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Le secours en montagne Obstination déraisonnable ... - Sfar

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PHOTO L&C<br />

Éric Delous. Montpellier. Printemps 2010. Pour son épouse. <strong>Le</strong> seul.<br />

Pour sa famille, pour ses proches. <strong>Le</strong> plus. Pour ses Maîtres, pour ses<br />

collègues, pour la communauté anesthésique. L’un des plus. Travailleur.<br />

Sérieux. Brillant. Tal<strong>en</strong>tueux. Passionné. Prometteur. Engagé. Aimé. Et<br />

nous tous, face à cette douloureuse réalité. Se mettre à la place de l’autre.<br />

Est-ce possible ? Ne pas juger. Jamais. Personne. Puissions-nous y arriver.<br />

Vigilance, le magazine de la SFAR, voulu « organe de communication »<br />

de la Société. À l’heure d'Internet et de la messagerie électronique, les<br />

nouveaux canaux de diffusion de l’information et des échanges pourrai<strong>en</strong>t<br />

signifier le passage à la trappe de la communication papier, voire<br />

même la disparition des échanges verbaux au profit de la virtualité.<br />

<strong>Le</strong> courriel, la messagerie électronique, et les échanges sur les forums<br />

d'Internet sont aujourd’hui les stars mondiales de la communication.<br />

Comme au « foutbôl », ces stars pass<strong>en</strong>t tout à leurs clubs de supporters.<br />

Qui devrai<strong>en</strong>t assurer l’animation. Malheureusem<strong>en</strong>t, sur le Net<br />

comme ailleurs, on trouve les mêmes ultras, plantés dans le virage nord<br />

ou sud, je ne sais plus. Au stade, ils ne chant<strong>en</strong>t plus, ils hurl<strong>en</strong>t. Ils n’<strong>en</strong>courag<strong>en</strong>t plus, ils invectiv<strong>en</strong>t.<br />

Ils ne mett<strong>en</strong>t plus l’ambiance, ils la tu<strong>en</strong>t. Ils n’anim<strong>en</strong>t plus, ils font peur. Ils ont tout loisir de<br />

se fâcher. Par la viol<strong>en</strong>ce de leur propos : ils fanfaronn<strong>en</strong>t, ils transpir<strong>en</strong>t, ils postillonn<strong>en</strong>t, ils<br />

s’époumon<strong>en</strong>t, ils crach<strong>en</strong>t, ils rot<strong>en</strong>t, ils éruct<strong>en</strong>t, ils étrill<strong>en</strong>t. Ils ont tout loisir de se lâcher. Ils<br />

n’honor<strong>en</strong>t plus, ils trahiss<strong>en</strong>t la confiance. <strong>Le</strong> forum de discussion est le lieu de tous les excès, comme<br />

dans le virage nord ou sud, je ne sais plus. Ils ont tout loisir de s’y cacher. Foulard ou pseudo à l’abri<br />

de leur clavier, cela revi<strong>en</strong>t au même. La fin de la politesse et des bonnes manières : l’anonymat <strong>en</strong><br />

guise de courage, l’impunité <strong>en</strong> guise de raison d’agir, la déclaration méprisante ou le comm<strong>en</strong>taire<br />

v<strong>en</strong>geur <strong>en</strong> guise d’acte de bravoure, le transfert de courriel confid<strong>en</strong>tiel <strong>en</strong> guise de pouvoir.<br />

Mais alors, que faire ? Ne pas se laisser abuser : le courriel, pas plus que son rédacteur, n’est<br />

plénipot<strong>en</strong>tiaire ; il n’est que le messager qui se doit de moderniser nos relations par la facilité<br />

de l’échange d’informations qu’il nous permet. R<strong>en</strong>dre à l’écrit son rôle de socle de la réflexion.<br />

Remettre la parole au c<strong>en</strong>tre de nos échanges afin de nourrir un dialogue qui puisse nous faire<br />

progresser. Laisser au courrier électronique sa seule vertu qui est la diffusion de l’information à<br />

une vitesse que nul ne pourra lui contester.<br />

Et nous aurons alors gagné le temps de nous retrouver pour s’expliquer, discuter et débattre,<br />

dialoguer et confronter nos idées. En courant le risque de ne pas nous tromper.<br />

<strong>Le</strong>s EGAR, ce n’est qu’un début… Une première réunion préparatoire le 18 juin à v<strong>en</strong>ir. Un<br />

nombre restreint d’invités. Un fil rouge, la sécurité globale de l’opéré. Des groupes de travail qui<br />

travaill<strong>en</strong>t sur des thématiques relatives au sujet. Un premier retour par un compte r<strong>en</strong>du lors du<br />

Congrès national 2010. Et, sur la ligne d’horizon, de véritables États généraux, qui se ti<strong>en</strong>dront<br />

dans les deux années à v<strong>en</strong>ir, auxquels sera convié l’<strong>en</strong>semble de l’anesthésie française.<br />

LAURENT JOUFFROY, PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’ANESTHÉSIE ET DE RÉANIMATION<br />

presid<strong>en</strong>t@sfar.org

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