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Horticulture - Pépinières - Les chambres d'agriculture en Limousin

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gggggggggggggggBio-contrôle : il faudra de moins <strong>en</strong> moins compter sur l’activité des auxiliaires indigènes avec l’arrivée del’automne <strong>en</strong> cultures extérieures, et <strong>en</strong> cultures sous abris peu ou pas chauffées :- prédateurs polyphages : coccinelles, syrphes, cécidomyies, chrysopes,- parasitoïdes spécialisés : Aphidius sp, Aphelinus, praon...AleurodesObservations - dégâts - évaluation des risques :Nous sommes toujours <strong>en</strong> conditions favorables pour leur développem<strong>en</strong>t surtout sous abris. Des observationsont été faites <strong>en</strong> particulier sur :- Poinsettia : les cultures de fin d'année ont démarré depuis fin juillet-début août. En principe les jeunesplants sont sains mais il faut <strong>en</strong>core le vérifier par l’installation de panneaux jaunes pour piéger lesadultes issus d'une population d'œufs, larves sur les premières feuilles et l’exam<strong>en</strong> régulier du feuillage.C'est Bemisia tabaci qui est à craindre ! En effet depuis quelques années, ce n’est plus que cette espèceque l’on observe sur ces cultures. Pour l’instant aucune attaque importante n’est à signaler.- Sauge : toutes les espèces sont s<strong>en</strong>sibles et peuv<strong>en</strong>t héberger Trialeurodes vaporariorum mais aussiBemisia tabaci.- Chou d’ornem<strong>en</strong>t : l’aleurode du chou Aleyrodes proletella peut se développer avec un risque plusimportant sous abris c’est une espèce spécifique du chou mais elle peut trouver refuge sur desbrassicacées adv<strong>en</strong>tices.Détail adulte, larve,puparium Bemisia tabaci(Source : GIE FPSO)Détail adultesAleyrodes proletella(Source : http://www.<strong>en</strong>tomart.be)Adulte , œufs et larves deAleyrodes proletella,(Source : GIE FPSO)Bio-contrôle :- acari<strong>en</strong> prédateur d’œufs et de larves : Amblyseius swirskii ,- parasitoides : Encarsia formosa, Eretmocerus eremicus (contrôle de Trialeurodes), Eretmocerusmundus (contrôle de Bemisia),- champignons <strong>en</strong>tomopathogènes (HR >70%) : Paecilomyces fumosoroseum, Lecanicillium muscarium.Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest <strong>Horticulture</strong> - Pépinières N°9 – 29 septembre 2011 3


gggggggggggggggCh<strong>en</strong>illes (Lépidoptères)La fin de l’été approche et les effectifs augm<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t avec le nombre de générations qui se succèd<strong>en</strong>t, quidép<strong>en</strong>d des espèces. Nous avons fait des observations <strong>en</strong> particulier sur :- Chrysanthème : morsures et petites ch<strong>en</strong>illes régulièrem<strong>en</strong>t observées de deux espèces Autographagamma (noctuelle gamma) et Chrysodeixis chalcites (noctuelle de l'artichaut) qui sont très polyphages.<strong>Les</strong> dessins sur les ailes des adultes permett<strong>en</strong>t de les différ<strong>en</strong>cier. Des pièges à phéromones permett<strong>en</strong>td’évaluer les populations d’adultes.- Cyclam<strong>en</strong> : le risque de morsures du feuillage par des noctuelles défoliatrices est toujours d’actualitémais ce sont deux espèces principales qui sont préoccupantes. De fortes attaques de Duponchelia foevalis sont à signaler sur plusieurs <strong>en</strong>treprises avec des<strong>en</strong>toilem<strong>en</strong>ts caractéristiques observés au niveau du bulbe du cyclam<strong>en</strong>. <strong>Les</strong> populations initiales se sontsans doute développées sur des cultures de printemps : impati<strong>en</strong>s de Nouvelle Guinée et/ou begoniaqui sont égalem<strong>en</strong>t connus comme des plantes hôtes très attractives où les dégâts peuv<strong>en</strong>t être insidieux.Un piégeage phéromonal est fortem<strong>en</strong>t conseillé pour faire le diagnostic de la prés<strong>en</strong>ce d’adultes etévaluer le risque. Il faut soigneusem<strong>en</strong>t examiner le cœur de vos plantes : amas soyeux parfois discretssous le bulbe avec prés<strong>en</strong>ce de déjections et <strong>en</strong> cherchant bi<strong>en</strong> observation des ch<strong>en</strong>illes et des "coconsde terre". Plusieurs générations se sont succédées depuis ce printemps et les dégâts seront à leurmaximum <strong>en</strong> septembre-octobre sur les sites touchés <strong>en</strong> début de campagne. Rappelons que cettech<strong>en</strong>ille est polyphage, qu’elle affectionne les <strong>en</strong>droits humides et les végétations d<strong>en</strong>ses et que sondéveloppem<strong>en</strong>t est préoccupant sous serre depuis quelques années. Certains sites sont très touchés par des attaques d’ Helicoverpa armigera : les ch<strong>en</strong>illes sont friandes depoll<strong>en</strong> et trou<strong>en</strong>t les boutons du cœur, les fleurs qui s'épanouiss<strong>en</strong>t ont un cœur vide et fan<strong>en</strong>t rapidem<strong>en</strong>tcar la corolle a été sapée à sa base.- Agrumes : une forte attaque de mineuses a été observée sur un site sous abris : galeries sinueuses facesupérieures (0,5 cm de large au maximum), larves visibles par transpar<strong>en</strong>ce. L'id<strong>en</strong>tification serait àm<strong>en</strong>er pour confirmer le diagnostic probable de Phillocnistis citrella : originaire d'Asie du Sud Est,largem<strong>en</strong>t disséminé aujourd'hui : Floride, Amérique C<strong>en</strong>trale, Portugal, Espagne, France (Corse, 1994),Italie, Maghreb, Turquie, Israël, Corse. Il s’agit d’un micro-lépidoptère (Gracillaridae), de 6 mmd’<strong>en</strong>vergure, appar<strong>en</strong>té au groupe des teignes ; les ailes antérieures sont blanches avec des écaillesarg<strong>en</strong>tées, de petites taches noirâtres et une grosse tache noire à leur extrémité ; le corps et les ailespostérieures avec longue frange marginale sont blancs. Au repos, l’adulte replie ses ailes et est difficile àrepérer. <strong>Les</strong> ch<strong>en</strong>illes for<strong>en</strong>t des galeries sous l’épiderme des feuilles. En regardant la face inférieure desfeuilles, il est possible de voir des larves jaune-verdâtre de 3 mm de long maximum. Au terme de leurdéveloppem<strong>en</strong>t, les ch<strong>en</strong>illes vont se nymphoser au bord du limbe qu’elles <strong>en</strong>roul<strong>en</strong>t pour former uneloge. <strong>Les</strong> œufs sont pondus isolém<strong>en</strong>t face inférieure des feuilles (éclosion sous 2-10 jours). <strong>Les</strong> 4 stadeslarvaires se développ<strong>en</strong>t sur 5 à 20 jours <strong>en</strong> creusant des galeries (1 à 2-3 mines/feuilles qui occup<strong>en</strong>tjusqu’à la moitié de la surface foliaire). La nymphose se déroule au bord du limbe sous un <strong>en</strong>roulem<strong>en</strong>tfoliaire. Durée totale du cycle varie de 13 à 52 jours.Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest <strong>Horticulture</strong> - Pépinières N°9 – 29 septembre 2011 4


gggggggggggggggChrysodeixis chalcites larve et adulte(Source : http://www.forestryimages.org)(Source : http://www.invasive.org)Helicoverpa armigera larve et adulte(Source : http://images.sci<strong>en</strong>cedaily.com)(Source : http://www.lepinet.fr)Dégâts sur bouton de cyclam<strong>en</strong> d’Helicoverpa armigera(Source : GIE FPSO)Dégâts sur fleur de cyclam<strong>en</strong> d’Helicoverpa armigera(Source : GIE FPSO)Ch<strong>en</strong>ille et dégâts de Duponchelia sur cyclam<strong>en</strong>(Source : GIE FPSO)Mâles de Duponchelia <strong>en</strong>glués dans piège phéromonal(Source : GIE FPSO)Adulte de Phillocnistis citrella(Source : http://cisr.ucr.edu)Galeries et larves de Phillocnistis citrella(Source : http://blog.sci<strong>en</strong>c<strong>en</strong>et.cn)Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest <strong>Horticulture</strong> - Pépinières N°9 – 29 septembre 2011 5


gggggggggggggggBio-contrôle :- bactéries <strong>en</strong>tomopathogènes : Bacillus thuringi<strong>en</strong>sis Var kurtaki ou azawaï,- parasitoïdes : Trichogramma sp.Tétranyques tisserands (Acari<strong>en</strong>s)Observations - dégâts - évaluation des risques :<strong>Les</strong> temps chauds et secs sont très favorables à Tetranychus urticae surtout sous abris et dans les cultures àfaible besoin <strong>en</strong> eau. La pression devrait diminuer avec la baisse des températures nocturnes.Des observations ont été m<strong>en</strong>ées <strong>en</strong> particulier sur :- Chrysanthème : de faibles à fortes populations sont observées, les attaques sont surtout localisées surles feuilles basales mais peuv<strong>en</strong>t gagner les extrémités. Ce sont les cultures sous abris qui sont les pluss<strong>en</strong>sibles et surtout les variétés de « grosses fleurs ». Il existe de fortes s<strong>en</strong>sibilités variétales. Par tempschaud et sec le développem<strong>en</strong>t est très rapide ! Le risque est alors important au niveau des boutons etsurtout lors de la r<strong>en</strong>trée sous abris à haute d<strong>en</strong>sité début octobre des cultures m<strong>en</strong>ées jusqu’alors àl’extérieur.- Cyclam<strong>en</strong> : une attaque remarquable a été observée sur un site avec des dégâts caractéristiques :gaufrage, aspects rosés <strong>en</strong> creux face inférieure avec prés<strong>en</strong>ce de fils soyeux, œufs et formes mobiles.Cela confirme le caractère polyphage du ravageur et le risque sous abris.Bio-contrôle :- acari<strong>en</strong> prédateur de nettoyage (foyers) : Phytoseiulus persimilis- acari<strong>en</strong> prédateur de protection : Neoseiulus californicus, Amblyseius andersonii- diptère prédateur de nettoyage : Feltiella acarisuga- coccinelle prédatrice : Stethorus punctillumTarsonèmes et phytoptes (Acari<strong>en</strong>s)Observations - dégâts-évaluation des risques : les baisses des températures nocturnes, l’allongem<strong>en</strong>t desnuits augm<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t le risque de développem<strong>en</strong>t du tarsonème. Cet acari<strong>en</strong> microscopique préfère des conditionsdouces et humides contrairem<strong>en</strong>t aux tétranyques tisserands.Nous avons fait des observations notamm<strong>en</strong>t sur :- Yocroma : plante, proche du Datura, très s<strong>en</strong>sible au développem<strong>en</strong>t du tarsonème dePolyphagotarsonemus latus. Le dégâts sont ypiques : filiformisme des jeunes feuilles, épaississem<strong>en</strong>t etformations liégeuses au niveau des pousses, tiges, blocage de croissance.Polyphagotarsonemus latus. sur Yocroma (Source : GIE FPSO)Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest <strong>Horticulture</strong> - Pépinières N°9 – 29 septembre 2011 6


gggggggggggggggThripsObservations - dégâts - évaluation des risques : les populations de Frankliniella occid<strong>en</strong>talis ont été trèsimportantes <strong>en</strong>core <strong>en</strong> août avec des vols v<strong>en</strong>ant de l’extérieur et r<strong>en</strong>trant dans les abris.- Chrysanthème : sous abris des populations résiduelles peuv<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core provoquer des déformations defeuilles. Une forte prés<strong>en</strong>ce de l'anthocoride Orius (adultes et larves) est observée sur certains sites aussibi<strong>en</strong> sous abris qu’à l’extérieur. En principe le risque de développem<strong>en</strong>t sur feuillage devi<strong>en</strong>t faible surseptembre (nuits fraiches).- Cyclam<strong>en</strong> : le risque augm<strong>en</strong>te avec la mise à fleurs des séries prévues pour septembre-octobre (thripspolliniphages). Des dégâts ont été observés sur les premières fleurs : déformations, striures arg<strong>en</strong>tées.On a observé (rarem<strong>en</strong>t) la prés<strong>en</strong>ce de larves sous les feuilles. La vigilance est de mise et si les sériessont loin de la v<strong>en</strong>te un effleurage soigné et régulier est conseillé. <strong>Les</strong> conditions climatiques sont moinsfavorables mais l’attractivité est plus grande (plus de fleurs). Il faut évaluer les risques et les populationsde larves et d’adultes <strong>en</strong> observant les fleurs (éclater les coeurs, ouvrir les loges polliniques) et <strong>en</strong>relevant les panneaux <strong>en</strong>glués. Il faut toujours veiller à rapprocher les comptages des observations surles plantes ! Le risque de transmission virale est important et des observations de symptômes del’Impati<strong>en</strong>s Necrotic Spotted Virus (INSV) ont été faites (quelques plantes <strong>en</strong> général de ci, de là dansune parcelle) qu’il faut rapidem<strong>en</strong>t éliminer ! (organismes visés par la directive 2000/29/CE <strong>en</strong> tantqu’organismes nuisibles).- Œillet de chine hybrides : une forte attaque sur une culture <strong>en</strong> place depuis un mois a été observéeavec de sérieuses déformations des jeunes pousses.- Pétunia, verveines : les pieds-mères sont s<strong>en</strong>sibles et des dégâts typiques sur ces espèces ont étéobservés : larves et cellules vidées faces supérieures et inférieures et prés<strong>en</strong>ce de petites déjectionsnoires !Dégâts de thrips sur fleur de cyclam<strong>en</strong>(Source : GIE FPSO)Symptômes INSV sur cyclam<strong>en</strong>(Source : GIE FPSO)Dégâts de thrips sur feuilles de chrysanthèmes(Source : GIE FPSO)Dégâts de thrips sur pousses, feuille d’œillet de chine(Source : GIE FPSO)Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest <strong>Horticulture</strong> - Pépinières N°9 – 29 septembre 2011 7


gggggggggggggggBio-contrôle :- acari<strong>en</strong> prédateur : Neoseiulus cucumeris, Amblyseius swirskii- punaise prédatrice : Orius sp.CicadellesObservations - dégâts - évaluation des risques : de fortes à très fortes populations ont été observées <strong>en</strong>août avec des dégâts plus ou moins importants suivant les cultures et suivant les espèces prés<strong>en</strong>tes : certainesespèces font des piqûres superficielles et vid<strong>en</strong>t les cellules, d’autres font des piqûres profondes et provoqu<strong>en</strong>tpar l’injection de salive toxique des déformations. Des collectes ont été régulièrem<strong>en</strong>t effectuées et lesid<strong>en</strong>tifications se poursuiv<strong>en</strong>t : <strong>en</strong>tre autres Asymmetrasca (Empoasca) deced<strong>en</strong>s (verte), Zygina rhamni(blanche à ornem<strong>en</strong>tations oranges <strong>en</strong> losanges), Eupteryx zelleri (abdom<strong>en</strong> rayé).- Chrysanthème : de fortes populations ont été observées <strong>en</strong> plein air et plusieurs espèces ont étécollectées pour être id<strong>en</strong>tifiées. <strong>Les</strong> dégâts se situ<strong>en</strong>t plutôt dans le feuillage (vidage de cellules) maissont "supportables" au plan esthétique.Dégâts de cicadelle sur chrysanthèmes(Source : GIE FPSO)Bio-contrôle :- hyménoptères parasitoïdes : Anagrus atomus, Neodryinus typhlocybae (Metcalfa)Coch<strong>en</strong>illesObservations - dégâts - évaluation des risques : des attaques à signaler et des observations faites sur :- Dipladénia, Sundaville : la période estivale est très favorable au développem<strong>en</strong>t insidieux dePlanococcus citri : œufs et jeunes larves. Il faut être particulièrem<strong>en</strong>t vigilant à l’état sanitaire des piedsmères(bouturage <strong>en</strong> cours pour les mises <strong>en</strong> cultures d’automne et du printemps). Des foyers localiséssont donc souv<strong>en</strong>t observés. Une élimination des plantes les plus touchées est conseillée car la lutte estdifficile. Le ravageur peut se réfugier sous les rebords des pots et sous les plateaux de distançage oubarquettes de godets !- Heuchera, Tradescantia : ces plants font l’objet de division et de bouturage à partir de pieds-mères ; defortes attaques ont été observées de Planococcus citri. Cela confirme le caractère polyphage du ravageuret le développem<strong>en</strong>t d’une gamme de plantes hôtes de plus <strong>en</strong> plus ét<strong>en</strong>due <strong>en</strong> horticulture sous abris- M<strong>en</strong>the : une attaque spectaculaire de coch<strong>en</strong>illes de racines a été observée : Rhizoecus falcifer (àconfirmer) : pruine blanche au collet, individus blanchâtres-orangés ovales, sur les racines, protectiondans des filam<strong>en</strong>ts cireux blanchâtres.Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest <strong>Horticulture</strong> - Pépinières N°9 – 29 septembre 2011 8


gggggggggggggggColonies de coch<strong>en</strong>illes de racines sur m<strong>en</strong>the(Source : GIE FPSO)Dégâts de Planococcus citri sur dipladénia( Source : GIE FPSO)Bio-contrôle (Planococcus citri) :la pause de panneaux jaunes et de capsules de phéromone permet de détecter la reprise d’activité sexuelle à lasortie de l’hiver et de suivre les niveaux de populations.- Prédateur spécifique des coch<strong>en</strong>illes farineuses : Cryptolaemus montrouzieri (coccinelle)- Prédateur polyphage : Chrysopes- Parasitoïdes spécifiques : Leptomastix dactylopii, Leptomastidea abnormis, Coccidox<strong>en</strong>oïdes perminutusMaladiesRouilleObservations et évaluation des risques : les conditions climatiques sont favorables <strong>en</strong> cultures de plein airet sous abris mal v<strong>en</strong>tilés. Nous avons observé <strong>en</strong>tre autres des attaques sur :- Chrysanthème : le risque de développem<strong>en</strong>t de Puccinia horiana, « rouille blanche du chrysanthème »est de nouveau important passé la période de lat<strong>en</strong>ce des téleutospores <strong>en</strong> conditions sèches, lespremières taches ont été observées sur des chrysanthèmes cultivés <strong>en</strong> plein air pour les v<strong>en</strong>tes deToussaint : face supérieure taches rondes à contours définis parfois <strong>en</strong> creux, claires ; face inférieure <strong>en</strong>vis-à-vis pustules poudreuse blanchâtre parfois <strong>en</strong> relief. Le risque dép<strong>en</strong>d des conditionsmétéorologiques et est à évaluer <strong>en</strong> fonction des régions voire localem<strong>en</strong>t (nature du sol, cuvette <strong>en</strong> basfond, proximité cours d’eau et prés<strong>en</strong>ce de brume le matin...). De fortes s<strong>en</strong>sibilités variétales exist<strong>en</strong>taussi. Le risque de dissémination à partir des taches (basidiospores) peut être très fort et la maladies’ét<strong>en</strong>dre rapidem<strong>en</strong>t : évolution interne discrète et explosion à l’automne avec des fructificationsappar<strong>en</strong>tes. Le champignon est un organisme visé par la directive 2000/29/CE <strong>en</strong> tant qu’organismesnuisibles)- Géranium zonal : Puccinia pelargonii zonalis a été diagnostiqué sur des plantes âgées stockées duprintemps dernier. Rappelons que le champignon n’attaque que Pelargonium x hortorum : taches clairesarrondies à bords définis face supérieure, et amas poudreux brun-noir disposés <strong>en</strong> stries conc<strong>en</strong>triquesface inférieure. Le bouturage des plantes conservées de la saison dernière augm<strong>en</strong>te le risque demaint<strong>en</strong>ir et développer la maladie au printemps prochain.Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest <strong>Horticulture</strong> - Pépinières N°9 – 29 septembre 2011 9


gggggggggggggggPuccinia pelargonii zonalis face inférieure(Source : GIE FPSO)Puccinia pelargonii zonalis face supérieure(Source : GIE FPSO)Puccinia horiana sur chrysanthème face inférieure(Source : GIE FPSO)Puccinia horiana sur chrysanthème face supérieure(Source : GIE FPSO)MildiouDonnées de biologie : rappelons que le mycélium est interne et que le jaunissem<strong>en</strong>t intervi<strong>en</strong>t par plage faceinférieure et supérieure avec une évolution nécrotique parfois. Des chutes de feuilles intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t rapidem<strong>en</strong>tet la sporulation caractéristique sous les feuilles ne se produit pas toujours : dans certains cas on observe unaspect duveteux gris-marron à bords violacés ou blanchâtre suivant les espèces.Observations et évaluation des risques : les nuits plus fraiches donc plus humides sont de nouveaufavorables au développem<strong>en</strong>t de mildiou. Nous avons observé des débuts d’attaques sur :- Gazania : un contrôle difficile d'une attaque de Bremia lactucae sur des pieds-mères avec unjaunissem<strong>en</strong>t par plage des feuilles du bas et une sporulation blanche sous les feuilles parfoisremarquable mais difficile à observer ! Ce mildiou attaque les composées (« mildiou de la laitue ») et estassez rarem<strong>en</strong>t diagnostiqué <strong>en</strong> cultures ornem<strong>en</strong>tales.- Coleus : une grave attaque de Peronospora sp sur jeunes plants, variété 'Or de Pyrénées' s<strong>en</strong>sible avecun jaunissem<strong>en</strong>t (plutôt discret) et surtout une chute des feuilles. La prés<strong>en</strong>ce d'un aspect duveteux trèsléger confirme la sporulation du champignon qui se développe d'abord <strong>en</strong> interne ! <strong>Les</strong> conditionschaudes et humides des blocs de multiplication sont bi<strong>en</strong> sûr favorables ! Il faut r<strong>en</strong>forcer votre vigilancecar depuis deux ans nous faisons régulièrem<strong>en</strong>t des diagnostics de mildious sur coleus.Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest <strong>Horticulture</strong> - Pépinières N°9 – 29 septembre 2011 10


gggggggggggggggBremia lactucae sur gazania face supérieure(Source : GIE FPSO)Bremia lactucae sur gazania face inférieure(Source : GIE FPSO)Peronospora sp sur coleus face supérieure(Source : GIE FPSO)Peronospora sp sur coleus face inférieure(Source : GIE FPSO)BotrytisObservations et évaluation des risques : les températures nocturnes sont fraiches, les nuits allong<strong>en</strong>t, lescultures s<strong>en</strong>sibles au Botrytis sont à surveiller, surtout dans les abris mal v<strong>en</strong>tilés.- cyclam<strong>en</strong> : nous avons observé les premières attaques de ce champignon dit « de faiblesse ». Il attaqued’abord les feuilles âgées, et d’autant plus qu’elles ont jauni, puis le champignon se développe dans la zonehumide et d<strong>en</strong>se du cœur et plus gravem<strong>en</strong>t atteint les boutons, et les jeunes feuilles.PhytophthoraDiffér<strong>en</strong>tes espèces de Phytophthora peuv<strong>en</strong>t toucher les cultures.Observations : Des pertes ont été observées sur :- Chrysanthèmes : des pertes survi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de manière localisée et suivant les variétés. Le champignon sedéveloppe au niveau racinaire, souv<strong>en</strong>t suite à des conduites inadaptées et le plus fréquemm<strong>en</strong>t à unexcès d’eau. La plante flétrit et parfois un rougissem<strong>en</strong>t des feuilles du bas signale des conditionsd’asphyxie.- P<strong>en</strong>sées : les pertes sont fréqu<strong>en</strong>tes sur les premières séries rempotées <strong>en</strong> périodes chaudes. Le risquedép<strong>en</strong>d des conditions de culture et de la météorologie. <strong>Les</strong> attaques provoqu<strong>en</strong>t un jaunissem<strong>en</strong>t rapideaccompagné d’un flétrissem<strong>en</strong>t irrémédiable. Le collet noircit.Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest <strong>Horticulture</strong> - Pépinières N°9 – 29 septembre 2011 11


gggggggggggggggEvaluation des risques :Rappelons que ce sont des champignons qui se développ<strong>en</strong>t à températures élevées et sur des plantes ayantpeut-être affaiblies par des à-coups d’arrosage ou des stress hydriques répétés. <strong>Les</strong> vaisseaux conducteursétant obstrués par le champignon, c’est <strong>en</strong> période très chaude, lorsque les plantes ont soif, que les symptômesde flétrissem<strong>en</strong>t soudain apparaiss<strong>en</strong>t. Le champignon se développe surtout dans la zone du collet et gag<strong>en</strong>tles racines qui bruniss<strong>en</strong>t.FusarioseEvaluation des risques –symptômes données de biologie : le risque concerne surtout la culture decyclam<strong>en</strong> avec le développem<strong>en</strong>t possible de Fusarium oxysporum f. sp. cyclaminis. <strong>Les</strong> symptômes sont unjaunissem<strong>en</strong>t de quelques feuilles puis un flétrissem<strong>en</strong>t rapide de la plante par temps chaud. Le champignon sedéveloppe dans les vaisseaux conducteurs qu’il obstrue et la vitesse de développem<strong>en</strong>t dép<strong>en</strong>d de l’inoculuminitial, des conditions de cultures (à coups d’arrosage, stress répétés, excès ou déséquilibre de fertilisation). Lebulbe reste dur mais prés<strong>en</strong>te <strong>en</strong> coupe des brunissem<strong>en</strong>ts caractéristiques. <strong>Les</strong> voies d’<strong>en</strong>trée du champignondans le bulbe sont aussi des blessures provoquées par des morsures (sciaridés, mais aussi Duponchelia pourles <strong>en</strong>treprises touchées).Le champignon se conserve relativem<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> dans le sol (un an parfois plus !) et sur beaucoup d´autressupports comme les pots, les tablettes, les systèmes d´irrigation, les tuyauteries, les bacs de solution nutritive,les déchets de culture. Il peut survivre à grande profondeur (100 à 150 cm) et résiste aussi bi<strong>en</strong> à ladessiccation qu´à une saturation <strong>en</strong> eau du sol. <strong>Les</strong> conidies qui résist<strong>en</strong>t à la dessiccation (chlamydospores)peuv<strong>en</strong>t être disséminées dans l´air ambiant, les poussières. Elles peuv<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t survivre près d´un andans l´eau et les solutions nutritives. L’élimination rapide et régulière des plantes atteintes reste la solution àadopter <strong>en</strong> priorité.Remarque : les <strong>en</strong>treprises touchées par Duponchelia ont des pertes consécutives à la fusariose plusimportantes. <strong>Les</strong> attaques par fusariose sont assez faibles dans l’<strong>en</strong>semble et dép<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t aussi de l’origine desjeunes plants.Jaunissem<strong>en</strong>t-flétrissem<strong>en</strong>t (F.o cyclaminis)(Source GIE FPSO)Coupe d’un bulbe atteint de F.o cyclaminis(Source : http://www.cyclam<strong>en</strong>.com)BactérioseEvaluation des risques et symptômes : le risque concerne surtout la culture de cyclam<strong>en</strong> avec ledéveloppem<strong>en</strong>t possible de Erwinia carotovora. <strong>Les</strong> symptômes au niveau des parties ari<strong>en</strong>nes sontcomparables à ceux de la fusariose, mais le bulbe pourrit rapidem<strong>en</strong>t : pourriture molle, humide etBulletin de santé du végétal Sud-Ouest <strong>Horticulture</strong> - Pépinières N°9 – 29 septembre 2011 12


gggggggggggggggnauséabonde sont caractéristiques. La bactérie <strong>en</strong>vahit la totalité du bulbe qui devi<strong>en</strong>t crémeux ; il reste <strong>en</strong>terre quand on tire le feuillage. Le risque de transmission est là aussi important par le sol, l’eau qui peut circulerde plante à plante et les conseils rest<strong>en</strong>t id<strong>en</strong>tiques : élimination rapide et régulière des plantes malades.Observations : quelques <strong>en</strong>treprises touchées cette année sont à signaler.Récapitulatif de l’évaluation du risque depuis le dernier BSVRavageurs Abris Hors-sol Pleine terreacari<strong>en</strong>saleurodescicadellesch<strong>en</strong>illes =clythrecoch<strong>en</strong>illes = coléoptère xylophageotiorrhynquesadultes larves pucerons = = psylles thripsmineuse du marronnierMaladies Abris Hors sol Pleine Terrecloque du pêchercriblure bactéri<strong>en</strong>nefusariosemildiouoïdium =phytophthotarouille =taches foliaires =tavelureBox blightLég<strong>en</strong>de :Pas observéIndicateur d’évolution du risquePas de pressionPression faible augm<strong>en</strong>tation du risque Pression moy<strong>en</strong>ne diminution du risque Pression forte risque id<strong>en</strong>tique =Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest <strong>Horticulture</strong> - Pépinières N°9 – 29 septembre 2011 13


gggggggggggggggRemarques générales :Sur les ag<strong>en</strong>ts de bio-contrôle soumis à l’homologation des produits phytopharmaceutiques, il fautvérifier les usages homologués sur e-phy : http://e-phy.agriculture.gouv.fr/Sur les organismes nuisibles réglem<strong>en</strong>tés voir notamm<strong>en</strong>t le guide des organismes nuisibles édité parl’astredhor : http:// www.astredhor.fr/data/info/65827-Guide PPE.pdf" Action pilote par le ministère chargé de l'agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par lescrédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financem<strong>en</strong>t du plan Ecophyto 2018 ".Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une t<strong>en</strong>dance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut êtretransposée telle quelle à la parcelle. La Chambre régionale <strong>d'agriculture</strong> d'Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prisespar les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à pr<strong>en</strong>dre ces décisions sur la base des observations qu'ils auront réalisées surleurs parcelles et/ou <strong>en</strong> s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire).Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest <strong>Horticulture</strong> - Pépinières N°9 – 29 septembre 2011 14

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