fiche de présentation de l’exploitation<br />

de Monsieur Coulbois (Thézac) qui a<br />

un élevage caprin de 50 bêtes.<br />

PRODUIRE BIO EN AQUITAINE<br />

ASSELDOR<br />

ASSociation des<br />

ELEveurs de<br />

DORdogne


agritaine<br />

<strong>Bio</strong><br />

NUMERO 1 FEVRIER 2010 PAGE 13<br />

Journées démonstration matériel<br />

entretien du sol 2009<br />

Retour sur les journées de<br />

démonstration de matériels<br />

d’entretien du sol viticole en<br />

Gironde.<br />

La <strong>Chambre</strong> d’Agriculture de la Gironde,<br />

les Associations de Développement<br />

Agricole et Rural (ADAR) et le Pôle de<br />

Compétences Phytosanitaires* ont<br />

présenté du 29 juin au 3 juillet, différents<br />

matériels : travail mécanique, contrôle<br />

par tonte ou bien encore régulation<br />

thermique.<br />

Testés dans différentes configurations<br />

de vignobles et sur des sols variés allant<br />

du sablo-graveleux à l’argilo-calcaire<br />

compacté, les matériels proposés ont<br />

été mis à rude épreuve.<br />

Les outils de travail mécanique<br />

Arrizza : récemment distribué dans<br />

notre région. L’outil présenté était une<br />

lame montée sur un porte-outils susceptible<br />

de recevoir d’autres équipements<br />

(outil rotatif à axe horizontal ou vertical,<br />

tondeuse ou déchausseur à disques).<br />

Le porte-outil dispose de nombreuses<br />

possibilités de réglage dont le dévers<br />

indépendant pour chaque côté.<br />

Belhomme : la sensibilité de son<br />

déclenchement électro-hydraulique a<br />

impressionné. Des lames de déchaussage<br />

sont proposées ainsi qu’un petit corps<br />

de chaussage qui permet de réaliser le<br />

chaussage en passant au plus près des<br />

ceps, sans altérer le passage des roues<br />

du tracteur. Il est à noter que ce constructeur<br />

travaille sur un outil qui permet en un<br />

seul passage de réaliser un déchaussage<br />

suivi d’un<br />

rechaussage,action<br />

plus<br />

agressive<br />

sur les<br />

adventicesinstallées<br />

sous<br />

le rang<br />

que celle<br />

d’une<br />

simple<br />

lame.<br />

Belhomme<br />

Boisselet : parmi la panoplie<br />

particulièrement fournie des<br />

outils adaptables sur les servomoteurs,<br />

on notera également<br />

la présence de lames. Parfois<br />

montées sur l’Acolyte (porteoutil<br />

enjambeur tracté), les<br />

lames ont aussi été remplacées<br />

par des outils rotatifs de type<br />

Pétalmatic ou Starmatic, qui<br />

ont montré une efficacité satisfaisante<br />

dans les conditions de<br />

l’essai. On peut légitimement<br />

se poser la question de l’utilisation du<br />

porte-outil Acolyte dans des parcelles<br />

qui ne bénéficient pas d’allées très<br />

larges car les temps pour tourner atteignent<br />

souvent la minute.<br />

Braun : avec ses nombreuses variantes<br />

allant du montage sur enjambeur à<br />

des adaptations à l’avant, à l’arrière ou<br />

latérales sur interlignes, la production<br />

allemande fait preuve elle aussi d’une<br />

intéressante polyvalence et permet<br />

également des vitesses d’avancement<br />

élevées, avec une bonne sensibilité de<br />

déclenchement. Les montages à l’avant<br />

ou latéraux libèrent l’arrière du tracteur<br />

pour les stratégies combinées.<br />

Clemens : le retour. Après avoir quasiment<br />

délaissé le marché girondin,<br />

Clemens revient en force avec l’aide de<br />

Monsieur Boireau (DEPAN’AGRIC Saint-<br />

Magne de Castillon) qui sur le cadre SB1<br />

de sa conception, adapte derrière des<br />

lames classiques un dispositif rotatif de<br />

bineuse à doigts qui réalise l’émottage<br />

de la bande travaillée.<br />

Egretier : présentation au cours d’une<br />

des journées de démonstration de<br />

leur porte-outil autostable, qui a<br />

démontré une capacité de travail à<br />

faible profondeur, avec une bonne<br />

régularité.<br />

Guyard : présentation lors de deux<br />

journées d’un équipement sur enjambeur<br />

constitué d’une bêche roulante<br />

Cultisamp de leur fabrication, ayant<br />

une bonne efficacité dans l’inter-rang,<br />

associée à des lames interceps de<br />

chez Actisol, dont la particularité est<br />

un retour en position sous le rang par<br />

équilibre des forces sur les 2 ailes<br />

PRODUIRE BIO EN AQUITAINE<br />

Boisselet<br />

Braun<br />

de la lame. Cet outil ne demande<br />

aucun apport énergétique autre que<br />

la traction.<br />

Pellenc : le Tournesol muni de couteaux<br />

minces réalise un travail très<br />

superficiel, mais peut occasionner<br />

quelques blessures aux bourrelets<br />

proéminents.<br />

Pellenc<br />

Journées techniques régionales


Journées techniques régionales<br />

NUMERO 1 FEVRIER 2010 PAGE 14<br />

agritaine <strong>Bio</strong><br />

Souslikoff : présentation sur<br />

sa Décalex Air, outil de travail du<br />

sol à assistance pneumatique, de<br />

lames bineuses en remplacement<br />

des traditionnels corps de charrue<br />

décavaillonneuse en 8 pouces. Le<br />

dispositif de suivi de sol automatisé<br />

par jauge de contrainte équipait<br />

aussi ce matériel.<br />

Souslikoff<br />

D’une manière générale, la limite<br />

d’efficacité de ces outils de travail<br />

mécanique peut être atteinte lorsque<br />

des interventions déstructurant<br />

peu le couvert végétal sont suivies<br />

d’une période pluvieuse favorisant<br />

la reprise de végétation.<br />

Montée en puissance des lames<br />

interceps<br />

Les lames interceps (Arrizza, Belhomme,<br />

Braun, Clemens et Souslikoff)<br />

confirment leur retour en<br />

force, observé depuis quelques<br />

années. Les sols de Rauzan, certes<br />

peu envahis par les adventices mais<br />

particulièrement compactés par une<br />

forte tradition d’utilisation des herbicides<br />

chimiques, ont permis de démontrer<br />

une surprenante capacité<br />

de pénétration de ces outils. Dans<br />

ces conditions de forte compaction,<br />

les dents rigides qui précédaient<br />

la lame ont largement favorisé la<br />

pénétration de l’outil.<br />

Les lames réalisent un travail moins<br />

profond que les décavaillonneuses<br />

classiques mais respectent mieux<br />

les ceps au système racinaire installé<br />

en surface et apparaissent de<br />

ce fait plus adaptées pour un retour<br />

au travail mécanique des sols. Elles<br />

permettent en outre d’envisager des<br />

vitesses d’avancement plus élevées,<br />

de l’ordre de 5 à 6 km/h, dans de<br />

bonnes conditions.<br />

Actuellement, les constructeurs fournissent<br />

de gros efforts de recherche<br />

(conception des lames ou accessoires)<br />

afin d’optimiser cette technique<br />

et lui donner encore plus de poly-<br />

valence. De nombreuses variantes de<br />

lames sont par exemple conçues pour<br />

réaliser un pseudo décavaillonnage<br />

avec des lames équipées de déflecteurs,<br />

souvent appelés bavettes.<br />

Maîtrise des adventices par tonte<br />

Les tondeuses à lames et rotofils<br />

connaissent actuellement un joli succès.<br />

Deux marques présentaient des tondeuses<br />

à lames, VitiMeca et Védélago,<br />

alors qu’Aviff 33 proposait sa version<br />

rotofil, pouvant également recevoir<br />

des lames. La version rotofil permet<br />

une meilleure approche du cep que<br />

la version à lames. Ces outils peuvent<br />

permettre d’intervenir en « urgence »,<br />

en passant dans des vignes fortement<br />

envahies par l’herbe.<br />

Védélago<br />

Aviff 33<br />

VitiMeca présentait également, en avant<br />

première, le Rolojack, une variante de<br />

Rolofaca. Le Rolofaca, dérivé du rouleau<br />

landais, assure une régulation de<br />

la poussée des herbes par pincement<br />

des tiges, traditionnellement réalisé<br />

grâce au poids de l’outil. La particularité<br />

du Rolojack réside dans le fait que<br />

la pression sur le sol est assurée par<br />

un report de masse du tracteur sur le<br />

rouleau, par l’intermédiaire d’un vérin<br />

hydraulique. L’action de ce rouleau se<br />

fait sur une végétation déjà développée<br />

qui est pincée et couchée au sol, formant<br />

ainsi une sorte de mulch. Devant<br />

être livré à un client, ce tout nouveau<br />

PRODUIRE BIO EN AQUITAINE<br />

matériel n’a malheureusement pas pu<br />

prendre part à la démonstration.<br />

Régulation thermique<br />

Jaulent persiste dans le désherbage<br />

thermique de la vigne mais fait évoluer<br />

son matériel vers la polyvalence avec la<br />

possibilité de réaliser de l’effeuillage et<br />

de l’épamprage thermique. En option,<br />

une lance de finition manuelle superbement<br />

réalisée peut également équiper<br />

cet outil. Les conditions sèches lors de<br />

ces journées et la période d’intervention<br />

fort tardive n’ont pas permis de placer ce<br />

matériel dans des conditions normales<br />

d’utilisation. Une très bonne efficacité a<br />

cependant pu être notée sur prêle.<br />

Jaulent<br />

Quelle que soit l’alternative envisagée,<br />

le temps de travail s’avère supérieur à<br />

celui d’une stratégie chimique. C’est<br />

pourquoi l’acceptation d’un certain niveau<br />

de développement des adventices<br />

s’inscrit comme une condition indispensable.<br />

Dans cette optique, il convient<br />

de soigner les premiers passages au<br />

printemps pour ne pas être débordé<br />

par la suite, et de n’intervenir, le reste<br />

de la saison, que lorsque les adventices<br />

deviennent trop envahissantes, de<br />

manière à ne pas multiplier inutilement<br />

les passages. A noter que les stratégies<br />

de travaux combinés peuvent participer<br />

également à une nette réduction des<br />

temps de travaux, en association avec<br />

du rognage par exemple.<br />

Etienne Laveau,<br />

Conseiller Viticole <strong>Bio</strong><br />

Service Vigne et Vin de la CA 33<br />

e.laveau@gironde.chambagri.fr<br />

D’après Lettre actualités n°43 - nov. 2009<br />

Maxime Christen : CA 33, Service Vigne et Vin<br />

Alain Martinet : Pôle phyto de Blanquefort<br />

* Le Pôle de compétences Phytosanitaires réunit l’Etablissement Public<br />

Local d’Enseignement et de Formations Professionnelles Agricoles de<br />

Blanquefort, la <strong>Chambre</strong> d’Agriculture de la Gironde, la Direction <strong>Régionale</strong><br />

de l’Agriculture et de la Forêt et l’Agence de l’Eau Adour-Garonne.


agritaine<br />

<strong>Bio</strong><br />

NUMERO 1 FEVRIER 2010 PAGE 15<br />

Un programme régional<br />

d’introduction de produits bio en<br />

restauration collective : le Conseil régional<br />

et l’Etat conventionnent avec ARBIO <strong>Aquitaine</strong><br />

Le Grenelle de l’Environnement a donné<br />

un essor important aux notions de<br />

développement durable et de respect<br />

de l’environnement. La consommation<br />

de produits issus de l’agriculture biologique<br />

suit naturellement cette évolution<br />

avec une augmentation annuelle de<br />

10 % du marché des produits bio sur<br />

le territoire national depuis 1999 et une<br />

augmentation record de consommation<br />

de produits biologiques de<br />

+ 25 % entre 2007 et 2008 (AGENCE<br />

BIO, 2009).<br />

L’Agence <strong>Bio</strong> et le CSA publient chaque<br />

année le « baromètre » de la consommation<br />

française de produits biologiques.<br />

Le 5ème baromètre CSA/Agence BIO,<br />

réalisé en octobre 2008, montre que<br />

78 % des parents d’élèves mangeant<br />

en restauration collective souhaitent<br />

que leurs enfants puissent avoir des<br />

produits biologiques dans leurs assiettes<br />

et 44 % des adultes souhaitent<br />

également avoir des repas biologiques<br />

dans leurs restaurants d’entreprises<br />

(CSA et AGENCE BIO, 2009).<br />

Cette évolution de la demande de<br />

produits biologiques en restauration<br />

collective est en phase avec les conclusions<br />

du Grenelle de l’Environnement,<br />

qui fixent comme objectifs d’atteindre<br />

15 % d’approvisionnement bio d’ici à<br />

2010 en restauration collective publique,<br />

puis 20 % en 2012. Ces objectifs<br />

ont par la suite été entérinés dans la loi<br />

du 3 août 2009 sur la mise en application<br />

des conclusions du Grenelle.<br />

Face à cette évolution structurelle de la<br />

demande de produits biologiques en<br />

France en général et dans la restauration<br />

collective en particulier, la filière<br />

biologique régionale est aujourd’hui en<br />

train de se structurer pour être en capacité<br />

à terme de répondre à cette demande.<br />

ARBIO <strong>Aquitaine</strong>, qui regroupe<br />

les opérateurs de la filière biologique<br />

en <strong>Aquitaine</strong>, a déjà coordonné en<br />

2009 en partenariat avec la <strong>Chambre</strong><br />

d’Agriculture de Lot et Garonne et le<br />

Civam Agro <strong>Bio</strong> 47, la mise en place de<br />

produits biologiques sur le Restaurant<br />

Inter Administratif (RIA) d’Agen qui sert<br />

aujourd’hui 3 menus bio par semaine<br />

et la totalité de sa gamme de fruits et<br />

de pain en bio pour ces 350 convives<br />

journaliers soit plus de 16 % de son<br />

offre. Ce projet pilote sera étendu à<br />

deux nouveaux restaurants administratifs<br />

en 2010.<br />

Pour confirmer ce premier essai,<br />

ARBIO <strong>Aquitaine</strong> a ainsi organisé le<br />

25 novembre dernier le 1er Forum<br />

Régional « Introduire des produits<br />

bio en restauration collective » au<br />

Conseil Régional afin de mettre en<br />

perspective les objectifs du Grenelle<br />

en terme de restauration collective au<br />

niveau régional. Pour organiser cette<br />

manifestation ARBIO a rassemblé ses<br />

partenaires (Conseil Régional, DRAAF,<br />

Agence <strong>Bio</strong>, Un Plus <strong>Bio</strong>, Ademe <strong>Aquitaine</strong>)<br />

avec des interventions de groupements<br />

de producteurs adhérents<br />

(Civam <strong>Bio</strong> Béarn, CABSO, SCA Pré<br />

Vert, OP Sud Ouest <strong>Bio</strong>, <strong>Bio</strong>garonne,<br />

CELPA) et des témoignages d’introduction<br />

(Restaurant Inter-administratif<br />

d’Agen et SIVU Bordeaux Mérignac).<br />

Co-présidée par Béatrice GENDREAU,<br />

vice-présidente de la Région et Patrick<br />

GRIZOU, Président d’ARBIO, la matinée<br />

a rassemblé plus de 230 participants<br />

(gestionnaires et élus).<br />

Ce succès doit à présent être suivi et accompagné.<br />

Dans ce cadre et dès 2010,<br />

le Conseil Régional d’<strong>Aquitaine</strong> et la<br />

DRAAF ont décidé de conventionner<br />

avec ARBIO pour suivre l’introduction<br />

de produits biologiques dans un groupe<br />

pilote de lycées agricoles, généraux<br />

et professionnels en 2010. L’objectif est<br />

d’expérimenter l’introduction de produits<br />

bio et de produits locaux sur un<br />

nombre réduits de restaurants collectifs<br />

en 2010 pour généraliser à un plus<br />

grand nombre d’établissements d’ici à<br />

2012 et respecter à terme les objectifs<br />

du Grenelle de l’Environnement au<br />

niveau régional.<br />

En parallèle, les adhérents d’ARBIO<br />

<strong>Aquitaine</strong> (groupements de producteurs,<br />

coopératives, transformateurs et<br />

distributeurs) et des Civams <strong>Bio</strong> sont<br />

en train de mutualiser leurs offres de<br />

produits bio afin de créer un catalogue<br />

de produits bio régionaux adaptés aux<br />

PRODUIRE BIO EN AQUITAINE<br />

besoins de la restauration collective.<br />

Cette gamme bio régionale<br />

sera prochainement disponible sur<br />

www.biosudouest.com<br />

Afin de répondre à la demande de<br />

la restauration collective et atteindre<br />

en 2012 les objectifs du Grenelle de<br />

l’Environnement, ARBIO <strong>Aquitaine</strong> a<br />

estimé les besoins de la restauration<br />

collective à plus de 900 ha supplémentaires<br />

de fruits et légumes bio,<br />

10 millions de litres de lait ou encore<br />

600 ha de céréales bio rien que<br />

pour fournir le pain nécessaire à ce<br />

marché. Cela montre les perspectives<br />

de développement ambitieuses<br />

que la filière bio a devant elle pour<br />

atteindre 20 % de produits bio en<br />

restauration collective en 2012. Il est<br />

aujourd’hui donc plus que jamais<br />

nécessaire d’accompagner et de<br />

fédérer les projets d’approvisionnement<br />

bio en restauration collective<br />

sur la région. Ce développement ne<br />

pourra se faire qu’en :<br />

- associant en amont les organismes<br />

de développement de l’agriculture<br />

biologique dans la rédaction des<br />

cahiers des charges et des appels<br />

d’offres ;<br />

- contractualisant avec les opérateurs<br />

biologiques sur des volumes<br />

pérennes et réguliers ;<br />

- se basant sur la force de rassemblement<br />

des groupements de<br />

producteurs et des entreprises biologiques<br />

régionales ;<br />

- raisonnant l’approvisionnement à<br />

l’échelle du bassin de production<br />

Sud Ouest.<br />

Le pôle régional de<br />

compétence et d’accompagnement<br />

sur l’introduction produits bio en<br />

restauration collective géré par<br />

ARBIO <strong>Aquitaine</strong> sera animé par<br />

Antoine VERGIER<br />

contact : 05 56 79 28 52<br />

arbio@wanadoo.fr<br />

Nouvelles de la filière bio


Nouvelles de la filière bio<br />

agritaine <strong>Bio</strong> NUMERO 1 FEVRIER 2010 PAGE 16<br />

La filière lait biologique<br />

Zoom sur l’<strong>Aquitaine</strong><br />

En Dordogne, la <strong>Chambre</strong> d’Agriculture a organisé une réunion le 29 0ctobre dernier,<br />

sur le thème « produire du lait bio ». Cette rencontre a permis de faire le point sur les<br />

intentions en matière de collecte des différentes laiteries ou organismes de collecte<br />

intervenant pour le lait bio sur le département, voire l’<strong>Aquitaine</strong>.<br />

Chaque opérateur suivant ses propres<br />

stratégies a des positions sur<br />

la collecte du lait bio différentes,<br />

décrites ci-après.<br />

Les laiteries artisanales locales :<br />

Péchalou (24), La Lémance (47),<br />

Le Petit Basque (33)<br />

Ces entreprises ont fait un travail prospectif<br />

sur leur besoin sous trois ans<br />

en lait bio, suite au développement<br />

de leur ligne de produit en agriculture<br />

biologique.<br />

Ce travail réalisé dans le cadre d’un<br />

dossier de structuration des filières<br />

mené avec l’interprofession (ARBIO)<br />

fait état d’un besoin de 2 millions de<br />

litres au terme des trois années à venir<br />

pour ces trois entreprises.<br />

Les producteurs étant amenés à satisfaire<br />

cette demande sont déjà identifiés<br />

: certains sont déjà producteurs<br />

de lait bio, d’autres sont en phase de<br />

conversion.<br />

La coopérative 3A<br />

Elle souhaite développer sa collecte<br />

pour son usine de Toulouse qui produit<br />

4.000 tonnes de yaourts avec du<br />

lait bio (sur 40.000 tonnes produits).<br />

Les volumes devraient doubler d’ici<br />

deux ans dans le cadre de la filiale<br />

Yéo produisant 40 % des yaourts bio<br />

vendus sous marque distributeur en<br />

France.<br />

L’objectif de cette structure est de<br />

créer une collecte à hauteur de<br />

7 millions de litres.<br />

3A est prêt à développer une collecte<br />

en Dordogne dans la mesure<br />

où il serait possible de rassembler un<br />

potentiel de 2 millions de litres dans<br />

un rayon assez proche (coût de collecte).<br />

Sa zone de collecte en conventionnel<br />

est le sud du département de<br />

la Dordogne.<br />

Il est proposé aux producteurs intéressés<br />

une contractualisation sur<br />

5 ans minimum pour un prix moyen<br />

déconnecté du prix du conventionnel<br />

à 428 €/1000 litres pour le lait bio et<br />

30 €/1000 litres de plus que le conven-<br />

tionnel pendant la phase de conversion.<br />

Contact : Jean VanDer Host<br />

La SAS <strong>Bio</strong>lait<br />

C’est un groupement de producteurs<br />

collectant 289 producteurs, essentiellement<br />

du grand ouest et du nord. En<br />

2009, elle collecte sur l’ensemble du<br />

territoire 47,5 millions de litres et prévoit<br />

de doubler ce volume sous 5 ans. Son<br />

objectif est de représenter une part significative<br />

de la collecte du lait bio.<br />

Elle développe commercialement un<br />

partenariat avec <strong>Bio</strong>coop. Le principe<br />

est la transparence totale dans les prix<br />

payés aux producteurs (les mêmes<br />

pour tous). Elle dépend de la valorisation<br />

auprès des entreprises de transformation<br />

et du coût de collecte : soit<br />

340 €/tonne en 2007, et 430 €/1000 litres<br />

en 2008 et 2009.<br />

Cette structure propose un contrat sur<br />

5 ans, avec une aide de 30 €/1000 litres<br />

pendant la phase de conversion. Elle<br />

est prête à mettre en place une collecte<br />

en Dordogne pour peu que cette collecte<br />

atteigne 2 millions de litres, dans<br />

l’idée de mettre en place une collecte<br />

durable.<br />

Contact : Jean-Marie Poilvet<br />

Le groupe SODIAAL<br />

Il a collecté 2 millions de litre en France,<br />

en particulier dans le Tarn, l’Aveyron, et<br />

la Lozère. L’entreprise veut développer<br />

ce créneau pour vendre du lait bio de<br />

consommation par le partenariat avec<br />

3A pour approvisionner son usine de<br />

St Etienne.<br />

Ce groupe est également prêt à démarrer<br />

une collecte à condition qu’elle<br />

puisse se rentabiliser.<br />

L’engagement proposé aux producteurs<br />

est de 7 ans (2 ans de conversion, plus<br />

5 ans). Le prix minimum garanti n’est<br />

pas déconnecté du conventionnel :<br />

en 2009 le prix payé devrait être de<br />

130 €/1000 litres de plus que le conventionnel<br />

avec un prix moyen proche de<br />

400 €/1000 litres en 2009.<br />

Contact : Florence Bouyssou.<br />

PRODUIRE BIO EN AQUITAINE<br />

crédit photo : Arbio<br />

Le groupe coopératif GLAC Lescure<br />

Bougon<br />

Il travaille dans le bio depuis 1990 en<br />

Charente et Haute Vienne. La transformation<br />

du produit se fait en Haute<br />

Vienne à la laiterie des Failles prés de<br />

Limoges pour du lait UHT, pasteurisé<br />

ou du fromage. La collecte s’étend en<br />

Vendée et dans les Deux Sèvres.<br />

Elle pourrait aussi s’étendre au nord de<br />

la Dordogne.<br />

En matière de prix payé au producteur,<br />

la saisonnalité s’applique avec<br />

370 €/1000 litres en mai et 480 €/1000<br />

litres en août, ce qui amène à un prix<br />

moyen de 420 à 430 €/1000 litres.<br />

Comme un certain nombre de structure,<br />

une prime de 30 €/1000 litres est<br />

versée aux producteurs en phase de<br />

conversion.<br />

Contact : Alain Poissonnier<br />

En conclusion<br />

Des possibilités de collecte se développent<br />

donc en Dordogne et peuvent<br />

intéresser des producteurs du nord<br />

Lot et Garonne. Il faut cependant qu’il<br />

y ait les producteurs en face de ces<br />

intentions de collecte, sachant qu’une<br />

conversion en vaches laitières remet<br />

en cause beaucoup de pratiques sur<br />

l’exploitation à commencer par le<br />

système fourrager.<br />

Rappelons que les produits laitiers<br />

représentent 15 % des produits bio<br />

consommés, et 70 % des consommateurs<br />

de produits bio achètent des produits<br />

laitiers bio. La collecte nationale<br />

bio a progressé de 1,7 % sur la dernière<br />

année avec 251 Millions de litres, mais<br />

reste modeste globalement avec 1,1 %<br />

de la collecte nationale.<br />

Pour en savoir plus contacter :<br />

Jacques Tournade,<br />

Conseiller d’entreprise et coordinateur bio<br />

de la <strong>Chambre</strong> d’Agriculture de Dordogne.<br />

Tel : 05 53 63 56 57


agritaine<br />

<strong>Bio</strong><br />

NUMERO 1 FEVRIER 2010 PAGE 17<br />

La filière bovins lait bio<br />

dans les Pyrénées-Atlantiques<br />

Aujourd’hui sur l’ensemble du département des Pyrénées-Atlantiques,<br />

nous ne comptons que trois éleveurs bovins laitiers bio pour un total<br />

de 85 vaches laitières, faute de filière structurée en <strong>Aquitaine</strong>. Tous trois<br />

sont établis sur le Béarn, et deux d’entre eux transforment le lait à la<br />

ferme et pratiquent la vente directe (yaourts et fromages).<br />

Dans un contexte où, en revanche,<br />

la consommation de produits laitiers<br />

bio ne cesse d’augmenter en France,<br />

le groupe coopératif 3A, principal<br />

collecteur de lait conventionnel dans<br />

le Grand Sud-Ouest, s’est engagé fin<br />

2008 à travailler au développement<br />

d’une filière lait de vache bio dans les<br />

Pyrénées-Atlantiques.<br />

La coopérative 3A dispose en effet<br />

d’une unité de transformation bio à<br />

Toulouse destinée à la fabrication de<br />

yaourts bio. En 2010, ses besoins en<br />

lait bio devraient avoisiner les 7 millions<br />

de litres alors que la production actuelle<br />

se situe à 1 million de litres, correspondant<br />

à la collecte déjà en place dans le<br />

département du Tarn.<br />

L’objectif de 3A est donc de pouvoir<br />

lancer une collecte de lait bio sur les<br />

Pyrénées-Atlantiques, et plus précisément<br />

sur le Béarn pour limiter les<br />

temps de transports et donc les coûts<br />

de collecte. La taille critique à atteindre<br />

pour permettre la viabilité économique<br />

des tournées se situe autour de<br />

2 millions de litres.<br />

Si cette densité de collecte est atteinte<br />

sur le Béarn, 3A s’engage à collecter<br />

durablement le lait bio selon un contrat<br />

qui se traduit par une aide à la reconversion<br />

(+45 €/1000 litres pendant les<br />

2 ans de conversion pour les coopérateurs<br />

et +30 € pour les autres) et par<br />

un prix du lait certifié bio déconnecté<br />

du prix du lait conventionnel durant<br />

les 5 ans du contrat, fixé entre 410 et<br />

430 €/1000 litres environ.<br />

Afin de pouvoir identifier les potentialités<br />

et les freins techniques et économiques<br />

pour un passage en Agriculture <strong>Bio</strong>logique<br />

sur les exploitations intéressées du<br />

Béarn, la <strong>Chambre</strong> d’Agriculture et le<br />

CIVAM <strong>Bio</strong> Béarn travaillent en partenariat<br />

pour réaliser des audits de conversion<br />

chez les éleveurs laitiers. A ce jour,<br />

14 diagnostics ont été effectués, débouchant<br />

sur un potentiel de collecte<br />

compris entre 1,5 et 2 millions de litres.<br />

La <strong>Chambre</strong> d’Agriculture des<br />

Pyrénées-Atlantiques a établi un plan<br />

de formations de 3,5 jours répartis de<br />

mi-janvier à mi-mars dans l’objectif<br />

d’apporter aux éleveurs le maximum<br />

d’éléments afin de les aider à prendre<br />

la décision de franchir le pas et de les<br />

accompagner dans leur démarche de<br />

conversion.<br />

Contact :<br />

Marianne Delugeau,<br />

Conseillère bio à la <strong>Chambre</strong><br />

d’Agriculture des Pyrénées-Atlantiques.<br />

Tel : 05 59 80 70 00<br />

ou 06 11 63 20 63<br />

PRODUIRE BIO EN AQUITAINE<br />

Nouvelles de la filière bio


Infos pratiques<br />

<strong>Bio</strong> agritaine NUMERO 1 FEVRIER 2010 PAGE 18<br />

Bilan de santé de la PAC 2010 : une redistribution<br />

des aides favorables à l’agriculture biologique<br />

En 2010, le bilan de santé de la PAC organise<br />

une nouvelle distribution des aides. Elle se fait<br />

à budget constant.<br />

Elle se caractérise par un découplage (ne<br />

plus lier les aides à la production) d’un certain<br />

nombre d’aides :<br />

• 100 % des aides couplées aux cultures<br />

(céréales, oléagineux, protéagineux)<br />

• 25 % des aides PMTVA (Primes vaches<br />

allaitantes).<br />

C’est également la suppression de deux<br />

aides :<br />

• la PAB (Prime à l’abattage)<br />

• la PB (Prime à la brebis) : remplacée par<br />

l’aide à la brebis.<br />

Cette redistribution des aides va se faire sous<br />

trois formes :<br />

1. selon l’article 63 par une revalorisation des<br />

DPU, voire la création de nouveaux DPU :<br />

cette redistribution sera plus favorable pour les<br />

éleveurs mettant en œuvre des superficies en<br />

herbe ou utilisant du maïs pour l’élevage, la<br />

création de nouveaux DPU pour les cultures<br />

légumières de plein champs et pommes de<br />

terre ;<br />

2. selon l’article 68 par une ré-orientation des<br />

aides (4,55 %) avec la création de 8 nouvelles<br />

aides : ovins/caprins, veaux sous la mère ou<br />

veaux bio, maintien et conversion à l’agriculture<br />

biologique, cultures riches en protéines<br />

(protéagineux et nouvelles surfaces en légumineuses<br />

fourragères), diversité de l’assolement,<br />

assurance récolte et fonds sanitaire ;<br />

3. par la mise en place d’un taux de modulation<br />

des aides croissant (7 % en 2009<br />

pour arriver à 10 % en 2012), ré-affecté sur le<br />

développement rural.<br />

Pour les producteurs en agriculture biologique<br />

les conséquences vont interférer à plusieurs<br />

niveaux Tout d’abord, comme pour l’ensemble<br />

des producteurs, une proposition de revalorisation<br />

provisoire des DPU sera transmise à<br />

chaque producteur début 2010 (calcul fait sur<br />

les références les plus favorables entre 2005<br />

à 2008). Ces références seront à vérifier et<br />

la demande d’attribution sera à confirmer<br />

avant le 15 mai 2010.<br />

Par ailleurs, les producteurs en agriculture<br />

biologique vont pouvoir être aidés par l’aide<br />

au maintien à l’agriculture biologique.<br />

Dés 2010, cette aide au maintien se met<br />

en place :<br />

Cultures annuelles et PT 100 /ha<br />

PP et PT à longue rotation 80 /ha<br />

Maraîchage, arboriculture 590 /ha<br />

Légumes de plein champs, viticulture 150 /ha<br />

Conditions d’éligibilité :<br />

• Sur une même exploitation, cohabitation<br />

possible avec la MAE CAB (mais cumul impossible<br />

sur une même parcelle)<br />

• Il n’est pas nécessaire que l’exploitation soit<br />

entièrement engagée en agriculture biologique<br />

• Respect du règlement agriculture biologique<br />

• Notifier chaque année l’activité à l’agence bio<br />

• Obligation de faire un dossier PAC et de<br />

respecter la conditionnalité<br />

• Possibilité de couplage avec une nouvelle<br />

aide (ex. diversité de l’assolement) mais pas<br />

avec une autre MAE sur une même parcelle.<br />

Pour 2010, il sera possible de demander le<br />

crédit d’impôt sur les revenus 2009 et l’aide<br />

au maintien pour 2010. Le cumul ne sera plus<br />

possible en 2011.<br />

A partir de 2011, les aides à la conversion<br />

à l’agriculture biologique vont passer également<br />

par une aide à la surface :<br />

Cultures annuelles et PT 200 /ha<br />

PP et PT à longue rotation 100 /ha<br />

Maraîchage, arboriculture 900 /ha<br />

Légumes de plein champs, viticulture 350 /ha<br />

Conditions d’éligibilité :<br />

• Toute parcelle en conversion depuis moins<br />

de 5 ans<br />

• Non cumulable avec la MAE conversion bio<br />

et l’aide au maintien<br />

• Non cumulable avec une autre MAE et cumulable<br />

avec les nouvelles aides.<br />

La durée de cette aide serait liée à la période<br />

de conversion : 2 ou 3 ans suivant les cultures.<br />

Cette aide impliquerait la disparition de la MAE<br />

conversion <strong>Bio</strong> et éviterait les règles qui y sont<br />

liées (limite d’âge de 60 ans, plafond d’aide<br />

annuel régional de 20.000 €/an/exploitation).<br />

Ces nouvelles aides seront soumises à la<br />

modulation des aides.<br />

D’autres aides peuvent concerner également<br />

les producteurs en agriculture biologique.<br />

Il s’agit d’abord de l’aide aux cultures riches<br />

en protéines (aide prévisionnelle de 150 €/ha<br />

en 2010, puis 125 €/ha et 100 €/ha en 2012).<br />

Elle concerne les protéagineux (pois, féveroles,<br />

lupins) et elle est cumulable avec l’aide<br />

aux protéagineux de 55,57 €/ha en 2010 et<br />

2011. Elle concerne également les nouvelles<br />

superficies en légumineuses fourragères (luzerne,<br />

trèfle, sainfoin).<br />

L’aide à la diversification de l’assolement<br />

peut également correspondre à un système<br />

grandes cultures en agriculture biologique.<br />

Cette aide n’existera qu’en 2010 pour un montant<br />

de 25 €/ha sous les conditions suivantes :<br />

grandes cultures > 70 % de SAU, au moins<br />

4 cultures différentes dont la plus faible représente<br />

au minimum 5 % de la sole cultivée, la<br />

PRODUIRE BIO EN AQUITAINE<br />

culture majoritaire doit représenter moins de<br />

45 % de la sole, les 3 cultures majoritaires doivent<br />

représenter moins de 90 % de la sole.<br />

Le choix est à faire entre cette aide et l’engagement<br />

dans la MAE rotationnelle qui<br />

existera pour la dernière année en 2010. Ses<br />

engagements sont proches, mais permettent<br />

de contractualiser une aide de 32 €/ha pendant<br />

5 ans.<br />

Pour finir, les éleveurs en vaches allaitantes<br />

vont pouvoir bénéficier d’une aide au veau<br />

bio. Cette aide qui concerne également les<br />

veaux de lait labellisables, est une aide de<br />

35 €/tête, majorée à 70 €/tête pour les exploitations<br />

adhérentes à une organisation de<br />

producteur reconnu. Pour accéder à cette<br />

aide, il faut que les veaux aient été élevés<br />

selon le règlement agriculture biologique.<br />

Les veaux bio vendus en broutards seraient<br />

également concernés.<br />

Des changements en matière de conditionnalité<br />

accompagne cette redistribution<br />

des aides. Dans les modifications les plus<br />

conséquentes, on notera :<br />

• Le maintien des surfaces en herbe :<br />

prairies permanentes (maintien en surface<br />

et en emplacement), maintien des surfaces<br />

en PT5, maintien de 70 % de la référence<br />

2008 ou 2009<br />

• La mise en place de bandes tampon de<br />

5 mètres minimum (en remplacement des<br />

bandes enherbées) pour l’ensemble des<br />

producteurs le long des cours d’eau<br />

• Maintien des particularités topographiques<br />

: 1 % en 2010, jusqu’à 5 % en 2012<br />

en maintien des éléments pérennes du<br />

paysage<br />

L’agriculture biologique est donc favorisée<br />

par cette nouvelle orientation des aides,<br />

avec un financement des aides au maintien<br />

et à la conversion pérennisé et inclus dans le<br />

premier pilier de la PAC. Les producteurs ont<br />

par ailleurs des choix à opérer pour accéder<br />

à des aides qui peuvent correspondre à un<br />

système de production bio : aide aux cultures<br />

riches en protéines, aide à la diversification<br />

des assolements ou MAE rotationnelle.<br />

Mes Parcelles est un outil de gestion informatique<br />

permettant aux agriculteurs de gérer via<br />

Internet leur exploitation. Ainsi, par cet outil,<br />

l’agriculteur bio peut tenir l’équivalent d’un<br />

cahier de culture nécessaire à l’organisme<br />

certificateur lors de son audit. De plus cet<br />

outil est totalement compatible avec Télépac<br />

ce qui facilite vos enregistrements pour la<br />

PAC.<br />

Pour en savoir plus :<br />

n’hésitez pas à contacter vos<br />

référents PAC dans vos chambres<br />

départementales d’agriculture


agritaine<br />

<strong>Bio</strong><br />

NUMERO 1 FEVRIER 2010 PAGE 19<br />

Communiqué de presse : 21 septembre 2009<br />

L’<strong>Aquitaine</strong> à Tech & <strong>Bio</strong> !<br />

Le salon européen des techniques agricoles alternatives et bio, Tech&<strong>Bio</strong>, s’est tenu les 8 et 9 septembre 2009 à<br />

Loriol, dans la Drôme. L’événement, organisé par la <strong>Chambre</strong> d’agriculture de la Drôme avec le soutien de l’Assemblée<br />

Permanente des <strong>Chambre</strong>s d’Agriculture, était accueilli sur l’exploitation de M. Panissod, « <strong>Bio</strong>meille Fruits ». Il proposait<br />

également des visites d’exploitations bio en polyculture élevage. Une centaine de spécialiste ont tenu des conférences<br />

et des démonstrations de matériel, pour tous les types de production.<br />

On a pu noter un engouement pour Tech&<strong>Bio</strong><br />

depuis sa 1ère édition. En effet, le précédent<br />

salon (7 - 8 septembre 2007, Chantemerleles-blés<br />

- Drôme) avait déjà connu un grand<br />

succès avec la participation de 85 exposants<br />

et de 4.000 visiteurs venus de toute la<br />

France et aussi de l’étranger. Cette année, on<br />

comptait plus de 150 exposants et près de<br />

9.000 visiteurs !<br />

Pour cette 2ème édition, le salon Tech&<strong>Bio</strong><br />

a pris une envergure européenne. Il a offert<br />

des témoignages d’expériences de différents<br />

pays européens : Allemagne, Angleterre,<br />

Autriche, Belgique, Danemark, Italie, Serbie,<br />

Suisse... Une vingtaine d’experts européens<br />

sont intervenus à Tech&<strong>Bio</strong>. Leurs témoignages<br />

ont porté sur des techniques de<br />

production, des exemples de valorisation<br />

de produits bio, les dispositifs de la PAC<br />

en faveur de l’agriculture biologique et les<br />

innovations dans le secteur bio.<br />

Autre nouveauté cette année : la sortie officielle<br />

de la Bourse d’échanges des professionnels<br />

de l’Agriculture <strong>Bio</strong>logique en France.<br />

Conçu par les <strong>Chambre</strong>s d’Agriculture, cet<br />

outil Web vise mettre en relation acheteurs<br />

et producteurs en permettant à chacun de<br />

s’inscrire et de communiquer sur ses besoins<br />

ou disponibilité en matières premières bio.<br />

Les acteurs de la production, de la transformation<br />

et de la distribution ont pu tester cet<br />

outil directement sur le stand des <strong>Chambre</strong>s<br />

d’agriculture au salon Tech&<strong>Bio</strong> (www.techn-bio-bourse.com).<br />

Enfin, les Assises européennes de la <strong>Bio</strong>, organisées<br />

par l’Agence <strong>Bio</strong>, se sont tenues le<br />

9 septembre avec pour thème : « L’innovation :<br />

facteur et expression du développement<br />

de l’agriculture biologique ». Ces Assises<br />

avaient notamment pour objectif de faciliter<br />

les échanges de vues et les analyses sur les<br />

stratégies de développement de l’agriculture<br />

biologique et les processus de l’innovation.<br />

Elles ont rassemblé des personnalités et des<br />

experts européens de tous horizons, souhaitant<br />

partager leurs expériences et nouer des<br />

partenariats.<br />

Une délégation aquitaine d’une trentaine<br />

de personnes était présente sur le Salon :<br />

des professionnels accompagnés par des<br />

PRODUIRE BIO EN AQUITAINE<br />

agents des <strong>Chambre</strong>s d’agriculture, des<br />

entreprises, des coopératives et l’interprofession<br />

bio régionale ARBIO, ainsi que la<br />

chargée de mission agriculture biologique<br />

du Conseil régional. On rappelle que dans<br />

la région, l’agriculture biologique est un secteur<br />

dynamique, tant d’un point de vue de la<br />

production – plus de 150 conversions à l’AB<br />

en 2009 – que de la consommation.<br />

L’année prochaine, un autre événement<br />

Tech&<strong>Bio</strong> aura lieu : les 23 et 24 juin 2010,<br />

à la Ferme de Thorigné d’Anjou (Pays<br />

de la Loire), l’élevage sera à l’honneur.<br />

Les <strong>Chambre</strong>s d’agriculture d’<strong>Aquitaine</strong> et<br />

leurs partenaires répondront présents et<br />

organiseront des déplacements collectifs<br />

pour ce salon.<br />

Contact presse :<br />

Bruno Millet<br />

Tél. 05 57 85 40 03<br />

b.millet@aquitaine.chambagri.fr<br />

Catherine Gonnot<br />

Tél. 05 56 01 33 29<br />

c.gonnot@aquitaine.chambagri.f<br />

SIAD - Salon International du <strong>Bio</strong> et de l’Agri-Durable<br />

Les 3, 4 et 5 juin 2010 au Parc des expositions à Agen<br />

Le SIAD tiendra sa première édition en 2010, sous l’impulsion du Conseil Régional<br />

d’<strong>Aquitaine</strong> et à l’initiative des professionnels aquitains des secteurs de l’agriculture<br />

et de l’agro-alimentaire.Le concept de ce salon est organisé autour des 3 piliers<br />

du développement durable :l’économique, le social et l’environnement.<br />

Le SIAD se veut être une réponse<br />

du monde agricole aux enjeux<br />

futurs : nourrir la planète tout<br />

en développant une agriculture<br />

respectueuse de l’environnement.<br />

Ainsi, les agriculteurs et les<br />

entreprises agro-alimentaires<br />

sont au cœur du développement<br />

durable.<br />

Pour apporter ces réponses aux<br />

professionnels, le SIAD mettra en<br />

avant, à travers ses expositions :<br />

• La valorisation et la transformation<br />

des productions agricoles bios et<br />

durables pour le marché français<br />

et l’exportation.<br />

• Les techniques agricoles alternatives<br />

et innovantes.<br />

• Les énergies vertes et renouvelables<br />

dans le cadre agricole.<br />

• Les outils d’accompagnement pour<br />

faire de l’agri-durable : financement,<br />

formation, emploi, analyse stratégique<br />

des marchés, diagnostic entreprises.<br />

• Les échanges d’expériences, les<br />

rendez-vous d’affaires avec des professionnels<br />

nationaux et internationaux,<br />

des ateliers pratiques, des forums de<br />

rencontres, des tables rondes, des<br />

conférences.<br />

Le SIAD est divisé en plusieurs espaces<br />

dont un espace de 300m²,<br />

positionné à l’entrée, qui regroupera<br />

les acteurs de la filière bio. ARBIO<br />

<strong>Aquitaine</strong> est en charge de piloter l’espace<br />

régional du pôle bio. Ce dernier<br />

sera un lieu d’échanges entre des producteurs<br />

bio et conventionnels, des<br />

groupements de producteurs, des<br />

transformateurs ou des expéditeurs<br />

de produits bio.<br />

L’espace bio sera également un<br />

point de rendez-vous autour de la bio<br />

en restauration collective, compte<br />

tenu des demandes et des besoins<br />

des collectivités, des gérants des<br />

restaurants collectifs et des entreprises<br />

les approvisionnant.<br />

Le pôle bio proposera des conférences<br />

sur les thèmes suivants :<br />

• les alternatives de l’agriculture<br />

biologique pour une diminution des<br />

produits phytosanitaires ett des ateliers<br />

de parcours à la conversion et<br />

par filières (grandes cultures, fruits<br />

et légumes, élevage viande et lait,<br />

viticulture).<br />

• La bio en restauration collective.<br />

Contact : Orgagri<br />

Tél. 05 53 77 83 55 - www.orgagri.org<br />

Infos pratiques


Agenda<br />

Janvier<br />

• 12/01 en salle et le 8/07 sur le terrain : Faire<br />

du maraîchage en <strong>Bio</strong> - Maison de la Promotion<br />

Sociale à Artigues-Prés-Bordeaux (33)<br />

• 14 et 21/01 : Comment élaborer sa conversion<br />

en maraîchage biologique ? – Domaine<br />

de Lalande à Sainte-Livrade (47)<br />

• 18/01 : + autres dates à venir : Produire<br />

en ovin lait bio (64)<br />

•18, 19/01 et 1/02 : Maîtriser la commercialisation<br />

de ses céréales et utiliser les marchés<br />

à terme pour sécuriser son revenu - Maison<br />

de la Promotion Sociale à Artigues-Prés-<br />

Bordeaux (33)<br />

• 19/01 : L’agriculture bio, qu’est-ce que<br />

c’est en production de lait bio ? – (64)<br />

• 26/01 : Adapter son exploitation aux<br />

incidences de la PAC 2010 – Mairie à Port<br />

Sainte-Marie (47)<br />

• 26/01 : Découverte de l’agriculture biologique<br />

à Ribérac (24)<br />

• 27 et 28/01 : Initiation aux techniques bio<br />

en prunier d’Ente – CIREA à Frégimont (47)<br />

• 28/01 : Mettre en place une ration d’hiver<br />

adaptée en élevage laitier bovin en agriculture<br />

biologique à Monbazillac (24)<br />

Contacts<br />

• Dordogne<br />

Jacques Tournade<br />

Tél : 05.53.63.56.50<br />

Fax : 05 53 63 56 55<br />

jacques.tournade@dordogne.chambagri.fr<br />

• Gironde<br />

Philippe Mouquot<br />

Etienne Laveau<br />

Tél : 05 56 79 64 13<br />

Fax : 05 56 79 64 24<br />

p.mouquot@gironde.chambagri.fr<br />

e.laveau@gironde.chambagri.fr<br />

Février<br />

<strong>Chambre</strong> régionale d’agriculture d’<strong>Aquitaine</strong><br />

Cité mondiale - 6, parvis des Chartrons 33075 Bordeaux cedex<br />

Tél. : 05 56 01 33 33 • Fax : 05 57 85 40 40<br />

E-mail : accueil@aquitaine.chambagri.fr • Site : www.aquitainagri.org<br />

• 4/02 : Obtenir le label AB (64)<br />

• 4/02 : Envisager une conversion en agrobiologie<br />

(40)<br />

• 9/02 : Initiation aux techniques bio en<br />

Viticulture – Domaine de Lalande à Sainte-<br />

Livrade (47)<br />

• 9 et 16/02 : Convertir son vignoble à l’agriculture<br />

biologique à Monbazillac (24)<br />

• 9/02 et une journée fin mars à fixer :<br />

Produire des Grandes cultures en <strong>Bio</strong> - Maison<br />

de la Promotion Sociale à Artigues-Prés-<br />

Bordeaux (33)<br />

• 10 et 18/02 : Convertir et Conduire son<br />

vignoble en Agriculture biologique - Maison<br />

de la Promotion Sociale à Artigues-Prés-<br />

Bordeaux (33)<br />

• 12/02 : Savoir innover dans son système<br />

de Grandes Cultures - Maison de la Promotion<br />

Sociale à Artigues-Prés-Bordeaux (33)<br />

• 16/02 : Initiation aux techniques bio en<br />

arboriculture : Zoom sur le pommier bio<br />

- CIREA à Frégimont (47)<br />

• 16 et 17/02 : Conversion de sa noyeraie en<br />

agriculture biologique à Montignac (24)<br />

• 18/02 : Initiation aux techniques bio en<br />

grandes cultures - Domaine de Lalande à<br />

Sainte-Livrade (47)<br />

• 19/02 : Résultats technico-économiques<br />

lait <strong>Bio</strong> – (64)<br />

Correspondants bio<br />

des <strong>Chambre</strong>s d’agriculture <strong>Aquitaine</strong><br />

agritaine<br />

<strong>Bio</strong><br />

• Landes<br />

Florence Garez<br />

Pierre Jouglain<br />

Tél : 05 58 85 45 40<br />

Fax : 05 58 85 45 21<br />

florence.garez@landes.chambagri.<br />

pierre.jouglain@landes.chambagri.fr<br />

• Lot-et-Garonne<br />

Séverine Chastaing<br />

Tél : 05 53 77 83 12<br />

Fax : 05 53 68 04 70<br />

severine.chastaing@lot-et-garonne.cham<br />

bagri.fr<br />

Directeur de la publication : Dominique Graciet<br />

• Coordination et rédaction : Séverine Chastaing,<br />

Catherine Gonnot et Philippe Lansade<br />

• Conception PAO : Patricia Mouret, <strong>Chambre</strong><br />

régionale d’agriculture d’<strong>Aquitaine</strong><br />

Imprimé selon les recommandations ADEME<br />

Dépôt légal Février 2010 - N°ISSN 1966-5172<br />

Mars<br />

Cofinancé par l’Union Europènne<br />

sur le FEADER<br />

• 3 et 4/03 : Défense des cultures : Utiliser les<br />

préparations à base de plantes – <strong>Chambre</strong><br />

d’Agriculture à Agen (47)<br />

• 9, 10 et 16/03 : Conversion à l’Agriculture<br />

<strong>Bio</strong>logique - Domaine de Lalande à Sainte-<br />

Livrade (47)<br />

• 12 et 19/03 : Réfléchir à la production de<br />

lait de vaches « BIO » – Domaine de Lalande<br />

à Sainte-Livrade (47)<br />

• 15/03 : Conduite des cultures en agriculture<br />

bio – (64)<br />

• 25/03 : Produire du porc biologique – (64)<br />

• Fin mars (date à préciser) : Journée portes<br />

ouvertes couverts végétaux en grandes<br />

cultures à Coudures (40)<br />

Juillet<br />

• Date à fixer en juillet : Séchage en grange<br />

et Gestion des pâtures pour limiter le parasitisme<br />

(64)<br />

pour en savoir plus,<br />

contacter les correspondants bio<br />

des chambres départementales<br />

(cades ci-dessous)<br />

• Pyrénées-Atlantiques<br />

Ludivine Mignot<br />

Mariane Delugeau<br />

Tél/Fax : 05 59 37 20 62<br />

l.mignot@pa.chambagri.fr<br />

m.delugeau@pa.chambagri.fr<br />

• <strong>Aquitaine</strong><br />

Philippe Lansade<br />

Catherine Gonnot<br />

Tél : 05 56 01 33 39 / 33 29<br />

Fax : 05 57 85 40 40<br />

p.lansade@aquitaine.chambagri.fr<br />

c.gonnot@aquitaine.chambagri.fr<br />

• ARBIO<br />

Jérôme Cinel<br />

Tél : 05 56 79 28 52<br />

Fax : 05 56 79 33 18<br />

arbio@wanadoo.fr<br />

CHAMBRE<br />

D'AGRICULTURE<br />

AQUITAINE

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