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La Ruée<br />
vers l’or<br />
du Klondike<br />
À l’été 1897, deux navires à vapeur au<br />
long cours ont accosté sur la côte ouest<br />
des États-Unis. De ces deux navires descendirent<br />
des hommes et des femmes<br />
débraillés mais transportant des sacs<br />
remplis d’or.<br />
Les mineurs racontèrent aux journalistes<br />
qu’ils avaient ramassé cet or dans de petits<br />
ruisseaux s’écoulant jusqu’à la rivière<br />
Klondike. Selon eux, il suffisait de se pencher<br />
pour cueillir les pépites d’or gisant<br />
sur le sol. L’un d’entre eux affirma même<br />
avoir récolté sans effort pour 25 000 $<br />
d’or en une seule journée.<br />
La Ruée vers l’or du Klondike de 1897-<br />
1898 qui s’ensuivit fut la plus importante<br />
ruée vers l’or de toute l’histoire et fut décrite<br />
comme « la dernière grande aventure<br />
».<br />
La découverte<br />
En août 1896, l’Amérindien Skookum<br />
Jim Mason, à la tête d’une petite expédition,<br />
descendit le Yukon vers le nord, à<br />
la recherche de George et Kate Carmack.<br />
Il était accompagné de son cousin Dawson<br />
Charlie et de son neveu Patsy. Après<br />
avoir retrouvé la sœur et le beau-frère de<br />
Skookum Jim, l’équipe rencontra, à l’embouchure<br />
du Klondike, un chercheur d’or<br />
originaire de Nouvelle-Écosse, Robert<br />
Henderson. Il indiqua à George Carmack<br />
l’endroit où il prospectait, sur l’Indian River,<br />
au sud du Klondike.<br />
Le 16 août 1896, l'expédition découvrit de<br />
nombreuses traces d’or dans le ruisseau<br />
Bonanza. On ne sait pas exactement qui<br />
fut le véritable auteur de la découverte :<br />
certains avancent qu'il s'agirait de Kate<br />
Carmack, alors que d'autres prétendent<br />
que c'est Skookum Jim. On attribue<br />
officiellement la découverte à George<br />
Carmack, puisque la déclaration est à<br />
son nom. D'ailleurs, au sein du groupe,<br />
un consensus s'était dégagé pour que<br />
George Carmack soit responsable de la<br />
déclaration, les mineurs reconnaissant<br />
difficilement les découvertes faites par<br />
les Indiens, en raison du racisme de<br />
l'époque.<br />
Le début<br />
de la ruée<br />
La nouvelle se répandit rapidement dans<br />
les camps de mineurs le long de la vallée<br />
du Yukon. Les ruisseaux de Bonanza, Eldorado<br />
et Hunker furent pris d'assaut par<br />
des mineurs qui, jusque-là, prospectaient<br />
dans les ruisseaux et sur les bancs de sable<br />
de la rivière Fortymile et de la rivière<br />
Stewart.<br />
Près d’un an plus tard, la nouvelle atteignit<br />
les Etats-Unis, avec le retour des<br />
premiers prospecteurs chanceux à San<br />
Francisco le 15 juillet 1897 et à Seattle<br />
le 17. Le Post-Intelligencer de Seattle<br />
alla jusqu'à évoquer dans ses colonnes la<br />
présence d'« une tonne d'or ». Certains<br />
disent que ce titre est à l’origine de la<br />
folie qui s’est emparée de plus de cent<br />
mille personnes qui abandonnèrent tout :<br />
travail, famille pour embarquer vers un<br />
pays dont ils ignoraient tout : l’Alaska.<br />
La plus grande ruée vers l’or commençait.<br />
L'accès au<br />
Klondike<br />
La plupart des prospecteurs débarquaient<br />
alors à Skagway, en Alaska, ou dans la<br />
ville voisine de Dyea, à l'embouchure<br />
du canal Lynn. De là, ils empruntaient la<br />
piste conduisant au col Chilkoot, ou bien<br />
gravissaient le col White pour accéder au<br />
Territoire du Yukon et se diriger ensuite<br />
vers le lac Lindeman ou le lac Bennett, à<br />
la source du fleuve Yukon.<br />
Seuls ces deux chemins menaient à<br />
Dawson. Une carte géographique de<br />
l'époque indiquait au voyageur hésitant :<br />
" Quel que soit le chemin que vous allez<br />
emprunter, vous regretterez de ne pas<br />
avoir choisi l'autre ! "<br />
Les pentes du col Chilkoot étaient escarpées<br />
et l'ascension dangereuse. La<br />
pente était trop importante pour que des<br />
animaux puissent franchir le col. Les mineurs<br />
devaient donc porter eux-mêmes<br />
leurs vivres et leur équipement jusqu'au<br />
sommet. Près de 1 500 marches furent<br />
creusées dans la glace pour faciliter l'ascension.<br />
Le col White, pourtant moins élevé que<br />
celui du Chilkoot, présentait des conditions<br />
encore pires. Surnommé « la piste<br />
du cheval mort » (en anglais : Dead Horse<br />
Trail ), 3 000 chevaux trouvèrent effectivement<br />
la mort le long de cette route.<br />
Au sommet des deux cols, un poste de la<br />
Police montée attendait les prospecteurs<br />
et vérifiait que chacun transportait suffisamment<br />
de vivres et de matériels pour<br />
vivre pendant un an, soit environ une<br />
tonne. Le non respect de cette condition<br />
entraînait l’interdiction de pénétrer sur le<br />
sol canadien.<br />
Une fois qu’ils avaient franchi l’un de ces<br />
deux cols, les prospecteurs se rendaient<br />
à 50 km de là, au bord des lacs Linderman<br />
ou Bennet pour construire des bateaux<br />
ou des radeaux susceptibles de les<br />
emmener jusqu’à Dawson City, près des<br />
gisements d'or.<br />
La descente du fleuve Yukon, sur plus<br />
de 800 km, présentait de nouvelles<br />
difficultés. Il fallait franchir les redoutables<br />
rapides des Five Fingers ou de<br />
Whitehorse, deux passages où nombre<br />
de radeaux et leurs occupants allèrent<br />
se fracasser contre les rochers ou se<br />
noyer. Nombreux furent ceux qui firent<br />
demi-tour. Quant à ceux qui, au terme de<br />
ce long voyage, dangereux et épuisant,<br />
arrivèrent enfin dans ce village de tentes<br />
qui devint vite une ville, il était trop tard.<br />
Toutes les concessions importantes de la<br />
région avaient déjà été réservées par les<br />
premiers venus.<br />
Dès lors, il fallait survivre car le gel du<br />
fleuve empêchait le retour et nombreux<br />
sont ceux qui, ayant tout abandonné pour<br />
aller faire fortune dans cet endroit où « il<br />
suffisait de se baisser pour ramasser de<br />
l’or », sont morts de froid, de faim ou tout<br />
simplement de découragement.<br />
Quelques-uns enfin, trouvèrent dans ce<br />
Nord magique et envoûtant, quelques raisons<br />
de l’aimer et de rester. Et ceux qui<br />
peuplent aujourd’hui les petites villes que<br />
la ruée vers l’or a essaimées le long de sa<br />
route sont leurs descendants.<br />
The Klondike<br />
Gold Rush.<br />
In <strong>the</strong> summer of 1897, two steam ships<br />
dropped anchor on <strong>the</strong> west coast of<br />
<strong>the</strong> United States. From <strong>the</strong>m emerged<br />
a bedraggled group of men and women<br />
carrying sacks of gold.<br />
The miners told journalists <strong>the</strong>y'd found<br />
<strong>the</strong> gold in small creeks flowing into <strong>the</strong><br />
Klondike river. According to <strong>the</strong>m, all you<br />
had to do was bend down and scoop up<br />
<strong>the</strong> nuggets. One miner even claimed<br />
he'd effortlessly collected $25,000 worth<br />
of gold in just one day.<br />
The ensuing Klondike Gold Rush of 1897-<br />
1898 was <strong>the</strong> biggest gold rush in history<br />
and has been described as "<strong>the</strong> last great<br />
adventure".<br />
Discovery<br />
In August 1896, an Indian by <strong>the</strong> name<br />
of Skookum Jim Mason led an expedition<br />
north on <strong>the</strong> Yukon looking for his sister<br />
Kate Carmack and her husband George.<br />
The small party was comprised of Skookum,<br />
his cousin Dawson Charlie, and his<br />
nephew Patsy. After finding Skookum<br />
Jim's sister and bro<strong>the</strong>r-in-law fishing<br />
at <strong>the</strong> mouth of <strong>the</strong> Klondike River, <strong>the</strong><br />
group met Nova Scotian gold miner Robert<br />
Henderson. Henderson told George<br />
Carmack he had been prospecting on <strong>the</strong><br />
Indian River south of <strong>the</strong> Klondike.<br />
On August 16, 1896, <strong>the</strong> Skookum party<br />
discovered rich gold deposits in Bonanza<br />
Creek. It is not known who made <strong>the</strong> actual<br />
discovery. Some say it was Kate Carmack,<br />
while o<strong>the</strong>rs claim it was Skookum<br />
Jim. The discovery is officially attributed<br />
to George Carmack, as <strong>the</strong> claim was staked<br />
in his name. The group had agreed to<br />
put <strong>the</strong> claim in George Carmack's name<br />
because <strong>the</strong>y felt o<strong>the</strong>r miners would be<br />
reluctant to recognize a claim made by<br />
an Indian, given <strong>the</strong> racist attitudes of <strong>the</strong><br />
time.<br />
The Gold Rush<br />
Begins<br />
News of <strong>the</strong> discovery quickly spread to<br />
mining camps throughout <strong>the</strong> Yukon River<br />
valley.<br />
Bonanza, Eldorado and Hunker creeks<br />
were immediately staked by miners who<br />
had previously been prospecting creeks<br />
and sandbars on <strong>the</strong> Fortymile and<br />
Stewart Rivers.<br />
News reached <strong>the</strong> United States nearly<br />
a year later, when <strong>the</strong> first lucky prospectors<br />
landed in San Francisco (on July<br />
15, 1897) and in Seattle (on July 17). The<br />
Seattle Post-Intelligencer claimed in its<br />
columns that <strong>the</strong>re was a ‘ton of gold’ to<br />
be had. Some say this headline is what<br />
provoked over 100,000 people to give<br />
up everything - <strong>the</strong>ir families, <strong>the</strong>ir jobs -<br />
and set out for an unknown land called<br />
Alaska.The biggest gold rush in history<br />
had begun.<br />
Accessing<br />
<strong>the</strong> Klondike<br />
Most prospectors landed in Skagway,<br />
Alaska, or in <strong>the</strong> nearby town of Dyea,<br />
located at <strong>the</strong> head of <strong>the</strong> Lynn Canal.<br />
From <strong>the</strong>re, <strong>the</strong>y traveled <strong>the</strong> Chilkoot<br />
Trail over Chilkoot pass, or hiked White<br />
Pass into Yukon Territory and continued<br />
toward Lake Lindeman or Bennett Lake,<br />
<strong>the</strong> headwaters of <strong>the</strong> Yukon River.<br />
~ L'OR SOUS LA NEIGE - 8 - <strong>GOLD</strong> BENEATH THE <strong>SNOW</strong> ~ ~ L'OR SOUS LA NEIGE - 9 - <strong>GOLD</strong> BENEATH THE <strong>SNOW</strong> ~<br />
These were <strong>the</strong> only two ways to get to<br />
Dawson. A map from <strong>the</strong> period warned,<br />
‘Whichever trail you choose, you'll wish<br />
you'd chosen <strong>the</strong> o<strong>the</strong>r one!’.<br />
The steep grades of Chilkoot Pass made<br />
ascension difficult for human beings and<br />
impossible for pack animals. Miners thus<br />
had to carry <strong>the</strong>ir own supplies and equipment<br />
to <strong>the</strong> summit. Nearly 1,500 steps<br />
were carved into <strong>the</strong> ice to facilitate <strong>the</strong><br />
climb.<br />
Although not as high as Chilkoot Pass,<br />
White Pass presented an even greater<br />
challenge. The pass earned <strong>the</strong> nickname<br />
Dead Horse Trail after some 3,000 horses<br />
died trying to cross it.<br />
At <strong>the</strong> summit of both passes, outposts<br />
of <strong>the</strong> Mounted Police awaited prospectors,<br />
verifying that each one was transporting<br />
sufficient provisions and equipment<br />
to live for one year: approximately<br />
one ton. Any miner who did not meet this<br />
requirement was forbidden to enter Canadian<br />
territory.<br />
Once <strong>the</strong>y'd crossed one of <strong>the</strong> two passes,<br />
prospectors would travel fifty additional<br />
kilometers to Lake Lindeman or Bennett<br />
Lake. There, <strong>the</strong>y would build boats<br />
or rafts to take <strong>the</strong>m down <strong>the</strong> Yukon to<br />
Dawson City and <strong>the</strong> gold fields.<br />
Navigating 800 kilometers of <strong>the</strong> Yukon<br />
River to reach Dawson City presented<br />
new challenges. Prospectors had to<br />
cross <strong>the</strong> dangerous Five Fingers Rapids<br />
and White Horse Rapids. Numerous rafts<br />
crashed into rocks and <strong>the</strong>ir occupants<br />
drowned.<br />
Many o<strong>the</strong>rs turned back. For those who<br />
made it through <strong>the</strong> whole perilous, exhausting<br />
journey to reach <strong>the</strong> struggling<br />
boom town, it was too late: all <strong>the</strong> major<br />
mining claims had already been established<br />
by <strong>the</strong> first arrivals.<br />
Now it was a struggle for survival. The<br />
freezing river made it impossible to go<br />
back. Many of those who had left everything<br />
behind to seek <strong>the</strong>ir fortune in this<br />
place where ‘all you had to do was bend<br />
down and scoop up <strong>the</strong> gold’ froze to<br />
death, starved or simply gave up.<br />
But some of <strong>the</strong>m found, in this magical,<br />
bewitching North, reasons to love <strong>the</strong><br />
place and stay. The people now living in<br />
<strong>the</strong> small towns that sprung up during<br />
<strong>the</strong> Gold Rush are <strong>the</strong>ir descendants.