Lebensraum - Journal César

18 EXPOSITIONS www.cesar.fr
César • N°310 Octobre 2012
[Nice]
Le réseau Botox(s) de l’art contemporain « Terriblement méchante, adorablement gentille,
saccageant tout ce qui ne venait pas d’elle » dira
Le réseau de promotion d’art contemporain
Botox(s) est né en 2008 de la volonté de
10 lieux d’exposition de défendre les intérêts
des différents acteurs de la création actuelle
à Nice. Aujourd’hui au nombre de 18, les
membres de Botox(s) entendent intensifier leur
action, notamment en trouvant des moyens
pour produire des artistes émergents issus de
la région. Des collectionneurs qui trouvent plus
valorisant d’acheter de l’art à Paris ou Berlin,
des galeristes qui s’expatrient, des artistes qui
manquent d’ateliers… Il n’est pas facile de
vendre de l’art ou de vivre de ses créations à
Nice. Pourtant, entre la ville et l’art, c’est une
longue et belle histoire d’amour. Parfois semée
d’embûches, mais qui se poursuit aujourd’hui,
plus que jamais. L’objectif de Botox(s) est
d’éveiller les consciences sur les problématiques
de l’art pour faire perdurer cette belle histoire.
« Si nous ne faisons rien, les lieux dédiés à la
création contemporaine fermeront. » Un constat
amer qui a donné à quelques-uns la volonté
Lark’s Head Air de Paris
de donner naissance, en 2007, à un réseau
déterminé à représenter de façon objective et
professionnelle le monde de l’art contemporain.
Botox(s) est unique en son genre, puisqu’il réunit
à la fois des associations, un centre d’art, des
musées nationaux et des galeries privées. Limité
à ses débuts à la seule ville de Nice, Botox(s)
a choisi de s’ouvrir à d’autres communes de
la région comme Mougins, Biot ou Saint Paul
de Vence, établissant de fait une cartographie
plus précise et plus exhaustive de la production
artistique. Ce réseau est aussi à l’initiative
de certains événements qui connaissent un
succès indéniable. Pour contrer un manque de
reconnaissance au delà du territoire des Alpes
Maritimes où il est implanté, le réseau Botox(s)
a décidé d’être présents sur deux foires d’art
contemporain que sont Turin et Paris.
[Nice | 06 12 72 55 42 | botoxs.fr]
Faustine saPPa
[Un réseau, 18 lieux membres]
Centre national d’art contemporain (Villa
Arson), Musées nationaux des Alpes-
Maritimes, La Station, De L’Art, Maison
Abandonnée (Villa Cameline), Espace à
Vendre, Espace à Débattre, Galerie Sandrine
Mons, La Maison (Galerie Singulière), Galerie
de la Marine, Galerie Depardieu, Galerie
Catherine Issert, Musée de la Photographie
André Villers, Galerie Sintitulo, Hôtel
Windsor, Nouveau Musée National de
Monaco (NMNM), Espace de l’Art Concret,
Atelier Keskon Fabrique ?
Exposition Misia, Reine de Paris
d’elle Valentine Hugo. « Dévoreuse de génies qui
sont tombés amoureux d’elle » dira Paul Morand.
Misia Gobebska (1872-1950) fut une figure
de proue de la vie artistique de la Belle Epoque
aux Années folles. Pianiste (formée par Fauré)
un mariage avec le directeur de La Revue
blanche, la propulse au centre d’un groupe de
créateurs défendant un art symboliste et décoratif
(Mallarmé, Ravel, Debussy…). Au sommet
de son influence, remariée à un magnat
de la presse, elle devient l’une des femmes les
plus portraiturées de son temps, posant pour
Bonnard, Vuillard, Vallotton, Toulouse-Lautrec,
Renoir. Amie de Diaghilev, Nijinsky, Stravinski,
Chanel, elle finance les Ballets russes pendant
plus d’une décennie. Epousant à la fin de sa
vie le peintre catalan José Maria Sert, elle servit
aussi d’inspiration pour Proust ou Cocteau.
Cette étonnante exposition pluridisciplinaire,
L’eau dans tous ses états
L’exposition Les Architectures de l’eau à
Marseille du XVIII e siècle à nos jours a pour
ambition d’attirer le regard sur le patrimoine
des fontaines qui assurent l’alimentation en eau
de la ville à travers documents d’archives, plans,
sculptures, maquettes. L’occasion d’interroger
trois siècles d’histoire urbaine via le prisme
de la conquête de l’eau. Ainsi pour Marseille,
l’approvisionnement en eau fut un combat et
ce n’est qu’en 1849 que le temps de la soif
fut révolu avec l’arrivée de l’eau de la Durance,
célébrée par l’édification du Palais Longchamp !
Outre des ateliers et des promenades, signalons
une conference-lecture, Usages de l’eau dans le
territoire marseillais (bastides, jardins et zones
si elle explique comment cette Polonaise a pu
exercer une telle emprise sur tant de personnalités,
raconte aussi le foisonnement de la création
au temps où Misia était la Reine de Paris.
Ft
[Le Cannet | Musée Bonnard | 13/10 < 6/1/13 |
04 93 94 06 06 | www.museebonnard.fr]
Félix Vallotton, Misia à son bureau, 1897
© Ville de Saint-Tropez - Jean-Louis Chaix
maraîchères) avec Georges Aillaud (biologiste,
historien) et Sabine Tamisier (comédienne) le
18/11 à 18h ; une communication de Xavier
Daumalin, professeur d’histoire à l’Université
Aix-Marseille : L’industrie marseillaise et l’eau
au XIXe siècle : enjeux et usages ; et un colloque,
Usages social de l’eau (le 3/12 à 18h).
PH
[Marseille | Archives départementales Gaston
Defferre | < 8/12 | Colloque : L’usage social de
l’eau avec Georges Vigarello ; Carole Carribon
(maître de conférences à l’Université de Bordeaux),
Anne Debarre (architecte), Régis Bertrand
(historien), Emilie Francez (ethnologue) |
04 13 31 82 00 | www.culture-13.fr]
[Aix en Provence | Centre aixois des archives
départementales | exposition Des canaux en
Provence |< 5/1 | 04 13 31 57 00 |
www.archives13.fr]