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ABBAYE DE BONLIEU - Archives départementales de la Creuse

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H 294 Personnel <strong>de</strong> l’abbaye. — Saisie (6 avril 1699) entre les mains <strong>de</strong> dom Louis Salmon, prêtre,<br />

prieur <strong>de</strong> Bonlieu, par damoiselle Marie Jal<strong>la</strong>s-son, veuve <strong>de</strong> M. Gilbert Robichon, sieur <strong>de</strong> La<br />

Val<strong>la</strong><strong>de</strong>, docteur en mé<strong>de</strong>cine, agissant comme tutrice <strong>de</strong> ses enfants mineurs, d’une somme <strong>de</strong><br />

150 livres sur ce que les prieur et religieux <strong>de</strong> Bonlieu pouvaient <strong>de</strong>voir à Antoine <strong>de</strong> La Sagne-<br />

Saint-Georges, leur abbé. — « Déc<strong>la</strong>rations (1726 ?) que fait et donne dom Louis Douart, cellérier<br />

<strong>de</strong> Bonlieu, à M gr l’illustricime évesque <strong>de</strong> Limoges, sur les injustices faites dans l’officialité <strong>de</strong><br />

Chénérailles, par messire Joachym Braud, official dudit Chénérailles » : une ordonnance <strong>de</strong><br />

l’évêque ou <strong>de</strong> son grand vicaire avait prescrit à l’official <strong>de</strong> faire une information sur les vie et<br />

mœurs <strong>de</strong> Armand Hyral, prieur commendataire <strong>de</strong> Bonlieu ; l’ordre fut renouvelé plusieurs fois,<br />

mais l’official, au lieu <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à l’information, fit appeler le sieur Hyral à Chénérailles, l’avisa<br />

<strong>de</strong> ce qui se passait et lui dit qu’il différerait l’information jusqu’à nouvel ordre. « La co<strong>la</strong>tion<br />

suivit cette « conversation, et Marguerite Braud, sœur dudit official, promit audit sieur Hyral<br />

d’obtenir auprès <strong>de</strong> son frère bonne et briève justice pour lui ; a quoy ledit sieur Hyral témoigna <strong>de</strong><br />

son mieux sa reconnaissance à <strong>la</strong>dite damoiselle. » Dans le but <strong>de</strong> « gaigner l’official, son juge<br />

futur, par les endroits qu’il croit les « plus convenables », le sieur Hyral fît valoir qu’en qualité <strong>de</strong><br />

prieur <strong>de</strong> Montluçon, il avait <strong>la</strong> nomination <strong>de</strong> plusieurs bénéfices simples et cures, et exprima le<br />

p<strong>la</strong>isir qu’il éprouverait s’il y en avait « un bon <strong>de</strong> vacquant, pour lui en faire présent » ; mais que,<br />

ne vou<strong>la</strong>nt pas attendre pour lui témoigner sa reconnaissance, il offrait <strong>de</strong> résigner à son profit une<br />

vicairie dans <strong>la</strong> cathédrale <strong>de</strong> Bourges. L’offre fut acceptée, et dès ce moment, l’official et le sieur<br />

Hyral furent en gran<strong>de</strong> re<strong>la</strong>tion. Au lieu <strong>de</strong> correspondre directement entre eux, les <strong>de</strong>ssus dits<br />

résolurent <strong>de</strong> se faire tenir réciproquement leurs lettres par l’intermédiaire d’un ami du sieur Hyral,<br />

M. Augier, lieutenant général d’Évaux. Dans les lettres que l’auteur du mémoire envoie à<br />

l’évêque, le sieur officiai <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, le 22 mars, <strong>de</strong>s renseignements sur les revenus du bénéfice, et<br />

« marque » en même temps qu’il diffère les poursuites ; plus tard, ayant reçu <strong>de</strong>s ordres pressants<br />

d’informer, il en donne avis au sieur Hyral, qui, « craignant que ses ennemis ne triomphassent <strong>de</strong><br />

lui, par les faux mémoires qu’ils avaient fournis contre lui », fit une résignation <strong>de</strong> <strong>la</strong>dite vicairie,<br />

par-<strong>de</strong>vant un notaire <strong>de</strong> Riom, au profit dudit sieur Joachim Braud, <strong>la</strong>quelle il envoya audit<br />

Augier, lieutenant général à Évaux, pour <strong>la</strong> remettre « toute musquée audit sieur Braud ». Dans <strong>la</strong><br />

réponse qu’il fit, le 17 avril 1717, ce <strong>de</strong>rnier se déc<strong>la</strong>re charmé <strong>de</strong> <strong>la</strong> résignation faite à son profit ;<br />

le surplus <strong>de</strong>s termes <strong>de</strong> cette lettre ne sont pas les termes ni le <strong>la</strong>ngage d’un juge, mais plutôt celui<br />

d’un homme « gaigné ». Malgré tout, l’official, ne pouvant plus résister aux ordres <strong>de</strong> ses<br />

supérieurs, est obligé <strong>de</strong> faire l’enquête ; il donne avis, le 17 mai 1717, au sieur Augier qu’il ira à<br />

Évaux, <strong>la</strong> semaine suivante, « pour informer contre <strong>la</strong> personne qu’il sçait bien, qu’elle n’a qu’à<br />

prendre ses mesures, qu’on veut lui faire <strong>de</strong> grosses affaires ». Le sieur Hyral, renseigné sur ce qui<br />

se passe, revient <strong>de</strong> Riom et somme « l’official <strong>de</strong> lui tenir les parolles secrettes qu’il luy avoit si<br />

souvent données, comme aussi <strong>de</strong> lui témoigner sa reconnaissance du bénéfice qu’il luy avait<br />

donné ». L’information resta longtemps en suspens, faute d’argent <strong>de</strong> <strong>la</strong> part du sieur Hyral, lequel<br />

enfin, pour en voir <strong>la</strong> fin, fut obligé d’engager « <strong>de</strong> l’argenterie ». L’auleur du mémoire, dom<br />

Louis Douart, cellérier <strong>de</strong> Bonlieu, pour venir en ai<strong>de</strong> au sieur Hyral, le pria <strong>de</strong> se rendre à<br />

Bonlieu, et tous les <strong>de</strong>ux allèrent trouver l’official. Après divers inci<strong>de</strong>nts, celui-ci procéda, séance<br />

tenante, à l’interrogatoire et rédigea le dictum <strong>de</strong> <strong>la</strong> sentence, « qui portoit, entre autres choses, que<br />

le sieur Hyral iroit faire une retraite <strong>de</strong> quinze jours dans le séminaire <strong>de</strong> Limoges, ou dans tel<br />

endroit qu’il p<strong>la</strong>iroit à Mgr d’ordonner. » Dom Louis Douait ayant observé que l’interrogatoire<br />

avait été fait contre les règles et contre l’usage, ledit sieur officiai répondit : « ce qui est fait est<br />

fait ; le plus difficile est à faire, qui est <strong>de</strong> payer notre transport, vacations et taxes, et, après eu<br />

avoir fait <strong>la</strong> supputation, le tout se monte à <strong>la</strong> somme <strong>de</strong> cent cinq ou « cent dix livres ». A quoi<br />

dom Louis Douart riposta à l’official que <strong>la</strong>dicte information ayant été faite à <strong>la</strong> requeste <strong>de</strong> M. le<br />

promoteur, qu’il ne pouvoit, ny ne <strong>de</strong>voit exiger dudit sieur Hyral aucune sommes ny petites ny<br />

grosses, et qu’en outre, il <strong>de</strong>vait se ressouvenir qu’il n’avoit fait aucunes dépenses dans cette<br />

information, puisqu’en <strong>la</strong> faisant à Évaux, il estoit logé et nourry chez Messieurs les religieux <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

ville d’Évaux. » L’official répondit « qu’il rendoit d’assez gros services et offices audit sieur<br />

Hyral, pour ne pas se p<strong>la</strong>indre <strong>de</strong> cette somme, et qu’il <strong>de</strong>voit aussi se ressouvenir éternellement <strong>de</strong><br />

luy et <strong>de</strong>s services qu’il lui rendoit aujourd’huy. » Le sieur Hyral « vou<strong>la</strong>nt à quelque prix que ce<br />

fût sortir <strong>de</strong> cette affaire et surmonter aussy ses ennemis, pria le soussigné (dom Louis Douart) <strong>de</strong><br />

payer audit sieur official, ce que le soubsigné fit. » Après avoir affirmé <strong>la</strong> parfaite exactitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses<br />

déc<strong>la</strong>rations, dom Louis Douart prie l’évêque <strong>de</strong> Limoges d’adresser le présent mémoire à<br />

l’archevêque d’Albi, « dans <strong>la</strong> ville duquel ledit sieur Hyral est actuellement chanoine el<br />

rési<strong>de</strong>nt. » — Décès : (6 octobre 1736) <strong>de</strong> dom Louis Beauvisage, religieux profes <strong>de</strong> Pouligny,<br />

prieur <strong>de</strong> Bonlieu, âgé <strong>de</strong> 35 à 36 ans environ, inhumé dans l’église <strong>de</strong> Bonlieu ; entre autres<br />

témoins : M ire Annet Bou<strong>de</strong>t, prêtre, prieur curé <strong>de</strong> Saint-Domet ; — (13 mai 1738) <strong>de</strong> M re Pierre

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