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Ésaïe
nuit la plus noire. Nous sommes en bonne santé,
mais ne valons pas mieux que des morts. Nous laissons
tous échapper des grognements d'ours ou des
cris plaintifs de colombe. Nous espérions que Dieu
interviendrait, mais rien. Nous attendions le salut et
le retour de sa protection, mais il reste loin de nous.
En effet, bien souvent, Seigneur, nous t'avons désobéi.
Nos fautes et nos croyances aux faux dieux et
autres croyances nous accusent, nos révoltes envers
toi collent à nous, nous savons bien quels sont nos
torts : nous t'avons désobéi, nous t'avons trahi, nous
avons refusé de te suivre, toi notre Dieu. Nous ne
parlons que d'opprimer ou de nous révolter contre
toi. Ce que nous portons en nous, ce que nous avons
à l'esprit n'est finalement que mensonge. Ainsi le
droit est en recul, la justice reste inaccessible. Sur la
place du marché la bonne foi trébuche, l'honnêteté
n'a plus cours. Oui, la bonne foi a disparu, et celui
qui veut rester honnête se fait dépouiller à tous les
coups. (Ésaïe 59,9-15)
P- Car toi, Seigneur, tu refuses de nous voir,
et tu nous as livrés découragés au pouvoir de nos
fautes et de nos diverses croyances. (Ésaïe 64,6)
Et les autres prophètes…
D- Ces gens-là partout sur la terre ont le
cœur dominé par leurs sales idoles et leurs croyances
dépourvues de mon nom; ils ne quittent pas des
yeux ce qui est à l'origine de leurs fautes. Pensentils
que je vais me laisser consulter par eux? (Ézékiel
14,3)
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