livret cosmetique de l'ennemi projet version fifa - Théâtre de l'Elixir
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THÉÂTRE DE L’ÉLIXIR<br />
Textor Texel — Enfin ! (S’extasie Textor.)<br />
Jérôme Angust s’empare <strong>de</strong> la tête <strong>de</strong> son ennemi puis le <strong>projet</strong>te vers la<br />
coulisse en cours et lui fracasse la tête à plusieurs reprises sur le mur. A<br />
chaque coup sourd du crâne contre le mur, il crie : « Libre ! Libre ! Libre !<br />
»<br />
Noir. Lumière rouge sur le tulle<br />
SON off du jingle qui précè<strong>de</strong> les annonces dans les aéroports. On entend<br />
ensuite l’annonce suivante déclamée sobrement par une voix féminine -<br />
« Le 24 mars 1999, les passagers qui attendaient le départ du vol pour<br />
Barcelone assistèrent à un spectacle sans nom. Comme l'avion en était à sa<br />
troisième heure <strong>de</strong> retard inexpliqué, l'un <strong>de</strong>s voyageurs quitta son siège et<br />
vint se fracasser le crâne à plusieurs reprises sur l'un <strong>de</strong>s murs du hall. Il<br />
était animé d'une violence si extraordinaire que personne n’osa s’interposer.<br />
Il continua jusqu’à ce que mort s'ensuive. Les témoins <strong>de</strong> ce suici<strong>de</strong><br />
inqualifiable précisèrent un détail : chaque fois que l’homme venait se taper<br />
la tête contre la paroi, il ponctuait son geste d'un hurlement. Et ce qu’il<br />
criait, c’était : « Libre ! Libre ! Libre ! »<br />
Lumière progressive<br />
Nous retrouvons notre homme du début costumé noir, assis à la même<br />
place il termine sa lecture du livre <strong>de</strong> poche du début du spectacle, l’air<br />
complètement abasourdi... Il s’adresse à son voisin <strong>de</strong> droite, notre homme<br />
costumé blanc mais, cette fois, avec lunettes foncées sur le nez ...<br />
Homme en noir — Excusez-moi Monsieur, je parie que votre avion a du<br />
retard ?<br />
Homme en blanc – (sans bouger son visage) Oui !<br />
Homme en noir – Tenez. (il lui donne le livre) En attendant votre vol, je<br />
vous conseille vivement cette lecture follement hal-lu-ci-nante ! Elle vous<br />
ai<strong>de</strong>ra à tuer le temps !<br />
Homme en blanc – Désolé... ! (Il lui rend le livre en lui montrant sa canne<br />
blanche qui était posée à ses pieds)<br />
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