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MARCEL KRETZ - Brigade

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<strong>Brigade</strong> ÉtÉ 2009<br />

6<br />

Mot de la rédaction<br />

François Pratte<br />

rédacteur en chef<br />

fpratte@brigademag.com<br />

Un camion passe<br />

Les vitres des fenêtres vibrent bruyamment et me sortent de ma bulle. Le silence est brisé par<br />

un poids lourd qui emprunte la rue étroite sur ses dix roues. Que transporte-t-il ? Je ne sais<br />

pas. Mais il m'a déconcentré. Chacun son activité. Je me lève et me dirige vers la machine à<br />

espresso.<br />

Tout en préparant mon espresso, je me pose la question suivante : d'où<br />

vient mon café? Réponse : de l'Amérique du Sud. Ma cafetière ? De<br />

l'Australie. La tasse et la soucoupe ? D'Israël. Et si je mettais du sucre<br />

dans mon café, il proviendrait du Brésil ou de Cuba; c'est écrit sur<br />

l'emballage. Si je poursuivais l'exercice, je constaterais à quel point<br />

nous dépendons du commerce international dans notre vie quotidienne.<br />

Et cela est vrai partout. Pour tout. Pour tous. D'ailleurs, le<br />

Buy American Act, qui vise à encourager les Américains à acheter chez<br />

eux, a suscité la grogne, non seulement chez nous, qui exportons aux<br />

États-Unis, mais là aussi. Le commerce à sens unique, après tout, n'est<br />

pas du commerce. Personne n'a intérêt à faire du protectionnisme.<br />

Le camion de transport m'apporte le confort et me permet d'écrire<br />

ce texte (mon ordi a été assemblé en Chine), d'écouter de la musique<br />

(ma chaîne stéréo est allemande) et de m'étendre sur le lit pour lire le<br />

troisième tome de Millénium (le matelas et le livre sont suédois).<br />

Question délicate : sommes-nous protectionnistes ? Que dire des<br />

initiatives comme le Québec dans votre assiette ?<br />

L'idée de la promotion des produits de chez nous se défend bien :<br />

entre deux produits équivalents, pourquoi acheter celui qui vient<br />

d'ailleurs ? Pourquoi faire parcourir des milliers de kilomètres à des<br />

pommes si on peut en trouver d'aussi bonnes ici ? Mieux : pourquoi<br />

acheter des produits importés si les nôtres sont meilleurs ? Pourquoi<br />

importer de l'eau de source d'Europe puisque notre territoire est<br />

l'un des plus grands réservoirs d'eau douce et d'eau potable de la<br />

planète ?<br />

Meilleurs produits. Ou à meilleur prix. Ou plus attirants. Ou plus<br />

accessibles. Ou tout cela à la fois. Et une meilleure distribution,<br />

une commercialisation efficace. Pour un producteur d'ici, rien de<br />

plus frustrant que de ne pouvoir vendre son produit, même s'il est<br />

imbattable, faute d'accès au marché et aux grands acheteurs. C'est la<br />

clé. Nous importons? Nous devons donc exporter aussi. Il y a quelques<br />

mois, à l'émission Tout le monde en parle, le président du conseil<br />

d'administration de Téléfilm Canada, Michel Roy, déclarait que<br />

« le tourisme est la seule industrie d'exportation qui se consomme à<br />

domicile ». C'était bien dit et c'était de votre industrie qu'il parlait :<br />

les clients des autres pays viennent consommer chez vous. Que faitesvous<br />

pour les attirer ?<br />

Je me rappelle une époque où les films québécois, bons ou mauvais,<br />

jouissaient en général de la complaisance des critiques de cinéma.<br />

Plusieurs de ces films avaient beau être ennuyeux, mal tournés, mal<br />

joués, mal écrits… en un mot, « plates », on pouvait lire les journalistes<br />

encourager le public à courir dans les cinémas pour voir « nos<br />

films d'ici » qu'ils auraient pourtant dû qualifier de navets. Mais ils<br />

n'osaient pas. La compétition internationale a fini par engendrer de<br />

bons cinéastes : nos films sont meilleurs. Il en va de même pour une<br />

foule d'industries, dont la vôtre, et nous avons toutes les raisons du<br />

monde de nous en réjouir.<br />

Les clients ne se présentent pas dans les restaurants ou les hôtels<br />

pour faire plaisir aux propriétaires de ces établissements. Ils y vont<br />

parce qu'ils croient qu'ils auront mieux qu'ailleurs. À ce sujet, je vous<br />

invite à lire l'éditorial de Mario De Petrillo, qui nous parle de conférences<br />

intéressantes auxquelles il a assisté il y a quelques semaines. Je<br />

vous recommande aussi de lire l'article tout à fait éclairant de Louis-<br />

Philippe thibault, à la page 76. Intitulé L'art de la guerre, il traite de<br />

la performance des entreprises et plus particulièrement d'un aspect<br />

fondamental du commerce : l'avantage concurrentiel. Cet étudiant<br />

en gestion vous aide à fourbir vos armes en mettant en relief les éléments<br />

clés du succès potentiel de votre entreprise.<br />

Qui êteS-vOuS ?<br />

L'équipe de <strong>Brigade</strong> voudrait mieux vous connaître. Lisez-vous le<br />

magazine en entier ? Y a-t-il des sujets qui vous intéressent plus que<br />

d'autres ? Avez-vous des suggestions ?<br />

Vous avez un commerce, qu'il s'agisse d'un hôtel, d'un restaurant<br />

ou d'une boutique. Vous êtes donc bien placé pour comprendre<br />

l'importance que nous attachons à la connaissance de nos clients.<br />

Ayez l'amabilité de remplir le court questionnaire qui se trouve sur<br />

notre site web à l'adresse suivante : www.brigademag.com. Au bout<br />

du compte, vous y gagnerez un meilleur magazine. Mieux encore : si<br />

vous n'êtes pas encore abonné à <strong>Brigade</strong>, vous pourrez le recevoir gratuitement,<br />

pour un temps limité, après avoir rempli le questionnaire.<br />

Nous comptons sur vous !<br />

Je vous souhaite une saison estivale remplie de succès.<br />

<strong>Brigade</strong> ÉtÉ 2009<br />

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