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Célébrer. Ils n'étaient qu'une poignée à l'avoir accompagnée jusqu'à ...

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devient le bras (ou le mandataire) des Etats membres pour autoriser<br />

Arianespace <strong>à</strong> assurer la production et la commercialisation<br />

du lanceur», ajoute-t-il.<br />

Cette organisation assura avec succès le développement<br />

et l’exploitation des Ariane 1 <strong>à</strong> Ariane 4. Néanmoins, l’année 2003<br />

marque un tournant puisque c’est lors de la réunion du Conseil<br />

de l’ESA au niveau ministériel de cette année que les ministresdes<br />

Etats membres décident d’introduire un changement<br />

fondamental dans cette organisation. «Lors de cette réunion,<br />

la décision des ministres fut de restructurer le secteur des lanceurs.<br />

Désormais l’ESA exécutera et gérera les programmes futurs d’Ariane<br />

conformément <strong>à</strong> la Convention et aux règles et procédures<br />

de l’Agence. Avec ce bouleversement, l’ESA devient l’interface directe<br />

avec l’industrie et le CNES assume le rôle d’assistant <strong>à</strong> la maîtrise<br />

d’ouvrage. <strong>Ils</strong> décidèrent aussi qu’un seul maître d’œuvre système<br />

lanceur <strong>à</strong> niveau industriel devait être responsable de la conception,<br />

le développement et la production. Ce changement prit d’autant plus<br />

d’importance <strong>à</strong> ce moment-l<strong>à</strong> que d’autres programmes de lanceurs<br />

s’étaient déj<strong>à</strong> mis en place avec Vega, Soyouz au CSG et le Programme<br />

préparatoire des lanceurs futurs (FLPP). De plus, la mise en place<br />

du Programme européen d’accès garanti <strong>à</strong> l’espace (EGAS) obligeait<br />

l’ESA <strong>à</strong> assurer une surveillance accrue de ce secteur et de son<br />

exploitation. Depuis six ans, l’ESA est au poste de pilote pour préparer<br />

les nouveaux programmes de lanceurs», souligne ce responsable.<br />

«Donc, en 30 ans le rôle de l’ESA a évolué, comme tout le secteur<br />

des lanceurs, pour servir encore mieux les intérêts des Etats membres<br />

en assurant la garantie d’accès <strong>à</strong> l’espace pour l’Europe», ajoute-t-il.<br />

Un futur prometteur<br />

Mais pour Antonio Fabrizi, « le meilleur est encore <strong>à</strong> venir ».<br />

La prochaine réunion du Conseil <strong>à</strong> niveau ministériel va<br />

représenter un tournant car elle permettra de forger l’avenir<br />

au-del<strong>à</strong> de 2020-2025. «Avec les décisions attendues <strong>à</strong> cette<br />

prochaine étape, nous allons vers un changement total<br />

Mot de l’ESA<br />

d’objectif : au lieu de nous concentrer, comme on l’a fait<br />

ces dernières années, sur la consolidation et l’exploitation<br />

de ce que nous avons, <strong>à</strong> savoir Ariane, nous allons évoluer vers<br />

un nouvel âge avec la conception de nouveaux lanceurs.<br />

Les ministres devront prendre une série de décisions telles<br />

que définir davantage les pré conditions de l’usage des lanceurs<br />

européens pour leurs propres besoins institutionnels comme<br />

ils l’avaient fait en 1973. Parmi les défis, il faudra commencer<br />

par consolider l’exploitation de Vega et Soyouz ; il faudra aussi<br />

faire des choix pour Ariane 5 post-ECA, définir son évolution,<br />

et envisager la prochaine génération de lanceur, Ariane 6.»<br />

Moins spectaculaire, mais non moins important, des progrès<br />

restent <strong>à</strong> faire dans le management des programmes sur la base<br />

des compétences existantes <strong>à</strong> l’ESA et dans les agences<br />

spatiales nationales. «Nous avons commencé un processus<br />

d’intégration des ressources avec les agences, en particulier avec le<br />

CNES qui représente la plus grosse partie de la compétence<br />

européenne pour les lanceurs. Nous devons travailler tous ensemble<br />

plus étroitement et plus efficacement pour tirer encore mieux parti<br />

des atouts européens», note Antonio Fabrizi.<br />

Si l’histoire est source d’enseignement, «il ne faut pas oublier<br />

que, de même qu’il y a 30 ans, sans Ariane ou sans lanceurs, il n’y<br />

a pas de programme européen cohérent pour aucun des Etats<br />

membres de l’ESA», conclut-il.<br />

LATITUDE 5 / N°86 / OCTOBRE 2009 / 19

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