Evaluation des diplômes de licence délivrés sous jury ... - Aeres

Établissement : Institut Catholique d’Etudes Supérieures
Mention : Chinois
Appréciation générale :
Les points les plus forts :
Rapport d’évaluation d'une mention de licence
L’Institut Catholique d’Etudes Supérieures (I.C.E.S.) envisage d’ouvrir une licence
de Langue, Littérature et Civilisation Etrangère (LLCE) mention Chinois. Il est
prévu que les étudiants passent le 6 ème semestre dans une université chinoise.
D’après les éléments du dossier, les débouchés professionnels iraient de la
traduction et de l’enseignement à la diplomatie, aux relations internationales et
aux concours administratifs. Pour ce faire, il est conseillé aux étudiants d’associer
au chinois l’anglais et, éventuellement, le latin et le grec, dont « la connaissance
est perçue très favorablement dans le monde professionnel comme le signe d’une
culture étendue ». Une culture vaste est certes toujours préférable. Néanmoins,
la formation ne devrait-elle pas plutôt se concentrer dans un premier temps sur
l’étude de la langue chinoise, étant donné que les étudiants accueillis n’auront,
pour la plupart, aucune connaissance préalable de la langue ? Le volume horaire
prévu pour l’apprentissage de la langue est de 590 heures sur trois ans, soit en
moyenne 197 heures par année d’étude, c’est-à-dire environ 8 heures par
semaine. On peut se demander si les étudiants seront véritablement en mesure de
rédiger des dissertations et des commentaires de texte en langue chinoise,
comme le stipulent les modalités d’examen. D’autre part, le nombre important de
matières prévues dans cette formation (on compte environ sept matières par
année d’étude en rapport avec la culture générale, non avec la culture chinoise)
risque d’aboutir à une dispersion des efforts des étudiants, nuisible à l’acquisition
de la langue étrangère nouvelle pour eux, et ce d’autant plus qu’elles ne sont
même pas destinées à servir de passerelles éventuelles. Il vaudrait certainement
mieux commencer par un apprentissage intensif de la langue et aborder plus tard
la littérature, la civilisation, l’art, à moins que tous ces cours ne se déroulent en
français, ce qui n’est de fait pas l’objectif d’une formation de Langue, Littérature
et Civilisation Etrangère. L’absence d’équipe enseignante instille également un
doute quant à la mise en œuvre concrète de ce projet qui ne paraît pas encore
totalement abouti.
L’élaboration d’un projet d’entrepreneuriat en collaboration avec des chefs
d’entreprise dans la perspective de la création d’une entreprise en 3 ème année est
louable en soi, mais on voit difficilement comment les étudiants pourront mener
de front les études de LLCE chinois, ce projet professionnel et le semestre dans
une université chinoise la même année.
Le contenu disciplinaire mis à part, les dispositifs d’aide à la réussite, le projet
pédagogique, les passerelles et les possibilités de réorientation, l’évaluation des
enseignements et le pilotage de la formation n’ont pas été pris en considération
dans le dossier. Il n’a pas non plus été tenu compte de l’acquisition des
compétences transversales.
1- Projet ambitieux.
2-
3-