Le pape Benoît XVI à Chypre Le pape Benoît XVI à Chypre

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Le pape Benoît XVI à Chypre
constitue «un contre-témoignage» alors que «la formation humaine et spirituelle
des prêtres, religieux et religieuses laisse parfois à désirer» (22). Par ailleurs, «la
vie contemplative, pilier de toute vraie vocation (…) fait défaut chez la plupart des
congrégations» (23).
3. Rôle des chrétiens dans la société, malgré leur petit nombre (24-31)
Il est donc affirmé que les chrétiens, malgré leur «petit nombre» «appartiennent
de plein droit au tissu social et à l’identité même» de ces pays. Leur disparition
représenterait une perte pour le pluralisme du Moyen-Orient (24). Les catholiques
sont appelés à promouvoir le concept de «laïcité positive» de l’Etat pour «alléger
le caractère théocratique du gouvernement» et permettre «une plus grande égalité
entre les citoyens de religions différentes, en facilitant ainsi la promotion d’une
démocratie saine, positivement laïque, qui reconnaisse pleinement le rôle de la
religion, dans la vie publique également, dans le respect total de la distinction
entre les ordres religieux et temporels» (25). Les chrétiens doivent être une
minorité active, sans se replier sur eux-mêmes «sans tomber dans une attitude de
ghetto» (28). L’Eglise encourage la formation de familles nombreuses et promeut
l’éducation «qui reste l’investissement majeur» (29) : les écoles et les universités
catholiques accueillent des milliers de personnes de toutes les religions, tout comme
les centres hospitaliers et les services sociaux (40). Toutefois, les Eglises et les
écoles catholiques «pourraient aider davantage les moins favorisés» (29). C’est en
effet «surtout grâce à ses activités caritatives qui s’intéressent non seulement aux
chrétiens mais aussi aux musulmans et aux juifs que l’actions des (…) Eglises en
faveur du bien commun est sensible» (30). Il existe par ailleurs un «rappel à la
transparence dans la gestion de l’argent de l’Eglise, surtout de la part des prêtres
et des évêques, pour distinguer ce qui est donné pour un usage personnel de ce qui
appartient à l’Eglise» (31).
B. LES DÉFIS AUXQUELS SONT CONFRONTÉS LES CHRÉTIENS
1. Les conflits politiques dans la région (32-35)
Le document souligne donc que les conflits régionaux rendent encore
plus fragile la situation des chrétiens : «l’occupation israélienne des Territoires
Palestiniens rend difficile la vie quotidienne pour la liberté de mouvement,
l’économie et la vie sociale et religieuse (accès aux Lieux Saints, conditionné
par des permis militaires accordés aux uns et refusés aux autres, pour raisons
de sécurité). De plus, certains groupes fondamentalistes chrétiens justifient par
l’Ecriture Sainte l’injustice politique imposée aux palestiniens, ce qui rend la