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ABBAYE DE BONLIEU - Archives départementales de la Creuse

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du dire traitée, Boullenois termine ainsi sa lettre : « J’auray soin du factum contre M. <strong>de</strong><br />

Montagnac ; vous me le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>z court, <strong>la</strong> chose sera plus difficile que <strong>de</strong> le faire long, et,<br />

d’ailleurs, il ne scauroit être bien court, veu les différentes propositions et les différentes preuves ;<br />

mais enfin, je ferai <strong>de</strong> mon mieux. Je suis charmé que M. <strong>la</strong> Prési<strong>de</strong>nt prenne le parti <strong>de</strong> se marier,<br />

non pas pour se fixer, car nous le connoissons, vous et moy, pour un magistrat d’une pru<strong>de</strong>nce<br />

consommée et d’une gravité respectable, digne d’un sénateur romain, mais il faut qu’il se marie,<br />

affin <strong>de</strong> faire le bonheur d’une compagne sage et vertueuse ; bien <strong>de</strong>s filles <strong>de</strong> Paris auraient envié<br />

le bonheur <strong>de</strong> celle qu’il prendra, mais il suffit que le bruit <strong>de</strong> son mérite sorte <strong>la</strong> province, et il<br />

faut quand aux satisfactions et aux agréements d’un ménage concordant qu’il ne les partage<br />

qu’avec une personne <strong>de</strong> sa province ; je luy fais mes compliments par avance, et si je connaissois<br />

<strong>la</strong> personne qu’il doit combler <strong>de</strong> bonheur, je prendrois aussy <strong>la</strong> libellé <strong>de</strong> lui en faire. Je prens <strong>la</strong><br />

liberté d’assurer Monsieur votre oncle <strong>de</strong> mes respects et suis avec beaucoup <strong>de</strong> respect, Monsieur,<br />

votre très humble et très obéissant. Signé : Boullenois ». — Compromis (25 mars 1745) entre dom<br />

Jean Coussy, procureur, cellérier <strong>de</strong> Bonlieu, et le sieur Martin <strong>de</strong> La Besse, curé <strong>de</strong> Champagnat,<br />

rég<strong>la</strong>nt l’attribution <strong>de</strong> dîmes levées sur diverses terres <strong>de</strong>s vil<strong>la</strong>ges <strong>de</strong> Chabredier et Chantagrioux,<br />

et remettant à M. Coudorl, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> châtellenie <strong>de</strong> Bellegar<strong>de</strong>, pouvoir <strong>de</strong> terminer le<br />

différend pendant entre les <strong>de</strong>ux parties.<br />

(Liasse.) — 21 pièces, papier.<br />

1701-1745<br />

H 304 Cure du Chauchel. — Lettres patentes du Roi (1719) portant confirmation <strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong> l’ordre<br />

<strong>de</strong> Citeaux, suivies d’une lettre missive <strong>de</strong> dom Douart, dans <strong>la</strong>quelle il expose que le curé du<br />

Chauchet a assigné l’abbaye <strong>de</strong> Bonlieu en restitution <strong>de</strong> gerbes et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si le droit <strong>de</strong> « reliage<br />

ou <strong>de</strong> règle », qui existe dans <strong>la</strong> coutume <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marche, limitrophe <strong>de</strong> celle d’Auvergne, existe<br />

également dans cette <strong>de</strong>rnière province, sur le territoire <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle les gerbes en question ont été<br />

cueillies. — Mémoire (1923) présenté par tes religieux <strong>de</strong> Bonlieu : l’abbaye possédait autrefois<br />

un domaine et tènement dit du Betoux, paroisse du Chauchet, qu’elle exploitait elle-même ; dans <strong>la</strong><br />

suite, elle le céda par emphytéose, à certains particuliers, à charge <strong>de</strong> tenir le tènement <strong>de</strong> sa<br />

directe mortail<strong>la</strong>ble et <strong>de</strong> lui payer, chaque année, les cens et rentes portés au terrier, ainsi que <strong>la</strong><br />

dîme <strong>de</strong> tout ce qu’ils sèmeront ; en 1721, les bœufs du vil<strong>la</strong>ge du Betoux étant allés <strong>la</strong>bourer, à<br />

moitié fruits et non à prix d’argent, <strong>de</strong>s terres dans le vil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong>s Farges, paroisse du Chauchet, à <strong>la</strong><br />

récolte <strong>de</strong> 1722, dom Douart, cellérier <strong>de</strong> l’abbaye, réc<strong>la</strong>ma <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong> <strong>la</strong> dîme par droit <strong>de</strong><br />

« règle » ou <strong>de</strong> suite, suivant l’usage du pays, et écrivit au curé du Chauchet « une lettre gracieuse<br />

et honnête » pour le prier <strong>de</strong> se rendre avec lui sur le lieu <strong>de</strong> <strong>la</strong> dîmerie, à cette fin <strong>de</strong> partager les<br />

gerbes par moitié ; « après une petite explication » qui eut lieu dans le champ, le sieur curé et le<br />

cellérier <strong>de</strong> l’abbaye convinrent <strong>de</strong> mettre le gerbes en séquestre chez un nommé Malterre du<br />

vil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong>s Farges ; au mois <strong>de</strong> janvier 1723, dom Douart, s’étant aperçu que les rats dévoraient les<br />

gerbes, écrivit au sieur curé <strong>de</strong> venir prendre sa part ; celui-ci, malgré <strong>la</strong> promesse qu’il avait faite<br />

<strong>de</strong> se présenter pour faire le partage, n’en fit rien, c’est alors que les religieux firent enlever <strong>la</strong><br />

moitié <strong>de</strong>s gerbes, <strong>la</strong>issant l’autre au sieur curé ; le droit <strong>de</strong> règle s’est toujours pratiqué dans le<br />

pays ; il se pratique encore, notamment entre M. <strong>de</strong> La Roche-Aymon et l’abbaye. — Lettre<br />

(23 mai 1723) <strong>de</strong> M. Delissac à M. Salmon, prieur <strong>de</strong> Bonlieu, dans <strong>la</strong>quelle il proteste contre<br />

l’enlèvement <strong>de</strong>s gerbes « Je comptais sur <strong>la</strong> parole que vous aviez donnée à M. l’abbé <strong>de</strong><br />

Chambon et à moy, chez M. <strong>de</strong> La Champrounière, qui m’avait dit auparavant que M. Douart ne<br />

pouvoit introduire celle coutume <strong>de</strong> suite <strong>de</strong> règle qui n’a jamais été et n’est pas le sens exact »,<br />

etc. — Requête (19 juillet 1723) <strong>de</strong>s religieux <strong>de</strong> Bonlieu au grand sénéchal d’Auvergne ou son<br />

lieutenant pour lui exposer qu’ayant été assignés, le 7 juin 1723, <strong>de</strong>vant lui, par le sieur Delissac,<br />

curé du Chauchet, ils ne peuvent défendre sur celle prétendue <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> sénéchaussée<br />

d’Auvergne, l’ordre <strong>de</strong> Citeaux ayant ses causes au Grand Conseil par lettres patentes du roi du<br />

mois <strong>de</strong> mars 1719. — Assignation (6 septembre 1723) à comparoir <strong>de</strong>vant le sénéchal<br />

d’Auvergne, donnée à <strong>la</strong> requête du sieur Delissac, curé du Chauchet, aux religieux <strong>de</strong> Bonlieu,<br />

pour « voir dire et ordonner que ledit sieur instant sera gardé et maintenu dans le droit et<br />

possession <strong>de</strong> percevoir <strong>la</strong> dixme dans le lieu et vil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong>s Farges ». — Quittance (16 mars 1777)<br />

par le sieur Périgault <strong>de</strong> Rocheneuve, curé du Chauchet, aux religieux <strong>de</strong> Bonlieu, d’un <strong>de</strong>miboisseau<br />

<strong>de</strong> seigle, mesure <strong>de</strong> Chambon, pour les novales du tènement du Betoux, conformément<br />

au traité passé entre ledit sieur curé et l’abbaye <strong>de</strong> Bonlieu.<br />

(Liasse.) — 8 pièces, papier.<br />

1701-1777

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