Mise en page 1 - Joueurs du Repaire
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Chapitre II:<br />
Les cultes <strong>du</strong> Vieux Monde<br />
LE CULTE DE SHALLYA<br />
Siège : Couronne, <strong>en</strong> Bretonnie<br />
Chef <strong>du</strong> culte : la Très Sainte Matriarche Lisegund (grande<br />
prêtresse de Couronne), grande prêtresse Anja Gustavson<br />
(grande prêtresse d’Altdorf, dirigeante <strong>du</strong> culte dans<br />
l’Empire)<br />
Ordres principaux : Ordre <strong>du</strong> Cœur Miséricordieux<br />
Fêtes religieuses principales : aucune. Shallya agit quand le<br />
besoin s’<strong>en</strong> fait s<strong>en</strong>tir ; la souffrance ne se plie à aucun cal<strong>en</strong>drier.<br />
Livres saints : Le Bréviaire de la Souffrance, Le Testam<strong>en</strong>t de<br />
Pergunda<br />
Symboles sacrés: une colombe; un cœur avec une goutte de sang<br />
S hallya,<br />
déesse de la Guérison, de la Compassion et des<br />
Naissances, est probablem<strong>en</strong>t la divinité la mieux aimée <strong>du</strong><br />
Vieux Monde. Presque tous les habitants <strong>du</strong> Vieux Monde<br />
pass<strong>en</strong>t par ses temples ou reçoiv<strong>en</strong>t les bons soins de ses<br />
prêtresses à un mom<strong>en</strong>t ou un autre de leur exist<strong>en</strong>ce. Du fait<br />
que le culte a toujours refusé de s’impliquer dans les fluctuations<br />
de la politique, il est dev<strong>en</strong>u l’une des œuvres de charité<br />
favorites des riches aristocrates et marchands ; les prêtresses se<br />
montr<strong>en</strong>t remarquablem<strong>en</strong>t habiles à utiliser cette manne afin<br />
qu’elle profite au mieux à tous les nécessiteux. La plupart des<br />
temples de Shallya sont décorés très simplem<strong>en</strong>t car les dons<br />
qu’ils reçoiv<strong>en</strong>t sont utilisés à soulager les tourm<strong>en</strong>ts des<br />
affligés. On trouve ces temples partout, des plus petits villages<br />
aux plus imm<strong>en</strong>ses cités.<br />
On dit que Shallya est la fille de Ver<strong>en</strong>a et de Morr et qu’elle<br />
est là pour tempérer les rigueurs de la mort et celles de la<br />
justice par sa compassion. Comme elle ress<strong>en</strong>t les souffrances<br />
de tout ce qui vit, elle est perpétuellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> pleurs. Selon<br />
certaines lég<strong>en</strong>des, ses larmes serai<strong>en</strong>t même capables d’émouvoir<br />
son père et c’est pour cette raison qu’il refuserait de la voir ;<br />
il connaît trop bi<strong>en</strong> le danger qu’il peut y avoir à céder à ses<br />
supplications et à permettre aux morts de rev<strong>en</strong>ir. Selon<br />
d’autres lég<strong>en</strong>des, son père a interdit à Shallya d’aider plus<br />
d’une personne à la fois de crainte que plus personne ne meure.<br />
Chaque temple de Shallya est exceptionnellem<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> organisé.<br />
Chacun y connaît ses responsabilités et les structures<br />
hiérarchiques y sont parfaitem<strong>en</strong>t définies. Ceci leur permet de<br />
réagir <strong>en</strong> périodes de crises et de pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> charge les<br />
dizaines, sinon les c<strong>en</strong>taines, de suppliants qui arriv<strong>en</strong>t chaque<br />
jour. Toutefois, le culte <strong>en</strong> tant que tel n’a aucune politique ou<br />
plan d’action défini. Shallya ne se préoccupe<br />
que de soulager les maux<br />
indivi<strong>du</strong>els des personnes ; elle ignore<br />
les grandes stratégies.<br />
Le culte<br />
Les toutes premières préoccupations de<br />
Shallya sont la miséricorde et le soulagem<strong>en</strong>t<br />
de la douleur. Historiquem<strong>en</strong>t, le culte<br />
se focalise sur deux formes particulières de<br />
compassion : la guérison des maux et l’art de<br />
mettre les <strong>en</strong>fants au monde, car ce sont les<br />
deux plus courantes et les plus exemplaires.<br />
Tout le monde doit naître et les douleurs de l’<strong>en</strong>fantem<strong>en</strong>t<br />
subies par la mère sont une noble cause.<br />
De la même façon, les g<strong>en</strong>s sont rarem<strong>en</strong>t fautifs de souffrir de<br />
blessures ou de maladie. Une prêtresse peut se conc<strong>en</strong>trer sur<br />
ces deux problèmes et consacrer tout son temps à servir la<br />
déesse sans off<strong>en</strong>ser la susceptibilité de quiconque.<br />
Shallya désire soulager toutes les douleurs, même celles dont<br />
les victimes pourrai<strong>en</strong>t être t<strong>en</strong>ues pour responsables. Les<br />
temples propos<strong>en</strong>t très souv<strong>en</strong>t une assistance aux pauvres,<br />
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sous forme de distributions de nourriture, de logem<strong>en</strong>ts temporaires<br />
ou de travail pour le temple lui-même. Certaines<br />
prêtresses pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t soin des aliénés tandis que d’autres se<br />
consacr<strong>en</strong>t à adoucir les conditions de vie des prisonniers.Les<br />
gouvernem<strong>en</strong>ts ont t<strong>en</strong>dance à considérer ces prêtresses avec<br />
suspicion, mais elles argum<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>en</strong> retour que les suivantes<br />
de Shallya doiv<strong>en</strong>t modérer les coups de ses deux par<strong>en</strong>ts.<br />
Les bonnes œuvres shallé<strong>en</strong>nes ne sont pourtant pas sans<br />
limites. Le culte s’attache à soulager les souffrances, mais pas à<br />
fournir des moy<strong>en</strong>s de croissance ou de développem<strong>en</strong>t ou à<br />
améliorer le niveau de vie moy<strong>en</strong>. Il est évid<strong>en</strong>t que les shallé<strong>en</strong>s<br />
sont rarem<strong>en</strong>t désappointés de voir qu’ils ont r<strong>en</strong><strong>du</strong> une<br />
personne heureuse, mais ce n’est pas leur but premier ; ils s’efforc<strong>en</strong>t<br />
plutôt d’éliminer la misère. Ainsi, ils aid<strong>en</strong>t d’abord<br />
ceux qui sont dans la souffrance immédiate plutôt que ceux qui<br />
ont simplem<strong>en</strong>t besoin qu’on les aide à améliorer leur exist<strong>en</strong>ce.<br />
En général, les shallé<strong>en</strong>s ont t<strong>en</strong>dance à ne pas <strong>en</strong>visager la<br />
situation dans son <strong>en</strong>semble. Il leur est impossible d’apaiser les<br />
tourm<strong>en</strong>ts <strong>du</strong> monde <strong>en</strong>tier et la p<strong>en</strong>sée de ceux qu’ils ne<br />
peuv<strong>en</strong>t pas aider leur est trop <strong>du</strong>re à supporter. La plupart des<br />
shallé<strong>en</strong>s s’efforc<strong>en</strong>t de soulager la misère qu’ils voi<strong>en</strong>t autour<br />
d’eux plutôt que de rechercher ceux qui souffr<strong>en</strong>t le plus. Ils se<br />
conc<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t sur le problème immédiat et non sur l’idée de faire<br />
le plus de bi<strong>en</strong> possible au plus grand nombre.<br />
Le dogme<br />
Selon le fondem<strong>en</strong>t de toute leur croyance, les shallé<strong>en</strong>s<br />
doiv<strong>en</strong>t travailler à soulager la souffrance d’autrui. Les simples<br />
adeptes se montr<strong>en</strong>t plus <strong>en</strong>clins à donner aux œuvres de bi<strong>en</strong>faisance<br />
que la plupart des g<strong>en</strong>s et font probablem<strong>en</strong>t partie de<br />
ceux qui aid<strong>en</strong>t toujours une personne tombée dans la rue à se<br />
relever, mais pour les initiés et les prêtres, cette préoccupation<br />
devi<strong>en</strong>t le pivot de toute leur exist<strong>en</strong>ce.<br />
Le clergé se répartit <strong>en</strong> deux grandes organisations : il y a<br />
ceux qui fourniss<strong>en</strong>t les soins directem<strong>en</strong>t et ceux qui organis<strong>en</strong>t<br />
les autres afin de s’assurer que ces soins seront fournis de<br />
manière adéquate. Le premier groupe bénéficie d’une image<br />
presque universellem<strong>en</strong>t positive. Il n’est pas<br />
rare de voir des pati<strong>en</strong>ts tomber amoureux<br />
de celles qui les soign<strong>en</strong>t (on appelle cela<br />
« s’<strong>en</strong>ticher d’une colombe ») et les shallé<strong>en</strong>nes<br />
invoqu<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>t la<br />
relation sacrée qui doit exister <strong>en</strong>tre les<br />
prêtresses et leurs pati<strong>en</strong>ts comme une<br />
excell<strong>en</strong>te raison de ne pas répondre à<br />
cette infatuation. Pourtant, il faut savoir<br />
que de nombreuses shallé<strong>en</strong>nes trouv<strong>en</strong>t<br />
leur mari de cette manière. Les plus âgées des<br />
prêtresses sont généralem<strong>en</strong>t généreuses de<br />
leurs conseils, tout autant que de leur aide, tandis<br />
que celles qui sont d’âge moy<strong>en</strong> se con<strong>du</strong>is<strong>en</strong>t<br />
souv<strong>en</strong>t de manière très maternelle. Les plus jeunes<br />
sont le sujet d’un folklore tout à fait particulier.<br />
Ces jeunes et jolies shallé<strong>en</strong>nes sont les personnages très<br />
populaires des plaisanteries les plus grivoises et des recueils de<br />
«N’allez pas contrarier les shallé<strong>en</strong>s. Oh ! Bi<strong>en</strong> sûr, elle vous<br />
fera pas d’mal, c’est le Cœur Miséricordieux. Mais vous voulez<br />
pas vous mettre ses par<strong>en</strong>ts à dos.»<br />
—ADELISE BURGENKAMPF, CHEFTAINE DE BRIGANDS<br />
igor stepanovic (order #1591398) 2