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Le secours en montagne Obstination déraisonnable ... - Sfar

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À LA LOUPE<br />

Apport des BNP au c<strong>en</strong>tre<br />

hospitalier national<br />

de Nouakchott, Mauritanie<br />

N FRANCE, le taux de mortalité lié à l’anesthésie<br />

est évalué à 1 décès sur 200 000 anesthésies. Au<br />

cours des dix dernières années, plusieurs études<br />

prov<strong>en</strong>ant d’Afrique subsahari<strong>en</strong>ne faisai<strong>en</strong>t état<br />

d’une situation alarmante avec, par exemple,<br />

1 décès pour 504 anesthésies au Malawi (1) et 1 décès<br />

pour 482 anesthésies au Zimbabwe (2) . Au Togo, <strong>en</strong> 2002,<br />

une étude réalisée au CHU de Lomé faisait état de 1 décès<br />

pour 133 anesthésies (3) , alors qu’à Yaoundé (Cameroun) la<br />

mortalité périopératoire était de 2,57 % <strong>en</strong> 1999 et de<br />

0,89 % <strong>en</strong> 2002 (4) E<br />

. Ainsi la mortalité liée à l’anesthésie <strong>en</strong><br />

Afrique serait augm<strong>en</strong>tée d’un facteur 400-1 500 par<br />

rapport à ce qu’elle est <strong>en</strong> France.<br />

La Mauritanie est un pays francophone d’Afrique du<br />

Sahel situé <strong>en</strong>tre le Maroc et le Sénégal. La majorité des<br />

hôpitaux ont été construits après l’indép<strong>en</strong>dance grâce<br />

aux aides financières internationales. Par le passé, par<br />

l’intermédiaire de la coopération française, les médecins<br />

y exerçant étai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> majorité Français. Cette coopération<br />

ayant pris définitivem<strong>en</strong>t fin dans les années 1990, il a<br />

fallu faire face à une forte pénurie de médecins et organiser<br />

une formation médicale des Mauritani<strong>en</strong>s, qui sont<br />

partis dans les pays francophones d’Afrique et, pour<br />

certains, <strong>en</strong> Europe. Ce fut le cas pour deux médecins<br />

anesthésistes-réanimateurs, les docteurs Mahfoud ould<br />

18 VIGILANCE N° 19 AVRIL 2010<br />

PHOTO DR<br />

Apport des<br />

blocs nerveux<br />

périphériques<br />

au c<strong>en</strong>tre<br />

hospitalier<br />

national<br />

de Nouakchott,<br />

Mauritanie<br />

Mohamed Vall et Mohamed ould Sid Ahmed, qui ont été<br />

formés et diplômés <strong>en</strong> anesthésie-réanimation au CHU de<br />

Nice <strong>en</strong> 1997 après 3 années de formation. Dans le<br />

cadre d’une collaboration <strong>en</strong>tre le C<strong>en</strong>tre hospitalier<br />

national de Nouakchott (CHN) et le CHU de Nice, un<br />

interne DES d’anesthésie-réanimation de Nice a pu organiser<br />

un stage de 6 mois <strong>en</strong> Mauritanie, et proposer un<br />

travail clinique concernant l’anesthésie locorégionale. En<br />

effet, pour la chirurgie du membre supérieur, la seule<br />

anesthésie proposée au CHN était l’anesthésie générale,<br />

les techniques de blocs nerveux périphériques n’étant pas<br />

connues de l’équipe d’anesthésie. Cette anesthésie générale<br />

était réalisée dans des conditions de sécurité défaillantes<br />

(sondes d’intubation réutilisées sans stérilisation,<br />

abs<strong>en</strong>ce de salle de soins postinterv<strong>en</strong>tionnelle, d’oxygène<br />

<strong>en</strong> postopératoire, de surveillance t<strong>en</strong>sionnelle, électrocardiographique<br />

ou oxymétrique, abs<strong>en</strong>ce de morphine et<br />

d’évaluation de la douleur postopératoire).<br />

<strong>Le</strong> but de notre étude était d’évaluer l’introduction – dans un<br />

hôpital d’Afrique sahéli<strong>en</strong>ne dépourvu jusqu’alors de cette<br />

technique – des blocs nerveux périphériques (BNP) pour<br />

la chirurgie du membre supérieur (du tiers inférieur de<br />

l’humérus à la main) par rapport à l’anesthésie générale pratiquée<br />

usuellem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> termes d’appr<strong>en</strong>tissage et de bénéfices<br />

pour la sécurité, de qualité de l’analgésie et de coût.

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