TerraModana n°89

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Pixels au pinceau Le peintre Louis Paquier expose à la Maison Cantonale en septembre. Fils conducteurs de ses œuvres : la lumière et le cinéma. Des toiles réalisées pour certaines grâce aux nouvelles technologies informatiques. Cameron Diaz, Leonardo DiCaprio, Vincent Cassel, Robert de Niro, Johnny Depp... Le peintre Louis Paquier, originaire de Fourneaux, sait choisir ses modèles. Des stars du 7 ème art qu’il croque devant sa télé. Cet amoureux du cinéma, capable de voir un film des dizaines de fois pour capter toutes les subtilités d’une scène ou d’un jeu de lumière, tombe parfois en arrêt devant une image et la reproduit sur papier à coup de crayonnés, à l’acrylique sur une toile classique ou sur son ordinateur Tablet PC. Un choix de “copiste” par défaut : par manque de temps, il est contraint de reprendre des images déjà mises en scène par d’autres. Familier de l’informatique (formé aux Beaux Arts il développe aujourd’hui des logiciels de réservation pour internet), le travail sur Tablet PC a été pour lui « une révolution ! Je dessine directement sur l’écran de mon ordinateur portable avec un stylet puis les logiciels simulent le rendu en peinture. On retrouve toute la richesse du grain, des épaisseurs, des effets de crayonnés... Le gros avantage est de pouvoir multiplier les essais, de changer les couleurs… Sur toile classique ou sur Tablet PC, les sensations sont identiques au point qu’il m’arrive d’aller me laver les mains après avoir utilisé un logiciel qui simule le fusain ! » Devant ses toiles, difficile en effet de faire une différence au premier coup d’œil entre acryliques (la grande majorité des toiles) et numériques. Cet aspect technique disparaît très vite devant la lumière et la vie qui ressortent de ses toiles. Grandes gueules du cinéma, anonymes du petit écran ou gamins du Tibet aux yeux rieurs, ses sujets débordent d’une douceur qui n’a rien de virtuelle. Jusqu’au 24 septembre à l’Espace exposition Terra Modana (Maison cantonale). Entrée libre. Louis Paquier propose une démonstration de peinture numérique le 10 septembre à 14h. « Je n’essaye pas de réaliser une photographie mais j’ai tout de même un côté naturaliste : mes toiles sont l’évocation un peu impressionniste d’une ambiance, d’une scène » explique le peintre Louis Paquier. Ci-dessus, Vincent Cassel et Barney Clark dans “Oliver Twist” de Roman Polanski. Ci-dessous, Eva Green. Tourisme et territoire Maison Cantonale, 9 place Sommeiller 73 500 Modane Tél : 04 79 05 28 58 Fax : 04 79 05 17 76 Courriel : terra.modana@wanadoo.fr Site : www.terramodana.com Terra Modana est édité par le Syndicat Intercommunal du Canton de Modane Directeur de la publication : Christian SIMON Directeur de la rédaction : Xavier LETT Rédacteur en chef : Laurent SÉVENIER Comité de rédaction : Xavier LETT, Laurent SÉVENIER, Jacques MANON, François CHEMIN, Alain PEYNICHOU, Claude VINCENDET, André PRODON, Catherine MESTRALLET, Laurence BILLARD, Nicole SELTZER, Marie-Claude COTE, Jean-Marc BUTTARD, René RATEL, Philippe DELHOMME. Secrétariat de rédaction : Patou ROBIN Publicité et distribution : SICM Impression : Hebdoprint (30) OFFICES DE TOURISME Aussois (O.T.) : 04 79 20 30 80 Aussois (Point info centre) : 04 79 20 31 50 La Norma (O.T.) : 04 79 20 31 46 Point Info Tourisme Modane : 04 79 05 26 67 Valfréjus (O.T.) : 04 79 05 33 83 MÉTÉO Savoie : 08 92 68 02 73 STATIONS ESSENCE Modane : Station essence Casino, 19 cours Aristide Briand 04 79 05 39 70 Garage Peugeot, 10 r République, 04 79 05 07 68. Le Freney : Station Service Shell Autoport Fréjus 04 79 05 29 21 Fourneaux : Intermarché, 04 79 05 22 45. SNCF RENSEIGNEMENTS Modane : 08 92 35 35 35 LA POSTE Modane : 38 av Jean Jaurès 04 79 05 01 93 Aussois : rue de l’Eglise 04 79 20 31 50 Valfréjus agence postale : 04 79 05 33 83 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 8
Marta Laurens Un pied dans la pop Interview de la jeune modanaise Marta Laurens, auteur et interprète qui vient de sortir son premier mini-album. La sortie de ce CD, c’est un soulagement, un aboutissement ou une simple étape ? Un peu tout à la fois : un aboutissement car quand on a commencé le projet, il y a un an et demi, je ne pensais pas que cela prendrait autant de temps ! Voir enfin ce mini album terminé est donc un soulagement mais d’un autre côté, cela fait un peu peur car il faut passer à la prochaine étape : les concerts. Comment avez-vous travaillé pour cet album ? En fait, quand j’ai recruté des musiciens, c’était seulement pour faire des concerts. Mais après quelques scènes à Paris, je me suis rendu compte qu’il serait bien d’avoir un support CD pour les spectateurs. Nous avons donc commencé à répéter en vue d’un enregistrement. Mes textes étaient déjà écrits et chaque musicien a apporté ses idées, sa touche, pour la musique. Au bout de quelques mois nous sommes passés en studio d’enregistrement puis il y a eu un gros travail d’arrangement avec mon ingénieur du son : on a rajouté des violons, des claviers… D’où vient l’inspiration pour les textes ? Ces chansons représentent certaines périodes de ma vie, ils marquent des expériences que j’ai vécues d’autres que l’on m’a racontées. Sur ce mini CD, le plus vieux texte “Now love’s too late” date de 2002, les plus récents ont été écrits ces dernières années. Ecrire vos propres textes vous semble essentiel ? C’est le travail que je préfère. Ecrire des chansons, chercher des rimes… c’est comme cela que j’ai commencé. De plus, lors de l’interprétation, je trouve qu’il est plus facile de faire passer des émotions sur ses propres textes, sur son propre vécu. A 15 ans, quand vous avez commencé à écrire des chansons, vous n’en parliez à personne, pourquoi ? J’étais une grande timide ! Ecrire des chansons c’est très bien mais les interpréter devant des spectateurs, c’est autre chose. Chanter en public m’a demandé un gros travail sur moimême. A 15 ans je n’avais pas cette approche, je me disais que cette envie d’écrire des textes allait passer. Mais au contraire, elle s’est développée. Quel a été le déclic ? Je n’en ai pas vraiment eu, cela s’est fait naturellement. J’ai rencontré des gens qui avaient cette même passion pour la musique, nous en avons parlé, puis nous avons joué ensemble… et finalement je me suis lancée. Quel a été votre premier public ? A Modane j’ai suivi des cours de solfège et chanté à la chorale. Puis, au lycée, j’ai interprété les refrains d’un copain rappeur pour le spectacle de fin d’année. Mes amis m’ont donc entendu avant ma famille. La musique faisait partie de votre vie de famille ? Mon grand-père maternel était chanteur et mon père également. Il chantait en Sicile et il a même assuré les premières parties de groupes qui avaient une petite notoriété. Puis il est passé à autre chose, il a trouvé un travail et s’est installé à Modane. Ma tante est aussi prof de piano, j’ai une cousine qui enseigne la danse… On doit avoir une petite fibre artistique dans la famille ! Alors à quand un duo avec votre père ? A ça ! Je ne sais pas. Quand je me déciderai à chanter en italien ? Justement, vous êtes franco-italienne, pourquoi chanter en anglais ? En fait, je n’ai jamais vraiment écouté de variété française : mes parents avaient des disques d’artistes italiens, puis, quand j’ai eu mes premiers albums, c’était la BO de Grease, Lionel Richie, Michael Jackson … Une musique que j’ai adorée et qui m’a beaucoup influencée quand je me suis mise à écrire. L’anglais se prête beaucoup plus à mon style musical que le français ou l’italien. C’est comme pour la salsa : le chant est en espagnol, en allemand, cela serait sans doute moins harmonieux… De plus, je trouve qu’il est plus facile d’écrire et de trouver des sonorités en anglais. Dans votre parcours, il y a aussi le départ de Modane, comment cela s’est passé ? En fait, après le lycée, je suis allé à Grenoble pour obtenir un DUT d’informatique. Rien à voir avec la musique mais comme j’avais de bons résultats en maths, on m’a conseillé l’informatique car le secteur offrait alors des débouchés. J’ai ensuite eu la possibilité d’effectuer une troisième année aux Etats-Unis. Je rêvais de connaître la vie américaine, sa culture, sa musique… Je suis donc partie un an à Chicago où j’ai fait énormément de rencontres et où j’ai également suivi des cours de “musique business” pour comprendre comment fonctionnait l’industrie musicale. Comment s’est passé le retour ? Il a été assez difficile… Après Chicago, je n’envisageais pas vraiment un retour à Modane. Programmer des ordinateurs n’était pas non plus mon truc et c’est à ce moment que j’ai décidé de travailler dans la musique, au pire dans la communication ou pour une maison de disques. Pour avoir des opportunités, je me suis donc installée à Paris. J’aime bien revenir à Modane pour la famille et le ski. Je pense que je me réinstallerai plus tard à la montagne car la qualité de vie est tout de même meilleure mais, même si cela n’a pas toujours été évident, je me suis faite à la vie parisienne. D’un côté je travaille à mi-temps en tant qu’assistante de rédaction dans un hebdomadaire professionnel sur le textile et de l’autre je me suis créé un petit réseau dans le cercle culturel. De plus, c’est ici que je peux rencontrer les professionnels de la musique, les programmateurs… En septembre je reprends les répétitions avec mes musiciens puis je vais démarcher les responsables de salles. Cette vie d’artiste ne vous effraie pas ? Si, un petit peu car elle n’est pas stable. Vivre de la musique, c’est un peu jouer au loto, il faut aussi avoir une part de chance. Mais maintenant que je suis lancée, je ne vais pas m’arrêter là. Un peu de douceur pour la rentrée rentrée Une belle surprise. “The Mellows Sessions EP”, le mini album de Marta Laurens, est un joli vent de fraîcheur aux accents pops et sucrés. 7 titres bien maîtrisés qui donnent le sourire et font gentiment bouger la tête. Un album qui ne va pas révolutionner le genre mais qui s’écoute en boucle entre tube “Can you hear ?”, hymne à la danse “Dance with me” et nostalgie “For a moment”. The Mellows Sessions ? L’antidote pour le coup de blues de la rentrée. A découvrir sur www.myspace.com/martalaurens, à télécharger sur itunes et sur virginmega.fr ou à acheter directement chez Phox (Studio Viart, 18 avenue Jean Jaurès, Modane gare). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 9 Photos Studio Viart
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