24.06.2013 Views

livres-gratuits/pdf-livres/n.sylvie - Fondation littéraire Fleur de Lys

livres-gratuits/pdf-livres/n.sylvie - Fondation littéraire Fleur de Lys

livres-gratuits/pdf-livres/n.sylvie - Fondation littéraire Fleur de Lys

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Ésaïe<br />

Quant au sculpteur sur bois, il prend ses mesures<br />

au cor<strong>de</strong>au, trace le contour à la craie, travaille<br />

la pièce au ciseau et arrondit le tout au rabot.<br />

Il lui donne une forme humaine, une belle figure<br />

d'homme, qui restera dans une maison.<br />

On réserve un cèdre à couper, on choisit un<br />

chêne ou un térébinthe. On le laisse grandir parmi<br />

les arbres <strong>de</strong> la forêt. Ou bien on plante un pin; la<br />

pluie le fera pousser. Ce bois servira aux hommes<br />

pour allumer du feu. Ils en prennent pour se chauffer<br />

ou pour cuire leur pain. Ou ils en font un dieu,<br />

<strong>de</strong>vant lequel on s'incline, ils fabriquent une idole,<br />

un faux dieux ou d'autres croyances qu’en Dieu à<br />

qui l'on adresse <strong>de</strong>s prières. Ils brûlent ainsi au feu<br />

la moitié <strong>de</strong> la bûche; ils y font rôtir <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> et<br />

en mangent à leur faim. Ou encore ils se chauffent<br />

en s'exclamant : " Ah, je me réchauffe, quel plaisir<br />

<strong>de</strong> voir le feu! " Avec l'autre moitié <strong>de</strong> la bûche ils<br />

se fabriquent un dieu, ils se font une idole, ils s'inclinent<br />

<strong>de</strong>vant elle et lui adressent cette prière : " Tu<br />

es mon dieu, délivre-moi! "<br />

Ces gens n'ont rien dans la tête, ils ne comprennent<br />

rien. Ils ont les yeux collés, ils ne distinguent<br />

rien, et leur esprit est trop borné pour qu'ils<br />

saisissent quelque chose. Aucun ne réfléchit, aucun<br />

n'a le bon sens ni l'intelligence <strong>de</strong> se dire : " J'ai<br />

brûlé la moitié <strong>de</strong> ce bois; sur les braises j'ai cuit<br />

mon pain et rôti la vian<strong>de</strong> que je mange. Ce que je<br />

fais <strong>de</strong> l'autre moitié n'est qu'une idole ou un faux<br />

dieu abominable. C'est <strong>de</strong>vant un bout <strong>de</strong> bois que<br />

je viens m'incliner! " Non, leurs pensées s'attachent<br />

à ce qui n'est qu'un peu <strong>de</strong> cendre; leur esprit égaré<br />

les fait déraisonner. Leur dieu ne les délivre pas,<br />

mais eux-mêmes ne se disent pas : " Ce que je tiens<br />

41

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!