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Voyage au cœur du Levant ! - Murmures Magazine

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A Scene at the Sea<br />

De Takeshi Kitano, avec Kuruodo Maki, Hiroko Oshima HK Vidéo<br />

Une plage japonaise battue<br />

par le vent et les vagues<br />

est le décor unique de cette<br />

histoire d’amour et d’amitié<br />

entre un jeune homme et sa<br />

fiancée, marginalisés <strong>du</strong> fait<br />

de leur surdité. Un éboueur<br />

trouve une planche de surf<br />

abîmée, décide de la réparer et se rend chaque jour<br />

sur la plage où un groupe de surfeurs chevronnés<br />

s’entraînent. Son amie l’accompagne et l‘encourage<br />

en silence. Le jeune homme délaissera son travail<br />

afin de se consacrer à sa nouvelle passion et participer<br />

à des compétitions. Les <strong>au</strong>tres surfeurs, qui<br />

<strong>au</strong> début le regardaient avec incré<strong>du</strong>lité, finiront<br />

Paprika<br />

De Satoshi Kon Columbia Tristar<br />

La vie serait-elle devenue<br />

un songe sans fin ? Pour les<br />

scientifiques travaillant <strong>au</strong><br />

projet DC Mini, un instrument<br />

destiné à enregistrer<br />

les rêves des patients qui<br />

suivent une psychothérapie,<br />

la frontière entre le monde<br />

réel et celui de l’inconscient s’estompe lorsque un<br />

prototype <strong>du</strong> DC Mini est volé. Le très sage docteur<br />

Atsuko, aidée <strong>du</strong> génie boulimique Tokita et<br />

de l’inspecteur Konakawa, obsédé par le cinéma<br />

et par une ancienne f<strong>au</strong>te, devront unir leurs forces<br />

afin de sortir <strong>du</strong> labyrinthe imaginaire où ils<br />

passent d’un rêve à l’<strong>au</strong>tre sans pouvoir s’arrêter<br />

et sont confrontés à leurs peurs et à leurs désirs.<br />

Ronins & Yakuza, volume 3<br />

4 films de Hideo Gosha HK Vidéo<br />

Comme pour les deux précédents<br />

volumes consacrés <strong>au</strong><br />

cinéaste japonais, ce coffret<br />

est un pur enchantement. A<br />

nouve<strong>au</strong>, l’immense talent<br />

de Hideo Gosha est passé en<br />

revue dans quatre films. De<br />

ses débuts avec son second<br />

long métrage, ‘Le sabre de la bête’ (1965), chambara<br />

surprenant en noir et blanc tourné intégralement<br />

en décors naturels faisant partie des classiques<br />

<strong>du</strong> genre, jusqu’<strong>au</strong>x dernières œuvres <strong>du</strong> cinéaste<br />

à l’orée des années 90 : ‘Kagero’ mélange<br />

étonnant de film de sabre et de Yakusa, s<strong>au</strong>poudré<br />

d’une bonne dose de film d’amour le tout se déroulant<br />

dans l’univers <strong>du</strong> jeu pour un résultat extravagant<br />

<strong>au</strong>x couleurs flamboyantes, pour arriver<br />

par reconnaître ses qualités en l’intégrant dans leur<br />

groupe. ‘A Scene at the Sea’ part d’un sujet très<br />

simple : la représentation de l’espoir et de la volonté<br />

qui visent à transformer une vie faite d’ennui<br />

et de résignation par l’accomplissement d’un rêve.<br />

Un récit minimaliste, poétique, développé dans de<br />

longs plans-séquence <strong>au</strong>xquels la musique donne<br />

une signification dramatique ou mélancolique, car,<br />

derrière la comédie des désirs indivi<strong>du</strong>els, il y a<br />

la mer en toile de fond, comme pour rappeler <strong>au</strong><br />

spectateur l’existence d’une réalité distincte, plus<br />

violente ou menaçante. Ce film nous laisse découvrir<br />

l’art de Kitano dans un registre bien éloigné de<br />

celui des films noirs et <strong>au</strong>tres histoires de Yakusa.<br />

Plus d’articles sur www.murmures.info/cinema<br />

Inma Abbet<br />

Plongés dans un monde effrayant rempli de poupées<br />

géantes, de parades d‘<strong>au</strong>tomates grotesques,<br />

de mirages et de chutes vertigineuses, ils y trouvent<br />

néanmoins une alliée, une jeune fille nommée<br />

Paprika, alter-ego d’Atsuko, qui semble prête à les<br />

aider. Adapté d’un roman de Tsutsui Yasutaka, Paprika<br />

explore, sur le mode de la parodie freudienne<br />

et de l’humour, des thèmes classiques de la science-fiction,<br />

comme l‘invention qui échappe à tout<br />

contrôle et les malheurs des apprentis sorciers.<br />

Les mises en abyme et les explosions de couleurs<br />

chatoyantes créent un rythme envoûtant jusqu’<strong>au</strong><br />

dénouement. Cette édition DVD inclut un making<br />

off, des entretiens <strong>du</strong> réalisateur Satoshi Kon et de<br />

l‘équipe <strong>du</strong> film.<br />

Inma Abbet<br />

à son ultime chef-d’œuvre, ‘Femme dans un enfer<br />

d’huile’, film inclassable, libre, dont la fascinante<br />

scène d’ouverture montre les prémisses d’une ère<br />

nouvelle pour le cinéaste, malheureusement décédé<br />

peu de temps après le tournage. Entre ces deux<br />

pôles, ‘Chasseurs des ténèbres’ (1979) fresque<br />

criminelle en costume, fait figure de pièce maîtresse<br />

tant ce film en particulier constitue le point<br />

charnière de l’évolution <strong>du</strong> cinéaste, clôturant avec<br />

brio sa période cinéma populaire pour évoluer vers<br />

des thématiques be<strong>au</strong>coup plus personnelles.<br />

Nul besoin d’en rajouter sur l’importance d’un<br />

<strong>au</strong>teur tel que Hideo Gosha dans le paysage cinématographique<br />

mondiale.<br />

Jean-Yves<br />

Kijû Yoshida : Eloge<br />

d’une certaine be<strong>au</strong>té<br />

Carlotta Films<br />

Figure emblématique de la<br />

‘nouvelle vague japonaise’<br />

<strong>du</strong> début des années 60,<br />

Kijû Yoshida fait partie des<br />

cinéastes essentiels <strong>du</strong><br />

cinéma japonais. Son œuvre,<br />

d’une richesse extraordinaire,<br />

tant par ses thématiques que<br />

d’un point de vue formel, recèle de véritables bijoux<br />

filmiques. Yoshida <strong>au</strong>ra, <strong>au</strong>x travers des dix-neuf<br />

films réalisés, laissé une trace indélébile dans la<br />

mémoire des cinéphiles <strong>du</strong> monde entier. De la liberté<br />

absolue de ses premiers métrages (Bon à rien), <strong>au</strong><br />

classicisme maîtrisé de quelques-uns de ses chefsd’œuvre<br />

(La source thermale d’Akitsu), en passant<br />

par une période d’expérimentation de son langage<br />

cinématographique doublée d’une critique sociopolitique<br />

acerbe de son pays (Eros+Massacre),<br />

Yoshida reste toujours <strong>au</strong>jourd’hui, à septante-cinq<br />

ans, un <strong>au</strong>teur furieusement d’actualité. A partir<br />

d’avril, Carlotta Films édite, en deux coffrets et un<br />

double DVD, la plupart des films de Kijû Yoshida :<br />

Une nouvelle vague [60-64] comprenant six de ses<br />

œuvres, Contre le mélodrame [65-68] avec cinq<br />

films et un documentaire inédit récent, et son chefd’œuvre<br />

définitif Eros+Massacre en édition collector.<br />

Les films sont tous présentés par le cinéaste et de<br />

nombreux entretiens complètent ces magnifiques<br />

coffrets. Une excellente raison pour découvrir un<br />

cinéma différent !<br />

CONCOURS réservé <strong>au</strong>x abonnés,<br />

dans la limite des stocks disponibles<br />

Gagne l’un des coffrets de l’intégrale Kijû Yoshida ou un<br />

exemplaire de ‘A scene at the sea’<br />

en envoyant un mail à : concours@murmures.info<br />

avec ton adresse. Le nombre de concours est limité<br />

à cinq par abonné pour ce numéro.<br />

Merci à Carlotta Films, HK vidéo et Média Diffusion<br />

Kijû Yoshida<br />

Carlotta Films<br />

Jean-Yves<br />

A Scene at the Sea<br />

HK Vidéo<br />

<strong>Murmures</strong> <strong>Magazine</strong> N°24 – Avril 2008 2

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