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Le secours en montagne Obstination déraisonnable ... - Sfar

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À LA LOUPE<br />

<strong>Le</strong> <strong>secours</strong> <strong>en</strong> <strong>montagne</strong><br />

<strong>en</strong> France<br />

outils permettant aux secouristes d’avoir un comportem<strong>en</strong>t<br />

immédiat et adapté. En <strong>montagne</strong>, où les chutes de<br />

pierres, de séracs, et les avalanches sont des risques<br />

fréqu<strong>en</strong>ts, ils vont sécuriser la victime et ses compagnons<br />

de façon à éviter un suraccid<strong>en</strong>t. Après une<br />

protection de la victime contre le froid et l’humidité,<br />

omniprés<strong>en</strong>ts dans ce milieu, l’étape suivante consistera<br />

à organiser l’accueil d’autres interv<strong>en</strong>ants (médecins,<br />

infirmiers et autres secouristes de r<strong>en</strong>fort). <strong>Le</strong> choix de la<br />

drop zone (DZ) pour l’hélicoptère, la mise <strong>en</strong> place de<br />

mains courantes, le dégagem<strong>en</strong>t des espaces de travail<br />

sont des préalables à une meilleure efficacité de la médicalisation<br />

sur place.<br />

L’alerte<br />

<strong>Le</strong> bilan initial dépasse largem<strong>en</strong>t celui que l’on <strong>en</strong>seigne<br />

dans les cours de secourisme de base. En plus de<br />

l’évaluation des fonctions vitales classiques (consci<strong>en</strong>ce,<br />

v<strong>en</strong>tilation, circulation), il faut rapidem<strong>en</strong>t décider de la<br />

prés<strong>en</strong>ce ou non sur site du médecin et, si oui, évaluer<br />

l’exposition aux dangers. Cette décision doit être<br />

partagée avec le médecin du <strong>secours</strong> lui-même, contacté<br />

souv<strong>en</strong>t par radio.<br />

<strong>Le</strong> <strong>secours</strong><br />

Au minimum tout secouriste du milieu périlleux sait<br />

utiliser un défibrillateur semi-automatique (DSA), un<br />

pansem<strong>en</strong>t compressif, mettre un collier cervical, une<br />

attelle de membre, et placer un KED ® (dispositif de<br />

blocage du rachis). Ils doiv<strong>en</strong>t savoir aussi évaluer la<br />

douleur par l’échelle verbale simple (EVS) pour coter la<br />

douleur de 0 à 10. Certaines interv<strong>en</strong>tions ne nécessit<strong>en</strong>t<br />

pas toujours la prés<strong>en</strong>ce médicale. En revanche,<br />

lorsque le médecin est prés<strong>en</strong>t, il est responsable des<br />

soins. Dans ce cas, les secouristes aid<strong>en</strong>t le médecin à<br />

la préparation du matériel, et ce d’autant qu’il n’est pas<br />

accompagné d’un infirmier. Ces fonctions sont fondam<strong>en</strong>tales<br />

<strong>en</strong> terme de gain de temps dans des conditions<br />

difficiles. Cela ne s’improvise pas sur le terrain mais<br />

nécessite un appr<strong>en</strong>tissage hors du terrain et un <strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t<br />

par répétition des gestes.<br />

L’organisation de l’évacuation<br />

Elle ti<strong>en</strong>t compte des demandes du médecin (treuillage<br />

horizontal strict, pati<strong>en</strong>t intubé et v<strong>en</strong>tilé, surélévation des<br />

jambes sur un blessé instable…). Sur un pati<strong>en</strong>t techniqué<br />

lourdem<strong>en</strong>t sur le terrain, le treuillage est une<br />

opération minutieuse, d’autant que maint<strong>en</strong>ant, grâce au<br />

nouvel hélicoptère, le médecin est treuillé <strong>en</strong> même<br />

temps que la victime placée sur brancard rigide particulier<br />

(perche Piguillem) avec l’<strong>en</strong>semble du matériel (v<strong>en</strong>tilateur,<br />

obus d’oxygène, scope, t<strong>en</strong>siomètre automatique<br />

et oxymètre de pouls, voire même PSE) et sur des<br />

distances de treuillage pouvant atteindre un maximum de<br />

90 mètres.<br />

16 VIGILANCE N° 19 AVRIL 2010<br />

LES ÉQUIPES MÉDICALES<br />

Autonomie et compét<strong>en</strong>ce des médecins sont les maîtres<br />

mots. En effet, ces interv<strong>en</strong>tions réalisées <strong>en</strong> milieu périlleux<br />

oblig<strong>en</strong>t à des prérequis : une compét<strong>en</strong>ce de base <strong>en</strong><br />

alpinisme, <strong>en</strong> ski de randonnée, <strong>en</strong> canyoning, <strong>en</strong> via<br />

Ferrata, voire <strong>en</strong> spéléologie. Tout médecin du <strong>secours</strong> <strong>en</strong><br />

<strong>montagne</strong> doit se pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> charge lors de <strong>secours</strong> techniques<br />

avec un maximum de sécurité pour lui-même : c’est<br />

l’autonomie. Il ne doit <strong>en</strong> ri<strong>en</strong> être une charge supplém<strong>en</strong>taire<br />

pour les secouristes et ainsi retarder les manœuvres<br />

d’évacuation du blessé. Ces compét<strong>en</strong>ces s’acquièr<strong>en</strong>t par<br />

une validation dans des c<strong>en</strong>tres de formation à Chamonix<br />

de la G<strong>en</strong>darmerie, comme le CNISAG (C<strong>en</strong>tre national<br />

d’instruction au ski et à l’alpinisme de la g<strong>en</strong>darmerie), et<br />

de la CRS Alpes, comme le CNEAS (C<strong>en</strong>tre national<br />

d’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t à l’alpinisme et au ski), ou par le DIU de<br />

médecine et de <strong>secours</strong> <strong>en</strong> <strong>montagne</strong> (DIUMSM). Une<br />

PHOTO DR

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