30 ANS DE RG - Guide Gai du Québec

vers nos 40 ans
AMéLIORATIOnS En AfRIQUE
C’est sans doute le souhait le moins réalisable, tant les dictatures
et les violences homophobes restent solidement ancrées dans le
berceau de l’Humanité. Les révolutions arabes ne semblent pas pouvoir
déboucher sur une amélioration des droits des femmes et des
GLBT. La pression du gouvernement britannique sur les pays du Commonwealth
(notamment le Ghana et l’Ouganda) pour mettre fin au
harcèlement contre les communautés gaies locales ne paraît avoir
que peu d’effets. Sans parler des ravages du Sida. Pour autant, on
veut rester optimistes et croire à des lendemains qui chantent pour
un continent sublime, souvent lâchement abandonné par l’Occident.
LES TRAnSSEXUELS RESPECTéS
Faire en sorte que les gais et lesbiennes acquièrent l’égalité en matière de droits ne doit pas faire pour autant
oublier que les trans québécois et canadiens sont encore une catégorie particulièrement fragile socialement. Les
agressions transphobes restent moins sanctionnées par les lois que celles homophobes. Les changements de sexe et
d’identité sont très difficiles à obtenir. Autant d’évolutions que l’on souhaite voir arriver lors de la prochaine décennie,
même si la situation sociale s’est tout de même améliorée ces dernières années, de l’avis même des associations.
MICHEL TREMBLAy, OCTOGénAIRE fLAMBOyAnT
2021 marquera les 40 ans de RG mais aussi les 80 ans de l’un des
plus grands écrivains de l’histoire du Québec. Les années passent et
Michel Trembay continue à nous offrir des livres touchants et justes,
comme en témoignent, en 2010 et 2011, Le Passage obligé et La grande
mêlée. Gageons que les années à venir ne démentiront pas la
tendance et que perdurera cette manière magnifique de parler des
femmes, de la figure maternelle et parfois de l’homosexualité.
DES RéGIOnS DéCOMPLEXéES
Sans pour autant faire de généralités, Montréal et même Québec sont parfois l’arbre qui cache la forêt. Comme
le montre l’affaire David Fortin et en se basant sur les témoignages de militants, être gai, lesbienne ou trans dans
les régions du Québec reste encore une épreuve, pour les jeunes bien sûr, mais aussi parfois pour les anciennes
générations. Espérons donc que l’arrivée de nouveaux établissements et associations, ces dernières années, en
Gaspésie, en Mauricie ou dans le Saguenay permettent de changer la donne, et que les GLBT soient libres de vivre
comme ils l’entendent partout au Québec.
DES fIERTéS REVEnDICATRICES
La fierté montréalaise de 2011 était financée par Viagra. La fête
arc-en-ciel de Québec se présente comme un festival et oublie toute
idée de revendications. Aussi espère-t-on que les principaux événements
québécois se souviennent, dans les années à venir, que si le
mariage et l’adoption ont été acquis, l’égalité n’est pas pour autant
atteinte. La manifestation de Montréal, si appréciée par les personnalités
politiques qui aiment s’y montrer, doit redevenir le fer de lance
des demandes de la communauté pour que ses droits soient totalement
respectés.
© riekhavoc (so behind!)
© Joshua Kessler
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