Quelle classe… ces classeurs ! - SeGEC

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Type d’outils :
Outils de gestion des documents des enfants et de référence.
Quelle classe… ces classeurs !
Auteurs :
Equipe éducative de l’Ecole Fondamentale Libre de La Roche :
- Chantal Nélis, Marie-Ange Lambillon, Vincianne Adam, Nathalie Michel, titulaires du 2 e
cycle,
- Anne Bomboire, Bernadette Rodrigue, Anne Lambert, titulaires du 3 e cycle,
- Véronique Lefèbvre, Danielle Thomas, André Cara, titulaires du 4 e cycle.
Cycles auxquels sont destinés ces outils :
Cycles 2, 3 et 4.
Contexte de conception des outils :
Nous avons choisi de travailler la continuité pour nos enfants. Il s’agit d’une priorité de
notre Projet d’Etablissement. Concrètement, un enseignant accompagne le même groupe
d’enfants pendant deux ans (6/8 – 8/10 – 10/12). La gestion de l’ensemble des
apprentissages est plus facile sur une longue période, l’évolution aussi au cours de 2 années
est très visible et les difficultés d’adaptation de début d’année, pour les enfants et pour
l’enseignant, sont diminuées. Ce gain de temps d’un côté nous permet de mieux construire
les liens avec les cycles précédent et suivant.
Il y a plusieurs années, nous avons commencé par travailler ensemble en Eveil en élaborant
un Plan Local d’Activités (voir Programme Intégré, 1993). Nous avons organisé une
structure facilitant la continuité des apprentissages en Eveil : des classeurs, pratiques pour le
rangement [conserver] et la gestion [utiliser et réorganiser].
Ensuite, nous avons élargi ce système d’organisation pour les documents en Langue
Française et maintenant, nous sommes en recherche en Mathématique.
Intérêts des outils :
- Développement des compétences transversales instrumentales : savoir organiser ses
documents, c’est construire et utiliser des critères explicites de classement selon lesquels
l’enfant organise aussi ses connaissances dans sa mémoire. En d’autres termes, il s’agit bien
d’organiser pour aider l’enfant à construire dans sa tête. La gestion des documents n’est
intéressante que dans la mesure où chaque enfant la pratique lui-même.
- Accessibilité au « déjà-là » et gain de temps : l’enfant relit. Il a un support concret de ce
qu’il a déjà dans sa mémoire et/ou de ce qui doit encore y être mis. Il se rend compte
également de son évolution…
- Observation concrète de la complexité des apprentissages : restructurations nécessaires,
possibilités de rangement à différents endroits selon ce que l’on vise, nécessité d’un endroit
pour les inclassables « pour le moment »…
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- Création avec les enfants de codes explicites.
- Valorisation des travaux des enfants : la durée induit le développement de savoir-être
(respect du matériel, attention portée à la mise en page…).
- Construction progressive de l’autonomie : dans le secondaire, ils n’auront plus le choix, la
farde prévaut et nous savons qu’ils ont souvent de nombreuses difficultés à s’organiser seuls.
Mode d’emploi : quelques conditions nécessaires, mais non suffisantes pour
que cela marche :
Véronique : « Cela ne peut pas marcher partout, on ne peut pas imposer une structure rigide
à tous, il est essentiel de construire ensemble un projet commun. Ce projet à long terme
demande du temps, un travail d’équipe, un investissement de chaque membre de l’équipe et
de chaque enfant. »
- Y consacrer régulièrement des temps de travail
au niveau des enseignants (temps d’élaboration des outils et également
d’évaluation, travail en classe lié au déplacement impossible des classeurs…)
au niveau des enfants (temps pour collectionner, pour trier et construire des
critères de classement, pour trier et ranger ses documents (au moins une fois par quinzaine),
pour utiliser ses documents organisés…)
Anne : «Cela demande du temps. Au début, il me semblait que je perdais mon temps, mon
énergie. Le danger des fardes incomplètes, des documents manquants…me stressait. Mais
pour l’enfant, tout cela fait partie de ses apprentissages. »
- Travailler en équipe, se mettre d’accord, bien « s’entendre » à différents niveaux :
au niveau des personnes : parler à ses collègues est fondamental. Les traits de
personnalité, habitudes de travail (travail individuel, préparation d’activités à plusieurs…)
interviennent. Apprendre à se connaitre et se respecter entre adultes est tout aussi
fondamental que pour les enfants.
au niveau de la continuité entre les cycles : valoriser ce qui vient d’avant, savoir
ce qu’il s’y passe, comment continuer… et s’ouvrir à ce qui va se passer après, se poser les
questions « Est-ce que cela intéresse le cycle suivant ? Qu’en ferez-vous ? » : tout cela est
vraiment essentiel.
au niveau des buts poursuivis : en voici un exemple. Au départ, tous les textes de
3 e maternelle accompagnaient l’enfant en 1 re année, mais on ne savait qu’en faire. Nous nous
sommes alors mises d’accord sur deux points : une petite farde individuelle avec peu de
référents pour les utiliser en lecture, écriture et un classeur collectif de chants et poésies pour
les reprendre et retrouver le plaisir de chanter.
au niveau du matériel : bien sûr, nous nous mettons d’accord sur certains aspects
matériels (fiches cartonnées pour les synthèses, codes couleurs similaires…). Par ailleurs,
cela n’empêche personne de développer également des supports spécifiques à sa classe.
- Permettre également à chacun de personnaliser son travail selon :
le vécu particulier de chaque groupe d’enfants : les contenus des classeurs
reflètent les activités vécues et changent chaque année.
l’organisation particulière de chaque titulaire : dans telle classe, tout est rangé
dans un gros classeur et dans telle autre, une partie se retrouve dans une plus petite farde pour
favoriser son accessibilité par exemple.
- Faire évoluer cet outil :
le réorganiser de manière régulière : on élague, on restructure périodiquement.
se donner du temps pour creuser l’un ou l’autre aspect : nous avons commencé
par l’EVEIL il y a 10 ans, puis nous nous sommes donnés plusieurs années pour travailler
ensemble les fardes TEXTES et OUTILS POUR ECRIRE, maintenant nous abordons le
chantier en MATHEMATIQUES.
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Vue d’ensemble des outils : des panneaux muraux aux classeurs individuels.
Cycle 2 : Les murs de la classe se couvrent …
- des traces des activités
vécues cette semaine en 3 e
maternelle
- des textes grand format
découverts en 1 re année
(murs recouverts de
panneaux de frigolite)
- des mots collectionnés
pour écrire en 2 e année
et quelques éléments sont notés dans un référentiel individuel facilement
manipulable (farde de tarif 80 vues).
Cycle 3 : Les documents personnels de chaque enfant s’organisent dans les classeurs qui
prennent de l’ « ampleur » (classeurs de 4 cm d’épaisseur) :
MATH
TEXTES
OUTILS
POUR
ECRIRE
EVEIL
Cycle 4 : les classeurs se gonflent encore, se réorganisent…
Des
armoires
permettent
le délestage
des
bureaux.
et une petite farde (de tarif 80 vues) se construit, reprenant les principaux outils
au service du Savoir Ecrire, outil plus facilement manipulable en classe, à la maison ou dans
le secondaire.
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Premier projet : l’organisation des traces en Eveil.
En équipe, nous avons élaboré un Plan d’Activités Local. Nous avons organisé les
traces de ces activités d’éveil de la manière suivante dans les différents cycles :
- au cycle 2, les notes d’éveil sont rangées avec quelques textes de lecture dans la farde
Textes. Un tri est organisé périodiquement : certains textes sont conservés et iront dans la
farde d’éveil au cycle suivant, les autres retournent à la maison.
- au cycle 3, les feuilles conservées de l’année précédente sont rangées dans une farde A4 de
8 cm de large qui durera jusqu’en 6 e année. Les classeurs sont organisés selon les 4
compétences d’intégration :
Comprendre Le Temps
Comprendre L’Espace
Comprendre La Matière
Comprendre L’Homme
Anne : « Nous sommes attentifs aux questions des enfants, à notre vécu quotidien dans notre
environnement local… Les traces des activités précédentes nous permettent de construire des
liens, repartir éventuellement d’un même fait historique par exemple, mais cibler d’autres
compétences, construire les liens entre les différentes disciplines. »
- au cycle 4, cette structure est gardée et les nouveaux documents y sont intégrés. A un
moment donné, nous programmons une activité pour réorganiser les documents et construire
une table des matières spécifique à une des 4 parties.
Par exemple, dans la partie relative au temps, nous avons organisé de cette manière pour
l’instant : préhistoire / simultanéité-chronologie / l’histoire de notre pays / l’histoire de notre
ville / l’actualité.
Dans la partie relative à l’espace, nous trouvons, entre autres, les travaux du cycle 3
concernant les reliefs illustrés ci-dessus suivis de descriptions des différents étages d’un
paysage observé en classe de montagne :
Danielle : « La farde d’éveil est un peu comme la farde de textes : elle a une valeur affective
liée aux documents qui s’y retrouvent et dont certains datent de la 1 re année primaire. »
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L’organisation des traces en Langue Française :
> la farde Textes
> la farde Outils pour Ecrire
> La farde TEXTES :
Au cycle 2 : d’une farde collective à une farde individuelle organisée
selon les fonctions de l’écrit.
- En 3 e maternelle : une farde collective de textes pour le plaisir de chanter,
d’exprimer…accompagne les enfants en 1 re année. Ces textes seront utilisés pour leur
fonction originale… et peut-être à d’autres fins selon les intentions précises de l’enseignante à
un moment donné.
- En 1 re année, une farde individuelle de textes et de référents.
Les textes lus sont, pour une période déterminée, affichés sur les murs de la classe. Ils font
partie du vécu de la classe (activités d’éveil, projets, lecture…). Chaque enfant dispose aussi
d’un exemplaire de ces textes qu’il range selon l’ordre chronologique dans une farde (farde de
tarif 80 vues). Une banque de mots accompagne chaque texte. Il s’agit de la même farde que
celle des Outils pour Ecrire. Cette farde s’ouvre d’un côté pour les textes, de l’autre côté pour
les outils.
- En 2 e année, la farde Textes s’étoffe (classeur A4 de 4 cm de largeur) à partir des textes de
1 re , des chants, des poésies, des textes exploités en éveil, en lecture…
Périodiquement, nous trions : une partie de textes et activités repart à la maison, une autre est
conservée et donne lieu à des activités spécifiques de tri de textes. Les enfants explicitent
leurs classements.
En réponse à la question « Pourquoi a-t-on lu ? », ils classent avec leurs mots. Par exemple :
Je lis pour
cuisiner,
jardiner,
bricoler,
jouer.
Je lis pour le
plaisir de
chanter.
Je lis pour
apprendre et
Je lis pour
me souvenir.
Ils fabriquent eux-mêmes les intercalaires et les illustrent. Cette personnalisation a beaucoup
de sens pour eux et quand un nouveau texte arrive, ils le rangent derrière l’intercalaire
correspondant.
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Etc.
m’informer. Partie de la farde qui sera
rangée dans la farde d’éveil
au 3 e cycle.

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Au cycle 3 : textes lus et créés se regroupent progressivement selon
leur genre.
La farde Textes s’organise en 3 parties :
- Textes lus.
- Je rédige des textes (modèles et productions personnelles).
- Exercices de lecture.
Pour chaque texte, nous explicitons les intentions de l’auteur et notons un
commentaire du style « C’est une histoire inventée. », «C’est une histoire amusante. », « C’est
une recette. » dans un rectangle sur le texte lui-même. Nous dégageons les caractéristiques de
chaque texte en élaborant sa signification. Nous sommes dans une phase de contagion.
C’est une histoire
amusante.
C’est un texte documentaire.
Pour chaque genre de textes arrive un temps de construction : à un moment donné,
nous rassemblons différents textes du même genre et nous mettons par écrit les
caractéristiques relevées. Cette carte d’identité ainsi que les textes lus et produits sont
regroupés dans la partie « Je rédige des textes ».
Carte d’identité d’une recette de cuisine.
C’est une table des
matières.
La recette du
« ventabouille ».
Nous menons d’autres activités de tris de textes pour obtenir des intercalaires du type
proposé ci-dessous :
Textes qui racontent une histoire :
• Contes
• Légendes
• Romans
• Récits historiques
• Faits divers
• Histoires drôles
• B.D.
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Etc.

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Au cycle 4, la banque de textes permet d’affiner les caractéristiques
des différents types.
Voici des exemples d’intercalaires :
L’essentiel est que l’enfant organise selon ses critères, avec ses mots. Les 7 types des
textes ne s’y retrouvent pas tels quels, mais les apprentissages s’y rapportant sont construits
au fur et à mesure.
Par exemple, pour les textes à dominante dialoguée, il n’y a pas d’intercalaire spécial, mais
dans les récits, un travail consacré aux caractéristiques des dialogues s’y retrouve :
Textes racontés avec dialogue.
…
On reconnait le dialogue. Les paroles sont
écrites au début de la ligne et on commence
par un tiret (-).
…
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> La farde OUTILS POUR ECRIRE :
Au cycle 2 : référents collectifs muraux et individuels.
- En 3 e maternelle, l’essentiel est bien de vivre de nombreuses situations et construire des
repères progressivement. Nous nous sommes mises d’accord avec les institutrices de 1 re et
2 e années primaires sur les contenus de la farde de référents : les prénoms, les jours de la
semaine, les nombres et les couleurs. Selon les activités vécues au cours d’une année, d’autres
référents peuvent aussi y figurer.
a) Après avoir vécu de nombreuses situations où ces mots interviennent, nous construisons
des repères dans la classe :
- un tableau des ateliers de la semaine avec les prénoms, toutes les étiquettes sont suspendues
à un clou, les enfants les manipulent régulièrement.
- un panneau mural avec les prénoms dans les 3 écritures et les photos.
- un semainier avec les activités réalisées ou projetées, actualisé chaque jour en lien avec 3
autres calendriers présentés sur le même mur.
- un panneau mural avec les couleurs et leurs noms dans les différentes écritures.
- plusieurs représentations de nombres à différents endroits (sur les calendriers, sur un
panneau mural ordonnés selon l’ordre croissant, sur les fiches des ateliers…), etc.
b) Un document individuel est conservé dans une petite farde de rapport. Ces référentiels
créés en 3 e maternelle prendront tout leur sens à la condition qu’ils soient utilisés par la suite.
c) Au cours du 3 e trimestre, l’institutrice propose des activités suscitant le recours aux
référentiels, certains enfants utilisant les référentiels collectifs muraux, d’autres leur farde
individuelle. Leur laisser l’initiative de choisir une démarche de recherche d’informations ou
les encourager à aller vers les référentiels participe à la construction des démarches
essentielles à l’apprentissage.
Par exemple, supprimer le schème indiquant le nombre de
personnes dans cet atelier à un moment donné invite l’enfant à
recourir aux référentiels.
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En première année primaire, certains référentiels muraux de maternelle sont affichés et
utilisés un certain temps selon
- les besoins des enfants (susciter le besoin de mettre en mémoire en cachant de la vue directe)
- et les espaces muraux disponibles (restructuration des affichages).
Chaque enfant dispose également de documents personnels : ils sont placés dans une
farde (de tarif de 80 vues). Cette farde est utilisée pour écrire, pour lire, rechercher des mots…
Elle comprend deux parties selon le côté par lequel on l’ouvre :
- d’un côté, les textes.
- de l’autre côté, les référents reconstruits à partir des documents de maternelle : les prénoms,
les couleurs, les jours, les nombres. En début d’année, les enfants recourent librement à leur
référent de maternelle et/ou leur nouvelle farde. Lorsqu’ils n’ont plus besoin du support
construit en maternelle, ces premiers référents repartent à la maison.
S’ajoutent à ces premiers référents les noms de famille, les noms des villages des enfants, des
consignes, les mois, les fruits… Tous ces contenus varient selon les activités vécues en classe
cette année-là et apparaissent d’une manière ou d’une autre pour une durée limitée sur les
murs de la classe.
Il faut se dire qu’on ne peut, ne doit pas tout mettre dans cette farde de référents.
Par exemple, les mots fréquents qui composent à peu près 50 % des textes de langue
française (voir la liste établie par Jocelyne Giasson 1 ) ne sont pas dans cette farde de tarif.
Chaque enfant a, dans son bureau, un petit dictionnaire jaune de 26 pages dans lequel ces
mots sont rangés selon l’ordre alphabétique, présentés dans les deux écritures : cursive et
scripte avec une case vide où l’enfant colle une gommette lorsqu’il a rencontré ce mot dans un
texte.
D d
du devant
du
d’
d’
de
de
des
des
dans
dans
devant
dire
dire
donner
donner
Ces mots seront aussi fréquemment utilisés pour écrire des phrases.
Equipe éducative, titulaires de la 3 e maternelle à la 6 e 1
« La lecture, de la théorie à la pratique », Jocelyne GIASSON, Editions De Boeck, Coll. Outils pour enseigner,
1997, page 172.
primaire – Cycles 2, 3 et 4 –
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En deuxième année, nous avons opté pour une même farde individuelle de
référents en math et en français : il s’agit aussi d’une farde de tarif A4 de 80 vues. Pour
susciter son utilisation par l’enfant quand il en a besoin, nous veillons à ne pas la surcharger.
Nous y trouvons :
- d’un côté, l’alphabet, les référents de 3 e maternelle, des listes de mots par thème (macédoine
de fruits, Halloween…), des cartes de sons, une collection de noms singuliers et pluriels
rencontrés dans les textes…
- de l’autre côté, il y a des outils mathématiques (table d’addition, tableau de Pythagore).
D’autre part, tout le travail d’écriture demande beaucoup de temps, d’énergie à
l’enfant de 7 ans. Nous recherchons un équilibre en recourant aussi aux référentiels
collectifs muraux qui se complètent au fur et à mesure de nos rencontres dans les écrits :
- sur un pan de mur, des affichettes bleues pour lister des mots selon la difficulté
orthographique rencontrée :
- sur un autre mur, des affiches jaunes pour un référentiel collectif des verbes :
- à un autre endroit, des affiches oranges pour lister des petites choses difficiles dans les
phrases :
En fin d’année, ces affiches seront copiées par chaque enfant ou transmises telles
quelles au cycle suivant selon les décisions que nous prendrons ensemble.
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Aux cycles 3 et 4, la farde OUTILS POUR ECRIRE s’épaissit, les
collections s’enrichissent, les synthèses s’affinent et repartent, en partie,
dans une petite farde aisément manipulable :
Beaucoup de documents sont en attente dans le classeur, ce sont des documents
provisoires auxquels on revient selon les besoins des enfants et les occasions rencontrées dans
les textes… De nombreuses collections figurent ainsi dans la farde (mais aussi sur les murs
de la classe) avant de rédiger une fiche synthèse.
L’institutrice doit gérer cette complexité, construire des repères pour son cycle et voir
avec sa collègue les repères à conserver pour le cycle suivant.
Anne : « Au 3 e trimestre de la 4 e année, nous avons parfois un coup de stress en consultant le
classeur et en voyant tous les chantiers à terminer ! » La nécessité d’une communication avec
les enseignants du cycle suivant est à nouveau mise en évidence.
En fin de 4 e année, un tri de ce que l’on va garder ou enlever est planifié. Les
documents conservés sont numérotés et une table des matières est construite. Les documents
enlevés sont agrafés et repartent à la maison.
En 5 e et 6 e années, l’organisation reste la même pour le gros classeur. A un moment
donné, les notes sont restructurées selon cette même organisation (couleurs, numérotations…)
et rangées dans une farde de tarif facilement manipulable et transportable de l’école à la
maison et, l’an prochain, dans le secondaire.
L’accord
sujet-verbe.
Collection de questions « en attente ».
Table des matières pour
conjuguer les verbes.
L’essentiel est de proposer de nombreuses situations où l’enfant a besoin de recourir à
ces référentiels (le référentiel personnel, les référents sociaux), lui laisser le temps de
travailler à son rythme individuellement et favoriser le compagnonnage qui permet d’enrichir
les possibilités de démarches de chacun.
Un intérêt majeur est donc de consolider les liens entre le référentiel personnel - qui,
forcément, est incomplet - et les référents sociaux (dictionnaires, Bescherelle, grammaires …)
que nous apprenons à utiliser et auxquels nous pouvons renvoyer dans les notes personnelles.
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Quelques propositions, observations :
Construire des systèmes d’organisation et les codifier avec les enfants :
- Utiliser des abréviations, couleurs, dessins, nombres, lettres… pour indiquer les
regroupements ( intercalaires…).
- Construire un système de pagination explicite.
Par exemple, des numéros sont attribués aux fiches synthèses, une lettre minuscule est ajoutée
pour les fiches d’activités ou d’entrainement. Ces fiches seront enlevées du classeur à un
moment ou l’autre. Leur présence à côté des fiches de synthèse permet à l’enfant de
construire des liens entre des apprentissages précis dans telle situation vécue (mémoire
épisodique) et ses connaissances générales à réutiliser dans différents contextes (mémoire
sémantique).
L’ordre de pagination est également travaillé avec les enfants, les numéros suivent l’ordre
chronologique dans lequel les activités ont été menées, mais il arrive évidemment bien des
occasions de retour en arrière pour repartir du déjà-là, y ajouter, modifier, retirer des éléments
ou encore rédiger une nouvelle fiche. L’utilisation du classeur facilite ces restructurations.
- Construire une table des matières.
Prévoir un endroit pour des travaux qui ne rentrent pas dans le système
actuel d’organisation pour se donner la possibilité, après un certain temps, de réorganiser
tout ou une partie selon les besoins.
Ne pas vouloir être exhaustif.
Nous pouvons toujours améliorer bien sûr, mais nous travaillons au présent et avons
confiance en ce que nous proposons aux enfants, même si cela sera modifié plus tard. Par
exemple, dans la farde « OUTILS POUR ECRIRE », notre intention n’est pas de collecter
toutes les synthèses qui se retrouveraient dans une grammaire ou un Bescherelle…, mais bien
de pouvoir construire des liens entre nos synthèses provisoires et partielles construites par
l’enfant et les référents sociaux qui prennent alors toute leur signification.
Se donner un temps pour veiller à la présentation des travaux :
Il s’agit là aussi de permettre à chaque enfant d’apprendre progressivement à soigner son
travail, le présenter de manière claire… Certains documents vont durer, seront réutilisés.
Les enfants consacrent beaucoup d’énergie à ce travail d’écriture. Nous distinguons bien les
temps de construction des synthèses par exemple des temps de mise au net par écrit.
Penser à la résistance du matériel :
Selon la destination, le statut des documents, nous pouvons opter pour des supports de
différentes qualités : papier recyclé pour les productions éphémères, fiches cartonnées ou
encore feuilles plastifiées pour un usage intensif, support sur lequel on peut écrire avec les
marqueurs veleda.
Conserver toutes les fardes à l’école durant les périodes de vacances scolaires afin
d’éviter les pertes de référents.
Choisir un support adapté : des classeurs à anneaux, fardes de tarif…
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Parmi les avantages des gros classeurs à anneaux rangés en classe, il y a :
- le fait de pouvoir ajouter ou retirer les feuilles selon les besoins.
- le fait que les informations, le « déjà-là »… soient toujours disponibles dans la classe.
- la valorisation de tout le travail scolaire : c’est conservé, utilisé… c’est précieux.
Parmi un série d’inconvénients, il y a :
- le prix des classeurs : l’école les offre aux enfants ce qui constitue un budget conséquent.
- l’uniformisation des classeurs. Pour y remédier, l’enfant peut avoir le choix entre un
classeur de l’école ou son classeur personnel.
- après un usage intensif, certains classeurs doivent être remplacés, surtout en 6 e année.
- la perte des feuilles.
- quand un enfant arrive en cours de scolarité : on ne photocopie que les documents
nécessaires (une farde supplémentaire, témoin de la vie de cette classe-là est intéressante).
- matériel lourd, volumineux : une grosse farde peut retourner à la maison (une à la fois)
selon les besoins du moment , ce qui est intéressant pour montrer aux familles tout un travail
de longue haleine.
Au cycle 3, une farde cartonnée à rabats pour tous les documents en cours : tout ce qui n’est
pas terminé (variable selon les enfants) dans toutes les disciplines, des dessins, des documents
personnels des enfants… se trouvent dans cette farde. Quand elle devient trop grosse, nous
trions et classons soit pour conserver dans les classeurs, soit pour retourner à la maison, soit
pour rester dans la farde à rabats.
Au cycle 4, une farde de transport : petite farde cartonnée à rabats est prévue en math, français
et divers (autres disciplines et communications aux familles…). Tous les travaux en cours,
qu’ils soient à l’initiative de l’enseignant ou de l’enfant (dessins, documentation
personnelle…) se retrouvent dans une de ces 3 fardes. Un moment de tri est prévu de manière
périodique, une fois par semaine ou par quinzaine.
- manipulations difficiles des gros classeurs : pour les collections de mots, se constituer une
affiche mémo au mur de la classe pour y noter les mots au fur et à mesure des rencontres car il
est impossible et inutile que chaque enfant aille compléter sa liste personnelle dans la grosse
farde.
- consacrer du temps pour travailler avec les classeurs en classe (et pour l’enseignant et
pour les enfants). Prévoir, inscrire les temps de rangement par les enfants dans l’organisation
du temps scolaire.
Pour conserver les avantages du classeur tout en évitant ces aspects
négatifs de lourdeur de manipulation, les fardes de tarif (fardes de 40, 80, 100…
vues sous pochettes plastifiées A4 qui sont aussi très résistantes à l’usage – impeccables après
4 ans d’utilisation au cycle 2 -) nous sont apparues comme des supports très intéressants.
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